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EAN : 9782357203495
235 pages
Editions Hervé Chopin (11/01/2018)
3.25/5   22 notes
Résumé :
Jean-Gabriel Lesparres, grand auteur français reconnu par tous, est en panne d'inspiration. Bien décidé à ne pas publier un texte qui ne soit pas à la hauteur des précédents, il décide de se faire voler son manuscrit...
Jean-Gabriel Lesparres est l'un des plus grands auteurs de son temps. Prix Goncourt, directeur littéraire, membre des plus grands jurys parisiens, il n'a plus rien à prouver à personne... Si ce n'est peut-être à lui-même. Depuis dix ans, il pe... >Voir plus
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Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal
Fatigués de porter leurs misères hautaines
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Extrait - Les Conquérants - José Maria de Heredia -1893 -
Dernière page à la place des remerciements.

Le faucon Gerfaut bénéficie, sur notre territoire, d'une protection totale :
Décret n° 78-959 du 30 août 1978 convention du commerce international
Arrêté du 17 avril 1981, puis modification par voie légale
abrogation puis arrêté du 29 octobre 2009 du Conseil National.....
il est Interdit de :
le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever
le naturaliser, qu'il soit vivant ou mort de le transporter, le colporter, l'utiliser, le vendre ou l'acheter . (on aurait pu rajouter tout acte de lâcheté...)
arrêté - Stop - Arrêtez, je n'en puis plus .
Il n'y a plus qu'à - Il faut qu'on -

Pas toujours facile de discerner le vrai con du faux...
♫parlez-moi de moi y'a que ça qui m'intéresse♫
du Guy Béart chanté par Jeanne Moreau
Orgueil mal placé ou Con solide
Y' a pas Cocons qu'on Chrysalide
Autres moeurs, autres époques
je quitte McCullers, autres soliloques
quiproquo Mayotte - Majorque
Quatre lettres de différence, sens équivoque
Imbu de sa personne, amitiés félonnes
Carson , pour qui le Glas Con-sonne
Couleur locale, scènes de corridas
Gardians à cheval, picador sur son dada
Rien n'est si dangereux, qu'un ignorant ami
J. Con trucci , vous m'avez con quis
Votre Style, Vos références...incoercibles mercis.
dernière règle de civisme :
Grand merci à HC Editions et à Masse Critique
pour ce livre vert Pastel, un euphémisme
Comme un violoncelle dans la fanfare d'un cirque



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Aux abords des premières pages j'ai déjà adoré ce livre car il est bien rare désormais de se voir proposer des romans et des auteurs de qualité.
C'est le cas avec Jean Contrucci qui est un véritable écrivain, licencié en lettres et bien sûr, cela se voit dès les premières lignes.Comme il est regrettable en effet, de ne plus trouver, mis à part Jean dOrmesson, ou Laurent Gaudé, ou Amélie Nothomb, des hommes et femmes de lettres capables encore de manier la plume avec humour, élégance, savoir et pertinence. Et de laisser, çà et là, des citations, des clins d'oeil, que la plupart d'entre nous saurons apprécier. Bonjour la Béotie pour certains !!
La forme est donc parfaite - quant au fond, l'histoire donc, elle est à la fois pertinente, avec du suspense, très originale, amusante également.
Touchante aussi, et tellement lucide et honnête !
Nous sommes depuis une quinzaine d'années environ baignés et noyés dans une marée nauséeuse, insipide, d'auteurs archi nuls mais ayant la chance d'être remarqués ou pistonnés par des éditeurs parfois véreux, mais bien introduits dans le milieu de la presse et de l'édition.
Ainsi voit-on des navets éclore tous les mois sur les étals des librairies, comme si tous ces fameux romans étaient des petites merveilles. Ce n'est pratiquement jamais le cas.
Le scrupule du héros de l'histoire se trouve pris à son piège.
Rie ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !
L'attitude de cet éditeur sans scrupule, antipathique dés le départ, atteint les limites du soutenable !
Je ne veux pas raconter cette histoire en pointillés, puisque certains commentateurs l'ont déjà fait, mais dire combien ce roman est un réplique fidèle de la vie intra muros de ces cénacles d'affairistes, où ne comptent ni le talent, ni l'amitié, ni la franchise, mais où tout un petit peuple d'infâmes araignées tend ses filets gluants pour y prendre à son piège le lecteur toujours crédule, toujours chloroformé par les élogieux commentaires !! Je connais hélas ce milieu, avec ses manigances, ses éditeurs et éditrices et ses auteurs qui, pour la plupart, n'ont pas même le bac en poche et se targuent d'être écrivains !
Avec le Vol du Gerfaut, Jean Contrucci ouvre les yeux des innocents qui s'imaginent que tout est juste et beau !!
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J'ai reçu ce roman en service presse : je remercie ainsi HC Editions de m'avoir permis de le lire en avant-première. Quand on me l'a proposé au mois de décembre, je partais en terrain inconnu et je me suis dite que cela me changerait un peu de mes lectures habituelles.

Jean-Gabriel Lesparres est un écrivain français connu et reconnu, détenteur d'un Prix Goncourt, mais dont la carrière semble désormais derrière lui. En effet, cela fait sept ans que son ami et éditeur, Patrick Fontange lui réclame un nouveau roman. Ce dernier s'intitule Comme un vol de gerfauts et doit paraître en janvier prochain. Mais, Jean-Gabriel doutant de la qualité de son oeuvre craint de publier le « livre de trop » et fomente la disparition de son propre manuscrit auquel n'existe évidemment aucune copie. Si son « voleur » fait mouche, les choses ne vont pas se dérouler exactement comme l'écrivain l'avait prévu…

Indubitablement, ce roman est drôle. Pourtant, le narrateur Jean-Gabriel Lesparres n'est à la base pas très sympathique : pouvant être qualifié de « vieux con », il s'avère être très conscient de sa valeur, égocentrique voire parfois un peu « réac ». Toutefois, par un habile style d'écriture suffisamment équilibré, Jean Contrucci arrive à le rendre touchant, lui insufflant au passage une bonne dose d'humour teintée de cynisme et d'ironie. Si Jean-Gabriel Lesparres n'hésite pas à esquisser un portrait au vitriol de l'Edition française ou de la bonne société bobo parisienne, il ne s'accorde pas pour autant la part belle. Son auto-portrait juste et dénué de mauvaise foi peut aussi se révéler tout aussi truculent.

Néanmoins, j'aurais deux (petits) reproches à faire à ce roman : l'intérêt de l'intrigue me semble un peu trop secondaire. le vol du manuscrit est en soi juste un prétexte pour raconter une histoire mais l'auteur semble beaucoup s'amuser, en attestent les traits d'humour dans l'écriture ou les situations rocambolesques (comme «l'audition» de Manuel Botero par Minghella).
En revanche, l'emploi un peu abusif des prolepses (fait de raconter d'avance un évènement qui va avoir lieu plus loin dans la narration) m'a lassé : un ou deux, c'est sympa mais quand elles se multiplient, cela rend le récit lancinant. Dommage…

En conclusion, le vol du Gerfaut est un roman certes léger par l'intérêt de son intrigue mais très drôle et touchant par sa forme. Il aura été une lecture très divertissante et à ce titre, je le conseille.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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C'est le sujet du livre qui m'a tentée : Jean-Gabriel Lesparres, écrivain renommé (vingt-quatre romans traduits en trente-trois langues, un prix Goncourt, un Grand prix du roman de l'Académie française, une chronique hebdo dans le Monde des livres etc, etc...), est à bout de souffle : son inspiration est en berne, et il n'ose pas avouer à son éditeur qu'il ne parvient pas à finir le manuscrit sur lequel il travaille depuis plusieurs années : le vol du gerfaut.
Il décide donc de faire croire qu'on le lui a volé et monte tout un scénario pour que le vol ait lieu effectivement. Jean Contrucci s'est certainement inspiré de la mésaventure qui est arrivée à François Nourricier en juillet 1994, à l'aéroport Marseille-Marignane : il s'était fait voler sa mallette contenant son dernier manuscrit. Sa photocopieuse étant en panne, il n'en possédait aucun autre exemplaire. Un avis de recherche avait été lancé et Jean Contrucci s'était chargé lui-même de l'article pour le journal le Provençal !
Dans notre roman, l'écrivain, septuagénaire, genre vieux-beau-très-friqué (est-on si riche quand on est écrivain?) évolue dans un monde de bobos parisiens: lui-même possède une « bergerie provençale retapée à prix d'or », un vaste appartement rue Raynouard dans le 16e avec du personnel, une femme de 35 ans bronzée qui lit Vanity Fair etc, etc. Est-ce cet univers clinquant et superficiel, un brin puant disons-le, qui m'a tenue à distance ? Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour aucun des personnages, même pour ce pauvre Jean-Gab avec sa peur de vieillir, son corps avachi, ses rides et son impuissance. Il est vrai que dans mon esprit, un écrivain a d'autres valeurs que le fric et la frime et ce monde de gens très paradeurs m'a un peu paru en contradiction avec le personnage même du romancier. Mais je suis bien naïve, me direz-vous...
Est-ce parce que je me figurais que l'écrivain en détresse évoquerait sa panne d'inspiration, son angoisse de la page blanche en des termes plus sombres, un brin tragiques ? J'imaginais un être plus torturé, oui, c'est ça, et peut-être aussi une réflexion sur l'acte même de création. (Bon, je sais, je réécris l'histoire.)
Est-ce parce que finalement, je m'attendais à tout autre chose sur une tonalité plus grave que j'ai été un peu déçue par ce roman qui est, au contraire, plutôt léger, amusant, très rocambolesque mais pas franchement crédible ?
En revanche, si vous souhaitez découvrir les coulisses du monde de l'édition, tout est révélé avec beaucoup d'ironie et de férocité : cette dimension de l'oeuvre m'a plutôt bien amusée.
Une lecture agréable et divertissante, ce qui n'est déjà pas si mal !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Quand un critique littéraire, déjà auteur de romans noirs, passe définitivement de l'autre côté de la barrière et s'adonne au roman typique, on peut légitimement s'attendre à quelque chose de plutôt savoureux. On place toutes nos espérances dans l'expérience de la personne, dans sa faculté à évaluer le travail de ses comparses pour n'en garder que le bon. C'était du moins la promesse faite avec le vol du gerfaut paru chez HC Editions. Lettres it be est allé vérifier si cette promesse avait bien été tenue.


# La bande-annonce


Jean-Gabriel Lesparres, grand auteur français reconnu par tous, est en panne d'inspiration. Bien décidé à ne pas publier un texte qui ne soit pas à la hauteur des précédents, il décide de se faire voler son manuscrit...


Jean-Gabriel Lesparres est l'un des plus grands auteurs de son temps. Prix Goncourt, directeur littéraire, membre des plus grands jurys parisiens, il n'a plus rien à prouver à personne... Si ce n'est peut-être à lui-même. Depuis dix ans, il peine à achever son dernier roman, que lui réclame à cor et à cris son éditeur et vieil ami. L'écrivain sait que son texte n'est pas à la hauteur des précédents et refuse de céder à la machine éditoriale. Une idée lui vient alors, qui va modifier le cours de son existence : se faire voler son manuscrit et enterrer définitivement ce projet. Tout se passe à peu près comme prévu, jusqu'au jour où il découvre que son texte va être publié sous le nom d'une jeune auteure inconnue... et par son propre éditeur.


# L'avis de Lettres it be


Comme dit un peu plus haut, Jean Contrucci est journaliste, grand reporter, correspondant au Monde pendant plus de 20 ans, et aujourd'hui critique littéraire. Un profil de vieux routard du stylo qui laisse présager de bien belles choses, rien qu'à en juger par le succès rencontré par ses nombreux romans noirs parus ces dernières années, en particulier sa série Les nouveaux mystères de Marseille. Voilà que notre homme se livre à un exercice différent maintenant en publiant un roman pur et dur, le vol du gerfaut. Une histoire d'écrivain, de subtile magouille, une satire douce-amère de l'édition hexagonale. Un cocktail sympathique. Seulement sur le papier ?


Nous nous mettons donc dans les pas de Jean-Gabriel Lesparres, immense écrivain à succès, déjà auréolé de nombreux prix dont le Goncourt. Sauf que l'inspiration vient à manquer et que notre bon monsieur refuse de céder aux sirènes de la machine éditoriale jamais rassasiée. Il imagine alors toute une opération d'extorsion de son dernier manuscrit en vue d'enterrer définitivement celui-ci. Sauf que (comme par hasard) tout ne se passe pas comme prévu. Autant le dire tout de suite : l'histoire, captivante au niveau de l'apparence, tourne très vite au vinaigre. Les personnages sont posés sans trop soin, de sorte à ce que l'on ne prenne pas franchement la mesure de l'intérêt de toute cette histoire. Un livre qui disparaît parce que Môsieur l'auteur se juge sans inspiration et veut encaisser son cachet sans avoir de compte à rendre, faut-il véritablement un faire tout un roman ?


Au fur et à mesure de la lecture, on s'attend en permanence à ce qu'un événement, ne serait-ce qu'une petite péripétie, vienne relancer (ou lancer) la machine. On croit entrevoir cela avec cette publication du manuscrit supposément disparu. Mais non, toujours pas : l'auteur se prend les pieds dans le tapis de la facilité, ce méli-mélo éditorial se lit sans trop de saveur particulière, la fin étant entrevue avant même la moitié du livre. Dans tout ce fatras, impossible pour l'auteur de quitter ses premières amours et de ne pas ajouter dans ce Vol du gerfaut des éléments propres au polar. Sauf que … tout tombe très vite à l'eau, là encore, tant le grand écart est pratiqué sans échauffement préalable. Comme dit, les personnages sont souvent caricaturaux, les dialogues, vacillants, et le mayonnaise ne prend définitivement pas.


Alors, le coup de la mise en abîme est plutôt bien senti. L'écrivain en panne d'inspiration, toute cette histoire pourrait être celle de Jean Contrucci, on n'en convient aisément. Mais au-delà de cette pirouette, force est de constater que cela ne suffit pas à donner au livre un intérêt certain. On navigue dans les eaux du polar, du roman de situation voire du burlesque par moment, mais on a beaucoup trop vite le mal de mer. C'est avec regret que l'on referme ce livre, alors que l'idée de départ avait tout pour plaire. Comme quoi …


La suite de la chronique à retrouver sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'arrivée de Laure sur la terrasse fut de l'ordre de l'apparition.Elle avait passé sur sa peau bronzée une simple et longue tunique de lin couleur parme, fendue sur le coté droit jusqu'à mi-cuisse. Elle lui donnait une allure de divinité orientale telle qu'on en voit sur les toiles d'Odilon Redon : un Orient fantasmé par un œil occidental.
p60
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J'y exerçais une fonction de juge suprême. Celui dont la voix terrible délivre le verdict sans appel. Soit j'adoubais le futur écrivain et le faisais pénétrer dans la loge des initiés, soit je le vouais - vae victis ! - au dixième cercle de l'Enfer. Celui que Dante n'a pas prévu, où brûlent éternellement les recalés de l'édition. On les croise dans les cocktails ou les salons du livre, dos voûté et œil implorant, un manuscrit coincé sous le bras, qu'ils tentent de placer tel un lot de brocante, égarés comme les âmes errantes des limbes, éternellement frustrées de ne pouvoir contempler Dieu.
P35
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Combien j'admirais le bon tour joué par Romain Gary, remettant sous un faux nom sa couronne en jeu face aux "Dix" de la place Gaillon et s'offrant à leur barbe un second prix Goncourt ! Ce pied de nez prouvait à ceux qui l'avaient enterré avant l'heure que "son ticket était toujours valable", pour reprendre un titre qui lui était cher !
p36
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J’ironisais, mais en vérité, à cet instant, j’étais comme poignardé sur ma chaise. Si le jeune homme n’avait « plus rien lu de moi », comme il disait, c’est que je n’avais plus rien publié depuis des années! Je compte pour rien les rééditions de mes romans en gros volumes de plus de mille pages, regroupant quatre titres sous la même couverture comme s’il s’agissait de cycles romanesques alors que c’est seulement une façon d’« occuper le terrain », de se rappeler au bon souvenir de la presse et des anciens lecteurs. De tenter de s’en faire de nouveaux grâce à des tarifs alléchants, puisqu’on dépense pour quatre romans à peine plus que pour une nouveauté brochée. Qu’avais-je fait durant tout ce temps improductif, sinon vivre des rentes de mon talent passé? J’étais devenu une vache sacrée, un écrivain à perpétuité qui n’était même plus tenu d’écrire pour mériter ce beau nom. (p. 54)
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Tu sais aussi bien que moi que les ventes n'ont rien à voir avec le talent. Quand Rimbaud est mort, combien étaient-ils à savoir de qui il s'agissait ? Une centaine, peut-être. Et je suis généreux. Si Verlaine n'avait pas été là...
P39
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