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EAN : 9782130804796
128 pages
Presses Universitaires de France (20/03/2019)
3.2/5   5 notes
Résumé :
S’il est un artiste qui, par son nom même, domine toute l’histoire de l’art et continue de déchaîner passions et polémiques, c’est sans conteste Léonard de Vinci (1452-1519). La célébration du 500e anniversaire de sa mort constitue l’occasion d’écrire une synthèse subjective sur la vie, l’œuvre et la fortune d’un homme qui continue, malgré tout, de demeurer insaisissable. Peinture, dessin, architecture, musique, ingénierie, anatomie, cartographie, poliorcétique, hyd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En cette année où l'on célèbre les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci et où, naturellement, les livres sur le sujet fusent de partout à la fois, je me suis rendue compte que je n'étais pas spécialement calée sur le personnage. Bien sûr, je savais vaguement qu'il avait peint un portrait vaguement célèbre, présenté dans des conditions vaguement sécurisées dans un musée français vaguement fréquenté. Qu'il avait vaguement commis des dissections, s'était vaguement intéressé à pas mal de choses, avait vaguement travaillé pour François Ier après avoir quitté l'Italie, mais tout ça restait un peu... vague. Or, un Que sais-je ? fait souvent l'affaire pour réactualiser les connaissances et permettre de se lancer plus loin.

Ici, on passe assez vite sur les éléments biographiques, ce qui est dommage, pour suivre presque uniquement le parcours de peintre et de courtisan de Leonardo. Comme il a finalement - et paradoxalement - peu produit en peinture, le livre peut facilement présenter l'ensemble de ses œuvres, avec un léger détour du côté de la sculpture. Ce qu'on retiendra essentiellement, c'est que sa curiosité insatiable l'amenait régulièrement à pousser ses recherches dans des tas de directions, alors qu'il avait une ou plusieurs commandes en cours, et qu'il avait donc pour fâcheuse habitude de ne pas livrer lesdites commandes dans les temps, voire pas du tout.

En revanche, sur le côté novateur de sa peinture, on reste sur sa faim. Si on nous fait bien comprendre qu'il s'est peu à peu émancipé de ses premières influences - ce qui est le cas de tous les grands artistes, donc rien de neuf de ce côté-là -, il reste difficile de comprendre ce qu'il apporté de tellement nouveau à la peinture de son temps, jusqu'à devenir une référence incontournable. Et s'il est de notoriété publique qu'il a utilisé la fameuse technique du sfumato, il aurait peut-être été intéressant, d'une part, d'expliquer clairement en quoi consistait cette technique, et d'autre part, de préciser s'il en était plus ou moins le "créateur" (ce genre d’affirmation étant toujours à prendre avec des pincettes), ou s'il l'avait plus utilisée que d'autres peintres, améliorée, ou que-sais-je encore. Je note d'ailleurs qu'un glossaire aurait tout de même été utile en fin d'ouvrage, notamment pour les lecteurs curieux mais non forcément familiers du vocabulaire de l'histoire de l'art.

Là où l'auteur, Mathieu Deldicque, tient vraiment ses promesses, c'est dans la seconde partie. Il s'y attaque aux idées reçues qui courent encore et toujours sur Leonardo (et que certains livres sortis ou ressortis récemment diffusent malheureusement à l'envi) pour montrer que oui, on sait très bien qui est le modèle de Mona Lisa et, plus important encore, pour démonter le mythe d'un homme très en avance sur son temps, inventeur génial, scientifique tout autant que peintre. Tout ça est argumenté simplement mais efficacement, et l'on comprend, si l'on n'était pas déjà au courant, que Leonardo était un touche-à-tout avide de connaissances qui multipliait les projets, mais certainement pas un scientifique. Un exemple tout bête : la plupart de ses machines dessinées n'auraient pas pu fonctionner. D'où la construction de ce Que sais-je ?, qui s'intéresse plus à la peinture de Leonardo qu'au reste de ses activités : c'est qu'il était un peintre avant tout, un peintre de formation, et un peintre cherchant à renouveler son art.

Je me serais bien passée cependant de l'autopromotion à propos de la prochaine exposition du musée Condé de Chantilly, où travaille Mathieu Deldicque, ainsi que de la grammaire parfois un peu hasardeuse de ce dernier.

Cependant, le point le plus important que je retire de cette lecture, c'est que j'ai appris la définition du mot "poliorcétique" (mais je nous vous dirai pas ce que c'est, ah ah !)



Masse critique Non fiction
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C'est l'oeil de la Joconde qui vous amène à entrer dans ce Que Sais-Je ? 1519, voilà 500 ans que le maître nous a quittés, il fallait bien le célébrer dans toutes les maisons d'édition, comme chez lui au Clos Lucé.

Une jolie couverture , c'est nouveau. Les étudiants ont plus l'habitude des couvertures spartiates de ces concentrés de connaissance qui vous promettent de faire le tour d'une question en quelques 100 pages et 9 euros, un petit défrichage de base ou pour rafraîchir la mémoire . C'était une opération Masse critique, j'avais tout coché ou presque sur Léonard de Vinci. Je remercie Babelio et les PUF pour ce moment de révision culturelle.

Cet opus ne faillit pas à la tradition, mais nous montre quand même les limites du genre.

Deux parties inégales, une qui raconte le parcours de Léonard de Vinci, jalonnée de commentaires d'oeuvres Suivie d'une partie analytique plus courte ...j'ai passé mon temps sur internet, pour chercher les oeuvres décrites. La collection n'est pas très adaptée à l'histoire de l'art qui nécessite des reproductions des oeuvres. Une seule en noir et blanc, nous accueille et vous invite à aller la voir au musée du château de Chantilly, c'est l'énigmatique « Joconde nue ».

Léonard était quelqu'un de très dispersé , à la limite de la procrastination. Son oeuvre qui nous est parvenu, compte peu de peintures, une quinzaine, beaucoup de dessins, pas mal d'inventions visionnaires et beaucoup de choses abandonnées. Il savait organiser des fêtes et des spectacles, il était aussi architecte et j'en oublie sûrement ...l'auteur s'interroge sur ce touche à tout de génie, jamais content de son travail, qui est devenu un mythe à lui tout seul . On croit le connaître, mais il se dérobe sans cesse à l’explication et reste mystérieux.

La prochaine fois que je vais au Louvres, je n'essayerai pas d'éviter Mona Lisa et ses milliers de touristes, comme je le fais d'habitude, je vais essayer de me perdre dans son regard venu de la nuit des temps , promis !
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Léonard de Vinci est décédé le 2 mai 1519 au Clos Lucé en France, pour les cinq cents ans de sa mort les ouvrages sont multiples et vous pourrez même trouver des expositions consacrées à l'homme et à son oeuvre.

Léonard peintre, sculpteur, architecte, mais aussi philosophe, selon François 1er.

L'ouvrage de Mathieu Deldicque se compose de deux parties. La première est une biographie chronologique, classique où je n'ai rien découvert de plus que dans les nombreuses biographies consacrées à l'artiste.

Son oeuvre, ses relations avec les puissants, mais aussi avec ses disciples y sont racontées dans un style épuré qui permet une lecture aisée.

La deuxième partie de l'ouvrage est plus captivante. L'auteur nous propose une analyse de l'homme et de son oeuvre. Les points abordés nous apportent différentes clefs pour décrypter l'oeuvre de Léonard de Vinci. Ce génie qui était un grand observateur de la nature et du corps humain. Un observateur qui veut comprendre et qui pour cela n'hésitera pas à disséquer des cadavres.

Ses observations et ses analyses feront de lui un des plus grands scientifiques de la Renaissance.

L'oeuvre de Léonard de Vinci reste encore aujourd'hui fascinante, bien qu'il ait l'habitude de ne pas achever ce qu'il entreprenait pourtant avec passion. Ingénieur et inventeur tout autant que peintre.

La Joconde n'est finalement qu'une infime partie de son oeuvre et pas la plus belle (ce n'est que mon opinion).

Une immense qualité de l'auteur, Mathieu Deldicque, c'est de savoir partager son enthousiasme pour Léonard de Vinci.

Une lecture que je vous recommande.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le maître est en effet à la tête d'un atelier qui, sans être pléthorique, a pu varier dans ses effectifs (six personnes par exemple pendant sa période milanaise). On connaît assez peu de choses au sujet de cette bottega, sinon grâce aux notes de Léonard et aux œuvres qui ont été produites par ses apprentis. Sous l'emprise de leur maître, fidèles à ses préceptes, ils copient en effet des chefs-d'oeuvre à chaque jalon de leur création, ce qui nous permet de suivre pas à pas leur processus d'élaboration, mais aussi l'évolution de la pense de l'artiste et ses changements d'idées. Les recherches récentes se sont ainsi basées sur des copies pour rentrer dans l'atelier de Léonard et mieux comprendre le cheminement de sa démarche. On cerne par exemple les différentes étapes qui ont présidé à la création de la Sainte Anne du Louvre, véritable testament artistique du maître.
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Même La Joconde a fait l'objet de ces copies d'élèves : on sait désormais que celle du musée du Prado à Madrid, récemment réévaluée, est sortie de l'atelier léonardien. Son auteur a suivi Léonard pas à pas, tandis que ce dernier travaillait sur l'original. Les mêmes repentirs - c'est-à-dire les mêmes modifications en cours d'exécution -, les mêmes éléments finalement invisibles dans l'oeuvre achevée se retrouvent sur les deux tableaux. Mais La Joconde du Prado ne présente pas le même raffinement, la même épaisseur artistique, ni le même paysage que sa sœur parisienne. Qui a donc pu la peindre ? Salaì ? Melzi ? Un autre élève ?
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On a souvent attribué à Léonard l'invention de machines extraordinaires, parfois en avance sur leur temps. En réalité, il n'est souvent pas si révolutionnaire ! Il est le fils d'une époque et de recherches menées par des ingénieurs passés (remontant parfois à l'Antiquité) ou contemporains. Au cours des années 1490, il fait par exemple la connaissance à Milan de Giorgio Martini. Plusieurs de ses dessins reprennent ainsi les machines conçues par ses prédécesseurs, dont il lit également les traités.
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Notre peintre ingénieur couche d'abord ses idées sur le papier, des esquisses accompagnées de calculs. Puis il dresse des plans minutieux. Son talent de dessinateur rend les machines les plus improbables, au fonctionnement plus que problématique, réelles et évidentes.
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Video de Mathieu Deldicque (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Deldicque
Cette séance de la BnF dans mon salon vous fait entrer dans l'intimité de la reine Catherine de Médicis (1519-1589) au travers de son Livre d'heures, l'un des plus beaux manuscrits de la Renaissance française conservé à la BnF : https://c.bnf.fr/PUl
Originalement réalisé pour François 1er, ce livre d'heures est offert à sa belle-fille Catherine, qui le transforme en un véritable album de famille. Vers 1572, elle commande une série de portraits des membres de la famille royale des Valois.
Avec Maxence Hermant (conservateur au département des Manuscrits de la BnF), Oriane Beaufils (conservatrice des peintures au Château de Fontainebleau) et Mathieu Deldicque (conservateur au Musée Condé, Château de Chantilly).
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