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EAN : 9782277236863
J'ai lu (26/02/2001)
1.75/5   4 notes
Résumé :
L'orage qui s'éloigne en grondant n'est rien en comparaison de la tempête que soulève cette horrible méprise ! La jeune personne avec laquelle Arnaud Willier voulait prendre un peu de bon temps n'est autre que Laura, la fille des Stanton.
Seigneur ! Le prix à payer pour la défloration d'une jeune fille de bonne famille n'est autre que le mariage. Cédant à la contrainte, Arnaud épouse Laura. Mais la cérémonie à peine terminée, il la quitte. Lorsqu'il revient, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Entre deux lectures sérieuses, j'apprécie, je te l'ai d'ailleurs déjà dit ami lecteur, une romance légère et distrayante. Pour cela, la collection Aventures et Passions de J'ai Lu a mes préférences. C'est donc sans aucune méfiance que je commençai L'épouse indésirable de Marnie de Marez. D'après ce que j'avais compris du résumé, l'histoire était classique : sans le préméditer, Arnaud -beau, jeune et riche- compromet une petite vierge de 16 ans, Laura. Ils n'ont d'autre choix que de se marier. Peu après la cérémonie, le jeune homme quitte le pays pour ne revenir que quatre ans plus tard. Il revoit Laura et ne reconnaît pas la petit jeune fille trop maigre qu'il a épousé ; elle est devenue une jeune femme séduisante et sûr d'elle. Comme tu le vois, je pensais avec certitude me trouver devant un classique du genre alignant tous les clichés pour faire fondre mon petit coeur de pierre. Je n'attendais pas grand chose : me changer les idées, mais l'expérience fût atroce, cauchemardesque, terrifiante. Dés les premières phrases du roman, les faiblesses du style m'ont fait saigner des yeux :

« l''annonce de leur mariage en étonna plus d'un. A commencer par eux-même.

Si, au début du printemps, quelqu'un lui avait dit qu'il serait marié avant l'automne, Arnaud l'aurait traité de fou avant de s'écrouler de rire. Puis, il se serait payé une bonne crise de rage. Marié, lui ? Et... avec qui, s'il vous plaît ? »

Là, j'ai essayé de trouver des excuses en me disant que les auteurs de cette collection étaient en général anglophones et que la traduction devait sans doute être mauvaise. Sauf que, ben nan. Parce que cette chose a été commise par une auteur bien de chez nous. Née à Lille pour être exacte. Bon ce sera donc un récit distrayant mais mal écrit ? Soit, je peux toujours faire avec. Mais au fil des pages le simple roman médiocre s'est révéler être une honte.

Nous avons donc Laura, une très jeune femme d'une timidité maladive affligée de bégaiement. Cette petite chose fragile est sous la domination d'une mère affreuse. En plus elle a l'air d'une gamine de douze ans. En face, nous avons Arnaud que nous appellerons GrosConnard. Il a 27 ans et se remet tout juste d'une balle reçue lors d'un duel. Il faut savoir que dans le roman de madame de Marez, les hommes ne sont pas des hommes. Nan, ce sont des bêtes incapables de contrôler leur libido. A cause de cela, le convalescent demande à son frère de lait d'organiser un rendez-vous dans une cabane avec une jeune fille peu farouche contre rétribution. Que voulez-vous, le pôvre garçon ne peut pas tenir quelques semaines sans baiser une fille de joie... Il ne connait pas la donzelle mais peu importe... le voilà donc dans la cabane. de son côté, notre héroïne se promène dans les bois quand un orage violent éclate. Elle cherche alors un abris et se réfugie....dans cette même cabane. Là, tu te dis ami lecteur que le jeune premier va se méprendre et à coup de caresses prodigieuses convaincre Laura de se livrer à lui. Sauf que non. Il ne s'embarrasse pas de préliminaire et, dans le noir, viole la jeune femme. Quand il voit qu'elle gigote et tente de le repousser, il lui crie dessus. Un garçon charmant. Il va sans dire que Laura est terrifiée :

« le contact de l'homme lui inspirait une telle frayeur qu'elle ne put maîtriser un violent frisson quand il tendit de nouveau la main pour la toucher. »

Après coup, GrosConnard se rend compte de sa méprise et s'excuse du bout des lèvres. Bon prince, il dit que, bien entendu, il l'épousera puisqu'il a compromis une jeune pucelle. Je vous laisse imaginer la joie que Laura ressent à l'idée d'épouser son violeur. Elle refuse donc. Et quelle est la réaction de GrosConnard ? Allez pour le plaisir de l'esprit :

« Il se donnait de bonnes raisons pour agir lâchement. Tout d'abord, quel besoin avait-il de tourmenter cette enfant demeurée ? N'avait-elle pas eu sa part de contrariété, elle aussi ? »

Donc après cette magnifique scène de viol, -ou simple contrariété selon le point de vu-, nos héros rentrent chez eux.

GrosConnard ne se laisse pas abattre et justifie encore une fois son surnom :

« La tension entre Arnaud et sa conscience ne se relâcha pas pendant trois jours. Puis une sorte de revirement s'opéra en lui. le sentiment aigu de son objection s'atténua soudain. (…) Puisque nulle punition ne venait sanctionner sa faute, il s'en estimait absous. Fin prêt à l'oublier. »

Curieusement Laura a besoin de plus de trois jours pour s'en remettre. Ses terreurs nocturnes lors d'une nuit d'orage alerte sa mère qui la fait parler. Ni une ni deux, la môman balance l'histoire à Lady Constance qui oblige alors son fils, GrosConnard, à épouser Laura. La jeune fille est terrifiée par ce mariage, ainsi, lors de la cérémonie, elle tarde à donner son assentiment et GrosConnard la bouscule :

« -Réponds au révérend, ordonna-t-il d'une voix dure à son oreille. Et ne t'avises pas de t'évanouir ! »

Là je t'avoue que j'ai vérifié que je lisais bien un bouquin de la collection Aventures et Passions, dans laquelle les héros sont généralement des fantasmes sur pattes. Je ne comprenais pas ce que GrosConnard venait faire ici.

Après cet émouvant mariage, le couple va à Londres mais GorsConnard prend ses quartiers à l'hôtel. Cette situation est provisoire en attendant le départ du jeune marié pour l'Amérique où il doit hériter d'une plantation dans le Mississipi. Il a été décidé que son épouse retournerait chez ses parents pour l'attendre. Pour le moment, GrosConnard continue d'être odieux. Ainsi il oublie de donner de l'argent à Laura qui emprunte alors à sa femme de chambre. Pire, il se montre violent :

« Aveuglé par la rage, il la gifla. le coup l'atteignit sur la bouche et sa tête alla heurter la bibliothèque avec un bruit sourd qui le ramena à la raison. »

Avant de partir, GrosConnard explique alors qu'il veut divorcer et qu'un avocat passera rapidement pour lui faire signer les papiers. Sauf qu'au milieu du 19ième, être une divorcée veut dire être une paria et se voir rejetter à la fois par la société et par l'église. La jeune femme ne veut pas être déshonorée et sans le dire à son connard de mari décide de ne pas accepter le divorce.

Il va sans dire que Laura est plutôt soulagée du départ de GrosConnard, mais, lasse d'être brimée, elle se refuse à retourner vivre avec sa môman et fuit en France où vit sa demi-soeur. Cette dernière prend alors Laura sous son aile et l'entoure d'affection. Au fil du temps Laura prend confiance en elle et se métamorphose en une femme séduisante. Quatre années passent...

Si tu veux savoir la suite et fin de cette histoire, tu peux aller lire la fin de l'article sur mon blog.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Ce qui m'a gêné dans ce roman est le fait que le personnage masculin, Arnaud, est juste détestable. Même dans la seconde partie, il ne s'amende pas de ce qu'il a fait à Laura.
Bref, il est détestable et la misogynie que ce roman dégage est gênante.
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Une histoire vraiment pas intéressante, à voir presque désagréable à lire.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Aveuglé par la rage, il la gifla. Le coup l'atteignit sur la bouche et sa tête alla heurter la bibliothèque avec un bruit sourd qui le ramena à la raison.
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Il se donnait de bonnes raisons pour agir lâchement. Tout d'abord, quel besoin avait-il de tourmenter cette enfant demeurée ? N'avait-elle pas eu sa part de contrariété, elle aussi ?
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