AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Commissaire Ricciardi tome 8 sur 10
EAN : 9782743647759
480 pages
Payot et Rivages (05/06/2019)
4.02/5   57 notes
Résumé :
Dans la chaleur torride de juillet, alors que la ville se prépare à l'une de ses festivités les plus aimées – la « Carmine », fête napolitaine de l’été –, la mort mystérieuse d'un célèbre chirurgien plonge Ricciardi et Maione dans une enquête au cœur passions humaines… Pour découvrir, enfin, que « la chaleur, la vraie, vient de l'enfer ».
Que lire après L'enfer du commissaire RicciardiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 57 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Revoici notre cher commissaire Ricciardi créé par Maurizio de Giovanni, et après « le Noël du commissaire Ricciardi » qui ouvrait joliment un nouveau cycle des Fêtes, puis le Noël du Commissaire Ricciardi nous voila en plein été et en pleine période caniculaire avec L'Enfer du commissaire Ricciardi

Le docteur Tullio Iovine del Castello est retrouvé écrasé au sol, tombé de la fenêtre de son bureau au dernière étage du Policlinico de l'Université Royale. Il apparaît tout de suite évident que la chute ne fut pas accidentelle et qu'il ne s'agissait pas d'un suicide.

Une enquête pas si facile qu'il y parait, et dans laquelle Ricciardi et son adjoint devront faire preuve de très d'ingéniosité.

Sacrée bonne idée de choisir Naples comme décor de polar, ne dit-on pas : " voir Naples et mourir "?

Maurizio de Giovanni, en choisissant sa ville natale et la montée du fascisme pour toile de fond, réussit à renouveler la série noire.

On retrouve la virtuosité dans la construction et la finesse de l'intrigue, on éprouve toujours une belle empathie et tous les ingrédients qui ont fait la base du succès des précédents livres de de Giovanni sont bel et bien assaisonnés!! Un roman policier parfaitement al dente !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          340
N° 1518 – Décembre 2020

L'enfer du commissaire RicciardiMaurizio de Giovanni - Rivages /noir.
Traduit de l'italien par Odile Rousseau.

Au cours de l'étouffant été napolitain, un célèbre chirurgien, le professeur Tullio Iovine del Castello, est retrouvé écrasé au sol, défenestré depuis le quatrième étage de sa clinique mais il apparaît très vite que, même si cette chaleur rend fou, cette chute n'est ni accidentelle ni un suicide. le commissaire Luigi Ricciardi est chargé de l'enquête avec son fidèle adjoint le brigadier Maione. Leurs investigations ne tardent pas à révéler des zones d'ombre dans la vie du praticien, de vieilles histoires qui remontent à la surface, des règlements de compte, des menaces proférées, des vengeances non assouvies, une histoire de bijoux bien obscure...
Le commissaire a ce don étrange d'entendre et de voir les derniers moments d'un être qui va mourir. Ces visions sont en réalité un terrible inconvénient qui l'obsède tout au long de ses enquêtes, lui complique les choses au lieu de les lui faciliter et cette affaire ne fait pas exception. Il doit aussi faire avec une hiérarchie aussi tatillonne qu'arriviste surtout dans un contexte politique difficile de la montée du fascisme. Cette situation ne contribue pas à lui faciliter la vie et il faut y ajouter les fantômes avec lesquels il doit vivre, la mort annoncée de Rosa, sa tante, sa presque mère, la fuite inexpliquée d'Enrica, sa jolie voisine dont il est secrètement amoureux. Il ne le sait pas mais la vie pour elle, malgré la beauté du bord de mer où elle habite temporairement, est aussi devenue, malgré les apparences, pleine de questions qui l'obsèdent. Ricciardi est un célibataire solitaire, un scrupuleux policier avant tout, et son environnement féminin que complète Nelide, une solide jeune fille de la campagne, parente de Rosa et qui s'occupe de son intendance, vient de s'enrichir de la présence de Livia, la jeune et flamboyante cantatrice, amie du Duce, veuve d'un ténor mort dans des circonstances que notre commissaire à dû démêler. Elle s'est entichée de lui et de ses étranges yeux verts m ais ce n'est pas d'elle dont il rêve.
Bizarrement au cours de cette enquête, c'est plutôt le brigadier que le commissaire qui mène les investigations. Il le fait d'une manière agressive, en paroles comme en actes, à l'endroit de ceux qu'il soupçonne. Cette attitude est sans doute due à son pessimisme, à son mal-être passager fait de suspicions plus ou moins fondées sur son entourage et d'interrogations sur lui-même et ainsi, pour tenter de calmer la tempête qui gronde sous son crâne et ses états d'âme délétères, il choisit de les exorciser par le travail.
Ainsi la touffeur estivale s'apparente à l'enfer, à moins que ce ne soit l'ambiance du fascisme qui sévit en Italie au cours de ces années mais aussi la mort qui rode, souvent énigmatique, l'enchaînement d'événements mystérieux, les obsessions et les passions qui d'ordinaire entravent la vie de Ricciardi et de ses proches pour qui la vie est aussi une forme de torture, une entrave au bonheur. C'est également un roman sur la condition humaine, ses craintes, ses espoirs, ses fantasmes, ses obsessions, ses occasions manquées... Aux yeux de l'auteur la faim et l'amour sont les deux raisons d'être et de vivre des hommes et les relations humaines sont aussi faites de manipulations, de destructions, d'espoirs déçus, de renoncements, d'hypocrisie et de mort.
Il n'est rien de tel qu'un authentique napolitain comme l'auteur pour évoquer l'âme des habitants de cette ville exubérante, leur cuisine chaleureuse, l'ambiance où, plus qu'ailleurs, le religieux se mêle au profane, où la vie côtoie la mort, les codes et le décor de cette cité où tout se sait grâce à un miracle permanent, où le vrai pouvoir, celui du peuple, est maffieux, avec violences et zones de non-droit. C'est un réel dépaysement pour le lecteur et de Giovanni distille le suspense jusqu'à la fin. Son style est fluide, agréable à lire, plein de sensibilité et d'humanité.
Commenter  J’apprécie          102
Encore un excellent roman que cette nouvelle aventure du commissaire Ricciardi.

Dans Naples suffocante, la mort, l'amour s'entremêlent...Notre héros résout les enquêtes les plus difficiles avec talent, mais sa propre existence est accablante de tristesse. Il est poursuivi par l'amour ardent de Livia, il hésite toujours et encore à clamer son amour à la belle et timide Enrica qui occupe en permanence son esprit et son coeur.

Sa faculté de voir les derniers instants des mourants, dans le passé, dans les rues, sur les lieux des crimes l'accable.

Maurizio di Giovanni nous montre, avec toute son humanité, sa sensibilité habituelles, la bonne société et le menu peuple de Naples…

Toujours aussi émouvant….et Naples toujours envoûtante !
Un grand bravo !

Commenter  J’apprécie          140
Encore plus sombre, plus noire que les précédentes enquêtes du Commissaire Ricciardi.
Maurizio de Giovanni continue d'enchanter ses lecteurs en les entraînant dans les basques de son commissaire fétiche (plus désabusé, dépressif que jamais, et, surtout en proie aux affres de l'amour) dans la Naples des années 30, alors en proie au fascisme. Ce n'est pas la Naples de la haute bourgeoisie qui est décrite, mais, plutôt celle des petites gens vivant dans les quartiers populaires, voire pauvres où règnent la joie de vivre, la bonne humeur, l'entraide, etc, et cela, malgré l'atmosphère délétère régnant alors sous le régime de Mussolini.

Un excellent cru !!!! Vivement le prochain opus afin de connaître ce qu'il va advenir des amours (contrariés) du Commissaire Ricciardi, et, de sa belle Enrica.
Commenter  J’apprécie          130
Comme souvent en ce moment, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman. Les premiers chapitres me semblaient incompréhensibles. Mais qu'est-ce que c'est cette histoire de paquebots ? Et ces gosses amoureux, qu'est-ce qu'ils viennent faire là ?
Enfin, il y a un mort. Et même que c'était sûrement pas un suicide.
On est à Naples, en juillet. Tout Naples se prépare à la grande fête nationale de N.D. de la Carmine. Mais il fait chaud, si chaud, trop chaud, la chaleur de l'enfer. Pourtant, il va bien falloir enquêter.
Notre paire d'enquêteurs ne peut pas être plus disparate, l'un le commissaire Ricciardi, genre aristocrate taiseux, solitaire et triste, amoureux sans le savoir, qui se croit atteint de folie car il entend des voix. L'autre le brigadier Maïone, genre sergent Garcia, truculent père de famille, toujours amoureux de sa blonde Lucia.
L'enquête est délicate.
On est dans les années trente. le fascisme frappe à la porte, délation, surveillance, suspicion entravent l'enquête.
Rassurez-vous, on y arrivera.
Pendant tout ce temps, on s'est attaché aux personnages, aux autres.
Livia, la belle cantatrice, au passé peut-être trouble, en tous cas pas clair, c'est quand même une amie du Duce. Elle est bien attirée par le commissaire, mais lui, il voit rien.
Rosa, la tata, qui soigne bien son commissaire, mais qui tombe malade.
Enrika, pure jeune fille, amoureuse (elle aussi) du commissaire, mais se laissant conter fleurette par un bel allemand blond, futur nazi. D'ailleurs, on a toute la rhétorique de l'Allemagne de ce temps-là (traité de Versailles félon, redressement du pays, place de l'Allemagne retrouvée dans le concert des nations…)
Nicola, bijoutier solitaire et génial, merveilleux artiste aux longues mains puissantes et délicates.
Maïone, l'exact contraire du commissaire, son faire-valoir, impulsif, colérique, mais bon comme le bon pain.
Et toutes ces petites gens de l'entredeux guerres, qui tirent le diable par la queue dans une Naples explosive, chaleureuse (et chaude)

Alors que penser de cet opus de la série du commissaire Ricciardi ? C'est qu'il y en a 8 avant, 5 après !
De quoi passer de longs étés au frais.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
Lexpress
27 juin 2019
Magie de la plume particulière de l'auteur napolitain, céleste et lancinante, belle à se damner. Il y a six autres tomes de cet acabit, sur le commissaire Ricciardi, qu'il faut lire pour toucher le ciel du doigt.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Qui sait, ils se retrouveront peut etre un jour, Enrica et son signorino. Le problème c'est qu'elle n 'avait pas eu le temps de lui transmettre des consignes."
Commenter  J’apprécie          80
L'amour c'est comme un vêtement. On le choisit sur mesure, on l'endosse et on peut le porter longtemps. Et puis un jour, on le regarde et on se demande pourquoi on l'a choisi. Il ne vous ressemble plus.
Commenter  J’apprécie          50
La chaleur, la vraie chaleur, ne dure que quelques jours. Mais durant ces jours-là, l'atmosphère change et la ville devient un autre lieu. Elle a le goût de la glace et l'odeur de la mer, mais elle peut aussi avoir la couleur sombre de la mort.
La chaleur, la vraie chaleur, vient de l'enfer.
Commenter  J’apprécie          20
La personne que vous appelez « notre pendu » avait un nom et un prénom, figurez-vous (…) Il avait une mère, une pauvre dame démente qui maintenant est seule au monde, un apprenti à qui il transmettait son art, et aussi des sentiments, des amours, des sympathies et des idées. J’aimerais beaucoup, si nos routes professionnelles devaient à nouveau se croiser, que vous nommiez les victimes par leurs noms et prénoms. 
Commenter  J’apprécie          10
La théorie du commissaire était que, à l'origine de chaque crime, il y avait la faim ou l'amour , les deux forces qui garantissaient la survie de l'espèce humaine.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Maurizio de Giovanni (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurizio de Giovanni
Rencontre animée par Gérard Meudal
Festival Italissimo
Deux maîtres du roman policier, parmi les plus loués tant en Italie qu'ailleurs : Giancarlo de Cataldo d'une part, Maurizio de Giovanni de l'autre. Magistrat et journaliste, de Cataldo est l'auteur de Romanzo criminale, La Saison des massacres et le co-auteur de Suburra. Scénariste et dramaturge, de Giovanni est l'auteur des séries emmenées par les commissaires Giuseppe Lojacono et Luigi Alfredo Ricciardi. À mi-chemin entre roman et télévision, un voyage plein de suspense à la découverte du giallo, le polar à l'italienne.
Plus d'informations sur le festival
À lire – Giancarlo de Cataldo, Je suis le châtiment, trad. par Anne Echenoz, éd. Métailié, 2023 – Maurizio de Giovanni, Nocturne pour le commissaire Ricciardi, trad. par Odile Rousseau, Payot et Rivages, 2022.
+ Lire la suite
autres livres classés : naplesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (124) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
826 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..