Saint-Vincent-des-Vigne, petit village tranquille du Beaujolais. Enfin, ça, c'était avant que le cadavre du Maire, Joseph Marzot, ne soit découvert au sommet du mont Brouilly, entouré d'objets qui laissent penser à un crime rituel satanique. Archibald Sirauton, ancien juge d'instruction devenu viticulteur depuis qu'il a repris le domaine familial, est appelé sur les lieux. En effet, il a déjà eu à instruire une affaire similaire par le passé et son aide pourrait être précieuse. Et pour être précieuse, elle va l'être puisqu'en menant sa propre enquête, il va découvrir que cette affaire de meurtre peut cacher d'autres trafics bien plus terribles.
A travers cette première enquête d'Archibald Sirauton (a priori 5 à ce jour), nous découvrons un florilège de personnages plutôt attachants, à commencer par le héros, sorte de hippie, bien éloigné de l'image de juge, qui pratique l'humour à froid avec talent. Nous rencontrons également Bougonne, férue d'occultisme, le gendarme Fernandez et sa proportion à déformer (inventer) des mots, Tirbouchon, le chien d'Archibald, intelligent s'il en est, et quelques autres : Sylvain Fournier et Clovis Brandin qui ne peuvent se croiser sans se lancer dans une joute verbale, Filoche, Alouette...
Philippe Bouin nous entraîne à la suite d'Archibald avec beaucoup d'humour et je me suis surprise à plusieurs reprises à sourire, voire même à rire carrément. Mais on ne perd pas de vue l'enquête, même si, il faut le bien le dire, il est difficile de découvrir le coupable avant le dénouement tant le héros ne laisse rien percer de ses découvertes. Et au moment de la résolution de l'enquête, plus de trace d'humour et le contraste peut même apparaître « violent ».
Une belle découverte que cet auteur qui a écrit de nombreux polars et je me laisserais sans aucun doute tenter par la suite des enquêtes d'Archibald Sirauton.