AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782330066369
400 pages
Actes Sud (24/08/2016)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Mitia, son frère Vladimir et leur mère prennent la route des vacances en camping-car. Une panne les immobilise dans un camping en bord de mer. En se promenant sur la plage, Mitia rencontre une bande de garçons vagabonds qui se font appeler les Epaves, qui semblent n'avoir aucune attache ni aucun souvenir, ainsi que leur ennemie, une jeune fille qui marche pieds nus et tire à l'arc.
Que lire après Le récifVoir plus
Génération K, tome 1 par Carteron

Génération K

Marine Carteron

3.83★ (1657)

3 tomes

Animale, tome 0 : Prélude par Dixen

Animale

Victor Dixen

3.85★ (1710)

3 tomes

Le chaos en marche, tome 1 : La voix du couteau par Ness

Le chaos en marche

Patrick Ness

4.20★ (2237)

3 tomes

Pure, tome 1 par Baggott

Pure

Julianna Baggott

3.79★ (742)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un roman tout en poésie.

J'avoue ne pas encore très bien savoir s'il m'a plu ou pas, car il est tout de même assez déconcertant : un déroulement assez long sans véritables actions (mais sans longueurs), des personnages atypiques et parfois incompréhensibles (mais attachants et réalistes), une narration relativement spéciale dans le sens où elle est très inhabituelle dans la littérature jeunesse. Le style d'écriture m'a beaucoup fait penser à celui de L'étranger, allez savoir pourquoi... Pourtant, c'est loin d'être aussi froid : la plume de Seita Vuorela est linéaire et factuelle, sans pour autant être dépourvue d'élégance et d'imagination.
Vous aurez sûrement compris la difficulté que j'ai à caractériser ce livre, tout est dans la nuance.
Ce que je peux affirmer, c'est qu'il s'agit d'une lecture qui change et qui exprime bien plus qu'elle n'en laisse paraître.
Commenter  J’apprécie          180
Ne vous laissez pas influencer par le classement estampillé jeunes adultes auquel le récif fait référence. Voilà une histoire atypique et envoûtante, dérangeante, étrange, superbement écrite, qui joue sans cesse sur le fil de la réalité irréelle. Ce roman est un petit bijou de subtilité ou chaque scène nous rapproche de la vérité sur Mitia, son frère Vladimir et Les Naufragés. On nage dans l'onirisme, le fantastique, l'étrange, le tragique. Au début on pense aux enfants perdus de J. M. Barrie : « Ils sont où vos vieux ? […]
— Nos vieux ? Quels vieux ?
— Ben les mères, les pères, les mamies et Jim le berger allemand. Ceux avec qui vous êtes venus, quoi. Qui campaient là d'où vous avez fugué.
— Mais on vient de nulle part. On est juste là.
— Tout le monde vient de quelque part.
— Pas nous. On est des Épaves. »

Et le style m'a rappelé celle de Patrick Ness autre grand auteur pour la jeunesse. Avec le récif nous sommes en présence d'une écriture qui accroche, qui ose aller au-delà de la facilité, même si le ton est résolument jeune. Seita Vuorela maîtrise l'art de savoir conter : « Les deux garçons représentaient le monde chacun à sa façon. L'un en courant. L'autre en racontant. Ils étaient comme ça.
Il était une fois deux garçons, deux garçons. le Flair et l'Instinct.
Un coureur et un conteur.
Il était une fois deux garçons… »

L'histoire de Mitia et par ricochet celle de Vladimir bouleverse à plus d'un titre, chaque mot sonne juste, le rythme du récit maintient l'attention et la curiosité tout au long de l'histoire.
La montée de la compréhension se fait graduellement, Seita Vuorela manie sa plume avec adresse et intelligence, elle aborde le thème de la mort avec un talent remarquable et offre au lecteur une belle interprétation sur un sujet délicat. C'est une lecture réfléchie à laquelle il faut rester attentif pour en saisir toutes les nuances.
Un livre coup de coeur, à lire sans modération. de la grande littérature jeunesse, une auteure à découvrir, trop tôt disparue.

Commenter  J’apprécie          20
Un immense récit, à cheval entre trois récits qui s'entremêlent : une famille dont deux frères, Vladimir et Mitia (le narrateur principal) en camping avec leur mère sur la plage de l'Île au Diable, l'accident au Silo qui a conduit à la mort de Noël et le récit intitulé "La Fille" qui marche sur les pas de ce personnage à la fois fée, soeur, amoureuse et sorcière... Comme un récit léger, voire humoristique au départ, puis de plus en plus étrange, fantastique, on passe ensuite au stade de l'enquête d'après témoignage, angoissante : qui sont les garçons de la bande des Epaves ? Pourquoi n'ont-ils pas de famille ? Qui est la fille ? Que veut-elle ? Pourquoi Mitia ne parvient-il pas à se souvenir de ce qui s'est passé au Silo ?
Entre références explicites ("Les cygnes sauvages" d'Andersen, "Les Cygnes blancs de la sorcière", conte populaire russe, le Passeur de la mythologie grecque ou celui de l'Edda, Sisyphe qui ne veut pas croire aux dieux ni à la mort) et références implicites (Peter Pan, Tom Sawyer, "Sa Majesté des mouches", "Le Grand Meaulnes", etc.?), l'auteur tisse un hommage qui nous étreint, à tous les garçons trop intrépides mais si vivants, aux "filles", les transfrontalières par nature, les Pleureuses -et pas pleurnicheuses-, aux survivants, à ceux pour qui l'heure viendra d'accepter le départ et la perte.
Rarement un roman m'a autant émue, sans pour autant aucun pathos ni lyrisme.
Un texte profond, un style sans fioritures, direct, une narration originale et une progression implacable !
Commenter  J’apprécie          10
Un récit qui traite de sujets difficiles pour de jeunes adultes.

Je savais déjà que les scandinaves étaient très bons dans leurs thrillers et j'adore m'en faire un de temps en temps ne serait ce que pour l'ambiance. Mais si en plus ils deviennent bon en Jeunesse. J'ai hâte de tâter d'autres styles et je ne suis pas loin de demander ma carte de résidente ! Nous avons là un livre qui traite d'émotions et de choses particulièrement difficiles pour de jeunes adultes et j'y ai trouvé une poésie, une manière d'écrire qui vous donne l'impression que les mots filent entre vos doigts. Bref. Ne serait ce que pour la forme, je vous conseille déjà de lire ce roman.

Et qui plus est, chose de plus en plus rare dans la littérature jeunesse et jeune adulte. On ne vous prend pas pour des buses. On ne simplifie pas à l'extrême et j'ai même envie de vous dire qu'on ne prend pas les gants. On parle de sujets qui peuvent choquer, qui peuvent attrister et on ne rend pas cela mièvre pour autant. L'auteure n'a pas hésité une seule seconde d'aborder un axe qui est poétique mais qui n'enlève rien à la dureté de la chose. Et jusqu'au bout, on se demande ce qui est réel et ce qui ne l'est pas.


Un séjour dans les limbes.....

Et pour aborder ce sujet, elle utilise pour cela des mythes connus et des légendes un peu moins connues (du moins en France). Elle les dépoussiérise pour nous les amener à notre époque, à notre situation. Et paf. Vous avez le Récif. J'ai mis du temps à me rendre compte que parfois, on parlait plus de mythe que d'une histoire, l'histoire de Mitia qui plus est. Et comme c'est le héros, on aimerait bien savoir la vérité sur ce qui s'est passé. Mais l'auteure décide d'utiliser un peu la parabole pour nous laisser dans un espoir bien flou que j'appellerai les limbes.

C'est comme lire ce livre au sortir du réveil, ce moment où on ne sait pas si on est réveillé ou si on dort encore. C'est le moment où on disait auparavant que les dieux nous parlaient le mieux. En bref : une belle découverte. Ce livre n'est pas parfait. Ce n'est pas un coup de coeur. Mais c'est une belle parenthèse enchantée.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30
Je suis surprise de voir le niveau pour un livre classé young adult. Franchement, nous pourrions nous attendre à une utilisation de mots simplistes, mais pas du tout, et pourtant les sujets ne sont pas forcément simples.

Si au départ le résumé me promettait une bonne lecture, une fois arrivée au bout j'en ai retenu qu'il est d'une intensité rare pour ce genre. Honnêtement, bravo à l'auteur, le résultat est nickel.

Je ne vois pas d'autre mot que celui utilisé dans le résumé : envoûtant !

Vous le commencer, vous n'avez plus envie de le lâcher, il a beau faire 400 pages, je n'ai pas eu l'impression qu'il en fasse autant, les pages se tournaient toutes seules. J'en suis même venue à ne plus distinguer le vrai du faux, la mythologie du réel.

Laissez-vous surprendre par ce livre sans vous fier à sa classification Young Adult !
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Chagrin est un mot stupidement inapproprié pour représenter ce qui se passe. Existe-t-il un meilleur terme pour cela? Non. À quinze ans (ou à n'importe quel âge), comment un nom à l'absence?
Commenter  J’apprécie          50
Ils auraient pu être des garçons d’un quartier prolétaire dans une ville minière crasseuse, mais non, c’était des naufrageurs de l’extérieur du camping. Ce vaste territoire à l’emplacement duquel, sur la carte, il n’y avait que du blanc.
Les enfants d’hier.
Les enfants d’hier. Littéralement.
Commenter  J’apprécie          10
Sous la voute céleste, cette nuit-là, il pleuvait plus d’étoiles filantes que d’habitude. Et à chaque fois, on peut faire un vœu. Beaucoup de fois. Une étoile tombe. Une étoile tombe.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Seita Parkkola (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Seita Parkkola
Interview de Seita Parkkola (en italien)
autres livres classés : RivageVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus

Autres livres de Seita Parkkola (1) Voir plus

Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1428 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}