Dernier rejeton d'une noble famille bretonne, Hoël de Pendeguy n'est qu'un petit garçon un peu sauvage, toujours vêtu de haillons, regardé de haut par les enfants de la famille Sibreux, des bourgeois enrichis. Pourtant, lorsqu'il la sauve de la noyade, Luz, la cousine des enfants Sibreux, fait connaissance avec lui et découvre une âme fière et généreuse, un esprit plein de rêves et de poésie. Des années plus tard, les routes d'Hoël et de Luz se recroisent. Hoël est devenu un jeune homme accompli, poète à succès. le petit pauvre en haillons est devenu un parti éminemment désirable aux yeux de Claire, la cousine de Luz, et de ses parents.
Le roi aux yeux de rêve ne se démarque pas de la majorité des autres oeuvres de Delly. On y trouve des héros bons et simples, confrontés à d'autres personnages mesquins et vaniteux mais, heureusement, . l'opposition et les épreuves ne durent pas très longtemps et tout est bien qui finit bien.
Publiés par un frère et une soeur sous un nom de plume, les romans de Delly sont aujourd'hui tombés dans les oubliettes et même souvent méprisés. On leur reproche leur côté très "catho-conservateurs" et la faiblesse de leur style. Je ne contesterai ni le premier point ni le second. Quand on lit un roman de Delly, ça sent bon la naphtaline et ça peut faire doucement sourire. Cependant, j'avoue y prendre un certain plaisir (non coupable), de temps en temps. Il y a quelque chose de confortable et de réconfortant à lire une histoire dont on sait qu'elle finira bien, où les héros, beaux, bons et gentils finiront heureux tandis que les méchants orgueilleux, vaniteux et mesquins en seront, au mieux, pour leurs frais. C'est un peu comme regarder un film de Noël. Il ne faut pas en attendre davantage mais, dans un contexte oppressant, chargé d'agressivité, ça peut faire du bien de passer quelques heures en compagnie de personnages aux valeurs positives.
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