Patrick Anidjar nous transporte dans le monde de la musique avec ce "Trompetiste de Staline" où je me plonge avec plaisir lorsqu'il y fait l'apologie du monde du jazz avec Duke Ellington, Louis Mitchell, Django Reinhart, Billy Arnold et d'autres; mais aussi du classique avec David Oïstrackh, interprétant le concerto pour violon en ré de Tchaïkovsky... (je regrette qu'il ne mentionne pas son fils Igor avec lequel il interprète, entre autres, le concerto pour 2 violons de Bach... une splendeur !)
A n'en pas douter, l'auteur connait Paris comme sa poche...
Avec lui, je me retrouve parisienne et suis le parcours de "Lazar" avec émotion...
..."en redescendant le rue Blanche jusqu'à la place de la Trinité, ... ensuite vers la place Clichy et la rue d'Amesterdam" et visualise "les cabarets à la mode de Montmartre où se pressaient peintres, poètes, écrivains surréalistes et autres dadaïstes".
Patrick Anidjar me surprend par tous les itinéraires de Paris qu'il se plait à mentionner, tel Laurent Deutsh dans son ouvrage sur les stations de métro de Paris.
Après ses heureux moments de répit dans la capitale, on se retrouve au goulag...
L'émotion est intense quand il décrit les journées angoissantes "d'Izzy" avec son lot de souffrances, de lutte pour la survie contre le froid, la faim... et, ô surpriqse le dialogue muet qui s'instaure entre lui et un rat...!
Quant à l'épisode "Staline", pas de surprise. On connait les défauts de ce tyran, à la fois musicien, amateur de jolies femmes, d'alcool, et hypocondriaque, changeant d'humeur d'un instant à l'autre... et prêt à éliminer ceux qui le dérangent...
"Un type capable de produire un son aussi puissant avec une trompette ne peut pas être totalement innocent; Ce type ne me dit rien qui vaille. Il faut nous en débarasser"...
C'est l'épisode que j'ai le moins apprécié car, sans surprise, on retrouve ces traits de caractère dans de nombreuses biographies.
Par contre, comme dans un polar, on se demande ce que 2001 vient faire parmi les évocations superbes de Paris en 1929 et New York en 1934...
La fin nous le dira...
Bravo ! Cet ouvrage m'a plu et m'incite à m'intéresser davantage au jazz...
Merci Monsieur Anidjar !