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EAN : 9782100046669
164 pages
Dunod (30/09/1999)
3.88/5   12 notes
Résumé :
L’ouvrage est consacré aux principales techniques de remédiation psychologiques à mettre en œuvre auprès des enfants en situation d’échec scolaire grave. Là ou les outils pédagogiques traditionnels restent inopérants l’auteur prouve l’efficacité des méthodes psychopédagogiques à caractère analytique pour permettre à l’enfant de mobiliser à nouveau ses processus cognitifs en surmontant inhibitions et blocages liés à la peur d’apprendre.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une de mes bibles en classe depuis que j'ai vu une conférence de l'auteur... certes, sa thèse est précise et donc forcément critiquable. le développement des sciences neurologiques et de l'imagerie médicale lui donnent tort sur des points eux-même très précis (les dys, par exemple), mais son constat reste intéressant et probant face aux publics en difficulté en général, ceux qui ne sont pas déficients, ni handicapés, ni malades, mais qui restent en très grande difficulté.
Les constats donc sont implacables et terribles, et les propositions de l'auteur, sur la base de son expérience pédagogique et justement de ses échecs premiers, sont riches d'enseignement (ils peuvent éviter déconvenues et graves erreurs à de nombreux collègues), et également une des voies à emprunter.
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l'auteur défend la thèse suivante : les enfants en échec scolaire le deviennent à cause d'un passé trop lourd (psycho-affectif); apprendre les conduirait à remettre en cause trop de barrières qu'ils ont érigé pour se protéger. L'auteur pense même que la dyslexie et plus généralement les dis quelque chose sont provoquées par l'esprit pour empêcher l'enfant d'apprendre (le fait d'apprendre le mettrait plus en danger que le fait de ne pas apprendre).

Le style est détestable (on croirait lire un mémoire de première année) et certaines sont du copier-coller avec d'autres. L'auteur se répète beaucoup (des fois qu'on n'ait pas bien compris) mais ses expériences péda sont plus qu'intéressantes puisqu'il explore avec ces enfants les mythes fondateurs et certains jules verne (et à priori, ça marche!). du coup, ça donne plein d'idées...
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Wouaw, eh bien voila, y a plus qu'à !!

Il suffit donc de lire des contes aux enfants pour qu'ils réussissent à l'école ???
Non, ce n'est pas ce que dit l'auteur ! Il précise bien qu'il propose une méthode parmi d'autres. Par contre, il nous explique sa méthode ainsi que les résultats obtenus avec certains de ses étudiants.
C'est ce qui nous a poussé, mes collègues et moi dans une école dans laquelle j'enseigne, d'en faire un projet d'école et de tenter cette méthode.

En ce qui concerne ce bouquin, rien de pédant ou de pompeux, la technique est bien expliquée et le livre suscite de la réflexion.... N'est ce pas ce qu'on attend de ce style d'ouvrage ? moi oui en tout cas.

Un 5/5 pour Monsieur Boimare en ce qui me concerne.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
En résumé je dirais que la peur d'apprendre repose sur un scénario qui se joue en quatre actes:
1) une menace contre un équilibre personnel provoqués par les exigences de l'apprentissage qui entraînent
2) l'arrivée de sentiments excessifs où dominent des idées de dévalorisation et de persécution qui parasitent le fonctionnement intellectuel et qui réactivent
3) des peurs plus profondes, plus anciennes, souvent alimentées par des préoccupations identitaires, voir même des règlements archaïques, qui a leur tour vont provoquer
4) des troubles du comportement plus ou moins importants, soit pour réduire ces craintes, soit pour les empêcher d'arriver. Ce sont alors des stratégies anti-pensée qui permettent parfois de court-circuiter tout ce scénario.
[...]
Si l'on veut que ces enfants retrouvent un peu de liberté de pensée, il faut aussi leur donner la possibilité de s'appuyer sur ces préoccupations identitaires et ces craintes archaïques sans lesquelles nous ne récupérons jamais leur désir de savoir dans une classe, sans lesquelles ils ne renoueront jamais pleinement avec leurs capacités à apprendre.
Cette ambition est tout à fait compatible avec le cadre pédagogique si l'on utilise pour se faire une médiation culturelle. Celle-ci peut-être littéraire, artistique, scientifique, philosophique...
L'important étant qu'elle porte en elle les figurations de ces préoccupations excessives réveillées par l'apprentissage. La médiation culturelle doit permettre d'approcher les questions brûlantes, mais cette fois en leur donnant une forme, en les incluant dans un scénario qui les rendra fréquentables et interchangeables avec les autres.
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La peur d’apprendre repose sur un scénario qui se joue en quatre actes :

1) Une menace contre un équilibre personnel provoqué par les exigences de l’apprentissage qui entraînent 2) l’arrivée de sentiments excessifs où dominent des idées de dévalorisation et de persécution qui parasitent le fonctionnement intellectuel et qui réactivent 3) des peurs plus profondes, plus anciennes, souvent alimentées par des préoccupations identitaires, voire même des dérèglements archaïques qui à leur tour vont provoquer 4) des troubles du comportement plus ou moins importants, soit pour réduire ces craintes, soit pour les empêcher d’arriver.
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Il faut dire que mon expérience de pédagogue qui se passe depuis
trente ans dans la fréquentation des enfants et des adolescents qui se
bloquent devant les apprentissages me montre régulièrement que c’est
dans cet entre-deux, dans ce passage du voir au savoir que se jouent les
destins intellectuels, les dérapages, les empêchements de penser. Les
refus de savoir sont souvent le lot de ceux qui ont peur de ce moment, de
ceux qui redoutent ce temps de suspension au cours duquel il va falloir
couper le lien avec l’extérieur, avec ce qui est vu, ce qui est entendu
pour faire un travail intérieur, d’assimilation, de création, qui bouscule
les repères et les certitudes et qui mobilise parfois davantage les qualités
psychiques que les qualités intellectuelles.
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Il ne faut pas se fier aux apparences, contrairement à tout ce que
l’on peut croire, il y a beaucoup de points communs entre ce qui se vit
dans une classe d’enfants difficiles et ce qui s’est passé dans le grand
palais de Babylone ; l’excitation, les sentiments de toute-puissance, de
triomphe, l’avidité, l’envie, le mépris de la règle sont dans notre groupe
aussi des moyens couramment utilisés pour ne pas connaître l’inscription dans la loi, pour refuser la dépendance, pour tenir éloignés le doute et
l’interrogation. Ces armes que l’on appelle troubles du caractère, du
comportement, de la personnalité auxquels on ajoute, si l’on est savant,
l’étiquette de névrotiques ou de psychotiques, sont surtout destinées à
mettre à l’écart tout ce qui réactive les sentiments de culpabilité, à mettre
de la distance avec tout ce qui réveille les angoisses de perte et d’abandon,
beaucoup trop violentes et désorganisatrices pour être approchées.
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Que peut-on faire, que doit-on faire quand on est pédagogue et que
l’on est confronté à cette énergie qui se perd ou se cristallise en blocage
ou en refus ?
Doit-on passer la main à des personnes d’une autre compétence, qui
pourraient par exemple apporter une aide psychologique à ces enfants ?
Doit-on abandonner toute ambition pédagogique au profit d’une aide
éducative ou sociale ? Doit-on privilégier le retour à un climat favorable,
restaurer la relation, quitte à en rabattre sur les exigences ? Ou au
contraire, doit-on, avant toute chose, combler, remédier, enrichir, ouvrir
vers de nouveaux processus cognitifs, apprendre à apprendre, dans
un cadre renforcé avec des règles impératives, pour que ces enfants
se sentent rassurés et retrouvent un intérêt pour une scolarité qui les
dépasse ?
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Video de Serge Boimare (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Boimare
« Il était une fois un jeune instituteur, nommé dans une classe d?enfants qui avaient pour point commun de ne pas supporter l?école. Un jour qu?il désespérait de retenir leur attention ? la plupart d?entre eux avaient quitté la classe et jouaient dans la cour ?, il avisa un livre de contes, laissé sur une étagère par son prédécesseur. Il l?ouvrit et commença à lire à haute voix pour la poignée d?élèves qui lui avaient fait la grâce de rester avec lui. À sa grande surprise, il vit alors les préadolescents rebelles revenir les uns après les autres, et s?asseoir pour l?écouter. Serge Boimare venait de découvrir aux contes un pouvoir qu?il ne soupçonnait pas. Ceux-là étaient des frères Grimm : les enfants les rebaptisèrent « Contes de crimes », et réclamèrent de les entendre encore et encore? Les élèves cessèrent rapidement de se jeter à la figure leurs histoires de famille, leur violence et leur impatience diminuèrent, et il devint possible, pour nombre d?entre eux, d?aborder l?apprentissage de la lecture. »
Extrait de l?article de Catherine Vincent, « Contes de crime à l?école », le Monde, Culture et Idées, 26 déc. 2013
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