Ouvrage scientifique ,proposant un thème extrêmement "pointu" ,se référant essentiellement à des fouilles archéologiques relatives à ces périodes ( les Temps du Néolithique en occident) ainsi qu'aux différentes cultures existantes (au cours du déroulement des siècles et millénaires et en divers lieux) .
L'orientation est résolument "descriptive" ,et conséquemment peu tournée vers "l'interprétatif"......très proche d'un travail de thèse , en quelque sorte.
Un livre très riche, néanmoins plus ou moins réservé à des spécialistes ou à des amateurs éclairés et/ou sensibles à ce thème très particulier
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Il est possible pour la période qui nous préoccupe de mettre en évidence toute une série de pratiques et de comportements singuliers auxquels, force est de constater que, les enfants étaient associés ou, tout au moins, les distinctions claires entre adultes et enfants n'étaient pas prises en compte. Ainsi, les violences et les mauvais traitements infligés à l'enfant, les enfants martyrs, assassinés, relégués, victimes de l'anthropophagie sont bel et bien une réalité, au même titre que les adultes ayant subi les mêmes maltraitances, certes - et comment ! -, mais une réalité malgré tout statistiquement marginale.
Extrait de la préface de P. Bueno Ramirez (professeur de préhistoire à l'université d'Alcala de Henares) : L'ouvrage réalisé par Alain Beyneix est, à cet égard, une véritable réussite qui met à la disposition du lecteur un large panorama, authentiquement historique. La clarté des concepts, l'abondance de données et de références très actualisées reflètent le travail d'un brillant chercheur qui a su embrasser les sujets les plus actuels concernant la mort au Néolithique et nous en livrer une vision d'ensemble des plus riches et fécondes.
Le Néolithique semble bien avoir connu un sentiment de l'enfance et une amorce de sa valorisation affective. Cependant, les insuffisances, les lacunes et les disparités des sources archéologiques et anthropologiques ne nous permettent pas toujours de les discerner avec suffisamment de clarté. Nous nous sommes malgré tout efforcé d'appréhender sur le long terme - par une observation diachronique des comportements funéraires - l'identité sociale des jeunes défunts et leurs rapports avec les vivants dans les sociétés concernées.
Il nous a donc paru intéressant de présenter l'enfant néolithique tel qu'on pouvait le saisir à l'aune des archives du sol, et plus exactement par le biais de son traitement funéraire et de son devenir corporel après son trépas.
Conférence du 17 juin 2022 au Collège de France