J'ai choisi ce livre, lors de la masse critique, il m'a été envoyé par Babelio et les Presses du Châtelet que je remercie très chaleureusement. Le titre m'a interpelé, je l'ai trouvé beau, il m'a donné envie de me plonger dans cette lecture, sans connaitre l'auteur de ce livre, il s'y rajoute une belle couverture épurée.
Élégance est en premier lieu un luxe, un apparat, on pense aux grands couturiers, à l'apparence physique, dans le livre cela correspond en plus philosophique à la noblesse du coeur, à la richesse intérieure qui se reflète à l'extérieur de nous, "l'élégance suprême, c'est l'élégance du coeur, l'élégance de l'amour.
Le soi : c'est quand on regarde à l'intérieur de soi-même, il y a l'immense, le sans forme, lorsque l'on fait de la méditation on explore l'immensité du soi.
L'homme noble, comme le mentionne l'auteur est celui qui connait son intérieur donc il peut Etre (exister) et donner "lorsque nous aimons ainsi gratuitement (sans rien attendre en retour) pour le simple bonheur d'aimer, c'est l'homme désintéressé.
Ce qui m'a un peu dérangé dans ce livre, c'est le côté religion lié à Dieu du coup ce livre s'adresse à une certaine croyance chrétienne, et la vision de l'homme élégant n'est plus du point de vue philosophique mais plutôt à tendance religieux et là on adhère si l'on est chrétien.
J'aime quand je lis un livre qu'il n'y ait pas de parti pris. Je pense que chaque être humain peut être guidé dans "ses métamorphoses" de changement de vie sans forcément adhérer à une religion ou à une croyance.
Le livre est tout de même bien écrit, il est facile à lire, plaisant. L'auteur Jean-Yves LELOUP est un écrivain, philosophe et théologien et il se sert de la pensée de Maître Eckhart pour enrichir sa vision de la vie et la transmettre.
J'aime lire des livres initiatiques, voyager dans un roman qui amène à réfléchir sur notre vie et notre façon de penser mais en ne mélangeant pas de caractère religieux.
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La reconnaissance du Soi ne demande aucun effort et c'est cela qui est difficile.
Nous avons tous observé des chiens qui regardent leur queue et qui tout à coup se mettent à courir après. Ils tournent en rond jusqu'à ce qu'ils s'épuisent et s'assoient tranquilles sur cette queue tant
recherchée.
Nous cherchons le Soi/Réel/Infini/Dieu, nous courons après, à travers toutes sortes d'ascèses, de pratiques, de rituels et nous ne le trouvons jamais.
Le chien a beau courir de plus en plus vite, sa queue reste à égale distance de sa gueule, il ne pourra pas la rattraper.
Notre pratique peut être de plus en plus intense, tant que nous le cherchons
le Soi reste éloigné.
Au moment où nous cessons de le chercher, épuisés, fatigués, nous découvrons que nous sommes assis dessus ou dedans: nous le sommes...
C'est ce qui est arrivé à Siddharta Gautama.
Le jour où il s'est arrêté de chercher l'Éveil et demeura assis au pied de son arbre, il découvrit qu'il était « bouddha »; que sa véritable nature était d'être « éveillé » et qu'elle l'était depuis toujours.
On ne peut pas obtenir l'Eveil ou y parvenir avec des efforts. On peut obtenir la richesse, le pouvoir, la renommée, et il y a beaucoup d'efforts à faire.
Pour être éveillé, être le Soi, il n'y a rien à faire, seulement se détendre, être attentif, observer que ce que nous cherchons est partout et toujours là; nous sommes là.
On ne peut pas obtenir l'éveil ou y parvenir avec des efforts.
On peut obtenir la richesse, le pouvoir, la renommée, et il y a beaucoup d'efforts à faire.
Pour être éveillé, être le soi, il n'y a rien à faire, seulement se détendre, être attentif, observer que ce que nous cherchons est partout et toujours là ; nous sommes là.
Le soi est là, nous n'avons plus qu'un instant à vivre et cet instant est éternel.
L'homme élégant nous étonne par sa détente, il ne cherche rien, il n'attend rien, il est là, l'important n'est pas ce qu'il fait mais la manière dont il le fait.
Il a "l'art et la manière" de vivre, instant après instant, rien n'est plus précieux que d'être un, avec ce qui est là.
Il ne se retourne pas en arrière,
Il ne se préoccupe pas du lendemain,
Il observe sans juger, sans penser, son observation est pure conscience,
pure présence.
Ne fermez pas les yeux
Ne mettez ni voile ni paupière, entre ce que vous appelez le visible et l'invisible.
Ouvrez les yeux
Tournez-les vers l'intérieur (métanoïete)
Contemplez cet espace au milieu de vous,
autour du coeur,
cet espace infini et invisible...
Les yeux toujours ouverts
contemplez maintenant le monde visible,
devant et autour de vous,
à partir de cet espace infini et invisible au-dedans de vous...
Regardez ensemble le visible et l'invisible,
l'intérieur et l'extérieur,
le manifesté et le caché
laissez-les apparaître ensemble,
contemplez, regardez, c'est la parousie,
non-dualité, infinie Présence.
Répétez souvent cet exercice jusqu'à ce qu'il devienne votre regard.
Le regard du Voyant en vous qui voit le visible
et l'invisible de tout ce qui vit et respire
Jean Yves Leloup présente son livre « Dictionnaire amoureux de Jérusalem » à la librairie La Procure à Paris.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/dictionnaire-amoureux-jerusalem-jean-yves-leloup/9782259206631.html
[Émission tournée le 27 avril 2010]
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