AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246832324
162 pages
Grasset (28/09/2022)
3.24/5   38 notes
Résumé :
Deux grandes idéologies dominent nos sociétés occidentales : le déclinisme et le catastrophisme. Depuis le début du siècle, tous les événements semblent confirmer ce pronostic : le réchauffement climatique, le terrorisme islamiste, le coronavirus et, enfin, la guerre à l’Est de l’Europe de la Russie contre l’Ukraine.
Face à cette situation, la doxa veut que le seul recours raisonnable soit de réintégrer le foyer, dernier refuge et protection contre la sauva... >Voir plus
Que lire après Le sacre des pantoufles : Du renoncement au mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,24

sur 38 notes
5
1 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Et si le "monde d'après" COVID existait bien, mais pas comme on l'imaginait. Agoraphobie, paranoïa méfiance pour ne pas dire défiance ? Quand s'embrasser devient suspicieux pour pas dire irresponsable ; les hésitations à la place des élans de politesse, d'amitié, de partage des moments et/ou des corps. le naturel humain abîmé par les peurs, l'individu caché derrière l'uniforme : quand le masque n'est plus jeu ou fête mais protection. Il faut presque du courage, de l'abnégation pour sortir de chez soi. Et j'en passe tant ce livre donne des exemples de nos comportements qui ont tant changé. L'équivoque a remplacé l'harmonie, et la complication la sérénité. Sans parler de la sécurité qui étouffe la liberté, et la discrimination le bon sens. L'enfer, c'est les autres, Sartre pensait-il que ce serait une pénitence dans l'action, dans le quotidien ? le virtuel a de l'avenir, l'importance des réseaux sociaux inversement proportionnels au rétrécissement de l'espace public : le "social" est ailleurs. Énorme travail psycho-sociologique que voilà et qui donne franchement à réfléchir. : Pourquoi on s'enferme, privilégiant le Dedans et abandonnant le Dehors. Chaque phrase est une punchline, surtout sur la première moitié de cet essai.. Plutôt que d'investir dans un costume-cravatte ou une tenue de soirée, préférez le duo pyjama/robe de chambre et... des pantoufles.
Commenter  J’apprécie          270
L'essai de Bruckner, court en pages qu'on se rassure, commence et finit par une référence à Oblomov. Hum quel fumet, ya bon Oblomov ! Ben oui, maintenant que l'indolence et l'apathie des français sont bien installées, visibles, attachées comme une vieille bernique au rocher depuis des temps immémoriaux, le philosophe a tenté cette comparaison, avec un titre pareil ripoliné comme le Sacre des pantoufles, il est sûr de toucher le jackpot. Des esprits forts fulminent déjà, pensez-vous, s'en font les gorges chaudes : enfin un livre intelligent postcovid, j'entends déjà ..

Tout est ramené à soi dans cette société, même l'amour est ramené à la maison, pensez donc. Attention aux voisins acrimonieux tout de même capables de balancer à bonbonne le pôt aux roses, si ce n'est pas bonbonne qui peut débarquer à tout instant.. Oui certes le Bon coin est plus développé que le Chasseur français .. On a déjà vu les péniches où il se passait pas mal de choses quand on se partageait la muse-modèle sur la toile et même au delà. Mais revenons à Oblomov, Monsieur Gontcharov n'eût pas aimé qu'on lui chipe la vedette, il eut déjà assez souffert avec son benjamin Tourgueniev, l'incontestée coqueluche des russes de
l'époque !..Oh bien sûr il eut son quart d'heure de gloire avec Oblomov, son beau style fit mouche, comme le réalisme de sa narration !.. L'apathie et l'indolence des français, moi je veux bien. Allez dire ça il y a 1 siècle 3/4 à nos amis russes dont la population était composée aux 4/5 de paysans faméliques, hirsutes qui souffraient le martyre. Oh certes ils étaient avachis, étonnamment faibles, mais Gontcharov désignait plutôt les hobereaux ou ceux de son rang dans la bonne tradition gogolienne. Bien joué Monsieur Gontcharov, mais ce ne fut qu'une illusion ! Je ne suis pas révolutionnaire, mais il leur faudra attendre plus d' 1/2 siècle pour voir leur sort changer à condition encore de s'entendre sur la confiscation de leur révolution. Non mais, il me chauffe avec ça notre ami Bruckner : il me donne d'emblée le sentiment que le pantouflard c'est lui : il n'est même pas foutu de mettre les pieds en Russie quand il parle d'elle, à supposer que ce soit dans ses cordes, et semble bayer aux corneilles comme le plus fainéant des hommes à se bercer de propagande. "Les russes se terrent dans un trou .. les russes ivres d'esclavage..", qu'il y aille là-bas pour voir si les russes ne se remuent pas le cul pour gagner leur croute. J'aurais aimé l'y voir en période de covid si les russes ont ralenti leur activité contrairement à la France paralysée, subventionnée, à la merci de Macron ..

Il est évident que si l'on va chercher Lénine pour se faire une idée d'Oblomov, on risque d'avoir tout faux, aucun écrivain ne trouvait gràce à ses yeux, peut-être à part Tolstoï. le lavage de cerveau, il ne doit pas connaître ça de Lénine notre cher philosophe français : aller écrire qu'Oblomov était une "littérature d'avertissement" et non de divertissement, j'hallucine. Gontcharov a certes réussi une performance grâce à Oblomov, mais enfin, il fut l'homme d'un seul livre qu'il a enfanté dans la douleur. Il n'a fait qu'inventer un personnage qui n'a rien fait pour son prochain et revait d'une vie meilleure en devisant sur son canapé. "Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous " ! Son récit est certes décrit avec une vue assez précise de la société, mais partielle, parfois même avec le nez dans le guidon, exercice de dilettante, mais jamais avec la moindre imagination : il en était dépourvu. Gontcharov n'aura pas transformé l'essai de Gogol sur les travers de la société russe tournée en farce et son salut, juste un épigone. Il faudra attendre DostoÏevski et Tolstoï pour prendre la vraie mesure des choses et extrapoler sur le ras des paquerettes d'une administration russe aux abois, toujours plus conservatrice et féodale. Même Tourgueniev fut dépassé par ces deux monstres sacrés de la littérature..
Commenter  J’apprécie          1522


C'est une série historique. L'auteur commence avec Oblomov de Ivan Gontcharov. Un gars qui a passé sa vie entre le lit et le canapé. le comble a été le confinement de la pandémie. le pantouflage de Oblomov a été choisi tandis que celui de la pandémie, imposé. Mais... est-ce qu'on a aimé ?

Pascal Bruckner a recherché dans les écrits, fiction ou pas, situations qui font que le pantouflage peut devenir une envie latente.

On ne peut ne pas parler d'internet, les téléphones portables, les réseaux sociaux, ... qui font qu'on est, en apparence en contact avec quelqu'un sans devoir sortir de son lit. Mais il y a un tas d'autres raisons : le défaitisme, la sensation de manque d'avenir, le cocooning, ...

Cette envie de rester chez soi à ne rien faire est devenue réalité avec le confinement. Possibilité de rester en pyjama toute la journée, tout en télétravaillant. Des posts dans les réseaux sociaux ont montré des situations cocasses telles le coup de la vidéo en route pendant que le télétravailleur se lève et apparaît juste en slip.

Le confinement est fini, mais il a validé le télétravail qui s'est généralisé. Avec beaucoup d'avantages aussi bien pour les employeurs que pour les employés.

Livre intéressant qui montre, parfois avec humour, que le pantouflage est, pour beaucoup, une tendance naturelle.

En effet, pour les introvertis qui ont envie ou besoin d'avoir beaucoup de moments de solitude, c'est parfait. Par contre, le risque de casser des liens sociaux, de générer un individualisme excessif, est important.
Commenter  J’apprécie          173
Pascal BRUCKNER. le sacre des pantoufles.

Cet essai reflète la vie que nous avons connue et menée au cours de la pandémie du COVID. Avec beaucoup de sérieux, Pascal BRUCKNER a cerné notre façon de vivre, plus exactement notre façon de survivre, face à toutes les interdictions, les recommandations, les difficultés qui ont jalonnées cette longue période. Tous, nous avons été contraints de prendre nos quartiers dans notre demeure, notre maison notre appartement. Et inévitablement, ne devant plus sortir, plus fréquenter personne, nous nous sommes repliés sur nous-mêmes. Plus de souci de lever aux aurores : télétravail…. Plus de souci vestimentaire : nous avons opté, à l'unanimité au confort des vêtements de sport et enfilé nos « charentaises ». Quelle élégance ! Et aujourd'hui, nous pleurons sur la disparition de nos industries, de nos commerces de proximité…. C'est trop tard. Internet est là et nous relie au monde 24 h sur 24 h ; jour et nuit, oui en continu, il suffit de cliquer !

Plus de sorties nocturnes, plus de bavardage près de la machine à café, plus de petit noir pris sur le zinc du bistrot du coin. Chacun chez soi. Nous devons appliquer les nouvelles consignes. Nous oublions tout. Nous commandons même nos courses, nos repas et nous sommes directement livrés à domicile…. Quelle tristesse ! Condamnés à vivre, non seulement cloîtrés mais couchés en permanence. Nous n'avons plus de contacts avec personne. Comment peut-on vivre ainsi en autarcie !

Avec humour, Pascal BRUCKER dresse un portrait satirique de notre société. Il inclut dans ce virulent pamphlet le héros russe Oblomov du roman de Ivan GONTCHAROV ( merci Wikipédia) qui a passé toute sa vie au lit ! Au cours de cette terrible pandémie, nous sommes devenus de véritables Oblomov, des moutons de Panurge, suivant à la lettre tous les préceptes imposés par les gouvernants, tous plus zélés les uns que les autres, même à travers le monde. Personne n'était d'accord sur les conditions sanitaires à appliquer ! ! ! Plus de migrations saisonnières, plus de sport, plus de voyages, rien, le vide sidéral. Inutile de fermer les frontières, nos maisons, résidences étaient déjà closes. Pour aller chercher son pain quotidien il fallait imprimer, dater, signer une autorisation de sortie ! ! !

Je vous conseille la lecture de cet essai, narrant la tyrannie que nous avons tous subi, à plus ou moindre échelle selon notre implantation, en ville ou à la campagne… Ce document nous force à réfléchir sur notre avenir. L'importance prise par internet nous abruti fortement et il nous faut user de stratagèmes pour ne pas être complètement happés par les réseaux sociaux et ne plus dépendre de cette toile infernale ! ! ! Pourquoi avons-nous abandonné le dehors et favorisé le dedans ? le déclin de la société est en marche. Mais nous pouvons encore réagir, il faut sortir des sentiers balisés et vivre dehors et non plus confinés...
(16/02/2023)

Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          140
Je viens de finir son livre « le sacre des pantoufles » acheté sur la fnac en version epub pour liseuse.

Non je ne suis pas allé en centre ville de Toulouse à plus de 20 kilomètres de chez moi, dans les embouteillages, le stress, les dépenses inutiles et la pollution de mon moteur thermique pour acheter ce supposé chef-d'oeuvre. Comment ai-je pu me comporter en pantouflard du XXI eme siècle à ce point ? le numérique c'est quand même la fin du rapport au réel, et je me suis privé d'un bon rapport au réel voire d'une rencontre concrète avec une femme consentante qui aurait voulu attraper le même livre que moi au rayon philosophie. Qui sait ? Certainement pas le virtuel…

Bref j'ai lu son livre à charge, prônant une vie plus concrète et plus liante, convoquant la vie à tous les étages, l'action… pendant que d'autres réfléchissent et écrivent des râleries réactionnaires de plus de 200 pages pour les vendre également en version numérique sur des sites comme la fnac…

Je me suis senti coupable d'aimer mon ordi, ma seule fenêtre sur le monde. Il est vrai que l'essence gratuite ne pleut pas, ni les billets, et que mon monde s'est considérablement rétrécit avec la maladie psychique et les revenus qui vont avec.

D'autant qu'au lieu de m'affairer tous les jours à développer des sites web ou à créer des musiques sur mon cubase chéri et donc sur mon ordinateur, je pourrais… je pourrais… euh… c'est quoi la page des solutions… Ah... on est pas dans le développement personnel : pas de solution même hasardeuse. Ce n'est pas du Rika Zaraï. Ce n'est pas de la « tisane pour les yeux » expression extraite dudit livre de Pascal Bruckner.

Heureusement que j'ai un cercle d'amis de longue date parce qu'avec la grossophobie ambiante et ma situation géographique, il y aurait peu de chance que je rencontre de nouvelles personnes avenantes. Mais qu'à cela ne tienne, je ne suis pas très avenant non plus. Ce doit être ma maladie psychique et psychiatrique qui laisse certaines interprétations me pourrir la vie. Je lutte contre et les identifient, les rejette, afin de donner le meilleur change. J'essaie quand j'y pense d'être souriant, poli (je n'ai guère à me forcer), et tout simplement branché avec la réalité du moment.

Mais revenons-en à notre mouton… perdu dans les hauteurs des massifs philosophiques. Il a raison. Où vont tous ces gens qui cherchent la paix et le confort, sinon chez eux ? Dehors, je vais avoir si froid, mais ça doit être à cause de moi… Sur la route les gens conduisent sans assurance, sans permis, sans considération pour autrui. Il faut subir les opinions burlesques des idiots grégaires, les moutons dont je parlais tout à l'heure qui eux aussi vous traitent de mouton à tout bout de champ pour autant que vous n'ayez pas la même opinion qu'eux. Bref il faut avoir peur de tout et surtout de sortir, pour faire quoi ? Les courses, bosser. Tout est si passionnant dehors pour les gens qui aiment sortir. Alors qu'à la maison, à lire du Bruckner… ou bien à composer ou à programmer, à me cultiver, à profiter de la paix qui existe au foyer…. On va devenir des putain de légumes. Ce sera la première culture bio française ! Pendant que l'inflation matraque, les guerres n'en finissent de s'annoncer, la misère règne sur les pauvres…

Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ? La vraie vie est ailleurs que dans mon appartement. Je devrais sortir marcher, être en pleine santé, rencontrer plus d'alcooliques, de chauffard lors d'un accident que nous aurions eu non par défaut de politesse mais par amour de la concrétude. La vie concrète est si attractive avec ses guerres, sa violence financière. Pourquoi ne suis-je pas le guerrier du moyen-âge ? Je suis devenu mou comme ces hommes dans wall-e ou devrais-je dire « wall-lit », allongé que je suis. A l'époque de Rimbaud et à toutes les époques il y avait les assis… aujourd'hui il y a les couchés chanson bien connue du groupe « faim de rêve ».

Couché comme un chien. Docile. Plutôt que sur les barricades, les yeux rivés sur la tisane : la télévision, à regarder des chaînes faisant l'apologie quotidienne du manque de sécurité. Alors qu'il y a tant de chaînes de télévision qui tirent vers le haut, le savoir, la culture, tel que ARTE et ...euh ben… euh…

Il faut se lever bordel ! Il faut se lever même si c'est pour danette ! Qu'importe la raison, il ne faut plus laisser aller le monde sous prétexte que le vote ne sert à rien. Il faut se lever sortir et vivre, essayer, divorcer, souffrir, avoir peur, réussir, avoir des joies collectives, rencontrer ses voisins, parler et rire avec eux. Il faut se lever ! Certes c'est la vie ! Pourquoi être philosophe quand on peut être le Indiana Jones du quotidien sur une chaîne de montage, au café ou ailleurs. Pourquoi ne pas profiter de toute cette belle humanité, qui parfois je l'avoue vous redonne foi en l'humanité entière. Il est temps à nouveau de reprendre le souffle à nouveau et nous jeter à l'eau pour ceux qui savent nager et le font déjà. Pour le reste, ceux qui prennent les coups en permanence, les punching ball de l'humanité, le repli chez vous, car il n'y en a pas d'autre, je vous l'accorde !

Quant au livre de Pascal Bruckner… ? Il ne faut pas lire que ce que avec quoi on est foncièrement d'accord non plus. Donc c'était intéressant d'affiner ma vision du légume que je suis, l'hyperconnecté au grand vide. Et « quand je remettrai mon ardoise au néant un de ces prochains jours, il ne me ricanera pas à la gueule. Mes chiffres ne sont pas faux, ils font un zéro pur…. » André Frénaud (épitaphe, les rois mages, Gallimard)
Lien : https://parti-du-grumeau-lib..
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (2)
LeDevoir
05 janvier 2023
Pascal Bruckner décortique la mentalité du renoncement, qui dicte notre rapport au monde et aux autres.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
14 octobre 2022
Avec son habituel talent, l’écrivain brosse le portrait doux-amer d’une humanité recroquevillée, ratatinée, qui juge que moins veut dire mieux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le plus beau des portables ne peut donner que ce qu’il a. Mais l’écran est vide à force de pléthore, de trop-plein. L’addiction qu’il produit vient de ce qu’avec lui, l’évènement n’est pas vécu mais reçu.


Et puisque l’homme se substitue à Dieu comme fondement de la loi, lors de la Révolution française, la vie quotidienne y gagne une certaine autonomie. Son sens n’est plus écrit à l’avance.
Nous voilà libre en quelque sorte d’innover : il dépend de nous et de nous seuls que notre existence aille quelque part.. Elle peut donc improviser, elle peut aussi se répéter et se limiter à un éternel …
Ainsi nait la banalité, cette maladie d’un temps qui ne va nulle part et se reproduit avec une constance de disque rayé. Cette reproduction a un prix et prélevé sur nous un tribut exorbitant : elle nous ennuie autant qu’elle nous exténue. Notre vie est d’autant plus harassante qu’il ne s’y passe rien

La grande question religieuse était hier : y a-t-il une vie après la mort ? Lagrande question des sociétés laïques est à l’inverse : y a-t-il au moins une vie avant la mort ?Avons nous assez aimé, donné, prodigue, caresser, embrasser ?
Commenter  J’apprécie          40
Savez-vous d' où vient le terme "cocooning" ?

" le fondateur de ce concept est l'écrivain britannique Edward Foster dans sa nouvelle La Machine (1909) où il imagine une humanité composée de monades * isolées, chacune dans sa cellule et ne communiquant avec les autres que par des appareils électroniques.
Impossible de dire aujourd'hui si nous allons vers une société de solitudes juxtaposées ou vers un réveil collectif, une Europe remobilisée après le cauchemar du Covid et celui de la guerre en Ukraine. "
Pascal Bruckner in " le sacre des pantoufles" @editionsgrasset
* Chez le philosophe Leibniz, Substance indivisible qui constitue l'élément dernier des choses.
Commenter  J’apprécie          50
Ma vie est une aventure exceptionnelle : petit déjeuner le matin, un plouf dans la piscine, la première dent du bébé, des centaines de like à chaque fois, je suis le maître du monde, le capitaine de mon destin. Jadis on se terrait chez soi pour ne pas être vu, désormais on se cache pour mieux se montrer, se déployer sur tous les réseaux. Youtubeurs, influenceurs, blogueurs récoltent de coquettes sommes pour promouvoir leurs conseils beauté ou mode. Je suis le héros d'un récit extraordinaire : moi-même, par moi-même et pour moi-même et je vous invite à m'admirer.
Commenter  J’apprécie          40
Le besoin de sécurité absolue peut étouffer jusqu’au goût des autres. La fin du monde, c’est d’abord la fin du monde extérieur, c’est le manque d’attirance pour la vie commune. L’appétit de vivre des années 60 est fini : il faut refroidir le sublime, réduire les ambitions, inviter chacun à des orgies de petitesse. Le désir de jouir de tout ce que la vie offre de meilleur est banni voire condamné comme un péché contre la planète, la nation, le passé, la morale, les minorités.
Commenter  J’apprécie          30
La liberté a un coût souvent trop élevé surtout pour des peuples riches qui ont répudié la guerre et que la guerre revient hanter comme un cauchemar. C'est un combat sur des fronts multiples où les vertus requises s'appellent endurance et persévérance. L'enjeu est aussi simple qu'immense: comme en 1939, comme au moment de la guerre froide, les démocraties plieront-elles devant la force ou se dresseront-elles contre la barbarie.
page 155.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Pascal Bruckner (94) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pascal Bruckner
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
— Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa —
Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5  | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Au programme :
• Recherche bien-être éperdument On revit quelques uns des meilleurs moments de l'émission où il a été beaucoup question de santé et de bien-être avec notamment les conseils avertis de philosophes, de sociologues, Raphaël Enthoven, Pascal Bruckner, Christophe André, Perla Servan-Schreiber mais aussi ceux de Michel Cymès.

• Très chers parents Des artistes qui rendent hommages à leurs parents, Daniel Guichard, Michel Denisot, Salvator Adamo, Catherine Frot, Bernard Hinault, Elie Semoune... ou qui sont devenus parents et que cette nouvelle responsabilité a inspiré Jamel Debbouze, Daniel Auteuil, Gérard Jugnot et son fils Arthur, Matt Pokora, Miou-Miou et Manu Payet se sont confiés
+ Lire la suite
autres livres classés : pandémiesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (102) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..