AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marc Gervais (Autre)
EAN : 9782491770099
856 pages
Igb Editions (20/10/2020)
4.57/5   43 notes
Résumé :
Un psychopathe assassine des fillettes à fréquence régulière, alors qu'un as de la PJ tente de résoudre des crimes non élucidés. Cherchant les recettes pour être éditée, une jeune provinciale à l'humour dévastateur décroche l'emploi de ses rêves dans une maison parisienne où sévit une directrice dont le management par la terreur ringardise tout diable s'habillant en Prada ! Humiliée par son conjoint, une mère de famille s'engage dans une liaison avec un auteur qu'e... >Voir plus
Que lire après L'éditriceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
4,57

sur 43 notes
5
30 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
 Ce nouveau roman est un beau pavé de plus de 900 pages, et je dois bien avouer que je n'ai pas vu le temps passer. Il n'y a aucun temps mort, le récit est dense, il ne se passe pas un moment où il n'y a pas d'action, on suit plusieurs personnages, ils se croisent, ils sont nombreux, mais jamais je n'ai eu le sentiment d'être perdue, et surtout j'ai été agréablement surprise de découvrir au fur et à mesure de ma lecture qu'ils étaient tous liés entre eux et qu'ils n'apparaissaient pas par hasard.

 

La narratrice de l'histoire est Nora, elle est chroniqueuse bloggeuse, et donne une interview à une journaliste où elle raconte son parcours car depuis elle est devenue éditrice dans une grande maison d'édition. Elle narre ainsi son arrivée à Paris avec son amoureux Hugo qui lui, est DJ. Elle va rencontrer Julie qui va l'aider dans son installation dans la capitale, qui est loin d'être évidente. Julie est la fille du commissaire Gaël Kervadec, elle va proposer à Nora de s'installer chez lui, comme ça son père ne sera plus seul. La mère de Julie est décédée à sa naissance, Gaël vit seul avec sa fille depuis.

On va passer du temps avec le commissaire aussi, il enquête sur une série de crimes horribles sur des fillettes. Il avait mis une personne en prison il y a 25 ans, et malheureusement, les mêmes faits réapparaissent alors que le présumé coupable est toujours en prison. Est-ce un copieur, quelqu'un qui s'inspire des autres meurtres ? Ou est-ce le même qu'il y a 25 ans, et dans ce cas, ce n'est pas le bon coupable qui est en prison. le commissaire Kervadec va avoir du fil à retordre avec cette affaire.

On suit également Amélie, elle vit en Bretagne, est chroniqueuse elle aussi et écrit un roman qui s'inspire de ce que vit son amie chroniqueuse belge, Romane. Elle arrive même à écrire à l'avance des faits qui se passent seulement chez Romane, comme une sorte de prémonition.

Romane, justement, a une vie compliquée et difficile. Elle vit avec un homme qui la maltraite physiquement et psychologiquement, elle fait la rencontre d'un homme via les réseaux internet, elle tombe très vite sous le charme de Quentin qui fait attention à elle, a des mots gentils. Mais, quels crédits apporter à une relation virtuelle ? Elle est prête à tout quitter pour elle.

Et on suit également Quentin, écrivain, célibataire, qui tombe très vite amoureux de Romane. Pour l'accueillir, il décide de faire des travaux dans la vieille maison que lui a léguée sa tante, et pour ce faire, il va embaucher au black un homme Erwan, dont il connaît peu de chose.

Enfin, au travers de ce que raconte Nora, on fait la connaissance de la comtesse Bérangère de la Salle, éditrice et aux commandes de la maison d'édition Gallichette. C'est une femme de caractère, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle m'a fait penser à la patronne de « Le diable s'habille en Prada ». Sous ses abords si durs, on va découvrir une femme qui a souffert dans son enfance et sa jeunesse, elle s'est endurcie et est très rigide. Mais certaines révélations vont la toucher de près et on va la découvrir sous un autre jour.

 

Tous ces personnages sont liés, d'une façon ou d'une autre, de près ou de loin, présenté comme ça, on n'a pas l'impression, mais c'est parfois très subtil. Ne vous inquiétez pas, je n'en ai pas trop révélé, je vous ai relaté la base de ce qui va prendre neuf cents pages à démêler. J'ai beaucoup aimé l'originalité de ce récit. Nous avons Nora qui raconte, nous avons aussi Amélie qui écrit la vie de Romane, ce qui fait que l'on a un roman dans le roman. On prend alors autant de plaisir à suivre la lecture de ce livre qui n'existera jamais. En plus, le style change lorsqu'il s'agit du roman d'Amélie, Marc Gervais a su changer sa façon d'écrire, j'ai trouvé ça assez fort, car il a su se mettre à la place d'une femme. D'ailleurs, il endosse les rôles de beaucoup de personnages, fort différents parfois, et il y arrive très bien. On voit le changement à la lecture et c'est très appréciable à lire. J'ai pris autant de plaisir à lire le roman d'Amélie, il était très prenant et j'avais envie de savoir comment il allait se terminer.

 

Je me suis attachée à tous les personnages, c'est ça qui est aussi assez remarquable avec ce livre. le lecteur arrive à ressentir de l'empathie pour tout ce panel. Je pense que cela vient du fait que Marc Gervais a bien su décrire ses personnages, leurs vies, leurs sentiments, il a su les rendre profondément réels et très humains. J'avais l'impression qu'ils existaient réellement et je les considérais comme des amis que je ne voulais pas quitter. C'est pour ça aussi que j'ai apprécié que ce livre ait autant de pages. C'était nécessaire qu'il en ait autant, quand on voit la finalité et l'histoire dans son ensemble, faire plus court aurait entraîné moins de profondeur, moins d'intensité, moins d'action. Tout est ici très détaillé et précis.

 

Le choix narratif de l'auteur est multiple. On a à la fois une narration à la première personne du singulier quand c'est Nora qui raconte, une narration à la troisième personne quand on suit les autres personnages. Et j'ai beaucoup aimé cette façon de faire. Les passages avec le « je » m'ont permis de ressentir au plus près ce que vit le personnage, à me mettre à sa place et à rentrer dans sa tête. Et à travers elle et ses émotions, on arrive à ressentir les mêmes pour les personnes qu'elle côtoie. Je me suis donc tout autant attachée à Julie, Gaël, Bérangère, Romane, Emilie, Amélie et tous les autres. Pour ceux qui pourraient éventuellement se perdre, surtout en début de lecture, l'auteur a eu la bonne idée de mettre une liste des personnages et de leurs fonctions en début du livre, et ça peut aider. On assimile très vite les personnages et on les suit avec avidité. Quand on en quitte un, on a très vite envie de le retrouver pour continuer à vivre ses aventures, et ainsi de suite avec chacun. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.

 

C'est une histoire très complète qui va fouiller dans les profondeurs humaines, dans ce que l'humain peut avoir de très bien comme de très sombre. L'auteur aborde beaucoup de sujets et toujours avec une grande délicatesse, certains touchent l'enfance, la maternité, la perte d'un être cher, la reconstruction avec ses manques affectifs, des valeurs et des thèmes qui font partie de la vie de chacun. Il parle aussi beaucoup du monde de l'édition, ce qui est logique avec un tel titre. Je savais que ce milieu pouvait être très tordu et surtout irrespectueux pour certains auteurs, mais je ne m'imaginais pas tout ce que peut raconter l'auteur au travers de ce qui arrive aux auteurs du livre. Et l'auteur écrit bien en fin de page que tout est réel, vécu par lui ou qui lui a été rapporté. C'est aberrant….quel milieu, quel panier de crabes ! Heureusement il existe des maisons d'édition qui sont bien et relèvent le niveau, mais c'est glaçant. Et bien sûr, ce roman est aussi et avant tout une enquête policière. L'enquête du commissaire Kervadec n'avance pas, les meurtres continuent, des petites filles sont enlevées et retrouvées mortes, et toujours pas l'ombre d'une piste. Ses recherches vont empiéter sur sa vie privée, et ses proches seront également touchés par ces faits.

 

Le suspense est entier, les pistes s'embrouillent et au bout d'un moment, je n'étais plus sûre de l'intégrité de certaines personnes. Je soupçonnais tout le monde. C'est un véritable sac de noeuds, difficile à démêler. En plus, Marc Gervais n'épargne pas ses personnages, n'hésite pas à les blesser, à les mettre à terre. Ce qui fait qu'en tant que lectrice, j'ai eu peur pour chacun d'eux, je me demandais toujours ce qui allait leur arriver. Et comme j'étais attachée à certains, quand je les voyais tomber, je ressentais de la peine. Comme si c'était arrivé à des personnes réelles que je connaissais. Et plus je m'approchais de la fin, et plus la lecture devenait intensive, il était alors très difficile de quitter le livre, je voulais savoir. Et je suis tombée des nues devant certaines révélations. En plus, il y a plusieurs fins  et l'une d'entre elles m'a tout simplement scotchée. Je ne peux pas en dire plus, et pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais les dernières phrases sont très intenses, et j'ai fini le livre bouche bée.

 

Je pense que vous l'aurez compris, vu mon bavardage, mais j'ai beaucoup aimé ce roman. Au début, le nombre de pages me faisait un peu peur, j'appréhendais des moments creux et d'ennui, mais il n'y en a jamais eu, a aucun moment. La lecture s'est faite avec beaucoup d'intensité et d'envie. Quand je la quittais, j'avais hâte de la retrouver tout en y pensant pendant mes autres activités. Je me posais tellement de questions sur le meurtrier, sur ce qui allait arriver à tel ou tel personnage que je pensais énormément à ma lecture. Et maintenant que j'ai finie, je serais presque triste d'avoir fini. Ce livre m'a accompagnée pendant cinq jours, et je me sens un peu vide maintenant. Il a été en tout cas très compliqué de commencer un nouveau livre après.

Je suis toujours aussi satisfaite du style de Marc Gervais, j'aime ses petites annotations en fin de page, parfois sur des mots que l'on connait déjà, mais au moins, la compréhension est complète. Et comme dans le premier roman que j'ai lu de lui, les touches d'humour sont nombreuses, un humour parfois acide, mais cela apporte des bulles de fraîcheur et allège l'ambiance lorsque celle-ci est plus pesante.

Donc, pour conclure, j'ai passé un très bon moment avec ce livre et avec cet auteur. Il me confirme avec ce second roman son talent d'écrivain et de raconteur d'histoires et je le lirai à nouveau avec grand plaisir. Il sort d'ailleurs en avril un nouveau roman « Folle de nuit » qui va parler d'Alzheimer, de tour du monde, de mariage forcé… des sujets encore fort intéressants et qui seront une fois de plus bien traités par l'auteur. Affaire à suivre alors, j'ai déjà hâte de me plonger dedans !

 

Je ne peux que vous recommander de découvrir cet auteur. Soit avec ce roman, soit avec « La fiancée du 11 septembre ». Ne prenez pas peur du nombre de pages, ça se lit très bien, très facilement, on est vite plongés dedans et on ne s'ennuie pas.


Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          30
Du bon et du lourd. Deux mots qui me viennent spontanément, après avoir lu avec autant de curiosité que de voracité les 954 pages de ce thriller. En premier lieu, avant d'entamer la « bête » – un paveton de pas loin de mille feuilles, c'est quand même pas une paille –, je dois reconnaître avoir été saisie d'appréhension. A posteriori, je crois pouvoir affirmer qu'avec une intrigue à plusieurs niveaux, le pavé se veut certes dense sans pour autant être indigeste.

Le fil de la narration suit la trajectoire de Nora, une blogueuse en quête de visibilité, qui va, après un fulgurant coup d'éclat, investir la prestigieuse maison d'édition parisienne Gallichette, une institution façonnée d'une main de fer par la redoutable comtesse Bérangère de la Salle. Tout un univers qui donne le ton ainsi que son titre au livre. Dans le même temps, on en apprend davantage sur le quotidien et les aspirations personnelles et professionnelles des consoeurs de la narratrice, en l'occurrence Romane, Émilie, Amélie, également férues de littérature et d'émotions fortes, qui se plaisent à chroniquer leurs lectures tout en caressant quelques rêves.

Parallèlement, l'histoire se penche sur le sort d'un psychopathe tueur multirécidiviste donnant bien du souci au commissaire Gaël Kervadec, un bon Breton comme le laisse deviner son état civil, qu'on suivra de près jusque dans sa mystérieuse demeure de famille armoricaine. Au coeur de l'enquête policière, ce flic d'exception devra élucider le rapport entre un prisonnier qui croupit en prison depuis vingt-cinq ans et un imitateur qui fait soudainement surface.

Faits de société

Avec cette Éditrice, il sera question de livres dans le livre, puisque Marc Gervais évoque ici les aléas de la vie d'auteur. Et pour ma part, c'est cet aspect-là qui m'a le plus intéressée. Ainsi pourra-t-on capter le rapport particulier, voire ambigu, qu'un écrivain entretient avec son travail d'écriture : n'est-il qu'au service d'une histoire ? Pourquoi écrit-il ?

Dans le même temps, on perçoit aussi comment tournent en coulisse les rouages de l'édition. Même si chacun d'entre nous subodore aisément que ce monde-là a bien changé depuis le temps De Balzac et Zola, il n'en reste pas moins que tout ce qui gravite autour du bouquin alimente encore bien des fantasmes. Et, à grand renfort d'anecdotes tirées de la réalité, on sent à quel point cette sphère impitoyable se situe aux antipodes d'un pays magique où les gros câlins s'échangent sur fond d'arcs-en-ciel.
Et c'est donc là qu'est pointée du doigt la surproduction littéraire actuelle et ses conséquences. Parmi lesquelles l'immense frustration de ces illustres inconnus qui prennent chaque année la plume pour des raisons aussi diverses que variées avec l'espoir de sortir un jour de ce magma informe ; de cette jungle, pourrait-on même affirmer. En effet, les voies du succès – si relatif soit-il – sont pavées d'embûches et d'humiliations. Et les requins traquent ceux que les mauvaises langues qualifient volontiers d'écrivains du dimanche. Avec le personnage de « l'éditeur » à compte de souscription Charles Atthan – (Nomen omen), on assiste donc aux dérives d'un système tant il est aisé de se jouer des naïfs et des ego immodestes. Une pensée émue pourra alors saluer les écrivains maudits, sacrifiés sur le bûcher des vanités sans même au préalable avoir pu exprimer le meilleur de leur art ni bénéficier des moyens pour le faire.

Sera également abordée une réflexion plus globale touchant au fonctionnement de notre société et plus insidieusement de notre psychisme. L'auteur pose ainsi la question de la conscience et de l'éthique quant à la chose publiée. Quels bas instincts l'édition traditionnelle – qui, elle, oeuvre dans les règles de l'art – cherche-t-elle à flatter en voulant vendre une histoire à tout prix ? Si chaque époque a peut-être les célébrités qu'elle mérite, à quel conditionnement le lecteur obéit-il ? Comment formate-t-on les goûts ? Nul alors ne serait blanc comme le cygne ou pur comme la colombe.

Côté savoir-faire, l'auteur a très bien ficelé son histoire avec une farandole de personnages habilement mis en scène. On aimera avancer et même se perdre sur de mauvaises pistes en assemblant pas à pas les pièces d'un minutieux puzzle pour découvrir comment tous ces individus interagissent les uns avec les autres. En somme, L'éditrice est de la belle ouvrage.
Lien : http://scambiculturali.over-..
Commenter  J’apprécie          90
Si je devais définir cette histoire en trois mots... ÉPOUSTOUFLANTE. PASSIONNANTE. BLUFFANTE.

Dans ce récit, on suit les aventures de quatre blogueuses littéraires : Nora, Emilie, Romane et Amélie.
De plus, une enquête policière va être au coeur du récit. C'est le commissaire Kervadec qui va tenter d'élucider ces mystérieux meurtres.

J'ai été emporté par l'univers propre à l'auteur.
D'abord, son style est totalement original. L'écriture de Marc GERVAIS est soignée, rythmée et en même temps décalée. Il manie avec brio les jeux de mots (Gallichette) et les comparaisons.
On suit plusieurs personnages, leurs destins se croisent et se recroisent.

Les personnages sont justes géniaux. Chaque parcours de vie est différent mais toujours très réaliste.
J'ai pris énormément de plaisir à découvrir les histoires de chaque blogueuse. Ces quatre passionnées de lecture rêvent d'intégrer le milieu de l'édition.
Et gros coup de coeur pour le commissaire, j'en suis même (re)tombée amoureuse (comprendra qui pourra) ! Ce personnage m'a beaucoup touchée. Il est bienveillant avec ses proches, avec sa fille Julie notamment.
La directrice de la maison d'édition, la Comtesse Bérangère de la Salle, est détestable mais il faut se méfier des apparences. On apprend à l'aimer au fil du récit.

Ce pavé de plus de 900 pages va vous surprendre! On ne s'ennuie pas une seconde. C'est un énorme bouquin pour une histoire à couper le souffle !

Entre fiction et réalité, où se trouve la vérité ? C'est un peu la problématique de cette histoire où fiction et réalité s'entremêlent.

Coup de maître pour Marc GERVAIS qui nous fait tourner en bourrique avec ce roman époustouflant. Qui est le tueur des fillettes dont l'ombre a tourmenté la vie du commissaire ? On est tenu en haleine, c'est tellement bien fait ! Je n'ai rien vu venir et pourtant, quelques indices étaient dissimulés tout au long du roman. L'intrigue est plus que réussie !

L'auteur nous offre un roman complet sur des sujets variés et importants. Certains thèmes tournent autour de la naissance, d'autres concernent le couple et ses aléas. C'est empreint de réalisme mais l'auteur n'oublie pas sa marque de fabrique, un humour bien dosé qui rend son roman très fluide et lumineux. On se marre carrément !

Ce roman a en plus un côté instructif, et j'adore apprendre en lisant !

Comme dans ses précédents ouvrages, l'auteur ajoute de multiples références en tout genre comme je les aime. Il parle par exemple d'H&M, de Kouign-Amann, des 101 Dalmatiens ou encore de Jules VERNE.

Ce livre est classé dans la catégorie des thrillers mais c'est bien plus que cela. Je vous laisse le découvrir par vous-même.

Je suis conquise, scotchée et bluffée par cette histoire, captivante dès le départ et en même temps effrayante.

Je remercie l'auteur pour cette lecture grandiose et qui en prime, comporte plusieurs clins d'oeil à des personnes bien réelles.
Commenter  J’apprécie          50
C'e n'est pas le premier livre que je lis de Marc Gervais, loin de là, mais ici, l'auteur sort le plus beau livre de sa carrière !
Dès les premiers pages, l'histoire m'a prise aux tripes. Me voilà plongée dans une histoire hallucinante aux rebondissements innombrables. le début commence doucement, nous suivons l'histoire de quatre bloggeuses littéraire, amoureuses des livres et des mots, et qui rêveraient de faire carrière dans le milieu de l'édition.
De fil en aiguille, d'autres personnages viennent s'incorporer dans l'histoire. La vie des uns vient s'imbriquer dans celle des autres pour former ce magnifique livre de 954 pages. Vous allez me dire, 954 pages ! Oui mais croyez-moi, on ne les voit pas passer.
L'auteur nous entraîne dans un thriller époustouflant dans lequel il mélange le monde de la politique, de la police et de l'édition.
Ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, c'est que l'auteur s'est bien amusé pendant son élaboration. Il s'est autant amusé à faire vivre des histoires à ses protagonistes qu'à nous faire tourner, nous, lecteurs, en bourrique.
Ce livre est tellement bien construit qu'à chaque fois que je pensais détenir la clé de l'énigme, il venait, d'un revers de bras, remettre les compteurs à zéro. Je pense que je ne me suis jamais autant trompée sur le dénouement d'un livre. Qu'est-ce que j'ai aimé ça !
Au niveau des personnages, je les ai tous aimés, chacun à ma manière. Les bloggeuses sont top. On sent que la littérature est leur passion et qu'elles donneraient beaucoup pour pouvoir en vivre. Que ce soit Nora, Romane, Amélie ou Emilie, elles enrichissent le livre de leur histoire personnelle et professionnelle.
Le commissaire Kervadec est un des protagonistes que j'ai préférés. Il a un côté flic bourru et en même temps, il est doux et tendre, surtout avec sa fille, Julie. On sent que le lien qui les unis est très fort. Côté vie privée, en revanche, c'est le néant. Oui mais, tout peut basculer, surtout quand on vit sous la plume de Marc Gervais.
Un personnage qui est plus intrigant au début, c'est la Comtesse Bérangère de la Salle. Au début, je l'ai détestée ! Mais au fur et à mesure de la lecture, on découvre un passé douloureux, une femme meurtrie, mais une femme qui donnerait tout pour ceux qu'elle aime. En fait, cette femme au coeur de pierre se transforme en femme au coeur en or.
Bon, vous allez me dire que c'est bien tout ça, mais bon, un thriller qui se respecte doit comporter sa part d'ombre. Eh bien oui, l'histoire a aussi une part plus sombre, apportée par des viols, des meurtres d'une violence extrême.
En bref, l'auteur nous emmène dans un huis clos dans lequel tous les personnages vont aimer, vont s'amuser, vont vivre des rebondissements incroyables, mais vont aussi beaucoup souffrir.
Alors, prêts à lire ce livre ? En tout cas, je ne peux que vous conseiller de vous rendre dans votre librairie favorite et de vous plonger dans ce thriller.
Commenter  J’apprécie          30
Marc Gervais a fait fort et même doublement fort !!!!!!!!
Premièrement comment a-t-il réussi à me faire lire et adorer un polar???
Et deuxièment, comment a-t-il fait pour écrire un roman encore plus mieux (comme dirait ma filleule) que le 1er qui était déjà génialissime? Je manque de superlatifs, adjectifs pour vous décrire ce roman et mes impressions...
16 personnages vont entrer dans la danse dans ce récit palpitant de 960 pages (croyez-moi, vous ne les verrez pas défiler !) qui est à la fois un roman littéraire et un polar. le synopsis est original, les différentes histoires vont s'emmêler pour former un tout qui peut paraitre inextricable..
Mais ce grandiose auteur m'a fait entrer dans sa prose tel le 17è personnage distillant par-ci, par-là des indices, des questionnements pour résoudre l'enquête....Et ce avec finesse, talent et on voit que son passé de criminologue lui permet de tenir un propos juste, vrai et non dénué de sens.
A l'ouverture de ce roman, prenez votre souffle car vous allez être embarqué-e en apnée dans les dessous du monde sans foi, ni pitié de l'édition, de la justice et de la police.
Pour parapher son auteur, ce roman nous fait entrer "dans une pièce de théâtre" où le moi lectrice je me suis " appropriée l'histoire. Tel un puzzle, les pièces s'emboîtent les unes dans les autres".
Préparez vous aussi à être retourné-é plusieurs fois comme une crêpe, à balayer d'un revers de la main vos théories, car ce roman nous entraine de surprises en rebondissements.
Ce livre est "page-turner" (=addictif) dont la prose est subtile, belle, agréable et cela est encore renforcé par l'érudition de son auteur qui parsème ses lignes de citations, jeux de mots issus de livres, films, chansons....
Bref, vous l'aurez facilement compris que j'ai plus qu'adoré ce roman et que j'attends "Folle de nuit" en 2021.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'ai instinctivement détecté ta facilité à relever la tête quand on entend te faire courber l’échine. Comment ignorer cette capacité à t’insurger identique à celle que j’ai développée à treize ans lorsqu’il m’a fallu survivre ? Tu poses les mots à la perfection… le verbe est cruel… l’adjectif est assassin… tes phrases sont un poison instillé inexorablement dans les veines de tes détracteurs… Il y a tellement de moi en toi !
Commenter  J’apprécie          00
Je ne règne pas, j’oriente ! Je ne toise pas, je dialogue. Je ne flingue pas, j’écoute ! Je ne suis pas réfugiée dans une tour d’ivoire : mon esprit est ouvert, ma porte n’est jamais fermée.
Commenter  J’apprécie          10
Voyez-vous [...], en cette nuit du 19 juin, j'ignore qu'un huis-clos à seize personnages s'est mis inexorablement en place.
Commenter  J’apprécie          20
Au premier regard, je sais que c'est lui ! Au second, il sait que c'est nous !
Commenter  J’apprécie          20
Vous êtes arrivé, et depuis vous me faites rêver.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Marc Gervais (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Gervais
Portrait de l'auteur Marc Gervais.
autres livres classés : éditionVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (88) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}