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René de Ceccatty (Traducteur)Ryôji Nakamura (Traducteur)
EAN : 9782877304597
372 pages
Editions Philippe Picquier (04/11/1999)
3.7/5   116 notes
Résumé :
Le village aux Huit Tombes est une modeste bourgade au coeur des montagnes, abritant les corps de samouraïs assassinés, dans des temps très anciens, par les habitants à la, recherche d'un trésor fabuleux.
L'arrivée du narrateur coïncide avec une cascade d'assassinats qui plonge rapidement les villageois dans le désarroi et la terreur. Avec l'aide de son ami, le détective Kindaichi, il découvre avec horreur que les crimes se succèdent selon une mécanique diabo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un jeune homme sans histoire est contacté par un notaire au sujet d'une étrange succession, mais à partir de là, l'histoire va aller à toute vitesse entre révélations en cascades et meurtres en série. Il sera aussi question de secrets de famille, d'une ancienne malédiction, d'un trésor caché et il y aura bien sûr des histoires d'amour.
L'histoire se passe au Japon et le héros va découvrir qu'il est issu d'une famille qui a beaucoup fait parler d'elle il y a 25 ans et pas en bien, loin de là.
Pour les besoins de la succession, il va retourner dans le village d'où était originaire sa mère et il va découvrir qu'il n'y est pas le bienvenu du tout.
En effet, le village aux Huit tombes a été le drame d'un massacre abominable : plus d'une trentaine de personnes, des hommes, des femmes et même des enfants ont tous été tués de façon odieuse par un seul homme et cela semble avoir un lien avec notre jeune héros.
J'ai été totalement immergée dans ce roman policier atypique, puisqu'il mêle des vieilles légendes, des meurtres actuels, des secrets en pagaille, et un héros qui a les pieds sur terre mais va se heurter à toute une population qui le croit responsable de ce qui arrive, à cause d'une vieille malédiction.
Le détective qui enquête a ceci de particulier qu'on le retrouve dans d'autres enquêtes du même auteur, mais comme pour moi, c'était une découverte, je ne sais pas si ce détail est important, en tout cas, aucun élément ne m'a manqué pour tout comprendre.
Un roman très agréable à lire, j'ai bien aimé l'ambiance des années 50 dans un village reculé du Japon, au milieu des montagnes, où les superstitions ont une grande importance.
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Le livre débute par une légende expliquant l'origine du nom du Village aux Huit Tombes, qui remonte au XVIe siècle. Les tombes renferment la dépouilles de huit samouraïs assassinés par les habitants qui convoitaient leur trésor. Puis on passe aux années vingt, avec l'histoire tragique de Yôzô, qui désire Tsuruko, la séquestre, la viole ; elle s'échappe ; il devient fou et massacre 32 habitants avant de s'enfuir dans la montagne. Il ne sera jamais retrouvé.
Après cette introduction, le récit débute enfin. Dans les années 50, Tatsuya, le fils de Tsuruko, reçoit la visite d'un avocat. Celui-ci lui révèle l'identité de son père. Tatsuya doit se rendre au Village aux Huit Tombes pour entrer dans son hêritage. Mais la mort suivra ses pas...

L'introduction est un peu longue, mais prendra tout son sens au court de l'histoire, y compris la légende des samouraïs dont on ne comprend pas trop l'intérêt au début.

On sent, à la lecture de ce roman, que Seishi Yokomizo s'est inspiré des grands auteurs anglais tels que Conan Doyle ou Agatha Christie. Comme chez ces derniers, on retrouve chez Yokomizo des crimes énigmatiques, une intrigue pleine de mystère, une foule de suspects, un détective et un chapitre final où la vérité nous est enfin révélée, avec force détails.
Toutefois, le Village aux Huit Tombes diffère de ses modèles sur au moins.deux points. Tout d'abord, le narrateur n'est pas l'enquêteur. Tatsuya n'est qu'une victime des évènements qui ne comprend pas plus que nous tout ce qui lui arrive. le détective Kondaichi est un personnage secondaire qu'on voit finalement assez peu. Ensuite, le roman prend par moment des allures de roman d'aventure, avec une chasse au trésor, ce qui n'a rien de désagréable.

J'ai bien aimé ce roman, sans toutefois être emballé. La faute à un rythme en dent de scie. Je l'ai trouvé longuet dans le tiers central, et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.

Texte sympathique, malgré ces défauts. Je lirais les autres romans de l'auteur si j'en ai l'occasion.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le héros de cette histoire se retrouve entraîné bien malgré lui dans une histoire rocambolesque où il va frôler la crise cardiaque à chaque instant tant il a peur.
Depuis qu'il est revenu dans son village natal après une très longue absence, les meurtres se multiplient et il se trouve forcé de mettre son nez dans tous ces mystères car il semble que quelqu'un ne lui veut pas que du bien. Mais qui ?
Ses mésaventures ont un coté un peu naïf qui n'est pas sans rappeler certains classiques de la littérature jeunesse. On y trouve les fantômes, les souterrains, la carte au trésor et bien sûr quelques invraisemblances....
Voilà une lecture qui offre un moment de plaisir régressif dont on aurait bien tort de se priver.
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Décidément, j'aime bien cet auteur japonais ! (C'est rare ! je parle d'auteurs de romans...)

Encore un bouquin lu pour un item du challenge Harry Potter de FB, et c'était un grand plaisir de retrouver l'enquêteur Kindaichi Kosuke, un Poirot "à la japonaise", quoi qu'ici beaucoup moins présent que dans "la hache, le koto et le chrysanthème" que j'ai déjà lu de l'auteur. Ici, le narrateur est un jeune homme, héritier d'une famille riche, dont la mère avait fui et qu'on vient rechercher pour l'héritage.

Curieusement, alors que d'habitude je n'apprécie guère les héros timorés, avec cet auteur j'aime bien. L'enquêteur bégaie et est hirsute, le "héros" un total lâche qui meurt de peur, mais qui, finalement, est trop curieux pour son propre bien. C'est sans doute pour ça que je l'aime bien, il est tellement réaliste, je crois que je réagirais de la même façon que lui, en fait, dans les mêmes circonstances.

Il y a pléthore de personnages, comme dans l'autre livre que j'ai lu de lui, et il est nécessaire de ne pas trop le lâcher entre deux lectures pour se souvenir de qui est qui, d'où le fait que je l'ai fini assez rapidement pour pouvoir me consacrer aux Borgia, parce que chez eux aussi, le nombre de personnages est impressionnant, et deux livres de cet acabit, c'est trop pour mon petit quota de neurones ! Mdr !

Il y a quelques bugs de traduction dans les tournures de phrases, des répétitions parfois, mais eût égard à la difficulté de la langue, bah ils sont relativement rares et je tire mon chapeau aux deux traducteurs. IL est cependant moins bien traduit que "La hache, le koto et le chrysanthème" que je recommande plus que celui-ci).
Les personnages sont bien brossés, les descriptions (des deux tantes jumelles notamment) sont vraiment marrantes parfois, ça mêle une fois de plus une enquête assez intrigante et un humour parfois subtil, parfois pas du tout, tout une autre culture que cet auteur (je me demande dans quelle mesure il est inspiré par A. Christie, quand même) nous offre à découvrir par le biais de romans au fond intéressant.

Bref, lire des romans policiers japonais est un bon moyen de la découvrir, cette culture, quand, comme moi, on s'endort sur les romans japonais trop contemplatifs et trop bizarres (à mon goût)(je pense à "Kafka sur le rivage" abandonné après lui avoir donné une longue chance...).
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Seishi Yokomizo (1902-1981) est un écrivain japonais de romans policiers. Il publie sa première nouvelle en 1921 dans un magazine mais ne devient écrivain à temps complet qu'en 1932. Atteint de tuberculose, il écrit son premier roman Feu follet en 1934, alors en convalescence dans les montagnes de Nagano. Publié en 1935, il est rapidement censuré par les autorités. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre des difficultés à se faire publier et se retrouve en grande précarité. le manque de streptomycine et d'autres antibiotiques l'empêche de soigner correctement sa tuberculose. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, son oeuvre reçoit une large reconnaissance populaire et il publie ses romans sous forme de feuilleton dans le Weekly Shonen Magazine, se concentrant uniquement sur le roman policier populaire reprenant la structure du roman policier occidental. Son oeuvre (une quarantaine de titres) devient le modèle d'après-guerre du roman policier japonais. le Village aux Huit Tombes, qui vient d'être réédité, date de 1951.
Perdu au coeur des montagnes embrumées, le village aux Huit Tombes tient son nom d'une légende sanglante remontant au XVIe siècle, huit samouraïs s'y étaient réfugiés, caché un trésor et été assassinés par les villageois. Depuis une malédiction semble peser sur les lieux. Des siècles plus tard, Tatsuya le narrateur, un jeune homme au passé mystérieux, arrive au village et se trouve aussitôt en proie aux soupçons quand autour de lui les morts par empoisonnement se succèdent.
Pour apprécier ce bouquin, l'éventuel lecteur devra toujours le remettre dans son contexte, à savoir qu'il date des années cinquante et surtout que c'est un roman japonais. Il a donc le charme désuet des romans policiers de cette époque et l'aspect dépaysant de son milieu culturel. Si vous êtes familier des romans japonais vous y retrouverez ces particularités locales comme les surfaces des pièces calculées en tatamis ou encore ces ambiances de mystère qui semblent intrinsèquement liées à la culture japonaise où s'immiscent fantômes vrais ou faux, traditions ancestrales et légendes, lignées généalogiques.
Nous avons tout cela ici, beaucoup de mystères, un réseau de souterrains secrets, un vieux trésor caché, des liens familiaux complexes et au coeur de l'intrigue, des cadavres à la pelle, de la peur et de l'amour… L'enquête est menée par le narrateur, lui-même suspect un temps et par un commissaire de police dépêché sur les lieux ainsi que par un détective Kôsuke Kindaichi (héros récurrent de l'écrivain) « Cet homme aux cheveux hirsutes bégayait et ne payait pas de mine. Mais nous allions voir nous-mêmes combien il excellait. » Détective dont les méthodes rappellent très vaguement celles d'Hercule Poirot (dans l'explication finale).
Le roman est agréable à lire même s'il n'échappe pas à quelques défauts, Tatsuya est toujours en nage d'effroi, les acteurs ont le visage stupéfait, leur sang se glace, Seishi Yokomiso use et abuse de ces tournures de phrases pour angoisser le lecteur et la construction du roman utilise le procédé de la fin de chapitre où le héros se retrouve dans une situation terrible révélée dans le suivant, toutes ces facilités rendent le bouquin un peu long, peut-être.
Si ce n'est pas un roman indispensable, je lui ai néanmoins trouvé beaucoup de charmes, liés pour une part à son aspect exotique et pour une autre à son côté désuet évoqué plus haut.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Prologue
Le village aux Huit Tombes est une modeste bourgade au cœur des montagnes, à mi-chemin entre Kyoto et Hiroshima. Dans une région aussi montagneuse, il n’y a guère de terre cultivables : tout juste quelques rizières dispersées, d’une cinquantaine de mètres carrés chacune. Et ces mauvaises conditions climatiques rendent les récoltes difficiles. On a beau réclamer l’augmentation des productions, les habitants du village parviennent à peine à se nourrir.
Si la survie des villageois est malgré tout assurée, c’est qu’ils disposent d’autres ressources : le charbon de bois et bœufs de labour. L’élevage est pratiqué depuis peu, mais la fabrication du charbon de bois est, depuis longtemps, la principale activité, célèbre dans toute la région de Kyoto. Car, la matière ne manque pas au village : les montagnes qui l’entourent et s’étendent jusqu’au nord sont couvertes de différentes sortes de chênes qui poussent à foison.
Mais, quoique récent, c’est maintenant l’élevage qui constitue la principale ressource : le bœuf de la région, le chiya-ushi, sert aussi bien au labour qu’à la consommation, et sa qualité attire lors des marchés du village voisin de Niimi les maquignons de tout le pays.
Chaque foyer du village est chargé d’élever cinq ou six tètes : ce n’est pas la propriété des villageois, mais celle du fermier qui leur cède les veaux et les leur fait vendre une fois adultes. Le prix de la vente revient alors au bailleur de fonds qui leur laisse un bénéfice fixe. Ainsi, comme dans tout village agricole, propriétaires et métayers s’opposent : dans un bourg aussi modeste se manifeste une nette différence de fortune.
Ici, deux riches familles se partagent leurs prérogatives : les Tajimi et les Nomura. En fonction de leurs situations dans le village, on a appelé les Tajimi la « Maison de l’Est » et les Nomura la « Maison de l’Ouest ».
Mais un mystère demeure : l’origine du nom du village. Le village aux Huit Tombes…
Ceux qui sont nés et enterrés là-bas n’ont certes jamais été intrigues durant leur vie, mais on ne peut qu’être surpris la première fois ou l’on entend ce nom. On peut supposer là-dessous quelques énigmes effrayantes.
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- Shintarô Satomura est admirable. Depuis que la guerre s'est terminée comme on sait, il vit dans le dénuement. Mais pour ce qui est de ses qualités humaines, elles sont sans commune mesure avec celles de notre frère. Et cela suscitait une grande rancœur chez nos tantes. Et notre frère le jalousait. Les Tajimi étant un ramassis de faibles et d'incapables, ils sont impressionnés dès qu'apparaît quelqu'un de bien. A plus forte raison, en présence d'un être aussi remarquable que Shintarô, ils prennent peur. Au fond la haine de nos tantes et de notre frère à l'égard de Shintarô s'explique par la jalousie d'un médiocre devant un être supérieur.
(Haruyo à Tatsuyo, le narrateur)
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Cette lettre contient-elle une preuve convaincante de ma culpabilité ? – Rassurez-vous. Il n’y a rien. Simplement, l’auteur ne cesse de répéter : le criminel est Tatsuya Tajimi. C’est ça qui est curieux. Vous comprenez, Tatsuya, la personne qui a envoyé ces lettres est loin d’être stupide. Du moins, connaît-elle la technique pour dissimuler son écriture parce qu’elle en a besoin. Or, une personne de cet acabit ne peut pas ignorer que la police ne bougera pas tant qu’on se contente de crier : « Le criminel est Tatsuya Tajimi », sans donner de preuve. Alors que cherche l’auteur ? Qu’espère-t-il comme effet ? Je ne serai pas tranquille tant qu’on ne le comprendra pas. – Son but n’est donc pas de me faire arrêter ? Il vise autre chose ?
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Mais j'avais une certitude. Je savais que c'était dans cette grotte que ma vie s'était formée dans le ventre de ma mère. La même chose s'était reproduite dans celui de Noriko. Il avait suffit d'une fois...L'histoire des cellules se répète avec insistance.
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Une partie de la paroi était creusée à un mètre du sol comme un autel. Sur un sépulcre de pierre , un samouraÏ en armure était assis avec majesté. Je pensai tout d'abord que c'était une armure décorative. Loin de là : sous la visière profonde, il y avait à coup sûr quelqu'un dont je ne parvenais pas à distinguer le visage. Et, sans bouger, cet homme nous fixait...
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