AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847203707
307 pages
Gaïa (08/01/2014)
3.74/5   54 notes
Résumé :
Tallinn, 1419. L'un des plus riches marchands de la ville, messire Bruys, vient de mourir. Lorsque le bailli surgit dans sa boutique, Melchior l'apothicaire imagine qu'il vient colporter les ragots : ceux-ci ne manquent pas sur messire Bruys, mécène du futur monastère, le troisième de ta ville. Que nenni ! Une autre mort bien plus mystérieuse requiert toutes les attentions : le gardien de la tour Quad Dack a été découvert au pied des remparts, le visage empli de ter... >Voir plus
Que lire après Le spectre de la rue du puitsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 54 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'ai découvert récemment cette série de romans policiers historiques qui se passent en Estonie au moyen-âge et j'ai bien accroché, au point que j'en suis déjà à mon troisième volume, et que je sens que les autres ne vont pas me résister très longtemps.
Melchior est apothicaire et il connaît à la fois les potions et remèdes qui guérissent mais aussi ceux qui tuent, c'est donc souvent à lui qu'on fait appel dans le cas où des décès suspects surviennent en ville.
L‘action se déroule à Tallinn et dans ses environs et on découvre à la fois le quotidien des gens de l'époque, mais aussi la politique en vigueur à cette période, et cela est passionnant.
Dans ce volume plusieurs personnes vont mourir de façon apparemment naturelle ou accidentelle mais elles ont toutes en commun d'avoir vu un « spectre » avant de mourir et d'en avoir parlé.
Melchior devra faire la lumière sur ces décès et pour cela, il va devoir remonter dans le temps et étudier l'histoire de la ville et plus particulièrement celle de la rue du puits où tous les indices convergeraient vers une maison réputée hantée.
Au fil des volumes, on suit la vie personnelle de Melchior et de sa famille et j'ai bien aimé cela.
L'auteur décrit bien la vie quotidienne au moyen-âge en Estonie et on s'attache très vite à Melchior, l'apothicaire bon vivant si perspicace.
Commenter  J’apprécie          290
J'ai découvert après coup que le spectre de la rue du Puits n'est pas le premier épisode des aventures de l'apothicaire Melchior Wakenstede. J'aurais dû commencer par L'énigme de Saint-Olav, mais cela n'a pas gêné ma lecture car l'intrigue du premier livre se passe dix ans avant celle du Spectre de la rue du Puits.

Mine de rien, dans ce roman truffés de personnages originaux et de petites scènes ironiques ou angoissantes, Indrek Hargla nous donne une description de l'Estonie médiévale riche en détails, tant sur la vie quotidienne que sur l'organisation politique ou religieuse.

Quant à l'intrigue policière, elle garde tout son mystère jusqu'aux dernières pages, même si quelques indices nous mettent sur la voie, lorsqu'ils ne nous entraînent sur une fausse piste, entre fantômes, sociétés secrètes et rancoeurs de voisinage.

Seule bémol à cette lecture agréable : les derniers chapitres, qui se perdent en explications, m'ont paru un peu fastidieux même s'ils nous permettent de connaître toutes les clés de l'enquête.
Commenter  J’apprécie          290
Deuxième tome des enquêtes de Melchior l Apothicaire dans la bonne ville de Tallin , 10 ans après la première histoire . le scénario est toujours bien construit , la connaissance de l époque et des mentalités solides , l ' horrible intrigue habilement façonnée . Mais je vais faire une petite pause avant de poursuivre la série , le déroulé du roman , son architecture si vous préférez est redondante par rapport au premier alors avant d 'être par trop lassé , rangeons l Estonie sur une étagère et voyons si le climat est plus clément en d autres régions
Commenter  J’apprécie          220
— Je s'appelle Grote…

Désolé, mais c'était trop tentant, surtout lorsqu'on a un mort qui se prénomme Tobias Grote et qu'à chaque fois qu'on lit son nom dans le roman, on a envie de pouffer de rire, repensant au personnage des gardiens de la galaxie.

Je vais direct éliminer ce que j'ai sur le coeur au sujet de ce polar historique : un mort que l'on retrouve avec, sur le visage, une expression de terreur indicible.

Il me semblait que lors de la mort, tous les muscles se relâchaient et que donc, hormis la rigor mortis qui commencera quelques heures plus tard, le visage du décédé ne pouvait donner qu'une impression d'apaisement et pas de terreur.

Nous sommes en 1419, à Tallin, en Estonie et si les voyages forment la jeunesse, vu mes lectures dépaysantes, je n'aurai jamais besoin de crème anti-rides.

L'auteur prend le temps de planter le décor, même si c'est le deuxième tome, ce qui fait qu'un lecteur qui, comme moi, prendrait la série à rebrousse-poil, n'aura pas l'impression de tomber comme un cheveu dans la soupe et pourra découvrir le petit monde où Dieu et le diable sont très présents dans les esprits des gens et où la médecine en est encore à ses humeurs.

Melchior est un apothicaire qui est compétent et s'il n'a pas le niveau d'un Sherlock Holmes, il a tout de même su dénouer la pelote de noeud qu'étaient ses morts un peu étranges et comprendre aussi ce que les morts avaient voulu dire par le fait qu'ils avaient vu un spectre.

Étant en 1419, les gens étaient fort susceptibles de croire à de telles calembredaines que celles d'histoires de spectre ou de personnes mortes revenant hanter le lieu où elles avaient perdu la vie et notre apothicaire Melchior va voir son enquête s'emberlificoter dans des racontars dont on ne saura plus trop où est la vérité et où est le mensonge.

Parce qu'entre les morts de maintenant, ceux d'il y a quelque temps et ceux d'il y a septante ans (70), il y a moyen d'y perdre son latin… Ou sa vertu, sachant qu'un moine était monté comme Rocco Siffredi… Son spectre reviendrait-il nous hanter car cet homme n'a pas trouvé la paix ? Est-ce que Satan l'habite encore ?

Si le diable n'est pas responsable des morts, il se cachera dans les petits détails qui m'ont échappés et l'explication finale aura des relents d'ignominie pure et d'horreur, mais l'élément fantastique n'y sera pas.

Je ne conseillerai pas les enquêtes de Melchior à des amateurs de thriller car le rythme est assez lent au départ, l'auteur nous expliquant, aux travers des récits ou des pensées de ses personnages, une partie de l'histoire de la ville et du pays, ce qui donnera à la lecture un air de leçon d'histoire sans que cela ne devienne saoulant.

Une enquête plaisante, un dépaysement certain, une société médiévale que l'on découvre avec avidité (ce qui me permettra de me coucher moins bête au soir) avec la religion omniprésente, la politique aussi, la torture, les exécutions et des personnages aux caractères bien détaillés, restants réalistes dans leurs paroles, bien que je ne me sois pas trouvée dans cette ville à cette époque.

Un polar médiéval qui prend son temps et dont le final aura plus tendance à choquer le lecteur par son côté glauque au lieu de lui donner une bonne claque de par son inventivité, à la manière d'un roman de la mère Agatha Christie. Il reste assez classique dans son mobile, même si on a une pointe d'inventivité qui aurait pu être exploitée un peu plus.

Une découverte que je ne regrette pas, mais je ne pense pas avoir le temps de revenir à Melchior l'apothicaire, ou alors, d'ici quelques années.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          130
Deuxième enquête de Melchior l'apothicaire

Tallinn, au Moyen-âge. Un gardien de la tour est retrouvé mort au pied de celle-ci, le visage exprimant la terreur. Or la veille il avait déclaré avoir vu un spectre. Quelques mois plus tôt, une prostituée avait connu le même sort après les mêmes déclarations. Et puis, un cadavre émasculé est découvert rue du puits, près d'une maison qu'on dit hantée.
L'apothicaire Melchior qui habite non loin délaisse liqueur et friandises (dont les vertus gustatives ne sont pas à prouver, quant aux vertus thérapeutiques…) et ses plantes médicinales pour mener l'enquête, avec l'assentiment du bailli.
Au-delà de l'enquête somme tout classique, l'auteur nous fait découvrir le quotidien au XVe siècle dans cette petite ville balte, au statut particulier puisque dépendant de la Ligue des chevaliers teutoniques, mais avec une réelle autonomie puisque gouvernée par les bourgeois de la cité. Une vie quotidienne rythmée par la religion et de nombreuses superstitions, un risque de famine toujours présent, des maladies qui peuvent vite s'avérer mortelles, une médecine balbutiante, une pauvreté endémique, une violence du pouvoir (tortures et peine de mort systémiques)… Bref, c'était mieux avant !
Et puis des personnages attachants à l'image de Melchior, qui sans vouloir renverser l'ordre établi, cherche grâce à sa ténacité à découvrir la vérité sur ces meurtres, afin de protéger sa petite famille.
Au final, un polar historique bien sympathique, qui permet de passer du bon temps tout en apprenant sur un pays et une époque tous deux peu connus.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En l’an de grâce 1419, la Livonie connaissait une relative accalmie. Les Frères Vitaliens avaient été chassés de la mer Baltique, même si le commerce au long cours comportait toujours des périls, les commandants de forteresses et les vassaux voisins des rivages ayant conservé l’habitude de piller les navires aux abords des hauts-fonds côtiers. Les villes échangeaient des missives, exigeant que les pirates soient châtiés et les marchandises restituées. Les deux années précédentes, la Livonie avait été frappée par la famine, car la sécheresse estivale avait ruiné les récoltes. Du coup, les paysans venaient plus nombreux que par le passé chercher travail et subsistance à l’abri des villes fortifiées. Les années de famine allaient encore ponctuer la décennie à venir – la faim était pour l’homme du moyen âge l’un des périls les plus graves et les plus fréquents.
Commenter  J’apprécie          101
— [...] plusieurs femmes de bourgeois qui l’invitaient à entrer chez elles et, là, lui demandaient de leur faire voir son long ustensile et lui faisaient, pour sa peine, des offrandes généreuses. Même, elles ne se contentaient pas de demander qu’il le leur montre, et certaines le touchaient, le maniaient, le caressaient, passaient la langue dessus et allaient parfois jusqu’à le prendre dans leur bouche, pour voir jusqu’à quel point il grandirait.
Commenter  J’apprécie          50
— On disait qu’il buvait beaucoup de bière et devenait alors très brutal, qu’il la fouettait et ne voulait s’unir à elle que par la force, debout et tout en la frappant pour lui faire mal, parce que c’était seulement ainsi que son membre arrivait à se redresser.

« Intéressant, dit Melchior. On se demande qui a vu tout cela, pour le savoir si précisément.

— C’est ce que disent les gens, répondit Keterlyn en souriant. Et tu sais bien que l’absence de témoin n’a jamais empêché un racontar de se propager.

— Admettons. Continue !
Commenter  J’apprécie          10
— On dit que ce qu’elle vit alors la réjouit fort, et que toutes les histoires qui circulaient à propos d’Abelardus étaient véridiques. C’était comme un arbre gigantesque qui s’était mis à pousser sous son habit de moine, et en voyant cela la femme l’avait saisi entre ses mains ; Abelardus n’avait plus trouvé en lui-même la force de résister, car sans doute les charmes de l’amour ne lui étaient-ils pas inconnus. Et qu’est-ce que je vois là, Melchior ? On dirait que tu n’es pas plus maître de toi que le jeune Abelardus !
Commenter  J’apprécie          10
— C’est ainsi que le récit de ses fautes anciennes s’était répandu parmi les frères ; sans doute ces histoires avaient-elles aussi pris leur essor lorsque les frères avaient vu, quand ils étaient au sauna, que le membre viril du jeune Adelbertus était long et épais, du genre dont les femmes raffolent, de sorte que tous les frères qui le voyaient détournaient le regard et disaient en pensée une prière de remerciement, eux qui, plus modestement équipés, risquaient moins d’être en permanence induits en tentation.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Indrek Hargla (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Indrek Hargla

L'énigme de Saint-Olav d'Indrek Hargla
Bande-annonce de L'énigme de Saint-Olav d'Indrek Hargla En librairie le 6 février 2013. Traduit de l'estonien par Jean Pascal Ollivry. En Estonie, au XVe siècle, un haut responsable de l'Ordre...
autres livres classés : estonieVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (130) Voir plus



Quiz Voir plus

l'histoire médiévale française niveau facile à moyen

Entre quelles période situe-t-on le Moyen-Age?

Période moderne et Révolution Française
Préhistoire et Antiquité
Antiquité et période moderne
Révolution française et période contemporaine

23 questions
264 lecteurs ont répondu
Thèmes : médiéval , moyen-âge , histoire de franceCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..