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EAN : 9782258110670
480 pages
Presses de la Cité (11/06/2015)
3.9/5   58 notes
Résumé :
Rome, 1492. La belle Giulia Farnese épouse le jeune et séduisant Orsino et croit que la fortune lui sourit. Mais elle découvre avec stupeur que son mariage n'est qu'un leurre, orchestré par l'influent cardinal Borgia, bien décidé à en faire sa concubine. Enfermée dans une prison dorée, espionnée par les serviteurs, Giulia peut compter sur le soutien de Leonello, un cynique garde du corps qui poursuit de sa vengeance un mystérieux tueur, et de Carmelina, cuisinière i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un livre qui met en scène la célèbre famille Borgia. le sujet n'est pas très original et pourtant je ne peux que vous recommandez la lecture de ce premier tome qui promet une belle saga a venir.

On suit différents personnages : Giulia Farnese, la maîtresse du pape, Carmelina, sa cuisinière et enfin Leonello, le garde du corps de Guilia. Trois personnages très différents mais vraiment très bien travaillés ce qui donne un roman plein de suspense, que l'on dévore.

C'est ici ma première rencontre avec Kate Quinn, j'ai pourtant sa trilogie "romaine" dans ma PAL. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et je suis conquise car le roman est fidèle a L Histoire et surtout très bien documenté.

Bref c'est un roman qui m'a beaucoup plus et je terminerai cette critique par une citation qui je suis certaine vous mettra l'eau a la bouche :
"Du safran. Bonne Santa Marta, quand avais-je respiré ce parfum pour la dernière fois ? Et ce doux fumer du canard a la broche qu'on arrose de miel et de jus d'orange ? Une odeur plus piquante : certainement de vinaigre fin, celui qu'on fait venir de Modene, à la fois si aigrelet et si doux à la langue que les larmes vous viennent aux yeux...
Depuis des semaines, l'air autour de moi n'avait que l'odeur âcre de la peur, son goût saumâtre - et voici que je humais ces doux parfums et que la peur avait disparu. Sans même le vouloir, j'étais passée devant le groupe des apprentis inquiets et j'avais suivi à l'intérieur mon nez transporté. La cuisine était pleine de monde, mais je fermai simplement les yeux et respirai avec ravissement. L'huile d'olive. de la bonne huile qui grésillait dans la poêle au lieu de se gâter tristement dans sa cruche. Une huile a peine sortie du pressoir, qui devait encore couler verte et luisante... La douce brûlure du poivre fraîchement moulu... L'odeur du sel et de fumée du fromage dont on vient d'entamer la roue - je n'avais pas senti un bon fromage depuis plus d'un an. La farine, celle qu'on moud très fin, si légère qu'elle s'envole dans l'air. Et une chose délicieuse en train de mijoter sous la croûte...."
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=23116
J'ai mis la note de : 15/20

Mon avis : Fille d'un historien, Kate Quinn a réussi à faire son petit bonhomme de chemin dans la littérature des romans historiques. Son premier roman, La Maîtresse de Rome, paru en France en 2012, a été un véritable succès et a fait reprendre goût à l'Histoire Antique, notamment celle de l'Empire Romain.

Ce roman raconte l'histoire de deux esclaves, Thea la Juive, et Arius le Breton, lors du règne de l'empereur Domitien (81 ap. J.-C. – 96 ap. J.-C.). La suite, intitulée L'impératrice des 7 collines, nous fait vivre les parcours tumultueux de Vix, jeune gladiateur à la retraite, et de Sabine, fille d'un sénateur en quête d'aventures, sous le règne de l'empereur Trajan (98 ap. J.-C. – 117 ap. J.-C.). le troisième tome est déjà paru dans sa version originale sous le nom de The lady of the eternal city et continue de suivre Vix et Sabine, cette fois-ci sous le règne de l'empereur Hadrien (117 ap. J.-C. – 138 ap. J.-C.). Sa parution en version française ne devrait plus tarder. Il fera d'ailleurs très certainement l'objet d'une critique sur le site. Ouvrez l'oeil !

L'auteure a également publié un autre roman relatant les épopées des empereurs romains et pouvant se voir comme une préquelle à cette trilogie : les héritières de Rome. Ce livre décrit une année marquée par le sang, une année que l'on nomme celle des quatre empereurs : de juin 68 à décembre 69, trois empereurs (Galba, Othon, Vitellius) vont se succéder avant que le pouvoir ne soit donné à l'empereur Vespasien, père de l'empereur Domitien.

Cette épopée romaine, certes très satisfaisante pour l'auteure, l'a lassée le temps de s'intéresser à une autre grande épopée historique de l'Italie : celle de la famille Borgia ! Si ce nom ne vous est pas inconnu, cela peut être dû à vos cours d'Histoire, dont quelques réminiscences vous reviennent de temps à autre, à la série télévisée de Canal+ ou à votre passion pour cette incroyable famille qui ne cesse d'intriguer les historiens tant elle est entourée de mystères. Dès que mystère il y a, Kate Quinn est au rendez-vous et se plaît à investiguer et affabuler sur ce qui aurait pu se passer, en se basant sur des références historiques solides.

Deux tomes sont déjà sortis sur ce thème. le premier est le serpent et la perle (paru en poche en 2016).

Ce roman détaille une partie de la période pendant laquelle Rodrigo Borgia régna en tant que pape, sous le nom d'Alexandre VI (de 1492 à 1503). Ce pape, aux moeurs dissolues, est surtout connu pour ses frasques, ses scandales, son autoritarisme et son goût insatiable pour les plaisirs de la chair. Ce dernier point n'est particulièrement pas apprécié par ses compatriotes qui le désignent comme un suppôt du diable. Cependant, ses aventures auront permis à Rodrigo de donner le jour à plusieurs enfants dont, certains, bien plus connus que lui. Les deux romans mettent surtout en avant deux liaisons bien connues du pape : celle avec Vannozza Cattanei et celle avec Giulia Farnèse. Vannozza est restée la maîtresse de Rodrigo pendant près de dix ans et lui a donné quatre enfants : César, un tyran violent, prêt à tout pour aider son père, Juan, un inconditionnel amoureux des boissons et des jeux, Lucrèce, une jeune femme prometteuse, et Joffre, un jeune garçon timide et effacé. Quant à Giulia, elle ne donna qu'une fille à Rodrigo, Laura, même si celui-ci douta de sa paternité dans cette affaire, préférant que Laura porte le nom du mari officiel de Giulia, Orsini.

L'intrigue débute en effet avec cette drôle d'histoire : un mariage qui n'en est pas un, un mari lâche manipulé par sa mère qui préfère ‘vendre' sa nouvelle femme pour récupérer de nombreux privilèges et un futur pape qui tombe amoureux et désire aussitôt faire de Giulia sa nouvelle maîtresse. La jeune femme n'accepte pas tout de suite tant cela est contraire à tout ce qu'on lui a enseigné et parce qu'elle se sent répudiée par Orsino Orsini, celui qu'elle vient d'épouser et qu'elle ne voit déjà plus. Elle se sent trompée.

Ce roman décrit le cheminement de ses pensées, de son mariage à son statut de maîtresse du pape. Giulia, que l'on surnomme « la Bella », finit par s'attacher à Rodrigo qu'elle détestait de premier abord. Par la suite, on suit la jeune femme dans sa nouvelle demeure où elle doit gérer son nouveau statut et où elle se lie d'amitié avec Lucrèce.

Etre maîtresse du pape a toujours existé même si cela est très mal vu par l'Eglise. le précédent pape avait même plus d'une dizaine d'enfants qu'il désignait comme ses neveux ou nièces. Sous son règne, Alexandre VI ne déroge pas à cette règle mais amplifie la chose : sa maîtresse est connue de tous, n'est plus cachée et il s'affiche avec elle à tous les galas mondains au lieu de garder sa liaison discrète comme il est de coutume. Ce comportement déplaît grandement à ses adversaires politiques et Giulia est mal aimée à travers le pays. Personne ne lui rend visite, à part les enfants de Rodrigo. Sa propre famille la rejette même si cette dernière profite dorénavant d'avantages octroyés par le pape en personne. La vie de Giulia est bien triste et solitaire et son mari officiel n'a pas le droit de lui rendre visite. La mère de ce dernier surveille au grain et vit avec la Bella. Tout doit être fait pour plaire au pape et subvenir à ses besoins. Mais même si la jeune femme est méprisée, on vient la voir pour demander des grâces au pape par son intermédiaire. Une vie plutôt ironique s'il en est : Giulia est méprisée publiquement mais jalousée secrètement.

Pour enjoliver son récit, l'auteure a créé deux personnages fictifs : Leonello, un nain pas si petit que cela, maniant le couteau comme un chef et étant féru de lecture, et Carmelina, une cuisinière de talent au passé tumultueux et au caractère bien trempé. L'ajout de ces personnages ajoute un certain piquant au récit et le destin de Giulia sera vite lié au leur.

Le serpent et la perle s'articule autour d'une narration particulière : nous vivons le récit sous trois points de vue différents. Cette alternance de points de vue à la première personne trouble légèrement au départ mais s'estompe vite. Effectivement, l'auteure laisse s'étirer un point de vue souvent sur plus d'une dizaine de pages, ce qui permet de bien s'imprégner la personnalité du personnage et de ressentir ce que ce dernier vit. Aucun point de vue n'est inintéressant, le lecteur plonge dans chacune de ces trois personnalités avec plaisir. Grâce à Carmelina, le lecteur en apprend plus sur la cuisine de l'époque, les aliments, la manière dont sont traitées les femmes dans ce domaine et comment fonctionne une maisonnée noble. Avec Leonello, le lecteur devient vite plus ironique, plus sarcastique, car le petit homme a un passé lourd et un humour bien à lui. Enfin, la personnalité de Giulia laisse entrapercevoir une époque bien douteuse dans laquelle une personnalité innocente a du mal à se frayer un chemin.

Ces trois destins, plus liés que l'on ne le pensait au début, nous fascinent tout au long de la lecture. Ils sont bien rythmés et le fond historique est passionnant pour les amoureux de l'Histoire. On y voit évoluer Lucrèce Borgia et César Borgia, entre autres personnalités de l'époque. On y découvre également une Rome libre, une Venise fêtarde et une France méprisée.

Il ne se passe pas spécialement beaucoup de choses dans ce roman, en termes de rebondissements. le livre prend le temps de présenter les trois protagonistes et leur passé, de mettre en place le fond historique et les personnages importants de l'époque. Une fois tous ces sujets abordés, la lecture n'en devient que plus passionnante, surtout lorsque des évènements majeurs viennent perturber le récit. On se prend vite au goût de suivre la vie de Giulia et du pape. de plus, deux autres intrigues secondaires, liées à Carmelina et Leonello, se poursuivent tout au long du récit. Ces personnages apportent ainsi vraiment un plus non négligeable.

Les précisions historiques de l'auteure à la fin du roman donnent des indications sur ce qui est réel ou non dans son récit. Ces quelques pages d'explication sont très intéressantes et renforcent la crédibilité de ce que vous venez de lire.

Pour ce qui est de l'écriture, celle-ci est simple, sans fioriture. L'auteure y insère souvent du vocabulaire italien qui permet de mieux s'immerger dans l'intrigue et les descriptions des lieux et actions sont claires et assez précises pour qu'on les visualise sans peine.

Kate Quinn a, de nouveau, montré son talent pour la romance historique, faisant la part belle au vrai comme au faux et s'amusant à redonner vie à des passages brumeux de l'Histoire.
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Bon et bien c'est désormais une certitude, j'adore les romans de Kate Quinn ! Alors même si j'ai été un peu moins emballée par le serpent et la perle que par La maitresse de Rome, j'ai tout de même dévoré cette petite brique de près de 600 pages en 3jours et j'ai encore une fois été emportée aux cotés de Giulia, Carmelina et Leonello à l'époque fascinante de la Renaissance italienne et en plein coeur de la cour si controversée du pape Alexandre VI.

C'est bien simple, tout m'a plu dans ce roman, que ce soit les décors, les costumes ou encore les personnages, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, même pendant les passages où Carmelina ne parlent que de ses recettes, c'est pour dire.
Malgré certaines libertés historiques, que l'auteure ne cache d'ailleurs pas, j'ai trouvé que les faits relatés ici étaient crédibles et intéressants à découvrir. Ainsi, Lucrèce n'est pas dépeinte comme une fille facile et incestueuse, elle est une jeune fille rayonnante, gentille et naïve qui ne prend absolument pas part aux intrigues de son père et de son frère. Giulia Farnese n'est pas non plus dépeinte comme une intriguante vénale mais comme une femme vendue par son propre époux, qui s'est mise à aimer son "bourreau" et a tenté de mener une existence aussi paisible que possible...Rodrigo Borgia est par contre fidèle à l'image que l'on peut avoir eu de lui, tout comme son fils César...
En ce qui concerne les personnages fictifs, j'ai eu un vrai coup de coeur pour Leonello, le nain garde du corps de la Bella. Ses sarcasmes et son humour noir en font un personnage aussi énervant qu'attachant mais pour ma part, j'ai trouvé que ses petites piques acerbes qu'il lance à tout va rehausse un peu l'histoire, tout comme son personnage car finalement, on se retrouverait rapidement dans une cour où il n'y a que des femmes oisives, pas forcement très intéressant à la longue...C'est tout de même idiot, mais je n'ai pas pu m'empêcher de trouver que Leonello était le portrait craché, et du coup autant physique que psychologique, de Tyrion Lannister. Aussi intelligent et finalement mystérieux...Et j'aime ce personnage alors forcement, je ne pouvais qu'aimer Leonello !
Le personnage de Giulia me laissait indifférente au départ, je ne lui trouvait rien de remarquable si ce n'est sa gentillesse. Mais au fil des pages, Kate Quinn en a fait un personnage fort, qui prend confiance et qui comprend comment les ficelles peuvent être tirées. De la jeune fille superficielle, elle nous dresse finalement un portrait bien plus flatteur que ce que je n'ai eu l'habitude de lire sur elle, bien loin des intrigues et des complots de la famille Borgia, du moins pas de son plein gré. J'ai beaucoup aimé ce que l'auteure nous propose pour ce personnage et j'ai hâte de voir comment Giulia évoluera dans la suite. J'espère qu'elle en fera de même pour Lucrèce qui commence par contre à m'agacer un peu.

Kate Quinn a un réel talent pour les descriptions qui ne sont jamais trop longues ou inutiles, elle sait trouver le juste milieu, pile ce qu'il faut pour nous imaginer parfaitement les décors, les costumes, ou encore les traits des personnages...Les 586 pages sont passées toutes seules et je n'ai qu'une hâte, pouvoir lire la suite des aventures de Giulia, Carmelina et Leonello car le final de ce premier tome est tout simplement abominable. Et contrairement à L'impératrice des sept collines qui relatait l'histoire de la génération suivante, La concubine du Vatican reprendra les mêmes personnages, ce qui est tout aussi bien.
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Kate Quinn nous emmène à Rome et au Vatican, dans la maisonnée du cardinal Rodrigo Borgia qui devient vite le pape Alexandre VI.
Chaque chapitre alterne le point de vue des trois mêmes personnages :
Tout d'abord, Carmelina (personnage fictif), une cuisinière hors pair et pleine de caractère, ayant fui Venise et cachant d'obscurs secrets, qui trouve refuge parmi les casseroles de son cousin, maître cuisinier d'Adriana del Mila, cousine de Rodrigo Borgia, mère d'Orsino Orsini, jouant le rôle de duègne pour la jeune Lucrèce.
Ensuite, le nain Leonello (fictif également), cynique, amoureux des arts et des lettres, expert aux jeux de cartes, as du lancer de couteaux, qu'une lugubre enquête va mener des gargotes romaines au palais le plus en vue.
Enfin, Giulia Farnese, qui arrive à Rome pour épouser Orsino Orsini et finit maîtresse officielle du Pape.

Les trois points de vue font chacun avancer l'histoire et permettent d'explorer un pan de la vie de la cour papale et de la vie familiale (reconstituée et imaginée en partie) du clan Borgia, menées, selon les circonstances, d'une main de fer ou de velours par le patriarche Rodrigo Borgia.

J'ai beaucoup aimé les descriptifs culinaires de Carmelina ainsi que sa manière de penser et de voir les choses, passant presque toujours par le plaisir du goût, les émotions que cela peut susciter, par les odeurs etc.

J'aurais aimé que soit développée l'éducation intellectuelle de Lucrèce. Il nous est dit qu'elle a de nombreux récepteurs, qu'elle apprend différentes langues etc. Mais les seules préoccupations que l'autrice met dans sa tête et dans sa bouche concernent son mariage et son rôle d'épouse.

J'ai assez peu apprécié de voir Giulia Farnese se complaire dans la séduction par tous les moyens de son Pape de 40 ans de plus qu'elle, toutes les activités des dames ne tournant qu'autour des étoffes, des bijoux, des soins de la peau et des cheveux… Cela m'a fortement agacée de les voir réduites à ça. Cependant, le rôle des différentes femmes de la maison se complexifie par endroits et celui de Giulia connaît une belle évolution.

En toile de fond, les hommes craignent l'invasion des Français pour réclamer le royaume de Naples, les jeux de pouvoirs et d'alliance entre les familles, notamment par les mariages. On n'échappe évidemment pas à l'inquiétante étrangeté de César Borgia et de son chien de garde Michelotto.

Une lecture qui coule toute seule mais qui appuie trop sur la romance à mon goût. Je ne pense pas me laisser tenter par le tome 2.
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Ma fascination pour la célèbre famille Borgia est immense, et ce, depuis de nombreuses années. Je l'avais découverte à l'époque grâce au jeu vidéo Assassin's Creed Brotherhood où elle faisait office d'adversaire. Ce fut la découverte, le coup de coeur et depuis, j'ai vu les deux séries TV que j'adore, lu plein de livres sur eux, fictions ou non. Alors quand j'ai vu que Kate Quinn, l'autrice de la saga La Maîtresse de Rome pour laquelle j'avais eu un énorme coup de coeur, s'était lancée dans une nouvelle saga sur les Borgia, je ne pouvais pas passer à côté !

L'intrigue se déroule en Italie et plus particulièrement à Rome, durant cette époque appelée Renaissance, vers 1492, du temps des Borgia. Entre intrigues, alliances, mariages, conclaves et accession au trône De Saint Pierre. Nous découvrons Rodriguo Borgia, futur Alexandre VI, pape ; son fils aîné, Cesar, ecclésiastique (évêque plus précisément), froid, intelligent, ambitieux ; Juan, Duc de Gandie, garde, hautain, sûr de lui ; Lucrèce, fille bien aimée, d'une beauté ensorcelante, solaire ; Joffrey, le plus jeune, incarne la douceur et l'innocence. Des enfants qui ne sont que des pions sur un échiquier géant, celui de leur père. Ces personnages illustres qui ont marqué L Histoire, le Temps, nous apparaissent à travers trois personnages, trois points de vue. Celui de Giulia Farnese, surnommée la Bella ou Vénus du Vatican, qui deviendra la maîtresse de Rodrigo Borgia alors qu'elle est mariée à un Orsini, dont la liaison n'est plus un secret, et cette dernière est prête à tout pour garder sa place auprès du pape. le point de vue de Leonello, un nain au service de Giulia et Lucrèce en tant que garde du corps, adroit aux lancers de couteaux et intelligent, ce dernier va enquêter sur une série de meurtres de femmes au sein de la cité romaine. Et le point de vue de Carmelina, la cuisinière attitrée des Orsini, très douée dans son domaine et dont son secret peut tout lui coûter.

Les plus du roman : une seconde partie beaucoup plus passionnante ; une fiction mais avec des dates clés, des lieux, des personnages et des faits historiques réels ; trois points de vue pour une meilleure immersion et différents statuts explorés ; des descriptions délicieuses et riches ; une accentuation sur la cuisine italienne, de quoi vous donner l'eau à la bouche ; l'ascension de la famille Borgia à travers le regard de trois personnages de leur entourage.

Les points négatifs : Leonello m'a un peu trop fait penser à Tyrion Lannister de la saga Game of Thrones et cela m'a énormément perturbé ; pas mal de longueurs qui ont failli me faire abandonner, surtout au début de ma lecture ; une entrée dans l'histoire difficile ; quelques frustrations de ma part tant cela manquait de "sel", de piquant au roman.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome, bien que je lui trouve beaucoup de longueurs et un manque flagrant de peps. J'ai aimé découvrir l'ascension des Borgia par le biais de trois personnages distincts, cela en fait une fiction originale. Il me tarde de découvrir La Concubine du Vatican.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Du safran. Bonne Santa Marta, quand avais-je respiré ce parfum pour la dernière fois ? Et ce doux fumer du canard a la broche qu'on arrose de miel et de jus d'orange ? Une odeur plus piquante : certainement de vinaigre fin, celui qu'on fait venir de Modene, à la fois si aigrelet et si doux à la langue que les larmes vous viennent aux yeux...
Depuis des semaines, l'air autour de moi n'avait que l'odeur âcre de la peur, son goût saumâtre - et voici que je humais ces doux parfums et que la peur avait disparu. Sans meme le vouloir, j'étais passée devant le groupe des apprentis inquiets et j'avais suivi à l'intérieur mon nez transporté. La cuisine était pleine de monde, mais je fermai simplement les yeux et respirai avec ravissement. L'huile d'olive. De la bonne huile qui grésillait dans la poêle au lieu de se gâter tristement dans sa cruche. Une huile a peine sortie du pressoir, qui devait encore couler verte et luisante... La douce brûlure du poivre fraîchement moulu... L'odeur du sel et de fumée du fromage dont on vient d'entamer la roue - je n'avais pas senti un bon fromage depuis plus d'un an. La farine, celle qu'on mond tres fin, si légère qu'elle s'envole dans l'air. Et une chose délicieuse en train de mijoter sous la croûte....
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_ Je suppose que la fête durera jusqu'à l'aube.
_ En tout cas, jusqu'à ce que la mariée aille se couche, lui dis-je.
_ Elle est bien jeune pour cela !
_ Oh, ils ne la mettront pas tout de suite dans le lit du seigneur Sforza. Le pape a décrété que la consommation du mariage devrait attendre au moins six mois, eu égard à la jeunesse de l'épousée !
_ Un père attentionné.
_ Pratique, plutôt. Si le mariage n'est pas consommé, cela lui permettra de l'annuler si jamais un meilleur parti se présente.
_ Quoi ! Tout ceci aurait donc été gaspillé en pure perte ? La robe de quinze mille ducats, le banquet de noces, mes confiseries ?
Elle jeta un nouveau regard plein d'amertume vers ses pâtisseries écrasées sur la piazza.
_ Qu'est-ce qu'un peu de gaspillage pour un pape ?
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Je ne pouvais pas me passer de parmesan. De mon âme immortelle, oui – elle était probablement déjà perdue, puisque je profanais des églises tout comme les Français. De morale, sans doute – les nombreuses heures passées au lit avec Marco n’avaient dû en laisser que des miettes. Sans compter cette heure sinistre et particulièrement bizarre avec César Borgia…cela seul avait dû me valoir un bon siècle de feu de l’enfer. Mais je préférais encore vivre sans âme et sans morale que sans parmesan.
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Aucun homme n’aime qu’on lui fasse voir sa laideur, c’est le meilleur moyen de se retrouver avec quelques dents en moins ou le nez cassé. Les nains n’aiment pas cela davantage, mais le corps d’un nain appartient à tous. Hommes, femmes, enfants, chacun a le droit de le montrer du doigt en riant et de dire ce qui lui plaît.
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-S’ils doivent nous envahir, ils nous envahiront, c’est tout. Quant à moi, j’espère qu’ils resteront de leur côté des montagnes avec leur abominable cuisine. Il est déjà assez terrible que les soldats français embrochent les bébés, mais s’ils nous apportaient leur beurre rance et leurs rôtis trop cuits, que Santa Marta ait pitié de nous !
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