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EAN : 9782234020375
155 pages
Stock (12/06/1987)
3.72/5   9 notes
Résumé :
C'est en grande partie sa propre histoire que nous raconte Eyvind Johnson dans Le roman d'Olof, un classique de la littérature suédoise contemporaine. Né avec le siècle, il dut se séparer très tôt - douze ans à peine ! - de sa famille pour gagner sa vie et conquérir sa liberté. A quatorze ans, Olof, comme lui, exerce déjà le dur métier de flotteur de bois, entouré d'hommes rudes mais chaleureux, qui risquent souvent leur vie et essayent quand ils le peuvent, d'éparg... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est l'histoire d'un garçon de 12 ans, Olof, très solitaire, indépendant. Il vit chez une famille "adoptive", mais on comprend rapidement qu'il est là de son plein gré. Il ne va pas à l'école, préfère les aventures solitaires en forêt, la traque des lapins, la pêche. Son départ de cette famille marque le début de l'histoire. Il rejoint dans un premier temps sa vraie famille mais n'y reste que le temps d'une soirée. le temps de repartir. Il ne rend de comptes à personne. Pourquoi, comment est-il aussi libre ? Aussi mûr ?
On suit son parcours au fil des rencontres avec des hommes, des vrais, des adultes. Il apprend avec le travail, dans des conditions misérables, terribles. Il ne s'attache à personne, suit un chemin intime et donc solitaire jusqu'à justement entrer dans le monde des adultes.
Écrit en 1945, on n'est pas dans la littérature de Zola : pas de misérabilisme, de haine... de la peur infantile, de l'égarement plutôt. Il semble que ce roman d'Eyvind Johnson ait une forte charge autobiographique, ce qui est possible, lui qui a connu le travail à 14 ans, la misère...
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J'ai bien aimé ce roman autobiographique, rude et authentique, écrit en 1934, par le futur Nobel Suédois Eyvind Johnson.

Année 1914, départ de la maison à 14 ans pour travailler comme flotteur de bois. Devenir un homme, parler comme un homme, raconter des blagues et rire comme un homme, Olof se cherche et travaille dur. Les hommes risquent leur vie, l'un d'eux meurt devant Olof qui lui-même tombe à l'eau entre les troncs.

Puis, c'est le travail à la briqueterie, suivi du travail au champ avec le ramassage des pommes de terre. Mais devenir un homme, c'est aussi surmonter ses peurs de la nuit, et ressentir son premier émoi amoureux.

Tout cela est très joliment raconté au milieu d'une nature sauvage à souhait.
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Découvert par étonnement dans ma bibliothèque, ce fut une jolie surprise. On suit Olof, 14 ans, au nord de la Suède au début du siècle. Livré à lui-même, sa famille étant trop pauvre, il passe de boulots ingrats en tâches dangereuses ou repoussantes. Des flotteurs de bois sur la rivière à la briqueterie qui se vide, on l'accompagne et on se sent très seul à son image. C'est une vie de trimard solitaire qui contient de nombreux éléments autobiographiques. le roman est très bien écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité, sans misérabilisme.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Tu ne peux pas rester chez parents, répondait-on. Il y a la maladie chez eux, et ils n'ont que juste ce qu'il leur faut à eux-mêmes. » Il ne pouvait répondre : il savait qu'il ne pouvait pas rester chez ses parents. Au fond, il n'y avait jamais vécu. Ç'avait été une espère de tirage au sort. On l'avait placé là où il devait se trouver bien, et on lui avait répété qu'il y était très bien. Il n'en doutait pas : il croyait que c'était cela que d'être bien.
...
Quand on était à table et qu'on mangeait, il se trouvait bien. Quand il était couché sous une fourrure dans les nuits d'hiver, il se trouvait bien aussi. Être bien, c'était cela. Il recevait des vêtements et des chaussures, qui semblaient tirés du silence par une main invisible; soudain ils apparaissaient, ils existaient comme la nourriture sur la table. Ou bien des paroles les accompagnaient : «Quand tu étais petit et que ton père est tombé malade... Les enfants d'autrui... La reconnaissance...».

Une fois, il se sauva dans la forêt. Couché sur le dos, dans les aiguilles tièdes, il pleura les yeux ouverts; les larmes lui coulèrent dans les oreilles et il dut se relever. «Que le diable, le diable les emporte! cria-t-il. Je ne veux pas être bien.»
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Cette idée qu'une autre personne pût avoir peur de lui fit évanour sa propre peur, le grandit, le rendit plus fort. Son sentiment de solitude avait disparu soudain.
...
Olof avait fait ses premiers pas dans la vie, dans la volonté de devenir un homme. Le danger de la briqueterie se fit lointain, irréel, comme s'il n'avait existé qu'en rêve. Le dernier reste de peur, le petit frémissement du sang demeuraient encore, mais Olof découvrait qu'il pouvait y échapper, car l'avenir s'ouvrait et les possibilités de toutes les joies prenaient vie. Il songea qu'on peut s'en aller si l'on veut, où l'on veut, et qu'il n'existe aucun danger si grand qu'on ne soit capable de s'en défendre soi-même.
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Olof avait fait ses premiers pas dans la vie, dans la volonté de devenir un homme. Le danger de la briqueterie se fit lointain, irréel, comme s'il n'avait existé qu'en rêve. Le dernier reste de peur, le petit frémissement du sang demeuraient encore, mais Olof découvrait qu'il pouvait y échapper, car l'avenir s'ouvrait et les possibilités de toutes les joies prenaient vie. [ ]
Il ressentit un soulagement si intense, une allégresse si grande qu'il lui fallut l'exprimer. Il pensa : "Je n'ai pas peur ! Je n'ai pas peur ! "
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Alors il levait le visage vers le bleu du ciel hivernal et riait. Il ne riait que dans la solitude : il s'exerçait pour ainsi dire dans l'art de rire pour le cas où, plus tard, il aurait l'occasion de s'en servir.
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