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EAN : 9782259214988
413 pages
Plon (06/02/2014)
3.5/5   14 notes
Résumé :
Le destin tragique d'Izzy Grynberg, le trompettiste de jazz préféré de Staline.
Qui se souvient encore d'Izzy Grynberg ? Du Montmartre des années 1920 à la mythique scène de l'Apollo à New York, ce trompettiste aura magnifié le jazz, encouragé par son mentor, Louis Armstrong. Un parcours exceptionnel pour ce Juif originaire d'Odessa dont le destin bascule le jour ou Staline, qui l'admire, lui demande de donner naissance à un jazz
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Patrick Anidjar nous transporte dans le monde de la musique avec ce "Trompetiste de Staline" où je me plonge avec plaisir lorsqu'il y fait l'apologie du monde du jazz avec Duke Ellington, Louis Mitchell, Django Reinhart, Billy Arnold et d'autres; mais aussi du classique avec David Oïstrackh, interprétant le concerto pour violon en ré de Tchaïkovsky... (je regrette qu'il ne mentionne pas son fils Igor avec lequel il interprète, entre autres, le concerto pour 2 violons de Bach... une splendeur !)
A n'en pas douter, l'auteur connait Paris comme sa poche...
Avec lui, je me retrouve parisienne et suis le parcours de "Lazar" avec émotion...
..."en redescendant le rue Blanche jusqu'à la place de la Trinité, ... ensuite vers la place Clichy et la rue d'Amesterdam" et visualise "les cabarets à la mode de Montmartre où se pressaient peintres, poètes, écrivains surréalistes et autres dadaïstes".
Patrick Anidjar me surprend par tous les itinéraires de Paris qu'il se plait à mentionner, tel Laurent Deutsh dans son ouvrage sur les stations de métro de Paris.
Après ses heureux moments de répit dans la capitale, on se retrouve au goulag...
L'émotion est intense quand il décrit les journées angoissantes "d'Izzy" avec son lot de souffrances, de lutte pour la survie contre le froid, la faim... et, ô surpriqse le dialogue muet qui s'instaure entre lui et un rat...!

Quant à l'épisode "Staline", pas de surprise. On connait les défauts de ce tyran, à la fois musicien, amateur de jolies femmes, d'alcool, et hypocondriaque, changeant d'humeur d'un instant à l'autre... et prêt à éliminer ceux qui le dérangent...
"Un type capable de produire un son aussi puissant avec une trompette ne peut pas être totalement innocent; Ce type ne me dit rien qui vaille. Il faut nous en débarasser"...
C'est l'épisode que j'ai le moins apprécié car, sans surprise, on retrouve ces traits de caractère dans de nombreuses biographies.
Par contre, comme dans un polar, on se demande ce que 2001 vient faire parmi les évocations superbes de Paris en 1929 et New York en 1934...
La fin nous le dira...
Bravo ! Cet ouvrage m'a plu et m'incite à m'intéresser davantage au jazz...
Merci Monsieur Anidjar !







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Critique publiée dans le cadre de Masse critique

Ce premier roman de Patrick Anidjar est composé de deux récits en parallèle.

En 2001, Jacques Linhardt, un grand reporter français, est « convoqué » par l'intermédiaire d'un avocat new-yorkais au chevet d'un vieil homme, juif rescapé des camps de concentration, et qui se présente comme son oncle.

Jacques Linhardt est d'autant plus troublé par cette rencontre, quelques mois après les attentats du 11 septembre, qu'il pensait avoir pour seule famille ses parents, deux communistes français sans histoire mais qui lui ont toujours paru cacher un lourd secret.

De 1914 à 1962, nous suivons l'histoire de Lazare Grynberg, puis de son fils Isidore, dans la Russie tsariste puis à Paris et de nouveau en URSS.

Petit à petit, le lien entre les deux histoires se dévoile avec, en toile de fond, la description du Paris de l'entre-deux guerres, le jazz, la montée de l'antisémitisme et la dictature stalinienne.

Ce roman est prenant : j'ai pris un réel plaisir à suivre l'histoire de Lazare puis d'Izzy, deux personnages amoureux de jazz et pris dans la tourmente de l'Histoire.

L'évocation de l'histoire du jazz et de ses grands noms est très intéressante.

On découvre de plus une nouvelle facette du totalitarisme en URSS avec la répression des musiciens de jazz qui évolue au gré des relations avec les Etats-Unis…

Un conseil : ne surtout pas lire la quatrième de couverture de l'édition de Plon qui dévoile à peu près tous les mystères entretenus par l'auteur dans une grande partie du roman !
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voila un livre qui a pas mal d'atout pour me plaire: le côté historique (j'adore les petits détails issue de l'histoire), la musique...
Je me lance donc avec joie dans ce roman que je n'aurais probablement jamais acheté sans masse critique.
Et au final, me voici déçu.
Le temps passe vite, trop vite pas moment et certain bonds dans le temps ne sont pas assez explicite, ce qui nous pousse a lire sans comprendre jusqu'à l'indice qui nous explique le saut dans le temps.
L'Histoire et le contexte sont présent dans le roman mais pas suffisamment à mon gout. Je me demande encore ce qui relève de la fiction et de la réalité historique, c'est déroutant.
Le style de l'auteur est quant à lui agréable, simple et précis, ce qui fait que j'ai malgré tout passé un bon moment de lecture. Donc 3 étoiles quand même, le but de mes lecture étant la détente,le contrat est en parti rempli.
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Désolé, en 50 pages je n'étais pas dans l'histoire. Les histoires, devrais-je dire. J'ai été attiré par l'idée du livre: jazz, Staline, paris.................... Mais quand au bout de 50 pages, la mayonnaise n'a pas pris pour moi, je renonce.

La vie et trop courte et il y a tellement de trésors littéraires qui m'attendent .
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Ce roman se lit comme un polar historique. C'est intriguant et passionnant. le personnage principal est en quête de sa véritable identité. Pour le découvrir, on passe de la période d'avant-guerre à 39-45 puis aux années 60 puis aux années 2000...On voyage de New-York, à Paris, à Moscou, à Odessa... avec ce fil rouge qui dépasse les époques et les frontières : LE JAZZ !!!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Lorsque par ennui, par jeu, ou par défi, je faisais appel à ce don, je me racontais des histoires. Par crainte de les oublier, je les notais précieusement dans une multitude de petits carnets noirs que je cachais sous mon matelas. Je m'inventais un inconnu veillant sur moi de loin, un homme dont mes parents redoutaient la puissance et leur imposait à travers moi sa volonté. Je les reléguais alors au second rang, je les gommais, les faisais disparaître en me réinventant un présent que je préférais. Je me transportais dans une autre maison, spacieuse, confortable, ensoleillée. un pays nouveau, fait de forêts, de prairies et de rivières qui traversaient des villes aux avenues et aux immeubles chargés d'histoire. J'étais le rejeton d'un homme célèbre, au passé glorieux, qui avait marqué son temps d'une empreinte indélébile et qui m'ouvrait la voie vers un grand destin.
les dimanches pluvieux, je m'enfouissais au creux de mon lit. Après avoir failli provoquer un début d'incendie en me glissant sous mes draps avec la lampe de chevet, j'avais opté pour une lampe de poche. Avec ma main libre, j'agrippais un livre et m'évadais le plus loin possible. je n'étais plus l’ado de personne. je me catapultais vers des contrées éloignées et ensoleillées. Il y avait la mer, le désert, la jungle. Je dévalais des montagnes, descendais des torrents, planais vers le soleil couchant. Je m'agrippais au sommet du mât d'un grand voilier qui traversait un océan. j'assistais à l'éruption d'un volcan, d'un geyser, d'un puits de pétrole. Je bâtissais une maison dans la brousse, avec des lits enveloppés de moustiquaires, des hélices fixées au plafond brassant un air chaud et humide. Il y avait des coups de feu, des crissements de pneus d'une jeep sur des graviers. je m'inventais une grande sœur imaginaire. je fourrais avec elle mes deux mains dans la crinière drue du lion de Kessel. j'étais le fils d'Albert Londres. j'errais à ses côtés sous le soleil de l'Orient compliqué. je me brûlais à celui de Corfou en compagnie d'un oncle cette fois, fantasmé lui aussi, un autre Albert, mais plus fantasque celui-là, capricieux, certes dépressif, mais si lumineux. Mon sang irriguait les sillons de la Catalogne labourée par la plume d'Hemingway, un grand-père comme j'en aurais voulu un, courageux, pétri d'idéalisme, capable de s'extasier face à une nature sauvage, humain à l'extrême. Je partageais avec lui les mêmes désirs, les mêmes engouements. j'étais fasciné par les corridas, le rouge du sang et des banderilles, la muleta virevoltante, et l’estocade, la mort portée sans vaciller par le fil de l'épée. J'en sortais plus aguerri, prêt à panser mes plaies entre les bras soyeux d’une Emma Bovary, sosie craché de ma frêle voisine du dessus, bien réel celle-là, source de mes premières désillusions sentimentales. Longtemps après avoir tourné la dernière page, je restais imprégné de ces paysages lointains et de ses inaccessibles périples amoureux, tout transpirant d'émotion, effaré de ses improbables rencontres, cloîtré dans ma chambre.
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Mais c'est « le Bechet » qu'il dépoussiérait avec une déférence toute particulière, qu'il déposait avec un excès de précaution sur le vieux Teppaz avant que je me l'approprie. Il l'écoutait religieusement, parfois à cinq ou six reprises durant le même après-midi. Ce communiste taciturne, pétri de syndicalisme, qui pendant les événements de Mai n'avait pas manqué une occasion de descendre dans la rue avec ses vieux camarades pour brandir son drapeau rouge, ce coco à l'éternelle veste en épais velours côtelé marron, ce doux géant qui même avant sa mort me dépassait encore d'une tête et demie, fermait les yeux au son de la clarinette aérienne de ce Créole de la Nouvelle-Orléans, et esquissait un imperceptible sourire.
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Cette épicerie était sa seule chance de permettre à sa famille de subsister décemment. Depuis l’établissement était placé sous le contrôle du Consistoire de Paris et ne désemplissait plus. Les clients raffolaient de ces produits d’Europe centrale qu’ils connaissaient bien et dont les noms étaient peints en yiddish, en russe et en français sur la vitrine. Ils y retrouvaient tous les ingrédients indispensables à la farce du gefilte fisch, du chou, et la préparation du bortsch, du tchoul’nt, sept sortes de raifort et de variantes salées. Autant d’ingrédients et de senteurs qui étaient comme un onguent destiné à apaiser les déchirures de l’exil.
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L'essentiel c'est le travail. Tu suivras notre exemple. Tu seras un travailleur.
Je percevais mal à l'époque le sens de ce mot. “Un travailleur”. Enfant, il me semblait confusément qu'il s'agissait d'un homme mécontent par nature, taciturne, le plus souvent porteur de réclamations insatisfaites, forcé de se battre au quotidien pour survivre dans un monde injuste et qui n'avait jamais suffisamment de temps pour se reposer. La perspective de devenir « un travailleur » ne m'enthousiasmait guère. Je préférais ne rien dire. D'autant que j'interprètais le silence paternel comme une conformité aux propos de ma mère. Ils s'étaient apparemment mis d'accord pour faire de ma vie un cauchemar, autrement dit me contraindre à rejoindre la cohorte de ces « travailleurs » à laquelle ils appartenaient tous deux. Pour échapper à cette destinée qui me terrorisait déjà bien avant l'adolescence, j'avais imposé un rituel. je devais impérativement faire fonctionner mon cerveau différemment et ainsi accéder à des opportunités alléchantes. La réponse, je le savais, était dans les livres. Leurs auteurs étaient dépositaires de ce savoir libérateur. Chaque semaine, je demandais donc à ma mère de m'accompagner chez la libraire de la rue Monge pour y choisir un nouveau livre.
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À la Nouvelle-Orléans autant qu'à Odessa, des musiciens débridés envahirent les scènes des cabarets et soulevèrent l'enthousiasme de leurs auditoires. Leur musique était non seulement jubilatoire mais ils l’agrémentaient de pas de danse libérateurs et brandissaient leurs instruments vers les étoiles. Le Parti avait vu juste : le jazz né sur les rives du Mississippi de l'oppression des esclaves réussissait à mobiliser les Russes écrasés par le tsariste.
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