Voici 200 pages en tensions dont l'univers est extrêmement bien résumé dans l'illustration de couverture...C'est l'histoire de deux jumeaux Ned et Jamie,très unis qui passent leurs journées ensemble, sous le regard protecteur de Jamie qui couve sous la toux liée à la mucoviscidose de Ned. Jusqu"au jour où une rencontre fantastique amène chacun vers l'émancipation.
Ce roman trouve un ton juste pour parler de la maladie, de la mucoviscidose et de son impact sur les membres de la famille.
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Tom veille sur son frère jumeau qui est atteint de mucoviscidose. Retirés de l'école, ils organisent leurs journées sur l'île où ils vivent entre l'enseignement dispensé par leurs parents et leur grand-père et les promenades aventureuses en bord de mer pour découvrir des trésors. Leur imaginaire est nourrit par le cadre dans lequel ils vivent auquel s'ajoutent les récits mythologiques de leur grand-père et notamment des récits qui évoquent les sirènes. A l'occasion d'une excursion sur la plage après la tempête, à la recherche d'objets rejetés par la mer, ils découvrent une créature étrange. Petit à petit l'état de santé de Ned se détériore...
Le récit suit en parallèle l'évolution des deux frères, différents face à la réalité. La réalité de sa maladie va s'incarner pour Ned dans l'existence de cette créature mi-humaine, mi-aquatique. A l'opposé Tom, lui va essayer de voir dans cette étrangeté un signe, une chance, pour sauver son frère. L'apparition de cet être va cristalliser tout ce qui ne peut pas être dit entre les deux frères et permettre à chacun d'eux de faire son chemin pour accepter ce qui doit arriver. Beaucoup d'émotion.
La figure des sirènes est traitée dans deux romans que j'ai lu récemment de manière assez originale, qui change de celle évoquée dans certains contes anciens.
La professeuse documentaliste
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Tom veille sur son frère jumeau qui est atteint de mucoviscidose. Retirés de l'école, ils organisent leurs journées sur l'île où ils vivent entre l'enseignement dispensé par leurs parents et leur grand-père et les promenades aventureuses en bord de mer pour découvrir des trésors. Leur imaginaire est nourrit par le cadre dans lequel ils vivent auquel s'ajoutent les récits mythologiques de leur grand-père et notamment des récits qui évoquent les sirènes. A l'occasion d'une excursion sur la plage après la tempête, à la recherche d'objets rejetés par la mer, ils découvrent une créature étrange. Petit à petit l'état de santé de Ned se détériore...
Le récit suit en parallèle l'évolution des deux frères, différents face à la réalité. La réalité de sa maladie va s'incarner pour Ned dans l'existence de cette créature mi-humaine, mi-aquatique. A l'opposé Tom, lui va essayer de voir dans cette étrangeté un signe, une chance, pour sauver son frère. L'apparition de cet être va cristalliser tout ce qui ne peut pas être dit entre les deux frères et permettre à chacun d'eux de faire son chemin pour accepter ce qui doit arriver. Beaucoup d'émotion.
La figure des sirènes est traitée dans deux romans que j'ai lu récemment de manière assez originale, qui change de celle évoquée dans certains contes anciens.
La prof doc de cdicollegeguisthau
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Un roman profondément émouvant et très réaliste sur la vie quotidienne d'une famille face à la mucoviscidose, une maladie génétique héréditaire mortelle.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Chaque fois que Ned était obligé d’arrêter l’école pendant une semaine ou deux, papa achetait une vidéo de Star Treck. On les avait toutes, maintenant. Les trois saisons. Soixante-dix-neuf épisodes. Un de mes préférés était celui avec les Tribules. C’était des espèces de boules de poils ronronnantes qui semblaient parfaitement inoffensives […] Notre homme-poisson n’était pas un Tribule. Il ne ressemblait pas du tout à une peluche. Mais, comme eux, il paraissait sans danger. Innocent. On l’avait ramené chez nous comme l’équipage du capitaine Kirk avait ramené les Tribules à bord de l’Enterprise. Alors que je l’observais, hypnotisé, je ne pouvais m’empêcher de penser à tous les problèmes que Léonard pourrait nous causer.
Une violente quinte de toux secoua son
corps maigre. Les mouettes poussaient leurs cris
aigus au-dessus de nos têtes. Peut-être que si
je les avais écoutées plus attentivement, j’aurais
compris leur avertissement.
Ned cessa de tousser et je m’agenouillai pour
enlever l’algue caoutchouteuse de sa jambe.
– On rentre ? lui ai-je proposé. On revien-
dra plus tard.
Je n’avais pas envie de partir mais certaines
choses étaient plus importantes que mes envies.
Ned me répondit par une grimace qui voulait
dire « tout va bien ». Puis il sourit jusqu’aux
oreilles, les sourcils en arc de cercle.
– On n’a encore rien trouvé.
Une tempête déferla sur Portland. Au
beau milieu de la nuit, elle se jeta
contre nos fenêtres. Le tonnerre nous
appela. Des nuages noirs s’amoncelèrent au-
dessus de l’île.
Après les orages, la plage de Chesil – la
bande rocheuse qui nous rattache au reste du
monde – est toujours jonchée de bois flotté,
de filets de pêche emmêlés, de bouteilles de
verre, d’emballages en plastique comme si un
dieu y avait renversé sa poubelle céleste.
Au milieu des débris, Ned et moi trouvons
des trésors que nous rapportons, tels des tro-
phées, et entreposons dans notre antre.
Une paupière se souleva sur un iris aussi noir que les profondeurs de la mer. La longue main osseuse jaillit et saisit le poignet de Ned. La créature se redressa vers lui avec un gémissement rauque.
Alors le poisson, on connaissait par coeur. Et cette créature, là, sous les algues, on savait qu'elle en était un peu un. Et ça nous fichait la trouille.