Led Zeppelin. Même les dragons ont une fin.

Que peut donc apporter un nouveau livre sur Led Zeppelin ? C'est la question que je me posais en ouvrant le paquet postal contenant l'ouvrage de JM Oulion (Merci masse critique ! Un peu de brosse à reluire ne peut nuire...)

C'est vrai, est-ce qu'il reste des choses à apprendre sur ce groupe mythique ?
Qu'ils furent les inventeurs du hard rock ? On le sait déjà.

Qu'ils pillèrent sans vergogne les classiques du blues (mais les bluesmen hésitaient-ils à plagier les chants traditionnels ?) ? Oui, c'est bien connu.

Que leurs tournées, en particulier aux Etats unis, furent des orgies de sexe de drogues et d'alcool ? Merci bien, nous avons tous lu les mémoires des groupies et la vie sexuelle des requins n'a plus aucun secret pour nous (comprenne qui pourra...)

Que Page était (est toujours ?) un occultiste, grand admirateur du mage Aleister Crowley ? Que ce goût, finalement assez commun chez les rock stars donna lieu à bien des légendes faustiennes ? Ca ne fait plus frémir grand monde.

Alors quoi ? Et bien pas grand-chose. Il ne faut pas lire ce livre en s'attendant à des révélations extraordinaires si on est déjà fan de Led Zep. L'originalité, et donc l'intérêt, est plutôt à rechercher du côté du récit de l'après Led zep. Les circonstances du fameux concert au Band aid, de la fabuleuse et éphémère reformation à Londres en ce début de troisième millénaire...

L'analyse des albums et des vidéos est également pertinente et donne envie d'écouter de nouveau toute la discographie zeppelinienne.

On regrettera cependant un style un peu sec, on aurait apprécié un peu plus de vie et d'enthousiasme de la part d'un fan (mais l'auteur est passé par sciences po, il lui sera donc beaucoup pardonné)...

En conclusion, les néophytes feront leur miel d'un ouvrage analytique assez complet, les autres se rafraichiront la mémoire, ce n'est déjà pas si mal à nos âges…

Plus de 30 ans après sa séparation, Led Zeppelin reste le groupe de rock de référence pour des générations de rock addicted ;) le Dirigeable a vendus plus de 300 millions d'albums dans le monde ! Lors de leur concert unique de retrouvailles le 10 décembre 2007 à l'O2 Arena de Londres, plus de 20 millions de fans tentèrent en vain d'obtenir un des 20 000 billets en vente ! Quelques chiffres à donner le tourni à plus d'un !

Cette nouvelle biographie de Led Zeppelin, le monstre sacré du rock, est la première que je lis. Led Zeppelin est le groupe culte de mon amoureux, j'ai appris à connaître ce groupe mythique en sa compagnie. En somme je ne suis pas une experte de Led Zep.

"Led Zeppelin, même les dragons ont une fin" de Jean-Michel OULLION, est composé de plusieurs parties. La première retrace l'histoire de ce groupe de légende formé de Jimmy PAGE, Robert PLANT, John BONHAM et John Paul JONES. Cette partie est truffée d'anecdotes. Voici un exemple : En 1972, lors de sa tournée mondiale, le Dirigeable a dû annuler un concert à Singapour car les membres du groupe ne voulaient pas se couper les cheveux comme demandé ! Pour ma part, cette première partie m'a permis de mieux connaître l'histoire du groupe. A la moitié du livre, on trouve 9 photographies du groupe. La partie suivante est composé de l'analyse détaillée des 9 albums studio du Dirigeable et des autres disques enregistrés en public et compilations, ainsi que l'analyse de la filmographie de Led Zep. Cette partie est plutôt intéressante, toutefois il est beaucoup plus sympa d'écouter au fil de la lecture de cette partie les albums de Led Zeppelin ;) Viens ensuite, une analyse des discographies solo de chacun des membres de Led Zeppelin. La dernière partie de cette biographie est consacrée à la "constellation Led Zeppelin", les personnes qui ont fréquenté le groupe de plus ou moins loin.

Pour conclure, cette biographie de Led Zeppelin est très simple à lire, toutefois le style est très journalistique. La première partie du livre est très intéressante, l'analyse des disques également. Et pour cette partie, il ne faut pas hésiter à écouter un peu de musique (du Led Zeppelin, bien sûr !). La partie sur la "constellation Led Zeppelin" est celle qui m'a le moins emballée.

Merci à Babelio et aux éditions des Carnets de l'Info pour cet ouvrage qui dès à présent va passer dans les mains de fans du Zeppelin de mon entourage ;)

Toute la puissance d'un quatuor de légende ; toute la force d'une musique sortie des entrailles de l'énergie féroce d'un groupe magique ; toute la beauté des mélodies douces et violentes du dirigeable qui ne demandait qu'à voler plus haut et qui a fini, comme son modèle, par se crasher, de la manière la plus dure et la plus évidente possible : c'est ça, Led Zeppelin, "Whole Lotta Love", "Stairway to Heaven", "Achilles Last Stand", "Black Dog" et autres titres cultes et vous broyant l'âme sous les coups des riffs, des percussions, des mélodies de la basse et des orgasmes vocaux de Robert Plant. On sait tout de ces quatre fous, de ces quatre génies, qui en symbiose ont produit le plus bel et le plus suave rock qu'il nous a été daigné d'écouter. Et pourtant, quel plaisir de se replonger, encore et encore, dans leur histoire, leur passé, leur chute et ce qui s'ensuivit, leur merveilleux retour de 2007. Cet ouvrage, s'il ne nous apprend que peu de choses nouvelles (mais tout a été dit, redit et réinventé, encore et encore, comme pour tout mythe, et nul ne peut en douter, Led Zeppelin est un mythe), a le mérite de nous insuffler cette force qui a traversé toute l'oeuvre du dirigeable, seul groupe à avoir jamais su tout faire, tout dire, tout transmettre. Entre blues, rock, hard rock, ballades et autres expérimentations, il est un élément que Led Zeppelin a compris, et que "Led Zeppelin. Même les dragons ont une fin." a retranscrit : la musique, ça se vit, ça déborde du corps, ça s'écoute comme ça se ressent, ça transpire de votre peau, comme les flammes jaillissent de la gueule des dragons. Et parfois, ces dragons, ils ne vous brûlent pas ; ils vous font renaître.