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Paul Chwat (Autre)
EAN : 9782277118862
313 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.87/5   39 notes
Résumé :
Dans la Cordillère des Andes, Nicolas Graydon est à la recherche d'un trésor inca... lorsque survient la belle et mystérieuse Suarra. Elle va le guider vers une vallée inaccessible, où vit le peuple étrange d'Yu Atlantchi.
Ce sont les derniers descendants des légendaires Atlantes. Ils ont vaincu la mort et conquis des pouvoirs inouïs - que Graydon va découvrir, d'abord incrédule, bientôt terrifié...
Chassé de la vallée interdite, Nicolas Graydon y revi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Abraham Merritt (1884-1943) est un de ces auteurs américains qui ont fait les délices des « pulp magazines » chers à tous les amateurs de fiction (fantastique et science-fiction, mais aussi aventure et policier, quand il n'y a pas mélange des genres !) aux côtés de Edgar Rice Burroughs (Tarzan et John Carter), Robert Erwin Howard (Conan le Barbare), H.P. Lovecraft (le mythe de Cthulhu), et dans d'autres genres Johnston MacCulley (Zorro) ou Erle Stanley Garner (Perry Mason), et bien d'autres.
Merritt s'est spécialisé dans un genre hybride entre fantastique et science-fiction, comme c'était souvent dans le cas, dans ce genre de magazines. La cohérence n'étant pas l'élément prioritaire, les auteurs usaient abondamment de clichés, sur des thèmes récurrents, voire éculés : civilisations perdues et retrouvées, aventuriers anglosaxons ou scandinaves, adversaires en tous genres, le plus souvent horribles et cruels, princesses d'une beauté aveuglante et mystérieuse, voire dangereuse… tous les ingrédients d'un bon roman d'évasion sont là. D'un auteur à l'autre, la différence se fait sur l'épaisseur (ou non) des personnages, la psychologie (en général sommaire) des protagonistes, ou bien entendu la qualité de l'écriture. Merritt n'est ni pire ni meilleur que ses confrères (Burroughs ou Howard, à qui on le compare souvent), mais il a le souci du rythme, du mot juste, de la description utile, il a le don du suspens pour maintenir le suspens, et, ma foi, c'est tout ce qu'on lui demande.
« le visage dans l'abime » raconte les aventures de Nicholas Graydon, ingénieur des mines, qui, avec trois compagnons, part en expédition au Pérou. Ils sont sur la trace du trésor d'Atahualpa (pas Yupanqui, c'est quand même un peu plus vieux), le dernier empereur inca. En chemin ils rencontrent Suarra, une authentique princesse couverte d'or et de bijoux, qui dit pouvoir les mener au trésor, dans le pays perdu de Yu-Atlanchi. Les trois amis se précipitent sur le trésor et disparaissent. Plus heureux qu'eux, Graydon est évanoui et blessé, il se réveille dans une tribu sauvage qui le ramène vers la civilisation. Dès lors, il n'a qu'un désir, repartir vers le continent perdu de Yu-Atlanchi, et retrouver Suarra. Il y parvient, mais de nouvelles aventures l'attendent, avec des hommes-lézards et des hommes-araignées, des sorciers et des sorcières qui font revivre des vieux mythes, et il lui faudra bien du courage et de ruse pour combattre ces malédictions millénaires, et délivrer sa belle.
Il y a de l'Indiana Jones chez Nicholas Graydon : il est à la fois aventurier et scientifique, ce qui lui permet d'avoir un regard à la fois rationnel et émerveillé sur les prodiges auxquels il assiste. On l'a compris, il ne faut pas chercher une intrigue tirée au cordeau, avec une cohérence parfaite. Si la linéarité est respectée (on ne se perd pas en chemin !), il arrive qu'on soit parfois un peu dérouté par les pratiques magiques, les créations insolites d'animaux fabuleux, ou les descriptions de contrées aussi fabuleuses que dangereuses…
Le thème du monde perdu, grand classique de ce type de roman (illustré avant Merritt par Jules Verne et son « Voyage au Centre de la Terre », Arthur Conan Doyle avec « le Monde perdu » ou Henry Rider Haggard avec « She ») parcourt toute l'oeuvre de Merritt : « le gouffre de la lune » (1919), « La nef d'Ishtar » (1923) ou « Les habitants du mirage » (1932). C'est à chaque fois un gage de dépaysement assuré, un voyage vers un inconnu peuplé de belles princesses et de monstres hideux, de sorciers malfaisants et de héros au grand coeur, quelque part entre Indiana Jones et les contes des Mille et une nuits. On ne s'ennuie pas une seconde.
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La page wikipédia consacrée à Abraham Merritt (1884 - 1943) parle de son style de cette façon:
"Les histoires d'Abraham Merritt tournent de manière typique autour des thèmes convenus des pulp magazines : des civilisations perdues, des monstres hideux, etc. Ses héros sont des scandinaves ou des Irlandais galants, ses méchants sont des traîtres russes ou allemands (selon la géopolitique de l'époque) et ses héroïnes sont souvent virginales, mystérieuses et toujours très légèrement vêtues.
L'originalité d'Abraham Merritt par rapport aux autres auteurs de pulp fiction réside dans le style de sa prose fleurie et son penchant pour l'accumulation des adjectifs et des détails. L'amour de Merritt pour les micro-descriptions complète avec bonheur le style pointilliste des illustrations de Bok et sert souvent à éclairer en les radicalisant les tendances fétichistes de la SF pulp."

Tout pour plaire, donc, et ce n'est pas le Visage dans l'Abîme qui marquera une rupture dans la carrière de Merritt, bien au contraire puisqu'on y plonge tête la première dans tout un tas d'aventures épiques, dépaysantes et mystérieuses avec, pour ne pas me déplaire, un côté très rationnel apporté par le personnage principal, ne pouvant s'empêcher de lier à la science les divers tours de passe-passe et autres mysticismes des peuplades qu'il croise.
Et pourtant, on s'ennuie ferme.
La faute, sans doute, à un personnage bien trop droit dans ses bottes pour qu'on puisse s'identifier un tant soit peu à lui, ou au style assez poussiéreux. Toujours est-il que j'ai trouvé le temps fort long et que j'ai eu un mal fou à venir au bout des 315 pages du Visage dans l'Abîme.
Dommage.
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LE RETOUR DES GRANDS ANCIENS

Sur la photo de couverture Merritt a l'air d'un pasteur ou d'un censeur de lycée privé. Ce masque déteint sur son style (ou celui du traducteur ?), lourd et disharmonique, bourré d'inversions intempestives — dans sa pudeur (pudibonderie, même) qui rend son héros pur et dur (en plus de loyal, rationnel, robuste, etc., mais humain) — dans son manichéisme très chrétien (la tentation du héros par le mal, pp 159-160 !) — dans l'étalage un peu gratuit de sa science enfin (relativement désuette). Mais si l'on échappe à l'ennui et qu'on gratte un peu, on peut trouver quelques joyaux : des descriptions de lasers, d'un film tridi, une mise en garde contre le danger d'asservissement de l'homme à la machine, une sage réflexion sur notre civilisation délirante : « Vous construisez trop rapidement en dehors de vous-mêmes, et trop lentement à l'intérieur » (p. 217), une hypothèse : comment peut stagner une civilisation multimillénaire, une question sur la vie extra-terrestre, etc. Tout ça en 1930 et quelques. Par là-dessus il y a une histoire, avec un explorateur (déjà décrit), une belle princesse (aussi), une civilisation antique, une cité secrète, un Génie du Mal, des hommes-araignées, une Femme-Serpent, des vieilles pierres, des revolvers et un peu de mystification. Une histoire de 1930 et quelques — pour les nostalgiques et les amateurs de films style « Continent perdu ».

Jean-Marc LIGNY
dans Fiction 299
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Partis de Quito (Equateur), Nicolas Graydon part en expédition dans la Cordillère des Andes espérant découvrir un trésor inca. Et voilà qu'il rencontre, en plein milieu du désert, Suarra, une belle et mystérieuse indigène qui n'est pas ni indienne, ni une européenne, mais une représentante du peuple d'Yu Atlantchi, un peuple aussi étrange qu'inconnu. Comme elle semble disposer d'or et de pierres précieuses à foison, cela excite la convoitise des partenaires de Graydon, aventuriers sans grand scrupule, qui y laisseront la vie. D'abord chassé de la vallée interdite, Graydon, éperdument amoureux de Suarra, réussira à y revenir et participera à un gigantesque et terrible Ragnarok où s'affronteront la Mère, femme-serpent et puissante reine d'Yu Atlantchi et le monstrueux Nimir, soutenu par ses hordes maléfiques d'hommes-serpents, de dinosaures et autres chimères entrées en rébellion...
Cet étrange et extraordinaire roman de fantaisie transporte le lecteur dans un monde totalement féérique, baroque et fantastique. La vieille race de ces descendants d'Atlantes, présente sur terre bien avant nous, a évolué jusqu'à devenir immortelle. Mais sa victoire sur la mort s'est accompagnée d'une totale stérilité qui l'a amené à lentement dégénérer ou à se livrer à toutes sortes d'expériences étranges comme des créations de monstres (serpents volants, hommes-araignées, etc...) Ces gens disposent de pouvoirs inouïs, d'une richesse incroyable et d'une sagesse ancestrale. Il y a tout dans ce texte paru en 1959, les personnages extraordinaires, le monde perdu complètement étrange, la magie, les pouvoirs, l'épopée guerrière sans oublier action, rebondissements et suspens. On comprend que l'imaginaire foisonnant de Merritt ait inspiré Lovecraft et Moore et qu'il ait pu être considéré comme l'un des pères fondateurs de l'Heroic Fantasy. Mais quel dommage que cette piètre traduction pleine de lourdeurs, d'à peu près et même d'argot de Belleville, incongru dans la bouche d'un scientifique américain. Cela gâche un tantinet le plaisir de la découverte...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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critiques presse (1)
Elbakin.net
28 novembre 2023
Si vous souhaitez découvrir les origines du genre, "Le visage dans l’abîme" constitue un ouvrage, qui sans rester dans les annales, offre un dépaysement agréable. Une lecture parfaite comme interlude entre les cycles interminables actuels.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C'était un magnifique ouvrage de cartographie. en fait, il s'agissait moins d'une carte que d'une gravure. Ça et là, il y avait de curieux symboles dont Starrett disait que c'étaient des signes gravés sur les rochers échelonnés sur leur chemin ; des repères destinés à ceux de la vieille race qui partiraient recouvrer le trésor lorsque les Espagnols auraient été chassés du territoire.
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