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Jacques Lalloz (Traducteur)
EAN : 9782877309790
881 pages
Editions Philippe Picquier (01/12/2007)
3.67/5   40 notes
Résumé :

L'histoire des 47 rônins est une légende nationale au Japon, l'histoire vraie de 47 samouraïs qui, au XVIIIe siècle, vengèrent leur maître au mépris de la mort, un acte d'honneur et de loyauté absolus selon les codes guerriers du Bushidô. Pendant presque deux ans, ils préparèrent mûrement leur vengeance, plongeant dans la clandestinité, menant en apparence une vie relâchée dans les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup le chambara au cinéma. Sans être une spécialiste, loin de là, j'ai vu et aimé pas mal de ces films de sabre japonais (Baby Cart, Yojimbo, Kiba le loup enragé, Zatoïchi...). Mais je n'avais jamais lu de roman appartenant à ce registre. C'est pourquoi j'ai eu envie de lire "les 47 rônins".

Et bien, il m'en aura donné du fil à tordre ce bouquin. J'ai mis quasiment 1 mois pour en venir à bout. Il faut dire que ce roman de plus de 1000 pages n'est pas vraiment très facile d'accès.
Je m'attendais à un récit assez enlevé avec des personnages hauts en couleurs, des péripéties à foison, des duels, des manigances et des complots, le tout dans une histoire qui se terminerait sur un combat épique. En fait, "les 47 rônins" est un roman très austère. le rythme du récit est très lent et n'est pas vraiment animé d'un souffle épique. Si la scène de l'attaque des rônins est effectivement très réussie, brutale, chevaleresque à souhait, elle ne dure que quelques pages et n'est pas vraiment le point d'orgue du récit. D'ailleurs, il n'y a pas à proprement parler de climax dans ce roman.

Cette lecture m'a demandée beaucoup d'efforts. J'avoue m'être souvent perdue parmi tous ces personnages. J'avoue m'être parfois ennuyée, il y a indéniablement des longueurs. j'ai même parfois été tentée d'abandonner. Pour autant, je ne regrette pas d'avoir persévérer et d'être allée au bout. D'une part, parce que le roman de Jiro Osaragi réserve au lecteur de très beaux passages. Et d'autre part parce que "les 47 rônins" offre une peinture très intéressante du Japon du XVIII ème siècle. La description de la société de l'époque, ses moeurs, sa politique, ses normes, est très fouillée. C'est très documenté et on sent que l'auteur maîtrise tout à fait son sujet. Cela permet au récit d'être assez immersif, le lecteur est véritablement plongé dans le Japon du XVIIIème siècle et découvre la vie quotidienne de l'époque comme s'il y était. de plus, le roman, écrit en 1927, et dont l'action se situe dans une période de paix après une longue ère guerrière, ce qui remet en cause les fondements de la société (notamment la place de la classe des guerriers), peut aisément trouver une résonance avec le Japon d'entre-deux-guerres, partagé entre tradition et modernité.

Une lecture ardue qui ne m'a pas enthousiasmée mais que je ne regrette pas de par ses indéniables qualités.


Challenge Multi-défis 2017 - 19 (item 34 : un livre écrit par un auteur insulaire)
Challenge 1914-1968 - 10 (1927)
Challenge Pavés 2016-2017 - 8-9
Challenge A.B.C 2016-2017 - 20/26
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Les 47 Rônins - BILAN MI-PARCOURS.

Après quasi 500.p, je peux dire qu'on est face à un très grand livre.

Les 47 Rônins ce n'est pas une histoire banale, d'un point de vue du folklore du pays, c'est un livre qui semble indispensable. On y côtoie toute la société japonaise, mêlant les intrigues politiques aux conflits sociaux (transposables bien sûr, très facilement à notre époque), on croise tout le gratin de la noblesse à la paysannerie. Une multitude de personnages qui marqueront leur passage parfois d'une simple phrase, à des apparitions plus longues voire constantes.

Introduire 47 personnages ce n'est pas une mince affaire et les mêler à une trentaine d'autres totalement indifférent à l'univers des Rônins, c'est un coup de maître. Ce genre de lecture demande à ce qu'elle soit suivie avec un rythme quasi journalier. On ne peut pas se permettre de mettre en pause le livre une semaine et revenir, autant recommencer au vu de la multitude de personnages qui s'entrecroisent. Il existe quand même un socle de protagonistes récurrents qui semble tenir l'histoire et avancer avec elle. Ce qui définit un fil rouge bien solide.

La lecture est très facile, on n'est jamais emporté dans des descriptions à rallonge, l'auteur nous perd plus dans des contemplations ou de longues réflexions politiques. Chacun des personnages incarnent une certaine spiritualité plus ou moins liée à un idéal auquel ils se raccrochent, les faisant ainsi flirter avec de la poésie et perdant le lecteur dans de douces phrases, utiles à un rythme très soutenu.

Ce qui pourrait rebuter, c'est peut être le nombre incalculable de noms, prénoms, et titres de noblesses qui défilent. Cependant, toute cette population, même si on oublie leur nom, contribue à faire avancer une cause, elle sert un tout et individuellement n'est pas très riche. Même si l'auteur nous offre des backgrounds et/ou des histoires uniques pour chacun des personnages.

Les 47 Rônins FIN.

C'est une lecture qui demande de la discipline. On ne peut pas s'arrêter durant une semaine et reprendre, c'est une des raisons qui a fait que je l'ai fini très rapidement. La discipline que s'impose les Rônins a fini par transparaître dans mon rythme de lecture.

D'ailleurs, le rythme dans la seconde moitié est très lent, une fois les décisions maîtresses prises, décidées en haut lieu, l'auteur nous emmène à travers les 47 vies (et plus...), et nous voilà embarqués dans des histoires de famille, d'honneur ou encore de politique. Tous les rouages du Japon de ces années sont enclenchés et c'est pour notre plus grand plaisir.

À certains moments le temps s'arrête et les chapitres nous entraînent dans des réflexions philosophiques si poussées, qu'un petit livre sur le sujet traité peut en être sorti. On s'attache à certains personnages et on en déteste d'autres, malgré la multitude de protagonistes présents dans le roman.

Puis, à un certain chapitre, le roman s'emballe et clôt le tout. le récit se veut rapide et précis. En l'espace de deux chapitres ce qu'on attendait le plus est réglé en une seule phrase. Pourquoi ? On pourra se sentir mal, voire même trahi tellement l'exercice de style sera fulgurant, mais le plus beau ce n'est pas comment ça été fait, mais tout ce qui a engendré, ce geste si honnorable effectué en même temps par tous.

1096.p de beauté d'écriture desquelles on sort vidé, apaisé et serein. On se dit qu'on a accompagné une petit bout d'époque et qu'on a été témoin d'un moment de l'Histoire. Tout ne disparaît pas évidement et c'est sur des réflexions poétiques et des actions vengeresses que se terminera cet ouvrage.

Les 47 Rônins, fait partie de ces lectures où le lecteur doit s'intéresser un minimum à la culture du pays, sous peine de perdre tout l'intérêt premier du livre, à savoir le récit d'une légende historique.
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Les 47 rônins est un classique très populaire au Japon. Il vante le courage et la persévérance de guerriers qui vengent la mort injuste de leur maitre.

Malheureusement, la narration est indigeste.
Il y a énormément de personnages, qui possèdent tous plusieurs noms et titres. Il est si difficile de s'y retrouver que j'ai créé des fiches pour m'aider.
Moi qui voulais en apprendre plus sur la voie des guerriers : le bushidô, j'ai été déçue. Car les samouraïs ne sont pas des protagonistes que nous suivons suffisamment activement pour les connaître et s'attacher à eux.
Marchands, vassaux, gouverneurs, espions, rônins, nous suivons une multitude de profils qui devraient permettre de brosser un portrait du Japon du XVIIIe. Mais ils ne le font pas.
Les dialogues sont très répétitifs, ce qui impacte le rythme du roman. Les quelques combats sont savoureux, mais l'attente bien trop longue. Quatre actions en cinq-cents pages, on est bien loin du roman de cape et d'épée à la nipponne que j'espérais.

J'ai poussé un soupir de désespoir en m'apercevant que j'étais à peine à la moitié du livre. Ainsi, je cesse cette lecture car je ne me vois pas continuer cette histoire.

Mais l'histoire des 47 rônins reste très intéressante et il existe une multitude d'adaptations de ce classique. Malheureusement, le roman de Jirô Osaragi ne m'a pas convaincue.
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J'ai choisi ce roman traditionnel japonais pour 2 raisons : la première est que je voulais lire le roman à l'origine du film "les 47 rônins" avec Keanu Reeves (désolé pour le côté midinette mais j'ai adoré le film) . Deuxiemement, c' est une légende emblematque de la culture du Japon.

L'histoire est celle de la vengeance de Kuranosuke contre Kira Kosuke : ce dernier a poussé volontairement à la faute Asano Takumi no kami, shogun de Kuranoduke. Celui-ci n'a pas eu d'autres choix que de se faire seppuku. L'héritier de Asano, le jeune et fade Kuranosuke, préparera durant des années sa vengeance pour restaurer l'honneur de son maître et de son clan en s'aidant de fidèles samouraïs.

Ce fut donc une lecture agréable pour ceux qui aime le Japon, les samourais, les récits historiques mais aussi le suspens. Il y a dans ce roman beaucoup de rebondissements, des personnages hauts en couleurs et surtout une vengeance, fil rouge de l'intrigue, magnifiquement et patiemment construite.Danc ce recit deux mondes s'affrontent : celui de la cour, représenté par le fielleux Kira Kosuke no suke et celui des samouraïs, représenté par Kuranosuke. le pouvoir n'est pas acquise par la science du combat mais par la stratégie et la politique. Totalement contraire aux valeurs du Bushido, on ne peut que comprendre les antagonismes et les intercompréhensions qui en découlent. Dans tous leurs faites et gestes, les notions d'honneur, de fidélité et du devoir sont omniprésentes ainsi que celles de la voie du sabre. On ne peut être frappé par les règles inouïes et rigides qui régissent les relations au sein de la cour.
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L'auteur s'est inspiré, pour ce roman, d'une histoire vraie et célèvre au Japon et qui se déroule au XVIII° siècle. Leur maître ayant été assassiné à l'instigation d'un puissant ennemi, 47 samouraïs décident de le venger et, après une longue préparation, passent à l'attaquent.
Ce roman, dans la veine des capes et épées de Dumas, est passionnant de bout en bout et ce, quoique fort éloigné de nos moeurs (code de politesse, code d'honneur...). Il est également émaillé de superbes visions poétiques.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Kuranosuke voyait dans la société une sorte d'être vivant qui, une fois arrivé à un certain degré de développement dicté par la nécessité historique, à l'instar de l'être humain qui, parvenu au mitan de sa vie, ne peut plus retrouver ses idées d'enfant, est contraint de s'améliorer et, pour cela, de mieux comprendre l'organisation et la nature du monde, pour alors se frayer une nouvelle voie. Prétendre que le monde était meilleur par le passé et vouloir instaurer pareille société lointaine au jour d'aujourd'hui, avait-il objecté à Itsuki, c'était professer un sentimentalisme faisant fi de la réalité et voué à l'échec.
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En ce qu'elle déjoue toutes les prévisions, la mode est quelque chose de singulier. Ainsi en était-il de cette vogue, apparue en ces tranquilles années de Genroku, de se faire nettoyer les oreilles dans la rue. Persuadé que seuls les Chinois possédaient le don de vous nettoyer correctement les oreilles, le petit peuple connu pour être friand de nouveauté se battait pour avoir les oreilles nettes de cette façon, malgré les chatouillis qu'il fallait supporter.
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L'homme était réputé pour son intégrité et sa détermination.Déjà ulcéré par la lâcheté manifesté par Ôno à l'occasion de cette affaire cruciale, l'accusation infondée et l'insulte dont il était victime l'avaient lis hors de lui , au point de vouloir pourfendre l'autre selon la réponse qu'il lui ferait.
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Mais l'homme n'est point autre chose qu'un rustre sans la moindre notion de bienséance et d'étiquette. Il est vrai que les daimyôs constituent un tas de polichinelles sans grand discernement, toutefois notre homme passe la mesure. Songez seulement que ses subordonnés ignorent tout du bon usage qui est de mise lorsqu'il s'agit de prétendre à quelque faveur ! Cela donne envie de leur demander ce qu'ils font au service de leur maître.
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