Le vendeur de goyaves

Hilmu, un garçon de quatorze ans, vendeur de goyaves dans une échoppe de nuit.
Un garçon aux mains miraculeux qui ressuscite Govinda la vache écrasée, guérit les mains de Madhuri, jeune fille rendue infirme par la lèpre et le bras paralysé d'Udbala le mendiant ....Devenu guérisseur malgré lui, il se retrouve à la tête d'un temple, vénéré comme avatar de Vishnou, une des divinités essentielles de l'hindouisme.La foule se déchaîne pour le voir et le toucher......pour le jeune garçon, impossible d'accepter cette supercherie.....

L'auteur canadien Ugo Monticone, nous livre un roman philosophique inspiré d'un voyage de quatre mois en Inde. En sept chapitres, -Enracinement, Désire, Emotions, Amour universel,Communication, Intuition, Connexion- on assiste à l'épopée folle de Hilmu, à travers l'Inde et à travers son moi profond , à la découverte de lui-même et de la Vérité. Une vérité introuvable, car comme dit le vieillard aveugle qu'il rencontre dans les Himalayas ,"Dès qu'on pense connaître la vérité, il est trop tard, elle n'est plus vraie".....en faites ce qu'il cherche n'est pas si loin que ça.....
Une histoire simple qui tente de raconter l'histoire compliquée de la Vie, dans le cadre d'un pays où le dénuement total est supporté grâce au pouvoir des divers croyances.

Si vous voulez le lire, à l'achat du livre, l'application numérique interactive vous est offerte. De magnifiques photos, bruits et musiques de fond ( au total 170 éléments multimédias pour immerger le lecteur dans l'histoire) vous emmènent dans un voyage magique à travers l'Inde profonde, une expérience que je conseille vivement !

"Comme ni le passé ni le futur n'existent concrètement, chaque instant est effectivement le plus beau de notre vie, qu'il soit rêve ou réalité."

Bonnes fêtes et Bonne Année !

Hilmu est un jeune vendeur de goyaves. La nuit, dans son kiosque, il observe le village et les relations qu'entretiennent les êtres quand le soleil est couché, loin des tensions diurnes. « Aucun passage du Véda sacré, la fondation même de l'hindouisme, ne parle de castes. » (p. 13) Tout bascule après l'incident de la vache sacrée. Hilmu se découvre un étrange don de guérisseur et il décide de quitter le village pour en savoir plus sur son nouveau talent. Grâce à la chaleur que dégage sa main, il guérit la belle Madhuri de la lèpre, mais cet exploit est loin de faire son affaire : tous les malades des alentours veulent bénéficier de son pouvoir et d'aucuns n'hésitent pas à monnayer grassement le don d'Hilmu, sous couvert de miracle divin. « Regarde ta main, c'est un pont entre l'homme et les dieux, un véhicule du divin. Ta mutation dépasse toutes les limites que nous connaissions jusqu'à présent. Tu es la prochaine évolution de l'humain, Hilmu. Tu es Kalki, l'incarnation finale ! » (p. 127)

L'initiation d'Hilmu est pleine de spiritualité orientale, mais traite d'un sujet universel, à savoir comment la ferveur peut se transformer en fureur quand les adeptes d'un culte dépassent toutes les limites au nom de leur dieu. « Ceux qui se réfugient dans une croyance s'opposent à ceux qui cherchent la vérité dans une autre. » (p. 160) Hilmu observe avec douleur comment le fanatisme et la foi aveugle peuvent ruiner des existences et alourdir les âmes. Et c'est également avec douleur, mais aussi au cours d'une profonde réflexion sur lui-même, que le jeune garçon entreprend un lent apprentissage pour découvrir qui il est. Tout changement, qu'il s'agisse d'une guérison ou d'une élévation, doit avant tout venir des êtres qui l'attendent : il n'existe pas de miracle sans une volonté initiale. Les dieux ne sont pas coupables quand rien ne se produit, car rien ne tombe du ciel, sauf la pluie, et cette dernière n'est pas un miracle. Finalement, un miracle n'est jamais que l'aboutissement d'une volonté déterminée. Comme le dit une autre religion, aide-toi et le ciel t'aidera. C'est la première vérité. L'autre vérité consiste à reconnaître les êtres sans lesquels la vie aurait moins de saveur ou de valeur.

Un grand merci à l'auteur qui m'a contactée après avoir lu ma critique de son précédent livre, U, et m'a offert de lire son nouveau roman avant sa parution officielle. le vendeur de goyaves n'a pas la force loufoque et déjantée de U, mais il dégage une belle sagesse, simple et nécessaire dans nos temps tourmentés par l'argent et le pouvoir. J'ai lu ce roman comme j'aurais découvert une légende indienne, en me laissant porter par l'exotisme de l'histoire et la poésie d'une culture inconnue.

Hilmu est un jeune vendeur de goyaves et occupe son poste la nuit. Généralement, le jour il dort mais aujourd'hui il fait une petite escapade avec Paanwallah, son voisin de kiosque et ami. Hilmu ne dépasse que très rarement les frontières de son village. S'y trouver en-dehors, lui donne subitement l'envie d'aller plus loin et pourquoi pas au puits où s'arrêtent les bus qui se rendent à Allahabad.
Au puits, une rencontre avec une jeune fille le propulsera inopinément sur les routes indiennes, de lieux sacrés aux contreforts de l'Himalaya.
Une magnifique histoire, un plongeon en Inde qui s'accentue grâce à son format livre numérique et interactif. Mysticité, spiritualité et beaucoup de sagesse au programme, presque un conte.
A découvrir sans tarder et qui pourra même faire la joie des récalcitrants aux livres numériques.

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