XVIème siècle. L'Espagne et le Portugal dominent le monde de par leurs conquêtes. Et cette soif de nouveaux territoires n'est pas assouvie.
En cette année 1514, Emmanuel Ier, roi lusitanien envoie une caravelle sous le commandement de Alfonso de Albuquerque dans le sultanat de Cambaïa (Inde), afin de récupérer un énième comptoir en échange de verroteries et autres cadeaux en provenance de la bonne vieille Europe.
Accueilli là bas par le sultan en personne, de Albuquerque déchante vite et se fait enfariner quelque peu par son hôte.
Au lieu de disposer du comptoir en question, il se fait offrir un rhinocéros, animal encore inconnu chez les conquérants. Sauf que, avant le départ, le mammifère attaché au mât du bateau, malmène sérieusement l'embarcation. de Albuquerque est, alors, contraint d'emmener Oçem, l'homme à tout faire du sultan ainsi que celle qui va devenir sa fiancée.
Après un long périple via le cap de bonne espérance, la caravelle accoste à Lisbonne. La curiosité des habitants pour la bête à cornes est telle que le roi en oublie presque d'assaillir de Albuquerque pour son manque d'audace dans la récupération d'un comptoir supplémentaire.
Et le rhinocéros? Que va-t-il en faire?
Une idée géniale lui vient à l'esprit. Et s'il l'offrait au pape en personne? En échange de ce cadeau original, peut-être pourrait-il taxer l'église pour agrandir sa flotte et ainsi renforcer son influence sur la planète.
Ni une, ni deux, après avoir fait la bête de foire à travers Lisbonne, le rhinocéros part pour Rome, pour un autre destin...
Dans ce livre, on suit non seulement l'animal, mais également le jeune couple indien, le peintre Dürer et
François Ier.
De quoi passer un bon moment dans une épopée (réelle) , romancée à la sauce
Jean Bernard Véron.
La lecture est rapide, efficace. Elle prête régulièrement à sourire.