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EAN : 9781575063119
410 pages
Eisenbrauns (01/01/2014)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Etude des épopées héroïques dont les premiers rois akkadiens furent les personnages principaux : Sargon abandonné dans un couffin sur l'Euphrate, Narâm-Sîn et son malheureux destin. Les textes sont translittérés, traduits et expliqués. Des photographies des tablettes cunéiformes, avec quelques copies à la plume, terminent le volume.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les très anciens rois akkadiens du III° millénaire, Sargon et Naram-Sin, sortirent de l'histoire pour entrer dans le folklore, la mythologie, l'épopée -- donc, la littérature. Dans cet ouvrage, l'auteur collationne les poèmes narratifs écrits en leur honneur au long des siècles en langue akkadienne, ou babylonienne. Son travail philologique, linguistique, grammatical, est impressionnant et un profane n'a rien à en dire d'autre que cela : tout est transcrit, traduit, expliqué, replacé dans son contexte avec un soin et une attention extrêmes. Toutefois le lecteur curieux, qui sait l'anglais (aucun éditeur français ne s'intéresse à la Mésopotamie, semble-t-il) cherchera dans ce livre le texte des antiques épopées, écrites avant l'Iliade, "avant les Muses", mais il tombera sur des passages tellement fragmentaires, tellement mutilés, qu'il sera déçu à juste raison. Ces fragments disjoints ne permettent pas de se faire une idée de ce cycle épique royal, et le très beau travail scientifique de l'auteur le laissera sur sa faim.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
(L'invasion d'Akkad par une peuplade lointaine).

A leur approche, l'humanité se cachait dans des cavernes. Une ville
devant eux n'était pas une ville. Les champs devant eux
n'étaient pas des champs. Ils étaient six (sept) rois, tous frères, resplendissants,
et six cents étaient leurs soldats...
Tiamat les avait allaités.
Leur mère, Bêlet-Ili, les avait rendus beaux. (...)

(Ils approchent d'Akkad et Narâm-Sîn réagit :)

Je convoquai un éclaireur et lui donnai des instructions.
Je lui donnai un stylet et une aiguille.
"Frappe-les du stylet ! Pique-les de l'aiguille !
Si le sang coule, ce sont des hommes comme nous.
Si le sang ne coule pas, ils sont de mauvais esprits, envoyés de la Mort,
démons, démons malveillants, créatures d'Enlil."

L'éclaireur fit son rapport :
"Je les ai frappés du stylet ;
je les ai piqués de l'aiguille et le sang a coulé."

Alors je convoquai les devins et leur donnai des instructions ;
je choisis sept agneaux, un agneau par roi barbare.
J'élevai de purs autels de roseaux, j'invoquai les grands dieux ...

pp. 287 et 310-317.
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L'héritage le plus impressionnant laissé par la dynastie d'Akkad fut les légendes populaires et universellement connues de ses rois. Leurs actes parlèrent à l'imagination de toutes les cultures environnantes, inspirant des légendes transmises non seulement en akkadien, mais en sumérien et en hittite. On raconta inlassablement la geste de la dynastie akkadienne pendant des générations en l'exagérant et en l'embellissant à chaque nouvelle version. Cette saga et ses héros devinrent vite un sujet de tradition folklorique, de littérature, apparaissant juste après les événements eux-mêmes. On ajouta des motifs folkloriques comme celui de l'enfant exposé, et en même temps, les histoires furent constamment simplifiées et éditées. On télescopa les faits et gestes de toute la dynastie en les attribuant à deux figures principales sur les cinq : Sargon, le fondateur de l'empire (2310-2273) et son petit-fils Naram-Sin (vers 2246-2190).

pp. 2-3
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(Une campagne du roi Sargon.)
Ceux qui étaient vêtus de lin se mirent en tenue de montagne,
hommes aux genoux rapides, rivalisant d'héroïsme.
Ils étaient comme les étoiles du ciel
couvrant la plaine.
A peine Sargon avait-il pénétré
dans le territoire d'Uta-Rapashtim,
que même la forêt lui fit la guerre.
Elle remplaça par l'obscurité
la lumière des cieux.
Le soleil pâlit,
les étoiles sortirent contre l'ennemi.
Solidement bâtis étaient les forts de l'ennemi, tous les neuf,
mais chaque homme, chaque boeuf, chaque mouton,
il les prit.
Ce jour-là, il conquit Simurrum*,
tribut d'Agadé, pour lui-même.
Il fit de la cité un tas de ruines.

*Simurrum, ville de la Syrie du nord.

D'après la traduction anglaise du texte akkadien. Second millénaire av. J.C.
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La dynastie d'Akkad (vers 2310-2160 av. J.C.) eut une influence décisive sur le développement de la culture et du langage de la Mésopotamie. Ce fut la période de formation de la société akkadienne, qu'on pourrait comparer aux âges héroïques grec ou teutonique. Pendant deux millénaires et demi, toute la durée de l'histoire mésopotamienne, les rois d'Akkad apparurent comme des rois idéaux. Leurs statues se trouvaient dans les sanctuaires des grands centres urbains, et on leur offrait des sacrifices. Des pèlerinages à Akkadé furent entrepris par des rois aussi différents que Shamshi-Adad I d'Assyrie (1813-1781 av. J.C.) et Nabonide, dernier roi de Babylone (555-539 av. J.C.) La titulature des rois assyriens (deux d'entre eux portèrent même le nom de Sargon) imitait celle des rois d'Akkad, exprimant le désir conscient d'imitation par les Assyriens du premier empire mondial akkadien. Les derniers Babyloniens s'engagèrent dans des fouilles archéologiques pour exhumer les restes de la période sargonique.

p. 2
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(Le destin tragique du roi Enmerkar).
Enmerkar consulta les grands dieux...
Il convoqua les devins et leur donna ses instructions.
Ils étudièrent les agneaux, sept par sept.
Il éleva les autels sacrés de roseaux.
Ainsi parlèrent les devins : " ... visage livide ... que sur le sol ton cadavre soit étendu ..."
A peine les dieux eurent-ils parlé ...

... le cadavre d'Enmerkar. Shamash lui infligea un sévère jugement :

son âme, l'âme de ... sa famille, de ses enfants, des enfants de ses enfants,

(loué soit Shamash, le héros, seigneur des mondes supérieur et inférieur, seigneur des Annunaki, seigneur des âmes des morts),

toutes ces âmes boiraient de l'eau croupie et non de l'eau pure (dans l'autre monde)..
Car celui qui, dans sa sagesse et par ses armes, avait paralysé, encerclé et annihilé les armées ennemies,
sur une stèle avait négligé d'écrire, n'avait rien laissé à l'avenir, et à moi,
il ne s'était pas fait un nom pour lui-même, de sorte que je n'ai pas pu prier pour lui.

Cycle de Narâm-Sîn et des invasions barbares, akkadien, p. 317.
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