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EAN : 9782367407081
144 pages
Scrineo (16/05/2019)
4.17/5   33 notes
Résumé :
Originaires de Moselle, Roger et sa famille ont été contraints de fuir leur région et de se réfugier à Oradour-sur-Glane où ils mènent une vie heureuse. Jusqu’au 10 juin 1944, jour où des soldats nazis allemands encerclent le village.
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Un petit roman bien écrit et bien fait, le drame d'Oradour y est présenté avec sincérité mais en évitant les scènes les plus trash si j'ose dire . Une page d'histoire qu'il ne faut pas éviter , une biographie touchante et tragique . A conseiller aux plus jeunes.
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Hier, j'évoquais la vie de Robert Hébras. Aujourd'hui, ce sera celle de Roger Godfrin, seul enfant ayant pu échapper au massacre d'Oradour-sur-Glane.

Ce récit s'adresse à la jeunesse et Régis Delpeuch y retranscrit avec justesse et sobriété les faits historiques vécus par ce garçon âgé de 7 ans et demi.
Roger vient de Charly en Moselle. Bon nombre d'habitants ont dû quitter leur ville sous la pression des Allemands. Ils se réfugient à Oradour-sur-Glane, bourgade paisible près de Limoges, loin des tourments de la guerre.

Si Roger parvient à avoir la vie sauve, ce jour-là, c'est parce que son père lui avait toujours dit de se méfier des Allemands et qu'il préfère écouter ce conseil plutôt qu'obéir à son maître d'école qui doit les emmener au Champ de foire et à ses deux grandes soeurs qui préfèrent y retrouver leurs deux parents.

Roger fuit et ne verra pas le massacre perpétré par les soldats de la Waffen SS. Il n'entendra que les explosions et les coups de feu. Blessé, il sera recueilli chez des amis dans un hameau voisin, et n'aura de cesse de savoir ce qu'il est advenu des siens.

Avoir la vie sauve c'est une chose, être le seul survivant de sa famille en est une autre. Roger n'aime pas être considéré comme le petit héros d'Oradour. Il préfèrerait tant rester dans l'anonymat, ne pas être orphelin et pouvoir jouer avec ses soeurs, son petit frère et ses amis.

Ce qu'il s'est passé dans ce village est insoutenable. Ce roman permettra aux plus jeunes d'appréhender ce drame du point de vue d'un personnage auquel ils peuvent s'identifier et sans être confronté aux atrocités subies.

Je ferme cette page tragique de l'Histoire avec ce dernier livre mais les meurtres et meurtrissures causées par la folie guerrière ne pourront et ne doivent pas s'oublier.
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Un roman jeunesse bien écrit, sans voyeurisme poussé, pour raconter ce massacre d'Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944.
L'histoire vraie de Roger Godfrin, seul enfant rescapé qui ne doit sa survie physique qu'à sa désobéissance. Je précise physique car jusqu'à sa mort en 2001 son esprit sera peuplé de cauchemars où ils revoient ses parents, frères, soeurs et amis. Une approche en pudeur pas évidente à transcrire mais que l'écrivain a su maîtriser, mieux que cette critique en tout cas.
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Pour ma très grande honte, ce n'est qu'il y a une dizaine d'années que j'avais appris, par une connaissance, le massacre d'Oradour-Sur-Glane.

J'étais tombée des nues de ne jamais en avoir eu connaissance, malgré les nombreux ouvrages lus sur la Seconde Guerre Mondiale. Il est un fait que j'avais lu beaucoup sur les camps de concentration et le débarquement.

Oradour n'est pas une ville de mon pays, non plus. J'avais connaissance des massacres perpétrés par les Allemands durant la Première Guerre Mondiale, à Dinant (Belgique) : 674 hommes, femmes et enfants avaient été exécutés par armes à feu en différents endroits de la ville, le 23 août 1914.

Des années durant, sur le pont de Dinant, le drapeau allemand n'a jamais flotté, en compagnie des autres drapeaux de l'Europe.

Le 10 juin 1944, 30 ans après, la division Das Reich, assassinait des civils à Oradour, faisant 643 victimes. Un acte abject, horrible, gratuit, perpétré par des soldats armés, face à des civils désarmés, dont les femmes et les enfants entassées dans l'église.

Toutes ces histoires de massacres sont toujours horribles, glaçantes, terribles…

Commencer par un roman jeunesse pour approcher de plus près ce massacre était une bonne idée, cela a évité trop de détails effrayants dans le récit. Après, il sera temps de passer à des récits adultes, mais en attendant, commençons petitement.

Je pensais ce récit romancé, mais non, il est véridique ! C'est la véritable histoire de Roger Godfrin, seul enfant rescapé, grâce à sa désobéissance et sa méfiance des Allemands.

Parfois, désobéir est salutaire. Mais à quel prix ? La vie sauve, oui, mais orphelin…

Ce court roman prend le temps de nous présenter l'histoire de la famille Godfrin, chassé de Moselle (village de Charly), par les Allemands, qui la voulaient uniquement peuplée d'allemands, puisqu'ils avaient repris l'Alsace-Lorraine.

Arrivés en tant que réfugiés à Oradour, leur vie va être agréable, en France libre, sauf qu'ils ne savaient pas qu'ils se trouvaient au mauvais endroit… Mais ça, personne ne le savait à l'avance !

Le massacre, nous n'y assisterons pas, puisque nous suivrons les pas du jeune Roger, courant à perdre haleine, se demandant bien ce qu'il se passe dans le village et se retrouvant, blessé, à rester dans l'ignorance durant de nombreux jours.

La couverture n'est donc pas correcte dans le sens où Roger n'assiste pas à l'incendie de l'église après l'explosion.

Ce qu'il s'est passé exactement, il l'apprendra après et sa vie restera peuplée de cauchemars.

Nous aurons juste droit à sa mère, se trouvant avec la population sous la menace des nazis, demandant de pouvoir rejoindre ses enfants, situés un peu plus loin qu'elle, à un soldat de la Das Reich parlant parfaitement le français. Putain, ça fait toujours plus mal au bide, même s'il lui répond qu'il est un enrôlé de force…

Ce récit est tout en délicatesse, sans trash, tout en pudeur, sans verser dans le voyeurisme. Des adultes sont plus à même d'affronter de telles horreurs, pour les enfants, il vaut mieux éviter des détails horribles.

Comme Roger, ils ne seront pas les témoins directs de la barbarie humaine et nazie.

Un cahier explicatif à la fin de l'ouvrage donnera un peu plus de détails.

Un bon début pour commencer… Un roman tout en émotion et en délicatesse, malgré le sujet traité.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il est désormais assez rare de voir chroniqués sur eTemporel des romans jeunesse pour les moins de 12 ou 13 ans. Mon fils a grandi et nous ne partageons malheureusement plus nos lectures. Cependant, L'enfant d'Oradour, de Régis Delpeuch, est un cas à part, tout simplement parce que ma belle-famille est originaire du Limousin, à exactement 25 km d'Oradour-sur-Glane, et que j'ai déjà eu deux fois l'occasion de me rendre au centre de la mémoire d'Oradour et dans les ruines de l'ancien village.

Situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Limoges, Oradour était un bourg rural paisible. le samedi 10 juin 1944, alors que les actions de la Résistance se multiplient suite au Débarquement, les Allemands décident d'une opération répressive qui servira d'exemple. Sous prétexte de fouiller le village à la recherche d'armes, ils rassemblent la population sur le champ de foire. Les hommes sont alors mis de côté, puis sommairement exécutés. Les femmes et les enfants sont enfermés dans l'église, laquelle est ensuite détruite à coups d'explosifs. 643 personnes sont massacrées, le village est pillé et incendié.

Voilà pour l'Histoire, avec un grand H. L'enfant d'Oradour nous en fait le récit du point de vue de Roger, 8 ans. Déporté en 1940 de Charly, en Moselle, jusqu'au village d'Oradour avec sa famille, le jeune garçon y avait reconstruit sa vie jusqu'à ce fameux 10 juin. Lorsque les Allemands rassemblent tout le monde au champ de foire, il prend la fuite sans réfléchir, seul, ses soeurs refusant de le suivre pour rejoindre leurs parents. Roger Godfrin sera le seul enfant survivant au massacre, et c'est son histoire que Régis Delpeuch a choisi de raconter aux plus jeunes.

C'est un récit court et triste. L'auteur nous épargne les scènes les plus difficiles, le jeune Roger en fuite n'ayant pas assisté aux exécutions, juste entendu le bruit des explosions et des coups de feu. Pourtant, c'est aussi une lecture pleine d'émotion, tant on perçoit le désarroi de ce jeune garçon issu d'une famille nombreuse, qui se retrouve seul du jour au lendemain de la pire des façons. Un enfant qui sera ensuite considéré comme un héros alors qu'il donnerait tout pour conserver l'anonymat et retrouver sa famille.

Un roman jeunesse sans voyeurisme, mais au contraire plein de pudeur pour raconter l'un des drames de la Seconde Guerre mondiale. À la fin du livre, un cahier explicatif retrace plus avant la destruction d'Oradour-sur-Glane. de quoi permettre aux plus jeunes de découvrir, relativement en douceur, cette part très sombre de notre Histoire.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je préfèrerais que personne ne me connaisse ni à Limoges ni ici, mais que mes parents, mes soeurs et mon petit frère soient encore vivants.
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