L'élite, tome 2 : Sous surveillance

Oui, j'avais adore lé premier tome et avais hâte de commencer le second mais j'avoue avoir été un peu déstabilisé au départ en apprenant que Tomas et Cia, notre héroïne, se se retrouveraient plus ensemble. La raison est qu'après le test initial pour être accepté à l'université, les tests se poursuivent : tout d'abord pour savoir dans quelle branche nos chers étudiants poursuivront leurs études puis, une fois cela passé et la chose étant faite, pour de nouveau survivre. Je m'explique : tout d'abord : test de connaissances pour déterminer dans quel domaine les 1ère année vont poursuivre leurs étude. Malgré sa large préférence pour la mécanique, Cia sera choisi pour étudier les Sciences politiques (ce qu'elle aurait probablement choisi en dernier étant donné qu'elle a découvert à quel point le système est corrompu) alors que Tomas lui, est sélectionné pour étudier la biologie. Nouveau départ donc pour nos deux inséparables, bien qu'ils ne se rappellent de rien (enfin, du moins sont-ils sensés ne se souvenir de rien après le lavage de cerveau qui leur a été fait après le premier Test) car ils se retrouvent chacun dans un département d'étude différent. Puis, après leur installation respective dans leur nouveau logement, nouvelle série de tests imposée cette fois non pas par les professeurs mais par les dernières année, sorte de bizutage en quelque sorte? Sauf que ce dernier est loin de ressembler à une gentille petite farce puisqu'ils risquent d'y laisser leur peau s'ils ne se montrent pas à la hauteur, ce qu va d'ailleurs arriver pour un certain nombre d'entre eux. Bref, passons sur les détails, si il y a bien une chose que Cia a apprise tout au long de ces affreux tests, quels qu'ils soient, c'est qu'ils sont beaucoup trop cruels et qu'elle voudrait que plus aucun étudiant n'ait à perdre la vie pour un de ces foutues mises à l'épreuve (pardonnez-moi ce langage vulgaire mais je pense que c'est tout à fait ce que l'héroïne ressent et donc à travers elle, moi, simple lectrice). C'est alors qu'elle se souvient de Michal, qui l'avait escorté jusqu'à la capitale et l'avait à de multiples reprises déjà aidée. Etant lui aussi passé par là, il veut, tout comme Cia et la Présidente de la Communauté Unifiée que toutes ces barbaries cessent et que les épreuves se déroulent désormais pacifiquement et sans effusion de sang. Cependant, ce n'est pas l'avis de tout le monde et en particulier du docteur Barnes et de bien d'autres que je n'énumérerai pas ici.

La guerre civile est-elle inévitable afin que les choses changent ou existent-il des méthodes plus douces pour remodeler le système ? Si il y a bien une chose que Cia a apprise au cours de son entrée à l'université et bien avant d'ailleurs (son père le lui répétait d'ailleurs souvent), c'est qu'elle ne doit faire confiance à personne ! Cependant, ne pouvant lutter seule envers et contre tous et bien qu'elle sache qu'elle peut compter sur l'aide précieuse de Tomas, à qui d'autre pourra-t-elle se fier ? Et pour en revenir à Tomas, est-elle sûre d'elle-même ? Elle l'aime et lui aussi mais, cela prouve-t-il quelque chose ?

Je vais m'arrêter là car il y a encore tellement à dire que je ne voudrais pas vous exposer un bête et banal résumé de l'histoire mais au contraire, vous inciter à découvrir cette série par vous-mêmes ! Trahison, haine, amour, machiavélisme, tricherie...Bref, vous l'aurez compris, il y en a pour tous les goûts ! Quant à moi, venant d'apprendre qu'il existait un troisième tome, j'ai été ravie d'apprendre que celui-ci était déjà paru et je crois que je vais m'empresser d'aller faire un petit tour à la librairie dans la semaine...

Après le test, voici Cia à l'université ! Mais les épreuves ne sont pas terminées pour autant ! Les élèves des colonies se retrouvent en effet avec ceux de Tosu qui, eux, n'ont pas du passer le test. Cia doit réussir sans montrer ses difficultés tout en cherchant à comprendre ce gouvernement et à chercher des preuves de sa tyrannie. Car elle l'une des seules à savoir ce qui se passe vraiment en coulisse et elle doit se méfier de tout le monde. Pas la scolarité épanouissante donc !
J'ai une fois de plus été entrainé pas une lecture fluide, une histoire prenante et une héroïne attachante ! Néanmoins quelques petits détails me gênent: je n'ai pas compris l'intérêt de Barnes d'éliminer les candidats puisqu'ils peuvent effacer la mémoire. Et Cia ne connait jamais l'échec ? Si elle renverse à elle seule le système je trouverai ça un peu gros !
En tout cas j'ai hâte de me plonger dans le dernier tome ....
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"Cia a survécu au Test. Elle est officiellement reçue à l'université qui forme l'élite du pays. Mais elle découvre l'enregistrement qu'elle avait fait à la fin du test, dans lequel elle racontait son expérience. Elle a du mal à croire ce qu'elle entend, surtout les doutes à propos de l'intégrité de Tomas, son petit ami. A l'université, elle intègre l'unité de sciences politiques mais elle est surveillée de près par la direction de l'université. Désormais Cia va devoir faire face à des menaces bien plus subtiles. Bien plus vicieuses. Et surtout à la plus grande d'entre elles : le doute."

Après un grand enthousiasme suite à la lecture du premier tome, mon sentiment sur cette suite est un tout petit peu plus modéré. Je dis bien, un tout petit peu...
J'aime toujours autant le personnage de Cia (Malencia), cette héroïne intelligente, courageuse et déterminée que rien ni personne n'arrête.
L'histoire avance bien, prend de l'ampleur à travers de nouveaux rebondissements toujours aussi haletants, mettant encore une fois en péril la vie de multiples protagonistes.
L'auteur nous plonge cette fois, plus au coeur du système politique, que les participants au Test doivent intégrer, et décrit les rouages de cette société où tout n'est que trahison, quête du pouvoir et faux semblants.
Pour autant, j'ai trouvé ce tome 2 un peu plus "plat" même s'il s'avère être toujours aussi immersif et sombre que le premier.
Dans l'ensemble, ce tome 2 "Sous surveillance" (qui ne porte que trop bien son nom) est une suite plutôt réussie et, je l'espère, un prémice au dernier tome que j'imagine explosif. A suivre...

Le Test est terminé et les étudiants l'ayant réussi sont répartis en fonction de leur utilité pour la société et vont emménager dans leur nouvelle université. Notre héroîne, Cia, se retrouve séparée de Tomas, son petit ami. Contrairement à ce qu'elle espérait, elle n'intégre pas le domaine dont elle rêvait mais se retrouve en sciences politiques. Là, elle va devoir affronter tous ceux qui rêvent de faire partie de l'Elite et surtout faire attention à ne pas échouer car les faibles sont toujours éliminés par le Gouvernement. Face à la manipulation et malgré l'effacement de ses souvenirs, Cia va devoir faire un choix...

Un second tome aussi prenant que le premier. J'ai retrouvé avec plaisir Cia, une héroïne volontaire, intelligente et forte. J'ai lu les 286 pages quasiment d'une traite car on est plongé dans l'action et l'univers pervers dans lequel se débat Cia et ses congénères. C'est à la fois envoûtant et terrifiant. Dans ce second tome, on en apprend plus sur les méandres de la politique gouvernementale. de plus, j'ai beaucoup aimé l'évolution du personnage de Cia. Elle garde ses valeurs de base, son intégrité malgré tous les adversaires qui rêvent de la voir échouer. Elle suit son instinct quelque soit la situation et n'hésite pas à s'affirmer en tant que leader charismatique. Des rebondissements inattendus cueillent le lecteur et ajoutent du mystère et de l'intérêt. Un second tome aussi réussi que le premier donc. Maintenant reste à attendre la sortie du troisième volet !

Le deuxième tome de la série tient ses promesses : on retrouve avec plaisir Cia qui ayant réussi les épreuves du Test commence ses cours à l'université de Tosu.

D'autres épreuves l'attendent : il s'agit dans ce tome-ci moins de survie par le combat (quoique..) que de réussir pour éviter d'être "redirigé".
On plonge dans les complots, les coups bas de toutes sortes, actions doublées d'une réflexion sur les qualités et les traits d'un bon dirigeant.
En effet, c'est là le but de cette sélection : former une élite.

Le roman développe alors des théories très intéressantes sur l'art de gouverner et de recruter ses gouvernants, avec quelques analyses sociologiques et de philosophie politique pertinentes qui rejoignent la problématique (très actuelle) de réforme de l'éducation en France.
On y aborde même la question de l'inégalité des chances.
Ces thèmes m'ont d'autant plus interpelée que le déroulement des épreuves écrites rappellent fortement notre système d'examen et de concours.

Ce roman dystopique s'avère original en ce qu'il n'évoque pas la formation d'une société dystopique particulière mais plutôt l'aspect politique de cette société.
La protagoniste principale se révèle par conséquent comme un des héros de dystopies les plus lucides et réactifs que j'ai lus jusque là.

Elle n'est pas seulement intelligente, courageuse, réfléchie mais c'est également un véritable "animal social" au bon sens du terme.
Elle comprend très vite les tenants et aboutissants d'une situation ou d'un comportement particulier et agit en conséquence. Brillant!
De fait, Cia est devenue une de mes héroïnes préférées, plus meneuse que suiveuse.

La romance, quasiment de rigueur dans ce genre de série, ne "pollue" pas l'histoire et la relation entre Cia et Thomas n'est pas monolithique.

Le style est toujours fluide, le rythme prenant et la narration à la première personne, assumée par Cia, permet bien au lecteur de découvrir le système universitaire et les événements en même que l'héroïne.
J'ai néanmoins relevé quelques erreurs qui m'ont fait tiquer mais qui n'ont nui en rien ma lecture et mon plaisir: noms de personnages mal orthographiés, un mot à la place d'un autre (un portail par exemple qui fait le tour d'un bâtiment au lieu d'une grille ou d'un mur, je suppose).

Bref, une suite excellente comme le premier tome qui fait de cette série dystopique une série qui sort des sentiers battus car elle privilégie surtout l'aspect psychologique dans l'intrigue et en ce que l'héroïne ne veut pas mettre à bas tout un système social ou politique mais seulement un aspect perverti de ce système, pour éviter au possible un affrontement des forces (d'ailleurs, cette société dystopique ne peut être mauvaise, vu qu'elle considère que les livres sont des trésors, contenant des connaissances à préserver).
Cia est donc moins révolutionnaire que réformatrice, plus pour la méthode politique que militaire, la caractéristique principale d'un bon gouvernant?
En tout cas, vivement la suite car ce tome se finit sur un de ces "cliffhangers"!

A partir de 15 ans