L'empreinte amoureuse

En 2020, j'ai découvert Mélanie Chappuis, une auteure suisse, et je suis entièrement tombée sous le charme de sa plume, de ses mots, de sa douceur, de sa voix, de ses combats. Je parcours donc son oeuvre littéraire petit à petit et chaque fois, le charme opère.

Bruno a 40 ans. Sa vie n'a jamais été très stable. Fils de diplomate, il a été brinqueballé d'un pays à l'autre toute son enfance et n'a jamais pu se créer de réelles attaches. Adulte, il papillonne d'une femme à l'autre, jusqu'à Marion. Mais on lui découvre un cancer. Un cancer de vieux et d'alcoolique, ce qu'il n'est pas. Son premier réflexe est de refuser de se soigner, de s'imaginer foutu, de ne pas vouloir subir de chimio qui le rendrait encore plus malade. Marion le quitte et lui se raconte sa vie et part à la recherche de toutes les femmes qu'il a aimées depuis ses 8 ans afin de savoir quels souvenirs il leur a laissé, quelle empreinte.

Amours et nostalgie au rendez-vous.
Amour vrai, amour vache, amour sans tabou, amour dans la défonce.
Le portrait d'un homme qui n'a pas de racines. Une vie en étapes, Nigeria, Argentine, New York, Berne, Fribourg, Berlin, Genève.
Une certaine Genève, celle des ambassades, des diplomates, de la richesse, des beaux quartiers... Mais dans le fond, ces gens sont-ils vraiment heureux ?

Et voilà, le cancer arrive. Lutter ou laisser tomber? Pour Bruno, c’est le moment du bilan.
Mais là, le roman de Mélanie Chappuis ne fonctionne pas. Il reste sur une quête autocentrée, pleurnicharde et timidement prétentieuse. Etais-je un bon amant, m’ont elles aimé, se souviennent-elles encore de moi?
Miroir, miroir, dis moi qui est le plus beau!
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