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EAN : 9782283024881
400 pages
Volumen (05/01/2012)
3.4/5   24 notes
Résumé :
Simon Perse est un homme désabusé qui vient de quitter sa femme et ses enfants pour vivre en solitaire dans un appartement au format timbre-poste. Depuis toujours, Perse dort peu et, sur les conseils de son psychanalyste avec lequel il entretient une relation compliquée, il décide d’utiliser cette aptitude pour complètement cesser de dormir.
Les premiers jours, il éprouve une sensation d’euphorie, un sentiment de surpuissance. Mais peu à peu, à partir d’un dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le rêve de l'homme lucide est à peu près le roman que tout insomniaque a un jour rêvé d'écrire. Toutes les angoisses, les phantasmes (Mr Ségur écrit ce mot ainsi et ça tombe bien, moi également) et les problèmes qui découlent des longues nuits d'insomnies forment le point de départ de ce roman en forme de règlement de compte avec soi-même.

L'histoire ? Un homme, Simon Perse, décide d'arrêter de dormir. Les insomnies le tuent à petit feu mais les fragiles moments de sommeils sont pires que tout. Il se réveille en plus mauvais état que lorsqu'il s'endort. Alors, couteau à la main et, surtout, médicaments dans l'autre, le narrateur décide de tuer la bête. D'aller au bout du processus. de ne plus dormir. de ne plus jamais dormir.
Ce roman est le récit de cette chute improbable -ou de cette renaissance.

Tout au long de ces 400 pages, Simon Perse s'enfonce dans un rêve éveillé. Il s'"absente" dans telle vie, se réveille dans telle autre jusqu'à en perde le fil de la réalité.
Mais quelle est la réalité ? Celle de Simon Perse ou bien celle de ses personnages qu'il invente au fur et à mesure de ses pérégrinations mentales ?

Le passage le plus remarquable de ce roman, qu'on jurerait écrit par Paul Auster, est la confrontation entre Simon et une mystérieuse jeune femme sortie d'on ne sait où et qui sait tout de lui. Succube des ténèbres ? Alter ego féminin du narrateur ? de l'auteur ? Ange gardien de papier ? C'est à ce moment que le roman bascule : à une réflexion sur le sommeil et sur le sens de la vie, de ses besoins et de ses démons, s'ajoute une réflexion sur l'écriture et l'imagination. Peu à peu, attention spoiler, Simon Perse laisse la place à Philippe Ségur, le véritable "je" du roman. En cherchant les causes profondes de son malheur et de son absence de sommeil, Philippe Ségur s'interroge non plus sur lui même mais sur ses créations. Réflexion toute Paul Austerienne absolument passionnante mais qui, Dieu merci, ne sort jamais du récit.

Certaines scènes font de ce roman un chef d'oeuvre d'humour. Ce sont ces scènes de dialogues absurdes entre le narrateur et le psy. Un psy freudien qui pratique régulièrement la technique de l'attention flottante. Ces scènes de confrontation entre ce psy mutique et ce patient désemparé sont à mourir de rire, quelque soit la vision que l'on peut avoir de la psychanalyse (même si ceux qui la portent en horreur trouveront certains passages particulièrement savoureux !).

Entre l'humour absurde et cruel des séances de psy et la réflexion passionnante de l'auteur-narrateur sur le sommeil, le sens de la vie et la création littéraire, ce livre est au final un petit chef-d'oeuvre inespéré. L'auteur prend son temps certes, et d'aucuns critiqueront ses longueurs. Mais vous seriez mal avisés de passer à côté tant ce livre regorge de richesses. Et encore, je ne vous ai pas parlé du style, en tout point admirable.
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Le rêve de l'homme lucide existe-t-il vraiment ou l'ai-je rêvé ? Il me semble qu'à l'heure où j'écris ces mots il est 23 h et je viens d'achever ma lecture du dernier roman de Philippe Ségur. Je crois qu'une bonne nuit d'insomnie m'attend pendant laquelle je vais pouvoir réfléchir à si j'ai réellement lu ce livre ou si j'ai simplement rêvé ma lecture. Pourtant, il est bien là, à côté de moi, ce livre à la couverture étrange où un homme bras croisés et sans tête semble attendre que je lui donne la réponse.
C'est en ayant aussi perdu ma tête ou, du moins, est-elle encore embrumée, prise dans un tourbillon fou, une histoire à dormir debout (et l'expression est adéquate) que je vais donc tenter de vous exprimer les raisons de mon enthousiasme suite à cette fabuleuse découverte.

Jusqu'ici, seul Paul Auster était parvenu à me faire un tel effet. Eh bien maintenant, il y a Philippe Ségur. J'ai retrouvé dans ce roman cet univers décalé qui fait perdre tous ses repères au lecteur. le personnage principal, Simon Perse, est écrivain. Il travaille à l'écriture de son nouveau roman : le rêve de l'homme lucide. Vous l'avez compris, nous voilà avec un roman dans le roman dont on ne sait plus lequel est la réalité. Philippe Ségur parvient avec talent à surprendre son lecteur. Les hallucinations de Simon sont-elles réelles ? Car une fois celles-ci évaporées, Simon réalise qu'il a continué de se comporter normalement tout en étant ailleurs.

Simon a cessé de dormir car il recherchait la lucidité. A travers les raisons qui le poussent dans cette quête, Philippe Ségur se livre à une critique de notre société actuelle, société qui ne fabrique que des êtres humains robotisés programmés à vivre d'une certaine façon, à penser d'une certaine façon.
Qui est en train de dormir ? Ne sont-ce pas tous ces gens qui semblent suivre un chemin tout tracé sans jamais se poser de questions sur ce qu'ils sont vraiment ?
Toutes ces interrogations conduisent Simon sur le divan du Dr Zennegger nous offrant des scènes hilarantes. J'étais pliée de rire !
Humour, réflexion, rêve, suspense autant d'ingrédients qui font pour moi de ce roman une réussite totale. J'ai dévoré, englouti ses pages à une vitesse folle, avide de comprendre, de savoir ce qui allait se passer.
De plus, la plume de l'auteur est d'une fluidité délicieuse, le récit à la première personne, le langage utilisé rendent le récit extrêmement vivant au point de le rendre réel. On est à fond dedans et on n'en décroche pas.

Je conseille vivement ce bijou de littérature à tous ceux qui aiment rire, s'interroger et être surpris. Quant à moi, je vais me jeter sur les précédents romans de Philippe Ségur.
Je remercie infiniment Babelio et les Editions Buchet-Chastel pour m'avoir permis de passer ce magnifique moment de lecture et de m'avoir fait découvrir cet auteur de grand talent qu'est Philippe Ségur.
- Vous dites que vous remerciez Babelio et les Editions Buchet-Chastel …
- Non, je ne le dis pas, je les remercie.
- Vous dites que vous les remerciez.
- Non, je les remercie.
- D'accord.

;-)

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Un homme qui cesse totalement de dormir, c'est possible ça  ? Apparemment oui... En tout cas, sous la belle plume de Philippe Ségur ça l'est, et l'histoire qui en découle est plutôt agréable à lire. Belle écriture donc, raffinée, racée, poétique, et j'en passe. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les petits poèmes et les petites réflexions écrites en vers.
L'humour dont fait preuve l'auteur est également un énorme plus pour le livre. Tantôt caustiques, tantôt loufoques (les séances dans le fauteuil du docteur Zennegger sont tout bonnement hilarantes), les situations et conversations sont un vrai régal. Philippe Ségur se sert entre autres de certains de ces passages humoristiques comme d'un moyen détourné pour dresser une critique acerbe de notre société. En observateur avisé et impitoyable, le narrateur ne se prive nullement de commenter les travers de notre culture occidentale formatée et aseptisée. Et il le fait avec brio, mêlant esprit et légèreté.
Alors, certes ce livre est drôle et bien écrit, mais quels en sont les thèmes ? Tout d'abord, le roman traite avant tout de la découverte de soi et de la quête d'identité. C'est également, comme je l'ai dit, une critique assez virulente de la société. Mais c'est aussi, et c'est là ce qui m'a le plus séduit, une très belle histoire d'amour, mêlant à la fois suspense, éléments fantastiques et sentiments très forts. le tout agrémenté d'une bonne dose d'humour et d'une belle écriture. Que demander de plus ?
Eh bien malheureusement, la réponse à cette question n'est pas « rien ». J'ai trouvé cette histoire très lente à démarrer. Les événements ne prennent une tournure vraiment intéressante qu'après quasiment 200 pages. Alors, certes, ces pages se tournent rapidement et la lecture en est agréable, mais on s'impatiente tout de même à la longue.
Un autre élément qui ne m'a pas convaincu n'est autre que l'aspect philosophique qu'implique la quête d'identité. J'ai trouvé dans ce roman plus de passages sociologico-philosophiques qu'il ne m'en faut. C'était long, parfois un peu répétitif, et pas toujours folichon. Bref, pas ma tasse de thé.
Pour finir, la fin m'a laissé quelque peu dubitatif. Je l'ai trouvé un peu trop confuse (ce qui est manifestement voulu) et je ne suis pas du tout sûr d'en avoir compris tous les tenants et aboutissants. C'est un peu dommage et surtout terriblement frustrant ! Néanmoins, même si elle m'a un peu déçu, la fin a, à mes yeux (d'idiot, peut-être, vu que je ne l'ai pas tout à fait comprise) le mérite de ne pas tomber dans la facilité.
Au final, je ressors cependant mitigé de cette lecture. J'ai l'impression d'avoir mis un peu trop d'espoir dans les premières pages, de m'être trop accroché à l'aspect moins spirituel du livre et de rester quelque peu sur ma faim. Cette lecture annonçait de belles promesses une fois les bases jetées. Malgré la relative lenteur de l'action, le récit était très agréable à découvrir grâce surtout aux nombreuses touches d'humour. Malheureusement, ces prémisses enthousiasmantes ne se sont pas montrées à la hauteur de mes espérances. Mais comme le dit Simon Perse : « Personne n'a compris mes livres ». Peut-être suis-je de ceux qui sont passés à côté de quelque chose dans ce Rêve de l'homme lucide qui reste, quoi qu'il en soit, un excellent livre.
J'ai découvert ce livre grâce à l'opération masse critique et une fois de plus je ne peux que me féliciter d'avoir participé. Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel.



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Simon Perse est un écrivain insomniaque ayant renoncé à lutter contre ses problèmes de sommeil. Bien au contraire, il s'administre la prise de petites pilules visant à le maintenir éveillé et ce dans un but très simple : se passer purement et simplement de sommeil. le protagoniste de ce roman est un personnage solitaire qui a choisi de s'inscrire dans une certaine marginalité. En père de famille divorcé, il ne regrette en rien son ancienne de vie de famille qu'il ne manque pas de qualifier d'ennuyeuse. Avec ce nouveau roman, Philippe Ségur met une fois de plus en exergue un personnage entrant en rupture avec le monde qui l'entoure (comme cela pouvait être le cas dans Vacance au pays perdu). Simon est en effet en prise avec un monde qu'il peine à accepter et si ses confrontations avec son psy je-m'en-foutiste et ses deux enfants (notamment sa fille de douze ans à la maturité terrifiante) savent le lui rappeler, son expérience d'homme sans sommeil va le mener à arpenter des sentiers de la connaissance de soi qu'il n'avait encore jamais soupçonné. Cette expérience insomniaque doublée d'une automédication des moins conseillée causent à ce protagoniste de sérieux maux de tête, mais peut-être n'est-ce qu'anecdotique comparé aux visions auxquelles il est confronté. Car Simon, à travers sa journée sans fin se voit happé dans d'autres peaux que la sienne, à d'autres époques qu'à cette ère de surconsommation à laquelle il appartient. Projeté ainsi dans d'autres espaces-temps puis ramené à son époque de façon totalement anarchique, Simon en viendra logiquement à être déboussolé et à douter de son identité.

Impossible, à la lecture de cet ouvrage, de ne pas songer au Vagabond des étoiles de Jacques London, roman audacieux dans lequel un homme incarcéré usait de la méditation pour revivre ses vies antérieures. Cependant, le rêve de l'homme lucide se place dans un registre tout autre où humour et satire de la société font bon ménage, le tout mené de main de maître par la plume exquise de Philippe Ségur.
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J'aime l'analogie entre la littérature et la cuisine, et ici, c'est tout à fait justifié. L'auteur a les bon ingrédients, des thèmes porteurs : l'angoisse de la mort, la place de l'homme dans la société moderne, l'amour. Il suit la recette à la lettre : Les descriptions s'enchainent aux scènes d'action, elles-mêmes suivies des réflexions intimes du narrateur, le tout parsemé d'un peu de poésie, de quelques mots de vocabulaire raffinés. le plat est réussi, il se savoure avec plaisir. MAIS, Philippe Ségur n'est pas Paul Bocuse...
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critiques presse (3)
Bibliobs
11 avril 2012
Le héros de ce «rêve lucide» ose affronter son destin avant de s'apercevoir qu'il va dans le mur. Satire sociale et récit initiatique, ce roman est d'une rage salutaire.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
06 mars 2012
Totalement survolté, le nouveau livre plonge peu à peu le lecteur dans un univers schizophrénique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
23 janvier 2012
On rit beaucoup avec Philippe Ségur. Peut-être pour croire que, comme lui, on n'est dupe de rien. Mais est-ce vraiment certain ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je scrutais mon visage dans le miroir de la salle-de-bains. Les spots blafards du meuble intégré creusaient mes traits en ravines ombreuses et profondes : une face fantomatique dans un film expressionniste allemand. Autour de ma tête, les murs de la pièce ondulaient par vagues. Mes oreilles sifflaient, mon crâne me lançait.
Soixante douze heures, trois jours sans dormir.
Pour être honnête, ce n'était pas pire qu'avant. Pas pire que lorsque je sombrais dans le coma, farci de drogues. La différence, c'est qu'à présent, j'avais choisi de me faire cette tête-là, ce faciès de déterré. Cela changeait toute la perspective. J'avais cessé d'être une victime.
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Et si jamais votre ambition est de gagner votre place au soleil dans la société du grand sérieux - celle qui a fait de vous cet adulte responsable qui ne sourit plus que dix fois par jour, parfois pas du tout -, alors il est très important de feindre de trouver un intérêt à cet emmerdement universel. Car les normes et les rôles de la société du grand sérieux sont ainsi faits et on vous les a inculqués si tôt que vous n'avez d'autre choix que d'imiter la médiocrité démocratique de ses agents et de suivre les fabricants de dossiers, les concepteurs de formulaires, les convocateurs de réunions, les visiteurs d'idées mortes, ou bien vous serez
un asocial, un marginal
un pauvre type
un poète
et vous subirez leur opprobre, leur commisération ou, pire, leur curiosité. Vous serez leur passe-temps, leur distraction, leur sujet de conversation. Et aussi fort gueulerez-vous votre refus de leur coopérative poulardière, vous ne serez jamais que la justification de la justesse de leur choix, car une bouche qui gueule est une bouche qui a faim, et le monte appartient aux ventres repus, aux talons hauts et aux brillants de manchettes.
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"vous savez pourquoi les gens se font construire des baraques en banlieue, vous le savez ? Des baraques qui les contraignent à bouffer la moitié de leur budget en bagnoles, essence, garagiste, assurance, tout le bastringue, pour trimer loin de chez eux et gagner de quoi rembourser le banquier pendant vingt ans tout en se privant de plaisirs courants dont ils ignorent l'existence ?"
Nouvelle pause. Nouveau silence.
"Ce n'est pas pour tondre leur pelouse le samedi et faire un barbecue le dimanche. Non, la plupart font semblant d'aimer ça, mais ça les emmerde en réalité. Ce n'est pas non plus parce qu'on préfère les savoir occupés à travailler, à râler dans les embouteillages, à pousser leurs chariots dans les supermarchés, plutôt que libres de réfléchir. Ne soyons pas si triviaux, docteur. Ne soyons pas si convenus. La vérité, c'est que personne ne veut être libre. Personne ne veut réfléchir."
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Peu à peu, je m'étais coupé du reste de l'univers. J'avais supprimé la télévision, ne lisais plus les journaux, n'écoutais plus la radio. J'étais devenu un moine, tout entier dédié à la vie intellectuelle, avec plus d'argent sur mon compte que je ne pouvais en dépenser, plus de livres dans ma bibliothèque que je ne pouvais en lire, plus de manuscrits dans mes tiroirs que je ne pouvais en publier. Je ne cessais d'écrire et de travailler, m'acharnant comme une brute à anéantir le temps pour ne pas le voir passer.
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Je lui décrivis l'ensemble de mes symptômes. Ils ne lui parurent pas alarmants. Pour la migraine, il préconisa de l'almotriptan 12,5 mg. Je lui confiai que la douleur avait failli me faire commettre un geste fatal. Il ajouta un antidépresseur. Du chlorydrate de fluoxétine 20 mg. Je l'informai que je ne dormais plus depuis un mois. Il me prescrivit une boîte de zopiclone 7,5 mg ainsi qu'un anxiolytique, du clorazépate 10 mg. Il relut la liste. Voilà, avec cela, je n'aurais plus de problèmes. Est-ce qu'il me fallait autre chose ?
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