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EAN : 9782264069122
283 pages
10-18 (04/05/2017)
3.26/5   136 notes
Résumé :
Mary Preston, jolie jeune fille sans fortune, est invitée par sa tante Agnès à passer l’été dans sa splendide propriété familiale, au coeur de la campagne anglaise. À Rushwater House, la saison s’annonce pleine de surprises, de frivolités et d’insouciance. Mais le coeur de Mary sera mis à rude épreuve face au séduisant et séducteur David Leslie, l’artiste de la famille qui navigue entre Londres et Rushwater… Cependant, Agnès et
sa mère, la sémillante Lady Emi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 136 notes
Imaginez une jeune fille de 23 ans qui a des palpitations dans tout le corps juste parce qu'un jeune homme lui a offert un petit panier de fraises des bois…je ne vous raconte pas son émoi ni l'état de sa petite culotte lorsqu'il dépose un baiser dans la paume de sa main.
Et quand il pose son propre menton sur le front de la jeune ingénue, un soir, sous le clair de lune, celle-ci s'imagine qu'il s'agit d'une demande en mariage !
Les réactions des personnages sont tellement disproportionnées et ridicules que je n'ai pas arrêté de sourire pendant tout le roman.
L'auteure, cousine De Rudyard Kipling nous relate les quelques semaines d'été que la jeune Mary Preston passe dans une branche de sa famille qu'elle ne connaît pas, en Angleterre dans les années 30.
Dans la bonne société, les occupations et les soucis ne sont décidément pas les mêmes que pour le commun des mortels.
Au sein de la famille Leslie, on vit comme un drame le fait de salir son pantalon en s'asseyant au bord du bassin et on s'inquiète pendant des jours de savoir s'il y aura assez de champagne lors du prochain bal.
J'ai plongé avec délice dans ce roman où il ne se passe presque rien, où l'intrigue réside dans l'accumulation des petites mesquineries, dans l'énumération des activités hautement passionnantes de chacun, comme la description des plats dévorés au petit déjeuner ou la lecture de petites histoires à des enfants, et surtout dans le flot des passions naissantes.
Ce roman m'a fait penser à ceux de Nancy Mitford, qui relate le quotidien des jeunes gens fortunés et oisifs, mais ici, les personnages sont gentils, naïfs, à la limite de la bêtise la plus profonde parfois, et désireux de se faire plaisir les uns aux autres.
Une lecture très rafraichissante et dont le côté très désuet m'a bien fait rire.

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Publiée en 1934," Le parfum des fraises sauvages "est une comédie anglaise, légère, légère, légère...
Mary Preston , jeune fille de 23 ans, est invitée à séjourner durant tout un été , dans la maison de sa tante par alliance , Agnès.
Dans cette magnifique demeure de la campagne anglaise , vit la famille Leslie . On a là, le père assez bougon et insignifiant, Emily la mère qui oublie tout et s'agite beaucoup , puis Agnès leur fille , dont on ne verra jamais le mari (à l'étranger pour affaires ). Cette dernière très jolie mais assez sotte, élève ses enfants , aidée par deux nounous.
De temps en temps , leur rendent visite de Londres : John , ( désormais le fils ainé depuis le décès de ce dernier à la guerre ) et David. Si John a un travail sérieux , David se veut l'artiste de la famille, le fantaisiste , et Mary Preston ne tarde pas à tomber sous son charme .
Lequel des frères choisir ? Ce roman aurait pu s'appeler "Raison et sentiments" , mais Jane Austen savait faire monter la pression, distiller du suspens , là où Angela Thirkell, met beaucoup de bavardages inutiles , beaucoup de bruit pour rien.
Un auteur contemporain racontant cette histoire l'aurait rendue plus "punchy", Il ne se passe pas grand chose dans ce roman et les seuls drames (deuils) sont à peine effleurés. Il en ressort un charme désuet qui s'échappe de ces pages.
Des personnages s'agitent , pérorent et s' inquiétent pour des riens , les maitresses de maison sont perdues sans leurs domestiques, une jeune fille se "pâme" pour un baiser sur la main, et l'on trouve normal de se fiancer après avoir vu quatre (?) fois son futur mari...
Un monde privilégié, la campagne anglaise comme endormie entre deux guerres mondiales , des chaises longues, un bal, l'été, les vacances, une partie de tennis et l'amour qui pointe légèrement son nez.
Un témoignage intéressant sur une époque révolue.
Une histoire légère, et fraiche comme un verre de citronnade par un après-midi anglais caniculaire...
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Bof bof ! Décidément ce genre d'histoire n'est pas du tout ma tasse de thé, une ribambelle de gens qui n'ont de cesse de perdre leur temps en ritournelle pour un baiser volé, oula même pas juste, un effleurement d'une main gantée, trop peu pour moi.

Je m'ennuie dans ce genre de roman j'ai beau persisté, rien ni fait même pas les fraises sauvages que j'adore pour dire. La quatrième parle d'humour même de fou rire, ben alors là il faut qu'on m'explique, je n'ai pas ri ni même souri sauf à ce ridicule certes qui ne tue pas mais quand même.

Je ne comprends pas du tout, ce qui peut être drôle dans ce roman, et je suis rassurée de lire des commentaires sur ce roman qui va dans mon sens.

Donc rien de drôle rien de passionnant aucune intrigue juste un tableau de cette société d'une partie infime de gens fortunés qui n'ont rien à faire que de paraître. Et des personnages peu attachants voire exaspérants.

En résumé, il n'y a que le titre et la couverture rouge que j'ai aimé et c'est pour cela que ce livre s'est retrouvé dans ma pal, malgré tout je l'ai lu entier, je ne m'avoue pas vaincue avant la fin de la bataille, croyant un rebondissement quelconque, que nini !
Bref on passe à autre chose avec grand plaisir. Dommage pour les fraises elles semblaient bien appétissantes et parfumées, déception !
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Les fraises sauvages ont un parfum de liberté à Rushwater House. Cette demeure imposante de style néo-gothique, construite par le grand-père du propriétaire actuel Lord Leslie, est pleine d'enfants de de petits-enfants en ce début d'été.
Nous faisons la connaissance de cette famille par l'entremise du révérend de l'église St. Mary's qui les attend pour célébrer l'office du matin. Il nous confie que leurs personnalités sont peu classiques et que Lady Emily, tête de proue, est assurément la plus fantasque.
Nous sommes dans la deuxième période de l'Entre-deux-guerres et le roman ne va raconter que l'insouciance des beaux jours.

Un anniversaire à fêter et un bal à organiser, c'est dans cette ambiance qu'arrive Mary Preston, une nièce du colonel Graham qui est l'époux d'Agnès, la fille cadette des Leslie. A vingt-trois ans, Mary a essayé de s'affranchir de sa mère autoritaire en travaillant dans une bibliothèque, mais une modeste rente et une éducation stricte ont fait qu'elle n'a pas pu aller bien loin. Au contact des Leslie, Mary sort de sa chrysalide et se prend d'affection pour tous les membres de la famille. Ils sont charmants, intelligents, taquins et unis. Lady Emily et son mari ont la générosité du coeur. Après avoir perdu leur fils aîné à la guerre, ils ont surmonté leur douloureuse peine pour le bonheur des autres. de leurs enfants, John est le deuxième de la fratrie. Responsable, sérieux, doux et attentionné, il a connu le malheur de perdre sa femme un an après leur mariage. le deuil est difficile à vivre, il ne recherche l'apaisement que dans le travail et le bien-être des siens. Après lui, vient Agnès, une mère de famille comblée. de son caractère on retient qu'elle est une sotte gentille et c'est dit avec beaucoup de tendresse. Elle est, elle aussi à sa manière, une originale. le quatrième, le benjamin, est David. La première fois qu'elle le voit, Mary ne peut s'empêcher de tomber sous le charme de ce diablotin égocentrique qui rêve de faire du cinéma, de travailler à la radio ou d'écrire un livre. Artiste, il insuffle à Rushwater House le dynamisme de sa jeunesse, sa désinvolture et un esprit jazzy. David est aussi le modèle de son neveu Martin qui a dix ans de moins que lui. Martin, fils du fils aîné disparu, est l'héritier du domaine et celui qui va fêter ses dix-sept ans…
Que du monde à tous les étages de la maison !

De la superficialité, de l'extravagance mais aussi beaucoup d'humanité, il semble que le temps ait été suspendu et qu'une sphère protège ce coin de campagne des désolations de l'époque. L'été, c'est aussi la saison des amours. Les roucoulades sont innocentes, les élans timides et seules les pensées vagabondent vers la romance. Mary se met à rêver au parfum des fraises sauvages… et ainsi, permettre à Lady Emily et sa fille Agnès de jouer les Cupidon.


Ne prenez pas ce livre au premier degré, ni au deuxième, et retenez plutôt le comique de cette satire qui nous est contée. Il est difficile de suivre le fil du scénario car nous avons parfois l'impression que l'auteur nous plonge dans une dimension surréaliste tant les personnages nous paraissent stupides. L'histoire en elle même n'est pas transcendante. de la nurserie, nous passons à table, puis sur les chaises longues du jardin, et les bavardages sont des banalités désopilantes. Mais ce qui élève l'intérêt du roman, c'est la peinture de cette société de la campagne anglaise. La bizarrerie étant dans un mélange de conservatisme et d'anticonformisme fantaisiste de la famille Leslie, des domestiques qui sont à leurs services et des voisins.
Ce livre édité en 1934 est… intéressant !
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Je suis une inconditionnelle d'Alexander McCall Smith. Quand il écrit sur une couverture : "Charmant et extrêmement drôle", je me précipite pour acheter le roman et je m'empresse de rédiger un article dans la veine de son commentaire enthousiaste.

Déjà je souligne la bonne idée des éditions Charleston qui ont remis au goût du jour cette "comédie" anglaise écrite en 1934. L'histoire se déroule dans l'entre-deux guerres. Les morts de 14-18 sont encore dans les mémoires et parviennent de nouveau d'Allemagne quelques signaux alarmants. Mais il y a une joie de vivre, de profiter de la vie que l'on retrouve souvent après la fin d'un conflit majeur. Nous sommes au coeur de la campagne anglaise dans une magnifique demeure qui appartient aux Leslie, membres de la gentry. Mary Preston, une jeune fille désargentée est invitée par sa tante Agnès à passer l'été à Rushwater House. Elle va faire la connaissance de la famille et des excentricités de chacun , découvrir l'adorable tyrannie que lady Emily exerce sur son entourage, la propension à bougonner de Lord Henri, la bêtise abyssale de leur fille Agnès qui n'a d'égale que sa beauté et la fougue du dernier-né, David, qui songe à adapter au cinéma un premier roman qu'il n'a pas encore trouver le courage d'écrire. Angela Thirkell dépeint aussi tous les personnages qui gravitent autour des Leslie, autant de petits portraits souvent très plaisants.

Les domestiques font preuve d'une patience d'ange (mais ont-ils le choix ?) envers leurs "maîtres". Lady Emily et sa fille Agnès semblent incapables de faire le moindre geste sans l'aide d'une femme de chambre ou d'une Nanny. Une séance chez le coiffeur est vécue comme une épreuve épuisante alors imaginer l'effort herculéen que va nécessiter la fête organisée pour l'aîné de leurs petits-fils ? Cette journée, un tournoi de cricket se poursuivant par un bal, doit être le clou de l'été. C'est sans compter la famille française, installée dans le presbytère pour le mois d'août. Ces farouches royalistes ont prévu un coup d'éclat...

Mary, aussi adorable qu'un chaton sur Internet, va connaître les émois de son âge. Quid de David, le charmeur ou de John, son aîné, un veuf inconsolé, ravira le coeur de la jeune femme ?

Ce roman est une plongée dans un temps révolu, dans des coutumes aujourd'hui disparues. L'auteure décrit la petite noblesse anglaise, la caricature même pour susciter le rire, mais sans aucune acidité.

Cette histoire est une agréable "fantaisie", une parenthèse" enchantée au doux parfum de fraises sauvages.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Rushwater House était une vaste demeure de style plus ou moins néogothique, qui avait été construite par le grand-père de M. Leslie. Son aspect extérieur avait pour seul mérite de ne pas être encore plus laid qu’il ne l’était. L’intérieur avait le mérite d’être assez spacieux, et de comporter un large couloir qui allait d’un bout à l’autre de l’étage supérieur, où les enfants pouvaient être maintenus hors de vue et hors de portée d’oreille, et semer la pagaille autant comme autant. Toutes les pièces principales s’ouvraient sur une terrasse gravillonnée qui menait aux jardins, lesquels étaient bordés par un petit ruisseau et entourés de champs et de bois.
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Lorsque son fils lui expliqua qu'en prenant un travail, il volerait le pain d'hommes qui en avaient réellement besoin, son père ne put que se rendre à la justesse de son argument.
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Voir Gudgeon sonner le gong pour le souper était comme admirer un artiste au travail. Prenant la baguette, dont le bout arrondi était soigneusement rembourré de peau de chamois qu’il se faisait une fierté de remplacer de ses propres mains de temps à autre, il exécutait une ou deux fioritures préliminaires à la façon d’un tambourmajor ou d’un lion qui se fouette les flancs jusqu’à la frénésie. Puis il laissait tomber la partie rembourrée au centre exact du gong, en tirant une note basse et résonante. Il frappait avec une vigueur croissante, l’extrémité de sa baguette décrivant des cercles qui allaient s’élargissant sur la surface sombre et martelée du gong, jusqu’à ce que le son emplisse toute la maison, mugisse dans les couloirs, vibre dans chaque poutre, éveillant chez les enfants d’Agnès couchés en haut un effroi mêlé d’excitation joyeuse, faisant dire à David dans son bain: «Maudit soit ce gong: je pensais avoir encore cinq minutes devant moi», à M. Leslie, dans le salon: «Tout le monde est en retard, comme d’habitude, je suppose», et à Lady Emily, à qui Conk mettait des épingles dans les cheveux: «Le gong a sonné, Conque?»
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Il resta un instant silencieux, à regarder le ruisseau. Il était incroyable que Gay, son amie d'enfance, son amour de jeunesse, sa femme bien-aimée, lui échappe, et pourtant, c'était le cas. S'il essayait de revoir son visage, d'entendre sa voix, il ne pouvait plus se la représenter clairement. Un être qu'il avait aimé au-delà des mots se transformait en une ombre floue, qui s'estompait de mois en mois, de jour en jour. Le temps dévore tout, mais chaque mortel croit que sa propre mémoire peut être un sanctuaire à l'immortalité. Il garde l'image chérie dans son cœur, pourtant, alors même qu'il la tient, les lauriers se fanent, le tableau devient moins net.
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Ivy est partie au village à bicyclette pour essayer de trouver un canari pour James.
Un ne suffit-il pas ? demanda John.
Oh ! Non Monsieur, affirma Nanie avec pitié. Les canaris sont malheureux s’ils n’ont pas de petit mari ou de petite femme, et depuis que notre petite dame est morte, ce pauvre petit bonhomme pleure toutes les larmes de son corps.
J’aimerais bien qu’il garde son chagrin pour lui, commenta John, en regardant sans compassion le veuf éploré dont les plumes se hérissaient tant il mettait de fougue dans son chant.
Il ne fait que dire « Bonne nuit » Monsieur, protesta Nanie, plutôt choquée. Nous avons entendu parler d’une petite femme au village, alors Ivy est partie la chercher pour James. Ainsi, nous aurons de nouveau de la jolie musique, n’est-ce pas, bébé ?
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