Le quai du shogun

Je tiens à remercier François des éditions Envolume pour l'envoi du roman » le Quai du Shogun « ainsi que pour sa confiance dans mon retour de lecture.
Premier roman de Louis Claudon, ce thriller japonais est paru en mars 2020 aux éditions Envolume. Comme le précise son ami Richard Collasse dans sa préface, il est plutôt surprenant voire atypique qu'un ingénieur de formation écrive un thriller. Mais lorsque l'on s'intéresse au parcours de Louis Claudon, qui vit au Japon depuis plus de 40 ans, on comprend mieux son enthousiasme de faire se dérouler l'intrigue dans ce pays si culturellement méconnu pour nous, occidentaux. Il y a rajoute ainsi une pointe de curiosité.

Lorsqu'un corps est retrouvé sans vie dans la chambre d'hôtel Hilton Tokyo Odaïba dans laquelle séjournait le célèbre et controversé professeur Charles Delongeais, les services de sécurité sont sur les dents.
p. 42 : » – S'il a disparu, s'il a été enlevé ou s'il lui est arrivé une chose grave, les médias vont s'en emparer. Ils pourront être sévères envers les pouvoirs publics français, qui ne l'ont, diront-ils ni couvert ni protégé pendant son séjour à Tokyo. «
Léo Creuzier, fraîchement nommé attaché de presse à l'Ambassade de France au Japon et Aurélie Majorien, journaliste spécialisée, se retrouvent malgré eux au coeur de l'enquête.
L'enlèvement supposé du professeur Delongeais dans sa chambre d'hôtel a-t-il un lien avec la conférence internationale à laquelle il a participé la veille avec cinq autres experts renommés venus des Etats-Unis, de France et de Suisse sur l'avenir de l'intelligence artificielle ?
p. 25 : » – Il est comment ce célèbre professeur? demanda-t-elle.
– Conforme à sa réputation : imprévisible. «
D'autres pays tels que la Corée du Nord courtiseraient-ils les compétences de Delongeais au point de le faire enlever ?
p. 61 : » – Concernant les inquiétudes de Delongeais, je ne sais pas bien. On a les risques associés à la mise au point du matériel nanométrique requis pour le développement des capacités d'intelligences artificielles futures. Delongeais a toujours plaidé pour un traité international mettant en place de sévères règles de sécurité.L'issue du débat est difficile à prévoir car peu d'Etats veulent se lier les mains.Et en supposant qu'on y parvienne, il faudrait que tous les acteurs respectent les règles. de plus, certains Etats ne seront pas signataires dès le départ. «
La présence dans la chambre d'hôtel du Hilton de Delongeais d'une ancienne activiste soupçonnée d'être un agent nord-coréen aurait-elle un rapport avec ses travaux encours ?
p. 109 : » – Les robots autoreproducteurs nanométriques seront dangereux s'ils prélèvent en aveugle dans leur environnement la matière indispensable à leurs tâches et à leur reproduction, répéta le collaborateur. le professeur Delongeais nous a souvent mis en garde contre des développements mal gérés et éventuellement malintentionnés. S'il a été enlevé, c'est peut-être pour lui soutirer des informations qui ne doivent en aucun cas tomber entre des mains criminelles. «

Tous les ingrédients sont présents dans ce thriller japonais pour maintenir le lecteur en tension. La maîtrise de l'espace géographique, de la difficulté des relations internationales et diplomatiques, la notion d'enjeu scientifique, et un amour de jeunesse qui refait surface de manière inattendue confèrent au récit une réelle authenticité. Dépaysement et suspens garantis !
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Je remercie Babelio et les éditions Envoulume pour ce roman qui m'a été attribué lors de la dernière masse critique avant le confinement.

Bien que ce soit un roman d'espionnage, Je n'ai pas retrouvé les ingrédients dont nous parle Richard Colasse d'entrée de jeu, dans la préface. le début semblait prometteur, le scénario se mettait en place, mais tout est convenu et sans suspens aucun.

Je n'ai pas trouvé non plus les personnages crédibles, ni convaincants. Et ne parlons pas du « barbouze américain » qui fait gaffe sur gaffe. Je ne lui confierai pas ma vie à celui-là. Quant au Professeur Delongeais, c'est un grand enfant gâté, et niais.

Bien sûr, il y a Léo Creuzier, personnage principal et Aurélie Majorien qui va s'allier avec lui pour retrouver ce fameux Professeur disparu… enlevé, ou espion pour la Corée du Nord ?

Et que dire du commissaire Hiroshi Sihbata, pièce maîtresse, me semblait-il de ce roman, et qui est quasi-inexistant. Alors que l'enquête doit se faire en lien avec lui, il intervient très peu dans l'histoire. Et je doute qu'un simple petit attaché à l'Ambassade de France tout frais moulu, ait pu agir de la façon dont c'est décrit.

Certes, l'intelligence artificielle, les nano-robots, la gelée grise, les répliquants sont une menace technologique pour tous, mais les tenants et les aboutissants sont abordés de telle manière qu'on a bien du mal à comprendre, au final, quel danger représente le Professeur Delongeais et quels en sont les enjeux finaux.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai du mal à trouver de la crédibilité à ce roman.

Captivant, une véritable oeuvre de maître, « le quai du Shogun » est original. Il faut lire et relire la préface de Richard Collasse tant son pragmatisme et sa clarté sont explicites. Elle apaise la lecture à venir et donne la gamme majeure d'un roman hors pair à lire frénétiquement. Cette préface est aérienne et donne un souffle certain à la première majuscule de ce thriller unique en son genre. « le quai du Shogun » Hors le scénario est vrai. Depuis les lieux de Tokyo dont chacun est décrit avec une précision chirurgicale ; l'appui scientifique et ses possibles évolutions dans le domaine de la fameuse (IA) (l'intelligence artificielle) qui fait fantasmer voire trembler. » Les dés sont lancés. Nous pénétrons dans le couloir sombre d'une histoire qui tire les ficelles d'un phénomène sociétal « Les nano-robots » « l'intelligence artificielle » dans une ampleur telle, que nous sommes d'emblée en plongée dans un Japon technologique, pris au piège de ses barbouzes, espions, dans un tremblement de terre sur toile de fond La Corée du Nord, La France et le Japon. Tout ce petit monde va dans « le quai du Shogun » basculer la trame. Même pas mal ! L'auteur sait où il va et se qu'il veut démontrer. Faire ressurgir le plausible. Nous sommes bien dans un thriller qui tourne le dos à la fiction. L'auteur est doué, très. On ressent la droiture, le calme olympien, la constance et la réponse à tout questionnement d'un Japon dont Louis Claudon est habité. Et pour cause, 40 ans de vie au Japon font de ce roman une copie fidèle de toute l'idiosyncrasie japonaise. Louis Claudon connaît chaque arcade, la moindre petite ruelle parabolique de ce pays dont on comprend alors les habitus. La manichéenne posture des découvertes interplanétaires qui vont tout bousculer. Tirer la couverture à soi, sans penser à se méfier des autres. Marcher sur les pas des autres. Ce thriller démontre aussi la puissance de quelques -uns en l'occurrence ici les espions qui sont quasi embrigadés par les fortes têtes dirigeantes. Une gelée grise et tout est dit, un tsunami irrévocable. Raconter l'histoire sans dévoiler l'évènementiel. le suspens est là, le soufflé ne tombe pas. Dire qu'il y a un mélange de thriller, d'aventure, d'espionnage, des sentiments, de la tendresse (un peu). Nous sommes un roman noir qui va monter crescendo. le Japon a la part belle, il est apprenant, un contre-feu nécessaire aussi. La Corée du Nord reste figée dans nos impressions d'antan. La France reste égale à elle-même. Un peu opportuniste, elle essaie néanmoins de rassembler l'épars quelque peu. Ce thriller est à lire à l'instar d'un film en version 3D. L'écriture reste digne jusqu'au bout et affirme ce solaire qui s'élève de l'Orient. Visionnaire, contemporain « le quai du Shogun » est la somme des gagnants. Publié par les majeures Editions Envolume.

Léo Creuzier est fraîchement nommé attaché d'ambassade à Tokyo. Cet homme qui a grandi au Japon renoue avec le pays qu'il a quitté à la fin de l'adolescence. Peu après son arrivée, il fait la connaissance d'Aurélie, une journaliste. Alors qu'un rendez-vous est organisé pour l'interview de Charles Delongeais -scientifique renommé-, voici que nos deux protagonistes échappent à un vol de portable par un mystérieux homme puis découvrent que le scientifique s'est volatilisé et qu'un cadavre jonché le sol de sa chambre. Qu'est-il arrivé au scientifique ? A-t-il fait l'objet d'un assassinat ou d'un enlèvement et si oui, par qui et pourquoi ? Qui est ce cadavre ?
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Dans son roman, Louis Claudon installe l'énigme très rapidement. La totalité des personnages et la disparition de notre héros sont déjà en place dans les trente premières pages 👌. Il n'y a pas de latence entre les différents événements ; tout s'enchaîne rapidement ce qui donne un rythme soutenu et haletant à l'histoire. J'ai apprécié la confusion qui m'a gagnée à la lecture car je suis arrivée à un point où je suspectais tout le monde 😎. L'auteur ne s'étant pas appesanti sur l'historique des personnages, je n'en savais que trop peu sur chacun si bien que l'un comme l'autre pouvait ne pas être l'oie blanche qu'il montrait...Je reconnais ne pas être compétente en physique quantique voire y être complètement hermétique mais ceci n'a pas franchement influencé le plaisir que j'ai eu à lire cette histoire.
Encore une belle réussite !

Ce policier, reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique est un roman agréable et facile à lire. L'intrigue se déroule dans le Japon (très) contemporain (coupe du monde de Rugby, JO à venir). Les lieux y sont retracés de façon assez précise, et se veulent conformes à la réalité.
On y suit les pérégrination d'un duo entre un attaché de presse de l'ambassade et une journaliste, tous deux Français ayant vécus au Japon, dans leur recherche d'un chercheur scientifique enlevé du fait de ses travaux sur des thèmes très sensibles et stratégiques.
Le roman se lit assez rapidement, et l'intrigue, sans être palpitante, est intéressante. On y découvre le monde de l'intelligence artificielle et de la nanotechnologie appliquée aux machines et intelligence artificielle. Un monde peu connu et porteur d'enjeux stratégiques pour l'avenir comme se livre tend à nous en faire prendre conscience.
Ce livre est un premier roman et cela se ressent un peu dans l'écriture, le déroulé... Parfois un peu confus dans le récit et parfois un peu superficiel dans l'approche des personnages.
Il semble parfois osciller entre l'intention du romancier (policier et espionnage) et l'intention d'éveiller le lecteur sur des sujets de société, les deux semblant de fait inachevés. Il est difficile de s'attacher vraiment aux personnages principaux et pour ma part, ce sont les personnages secondaires qui ont plutôt attiré ma sympathie.
Bref, c'est un roman agréable, mais sans être enthousiasmant, l'univers Japonais semblant aussi sous-utilisé (il me semble que l'intrigue aurait pu se passer dans d'autres pays sans que cela ne se remarque vraiment).