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EAN : 9782369560548
540 pages
Editions Intervalles (13/05/2017)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Un journaliste américain et sa jeune épouse bulgare arrivent en Bulgarie pour quelque temps. Alors que John tente de s’adapter au pays, les médias font état d’une série de meurtres atroces d’historiens, tous perpétrés dans d’anciens sanctuaires thraces. Tandis que l’enthousiasme de sa femme pour les retrouvailles avec famille et amis s’estompe, John trompe l’ennui en engageant Maya, une archéologue-journaliste, dans l’idée de le guider autour des scènes de meurtre. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les Editions Intervalles pour m'avoir permis de recevoir ce livre et de découvrir un nouvel auteur.

Je dois avouer que j'ai eu un mal de chien, comme je n'ai plus eu depuis les Confessions de Jean-Jacques Rousseau que l'on m'avait obligé à lire au lycée, pour atteindre la barre de la centième page. Sans parler de l'intrigue, c'est le style, la construction, le rythme, le découpage des chapitres qui m'ont complètement laissé sur la touche. Les scènes sont parfois minimalistes. Les descriptions peuvent être trop courtes, voire inexistantes, puis d'un coup longues et carrément pompeuses quand il s'agit de détails archéologiques. D'ailleurs ces détails en question ne sont pas forcément toujours très intéressants.
La structure des dialogues est juste insupportable. le code n'est pas du tout respecté. Et souvent on ne sait même plus à qui appartient telle réplique, et qui y répond. du coup, on s'y perd un peu, et au bout d'un moment on n'essaye même plus de démêler la chose. On se contente de passer à la suite.
Je ne doute pas des connaissances historiques et archéologiques de l'auteur, mais elle ne maitrise pas vraiment l'art et les codes requis pour l'écriture d'un roman.

Pour ce qui est de l'intrigue, c'est intéressant sans être très excitant. Les personnages principaux sont pourtant sympathiques, et on peut découvrir un pays qui, malgré son appartenance à l'Union Européenne, demeure cependant fort méconnu du grand public. C'est juste dommage que cette tentative de communication, et de promotion, sur le passé et le présent de la Bulgarie soit faite dans un style aussi peu plaisant et facile d'accès.

Bref, les idées sont là à n'en pas douter, mais avant de devenir la nouvelle Christian Jacq de la Bulgarie, je pense qu'il faudra encore un peu de travail et de patience à cette auteure.
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John et Emilia ont prévu de faire un séjour à Sofia pour leur lune de miel. Pour elle, c'est une émotion que de revenir en Bulgarie après tant d'années. Revoir sa famille, ses amies… Emilia est assez nerveuse. Quant à John, il va rencontrer pour la première fois ses beaux-parents, son beau-frère et toute la famille. Il sait que ce moment est important pour sa femme.
John est un journaliste américain. Envisager de rester statique et inactif pendant la durée de son séjour est pour lui une hérésie c'est pourquoi Emilia ne s'étonne pas quand elle voit John s'activer ; leur arrivée en Bulgarie coïncide avec un meurtre qui défraye l'actualité et John décide d'enquêter en free-lance. Il active son réseau et est rapidement mit en lien avec Maya, une archéologue-journaliste qui travaille dans un journal bulgare. Elle l'emmène sur les lieux du crime et accepte de faire l'interprète pour les interviews de John. Il en résulte la rédaction d'un article que John va parvenir à vendre pour qu'il soit édité sur certains espaces éditoriaux. Mais quelques jours à peine après la fin de leur collaboration, les médias informe qu'un second meurtre a eu lieu. le duo se reforme et de nouveau, Maya et John sillonne les routes bulgares en quête d'indices.

« Aimantés par une attraction croissante, ils traversent un pays singulier marqué non seulement par les rituels d'une civilisation ancienne et ses sanctuaires en pierre, mais aussi par les séquelles traumatiques de la chute du régime communiste. Bientôt, les deux journalistes se retrouvent plongés dans une enquête haletante sur des assassinats sadiques où des rituels de sang datant de l'époque thrace, des petits et grands chasseurs de trésors, la cosmologie, une sinistre secte secrète et les théories de Mircea Eliade se mélangent. Dans une société post-totalitaire où les apparences sont trompeuses, John et Maya commencent à entrevoir que la seule chose plus dangereuse qu'un serial killer en liberté est la vigueur de la mafia bulgare des années 2010 » (extrait du synopsis de l'éditeur).



Le premier chapitre de ce thriller bulgare nous fait vivre le premier meurtre. Sans rien connaître des protagonistes présents, sans obtenir le nom de la victime ou de son agresseur, nous assistons impuissants au sacrifice d'un homme. Dans quelle mesure ce dernier a-t-il contribué à sa perte, nous ne le saurons pas non plus quoiqu'il en soit, l'ouvrage commence fort, nous assaille à la gorge et promet déjà quelques scènes où notre sang ne fera qu'un tour.

Organisé en plusieurs chapitres de taille variable, l'intrigue alterne les scènes où tantôt John est sur le terrain – totalement pris par son enquête, et les temps qu'il passe dans la famille de sa femme. Si les deux univers s'équilibrent dans le premier tiers du roman, l'enquête finit par accaparer le journaliste américain à tel point que cela en devient une obsession. On sent aussi que cette enquête sert de prétexte au duo de journalistes qui s'aident des investigations à mener pour justifier leur allées et venues pour passer du temps ensemble. Au début, ils planifient leurs déplacements sur une journée puis ils vont sortir de cette organisation fonctionnelle et organiser leurs recherches sur des durées plus longues. A mesure que l'on s'enfonce dans l'intrigue, la tension se fait plus pressante et leur attirance respective devient palpable.

Dimana Trankova est elle-même archéologue de formation. Devenue journaliste par la suite, on sent qu'elle maîtrise son sujet et que les éléments historiques et scientifiques ne sont pas employés à la légère, qu'elles ne sont pas un artefact. Qui plus est, en amenant ses personnages à explorer les différents sites archéologiques bulgares et à traverser les régions de ce pays en pleine crise d'identité, c'est toute l'histoire d'un peuple qu'elle nous transmet. Son récit est peuplé de références historiques, sociologiques, économiques, politiques… et loin d'être abrutissant, ces légères digressions nourrissent l'intrigue sans jamais nous égarer.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Un professeur en archéologie et une directrice de musée sont retrouvés morts sur des sanctuaires Thrace, la gorge tranchée. Un reporter free-lance américain, en visite dans sa belle-famille, décide de mener l'enquête aidée par une journaliste bulgare. Mais d'autres meurtres de chercheurs de trésors et la mafia bulgare viennent compliquer la tâche.

Dans la première partie du roman avance peu car l'auteure alterne l'enquête avec la vie de la belle-famille et l'histoire de la civilisation Thrace. Les références historiques, archéologiques et relatives à la concordance des panthéons ne sont pas inintéressantes mais elles créent de nombreuses longueurs tout comme la vie de la belle-famille. Dans cette première partie l'auteure peine a maintenir le suspense.

Si dans les parties suivantes le rythme s'accélère, le lecteur n'assiste pas aux autres meurtres rituels qui ne sont que rapportés cela enlève du mordant à l'intrigue principale. Dans la troisième partie qui nous rapproche du dénouement l'on assiste à des scènes invraisemblables et l'auteure est obligée au dernier moment, sur l'une d'elles, la plus longue, d'effectuer un brusque changement de direction pour garder ses deux enquêteurs. On a également droit à une coucherie entre eux ce qui n'apporte bien sûr rien à l'intrigue principale.

Les personnages de premier plan sont certes intéressants à suivre mais l'écriture est trop lourde, il y a trop de détails inutiles, la dynamique de lecture s'en ressent. En opposition certaines scènes qui auraient avoir de l'intérêt pour l'intrigue sont elles expédiées, bâclées.

On avait un contexte historique intéressant, des personnages qui s'avéraient, au départ crédibles et bien croqués mais par la suite les personnages de second plan sont par trop caricaturaux, un rythme trop lent, et une intrigue mal maîtrisée.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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J'ai découvert ce livre via Masse Critique.
Le résumé du bouquin m'avait bien tenté.
C'est tout d'abord un gros pavé. j'ai été surprise par sa longueur et la police d'écriture assez petite pour autant de pages ...
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire. C'est assez long et lent au début. Pourtant la base de l'histoire est vraiment tentante : ces meurtres dans des sanctuaires thraces, ce mélange archéologie, histoire et enquête policière.
Je n'arrive pas trop à savoir ce qui m'a perdu : les lenteurs et les longueurs ou le fait que beaucoup de personnages se croisent et on finit par perdre le cours de l'histoire. A un moment, je ne savais plus qui était qui et qui faisait quoi, c'est dommage.
D'autant plus que ce roman est très bien documenté d'un point de vue historique et archéologique ...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— But de votre visite ? demanda la préposée à la police aux frontières dans sa cabine vitrée.

Son visage était vert sous la lumière artificielle.

— Le plaisir.

John déglutit la salive acide laissée par la bière qu’il avait bue dans l’avion.

La femme le regarda avec une perplexité réelle.

— Lune de miel. En quelque sorte, dit-il, et il pesta contre lui-même d’être là à se justifier.

Il regarda vers la queue de ressortissants de l’UE, mais Emilia avait les yeux rivés sur l’homme imposant, devant elle, et elle ne le remarqua pas.

— Bienvenue !

La femme verte tamponna avec indifférence son passeport.

— Vous pouvez rester sans interruption sur le territoire de notre pays pendant trois mois. Et n’oubliez pas de vous enregistrer à la police.

— Merci.

John sourit, ne reçut rien en retour, prit son bagage à main et franchit la ligne invisible qui, à l’aéroport de Sofia, délimitait la frontière de la République de Bulgarie. Il extirpa de sa poche le dernier chewing-gum à la menthe et le fourra dans sa bouche. « Encore un peu, se dit-il, encore un peu, seulement. »

— Fut un temps, quand on n’était pas dans l’UE, on faisait la queue, et maintenant qu’on est dans l’UE, on fait toujours la queue, lança Emilia entre ses dents en le rejoignant, et elle se dirigea rapidement vers le hall des bagages.

Elle trouva une place commode près du tapis roulant et lui fit signe de la rejoindre avec le chariot.

C’était la première fois qu’il la voyait aussi nerveuse. Il lui sourit mais son petit visage rougi se rembrunit, elle ôta de son front une mèche de cheveux devenue d’un blond sombre sous l’effet de l’humidité et se tourna vers le tapis roulant.

Lorsque leurs bagages apparurent enfin, Emilia se précipita vers le tapis roulant, extirpa la première valise, la laissa tomber sur le chariot, attendit à peine la seconde et poussa le chariot vers la sortie. Arrivée devant la porte, elle s’arrêta et chercha du regard John, sans prêter attention aux autres passagers. « Elle a fait le tour du monde pour rentrer chez elle, se dit-il, et maintenant, elle a peur de faire le dernier pas. »

— Allez, viens, Em’s.

Il prit sa place derrière le chariot.

Le bourdonnement de la foule, dans le hall d’accueil, et les conversations prononcées dans sa langue maternelle lui donnèrent le vertige, et Emilia eut peur que le mur formé par la foule ne s’écroule et ne l’ensevelisse. Elle distingua trois visages qui lui souriaient à travers les larmes, fondit en larmes elle aussi, laissa en plan son mari et se précipita vers l’extrémité de la zone entourée d’un cordon pour se jeter dans les bras de sa mère.

John s’arrêta avec le chariot près du groupe des quatre qui riaient, pleuraient et parlaient en même temps. Il les connaissait par Skype mais, en chair et en os, c’était différent. Ivann, son frère, était plus grand et plus corpulent qu’il ne se l’était imaginé. Il fut le premier à se détacher de sa famille et à lui tendre la main.

— Bienvenue ! Je suis heureux que nous fassions connaissance en personne !

Il avait une forte poigne.

— Moi aussi, dit John. Ça fait longtemps qu’il tardait à Emilia de vous revoir. Je peux vous attendre dehors ? Je suis prêt à tuer quelqu’un pour une cigarette.
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