Le parfum des feuilles de thé

Parfois, on a juste envie d'un beau livre et d'une histoire qui finit bien.
Et la vie se charge du reste et met sur notre chemin un album de toute beauté. Un superbe album qui nous transporte en Asie et nous raconte l'histoire de Jia et de sa mère, chassées de leur village parce que cette dernière cueillait des feuilles de thé alors qu'une croyance populaire affirmait qu'il ne fallait pas toucher aux feuilles des arbres.

Mère et fille ont donc vécu à l'écart, l'aînée enseignant à la plus jeune cet art de choisir les feuilles, les propriétés de l'une et de l'autre, un savoir-faire qu'elle ne cessait de développer. Jusqu'à ce que la mort l'emporte et que Jia, devenue adulte, marche sur les traces de sa mère. Une vie qui aurait pu se poursuivre ainsi, sans grande surprise, avec ce bonheur de trouvailles ponctuelles à la suite de mélanges, le thé occupant le plus clair de ses journées.

Mais son destin était tout autre. Et nenni, je ne vous dirai pas un mot de ce qui attend Jia au détour d'un sous-bois, où un homme blessé et ensanglanté git sur le sol. Pas question que je gâche votre plaisir.

Le parfum des feuilles de thé, signé Ingrid Chabbert et illustré magistralement par Célia Chauffrey, est un album qui fait rêver. Et parfois, on a juste besoin d'un album qui fait rêver.

Un livre à offrir, à s'offrir. Même si l'on pense qu'on n'a plus l'âge. Il n'y en a pas pour les beaux livres, pour ceux qui réchauffent le coeur et pour ceux dont chaque illustration est une merveille.
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Le travail d'Ingrid Chabbert est toujours de grande qualité et je découvre avec ce poétique album grand format les magnifiques illustrations de Célia Chauffrey. Quel beau duo pour un album doux, emprunt de traditions et d'amour sous toutes ses formes. La nature, la végétation representée par l'illustratrice invite a la rêverie.

Jia grandit avec sa mère auprès de laquelle elle apprend le secret des feuilles de thé. C'est pourtant ce secret qui a exclut les deux femmes de la société. Mais un jour, un jeune prince blessé est recueilli par Jia.

Le conte est absolument magnifique. L'histoire par sa tendresse et la délicatesse des moments forts (notamment les scènes entre Yi Jie et sa fille) est portée par une narration simple et fluide. Les illustrations parviennent à nous plonger dans cet univers lointain, évocant les secrets de cette nature. Les feuilles ressemblent à un ban de poisson, les arbres à de grands monuments méritant le respect et forçant l'admiration. Les éléments de la nature par la mise en scène composent un décor magnifique. Les couleurs illuminent cet album qui aborde très finement l'éducation de Jia faite des secrets confiés par sa mère. Cette connaissance indicible met en valeur la sensibilité de ces femmes, leur écoute du monde.
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Le parfum des feuilles de thé, Ingrid Chabbert, Célia Chauffrey, De la Martinière jeunesse

Ouvrir un livre écrit par Ingrid Chabbert, c’est accepter de se laisser surprendre. Elle est loin d’être confinée dans un style, elle touche à tout (y compris la bande dessinée). Je découvre petit à petit ses différents albums et, ma foi, j’apprécie.

Ici, elle explore le conte. Et elle nous transporte au Tibet « Il y a bien longtemps », comme il se doit.
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Ingrid Chabbert invite le lecteur à une belle balade dans une asie lointaine où le thé est interdit. Au fil de l'histoire on découvre une mère et une fille, chassée de leur village pour avoir touché aux arbres délicats. On apprend leur quotidien et le temps passant le travail de la fille pour continuer cette tradition.
L'ensemble se lit avec beaucoup de fluidité. Les illustrations sont réalisées dans les teintes des feuilles de thé et donnent un côté magique à ce joli conte.
Une jolie lecture.
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