Le prix du reste de ma vie, tome 2

Pfiouuu c'était tellement déprimant !
Ha c'est sûr, on est pas sur une ambiance de folie. Shouichi Taguchi maîtrise parfaitement les codes graphiques, et porte à bout de bras le dur scénario de Suguru Miaki. C'est sombre et brutal, à l'instar des révélations qui sont nombreuses dans ce tome. L'auteur ne nous autorise que de très rares moments d'espoir, (comme ce ciel étoilé au bord du lac) qui sont de véritables bouffées d'oxygène dans cet univers étouffant.
En tout cas, c'est prenant, et très bien écrit, même s'il y a parfois des dialogues un peu étranges, et qui donnent de la lourdeur à l'ensemble...peut être un soucis de traduction.
D'ailleurs, je ne suis pas certaine d'avoir compris entièrement l'intrigue autour de Himeno. Est-ce qu'elle le déteste parce qu'il ne l'a pas aidé quand elle était enceinte, ou depuis l'enfance en vrai ? Parce que c'est écrit "je t'ai toujours détesté"...ça sonne comme si c'était depuis qu'ils se connaissent, même si dans ces cas-là, elle n'avait aucune raison de lui demander de l'aide. Ou alors ça fait partie des problèmes de VF dont je parlais. Cela parait plus logique qu'elle le hait depuis qu'il l'a abandonné...même si c'est quand même léger pour détester quelqu'un je trouve. Elle s'est mise toute seule dans ses problèmes, même si elle peut lui en vouloir de n'avoir rien fait, aller jusqu'à vouloir mourir devant lui, c'est juste de la folie pure. Son "appel de détresse" était une lettre banale envoyée presque 10 ans après s'être quittés, et elle lui en veut de ne pas avoir compris, c'est un peu exagéré. Si l'on se mettait à vouloir se suicider devant tout ceux qui nous snobent, on n'aurait pas assez de neuf vies XD de toute façon, pour moi il est clair qu'Himeno était juste déséquilibrée mentalement...n'empêche, pauvre Kusunoki. Tout ceci vous retourne le cerveau, n'est- ce pas ?
J'ai particulièrement apprécié l'histoire bonus. D'abord, parce que c'est beaucoup plus positif, mais surtout, parce qu'en fait c'est la réponse logique à la question "voulez vous vendre votre vie?" le personnage principal ici est bien plus réfléchi que Kusunoki. Après tout le reste, ça faisait du bien !
Allez, voyons la fin...Je garde la boite de mouchoirs en stand by.

OK Tier.

Après un premier tome surprenant et poignant, je ne pouvais qu'enchaîner rapidement avec la suite ! J'ai totalement dévoré ce second volume, les révélations s'enchaînent sur fond de déchirements, remise en question et des planches sublimes. Shouichi Taguchi retranscrit parfaitement l'ambiance douce amère de l'histoire complexe de Sugaru Miaki, qui ne peut absolument pas laissé indifférent.
Après un flash back sombre sur le passé de Himeno, l'amie d'enfance de Kusunoki qui était son phare dans son existence, il décide passé le pas et de la retrouver au plus vite afin de barrer une chose de plus sur sa liste de choses à faire avant de mourir. Malheureusement pour lui, rien ne va se passer comme il le pensait, Kusunoki va découvrir des choses horribles qui va totalement changer ce qu'il croyait acquis. Etonnamment, il le prend assez bien, tournant la page rapidement, mais cela lui a été possible grâce à la présence de Miyagi. La surveillante s'ouvre au jeune homme encore une fois en dévoilant des bribes de son passé, l'existence d'autres surveillant et son but dans la vie.
La relation complexe entre ces deux âmes perdues continuent, atteignant son paroxysme à la fin du livre où Miyagi, qui apparaissait de plus en plus comme une petite amie, prend une décision qui pourrait bien pousser Kusuboki à bout, lui qui semblait jusqu'à présent s'être fait une raison à la fin de sa vie.
Le duo Miaki-Taguchi nous prépare sans aucun doute possible de belles choses pour la conclusion. On ressent la présence de non-dits et de secrets, surtout avec le choix narratif de Kusunoki qui parle au passé, que ce soit sur les flashbacks ou bien le "présent" avec des faits qu'il ne devrait pas connaitre. L'espoir pourra-t-il perdurer alors qu'une fin tragique semble de mise ?

Est-ce que vous êtes satisfait de ce que vous y voyez ou pas ? Ce n'est pas forcément là, la question, et c'est complexe.
C'est un sujet d'une rare force et très intéressant.
Quelle valeur a votre vie à vos yeux ? Peut-on lui donner un prix ? Et qu'est-ce qui fait la valeur de votre vie ? Oui, cela pourrait faire l'objet d'une dissertation. Et rien que pour ces questionnements, pour y réfléchir, je vous invite à lire cette série en 3 tomes, bien sûr comme toujours si vous en avez l'occasion.

Pour bien me remettre dedans, je me suis relue tranquillement le tome 1 et j'ai retrouvé toute la puissance, le souffle, comme ma première fois, ça a aussi permis de me remettre les idées en place. Non, mais il ne faut pas espacer autant les sorties. J'ai enchaîné avec le tome 2 qui s'est révélé tout aussi puissant, important, intéressant, et nous nous retrouvons ici pour parler un peu de lui.
Moi ça me touche, et ça me tient à coeur. C'est pour cela, que c'est avec plaisir que je vous fait découvrir aussi.

Déjà, il est intéressant de découvrir également plus la vie de Miyagi (la surveillante de Kusunoki), de voir ce qu'elle peut faire ou pas, ce qu'elle peut révéler ou pas.
Ils passent quand même beaucoup de temps ensemble, et l'air de rien se développent une certaine relation. Ils se parlent de plus en plus.
Les petites attentions, l'air de rien, ça compte (et à mon avis plus que de grands discours dépourvus d'actes).
Si vous prenez du recul, par rapport à sa tâche de surveillante, on se rend vite compte, que ça doit être loin d'être tous les jours faciles, selon les cas.

Dans ce tome, Kusunoki revoit des gens de son passé, entre autre une amie d'enfance, avec laquelle il était proche mais ils étaient assez isolés des autres. Promesse étrange du passé, mais aujourd'hui ? A quoi tiennent les relations ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? La personne m'appréciait-elle vraiment ou pour des raisons fallacieuses ? Loin des yeux, loin du coeur ? Les gens nous déçoivent-ils forcément ?

C'est très sympa de voir Kusunoki flâner parmi les livres, avoir envie de lire. D'ailleurs cela pose aussi un peu la question de la vie par procuration, de s'échapper de sa vie, mais c'est aussi une formidable ouverture au monde et d'esprit.

Est-ce qu'une personne qui vous aime, même si tout les autres vous méprisent, c'est suffisant ?

Il y a une histoire sur les distributeurs. Vous avez déjà réfléchi à eux ? Toujours là pour vous donner à boire ou à manger contre quelques pièces. Et au Japon, y en a pas mal.

La dernière histoire fait réfléchir à la valeur de la vie avec un tout autre personnage auquel on donne cet exercice de réfléchir déjà de lui-même à combien vaudrait sa vie. Oui, je sais, quelque part c'est horrible dit comme ça. Une petite histoire également intéressante, qui fait réfléchir.

Il offre une belle réflexion sur la vie, sur les relations humaines, sur la valeur des choses …
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..

Miyagi et Kusunoki passent beaucoup de temps ensemble et s'ouvrent petit à petit. On ressent que cette relation est loin d'être si simple et qu'elle va aller au-delà d'une supervision classique dont a l'habitude la jeune femme. Les jours se suivent et se ressemblent pour les derniers jours de la vie de Kusunoki mais il y a ce petit piment qui est cette femme si près de lui. Il va tenter de réaliser ses derniers rêves : revoir son amie d'enfance, photographier des beaux lieux, redonner un peu de valeur à sa vie... Ca amène de la réflexion et c'est pas plus mal d'être bousculé par une lecture.

😭 comment pleurer devant une illustration représentant un distributeur automatique ? En lisant ce manga avec une référence à "Smoke" de Paul Auster en prime.
"Le prix du reste de ma vie" raconte l'histoire de Kusonoki, un étudiant qui a vendu le reste de sa vie à bas prix, car elle ne valait pas grand-chose, et n'a donc plus que trois mois à vivre. Mais il est tellement seul dans sa chambre vide qu'il ne sait pas comment occuper ses derniers mois. Il discute et déambule avec sa surveillante, Miyagi, en ne sachant même pas ce qu'il peut faire de son argent. Il veut revoir son amie d'enfance, Himeno, bien que Miyagi l'ait mis en garde : c'est une mauvaise idée. Mais c'est la seule personne qu'il a envie de revoir bien qu'il ne l'ait pas revue depuis dix ans.
Ce manga comporte des imperfections : des illustrations trop épurées (je préfère celles de "Parasites amoureux", du même scénariste, dont j'attends le deuxième tome avec impatience) ou la répétition de "voire même" dans la traduction qui me fait tiquer à chaque fois 😶 (vade retro pléonasme !). Mais il est encore plus mélodramatique que "Frère à louer", et ce n'est pas peu dire. Suivre les pérégrinations urbaines d'un jeune homme qui a vendu da vie, ne sait même pas ce qu'il peut faire de l'argent et discute avec d'autres personnes qui sont tout aussi désespérées que lui pendant 200 pages, c'est assez désespérant malgré les éclaircies des plaisirs minuscules. ("Ah ! les distributeurs et les canettes !" 😃🥫)
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