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Les Chroniques de Corum tome 1 sur 3
EAN : 9782413019008
130 pages
Delcourt (23/01/2019)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Après "Le Cycle des Épées" de Fritz Leiber voici "Corum" de Michael Moorcock, le « père » d'Elric, une autre oeuvre de jeunesse de Mike Mignola cette fois en collaboration avec Mike Baron ("Nexus", "Punisher"). Le Prince Corum Jhaelen Irsei, surnommé le Prince à la robe écarlate, nous entraîne dans un voyage épique et fantastique à travers les quinze plans d'existence de la Terre, au cœur même du temps. Héros malgré lui, il est l'une des nombreuses incarnations du «... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Coincé entre la dark fantasy baroque d'Elric de Melniboné et le post-apocalyptique décadent d'Hawkmoon, le prince Corum Jhaelen Irsei n'est la création la plus populaire de Michael Moorcock le Prométhée des genres de l'imaginaire, mais elle n'en reste pas moins très intéressante. Dans l'univers de Corum, les Vadghaghs et les Nhadraghs disposent d'une longévité qui fait la jalousie des humains nommés Mabdens, et il se sont fait la guerre guerre pendant des siècles sinon des millénaires avant de conclure à la la stérilité de leur affrontement, de faire la paix et de vaquer chacun de leur côté à leur occupation collectives ou personnelles au point de ne plus savoir faire la guerre et laissant à leur sort les Mabdens à la vie brève et au taux de reproduction élevé plus proche de la barbarie que la civilisation… Il est étonnant que Michael Moorcock qui a toujours revendiqué sa tolkienophobie parte d'un "Silmarillion" transposé en Science-Fantasy…

Les Vadghaghs sont un peuple qui utilise la force de l'esprit comme technologie et non comme magie pour entre autres choses les transports et les communications, et quand au Castel Erorn la famille de Khlonskey ne parvient plus à joindre les autres, le roi demande au prince de voir pas lui-même de quoi il en retourne. Chevalier errant, il découvre un monde en ruine aux les barbares humains ont remplacés Vadghaghs et Nhadraghs, dans lequel Gladnyth A-Krae conquérant raciste et génocidaire est parti en croisade contre les races anciennes et qui n'hésite pas à s'en prendre aux siens quand il ne partage pas ses projets (toutes allusions aux néo-nazis anglo-saxons des années 1970 ne sont pas fortuites du tout). le havre de paix de Casgel Erorn redécouvre la guerre et la violence, et le Prince Corum arrive trop tard pour partager son sort. Sa Némésis lui prend un oeil et une main, mais il apprend la haine !
Le destin en veut pourtant autrement puisque que Corum Jhaelen Irsei échappe à ses tourments (deus ex machina du simiesque serviteur de l'ombre d'un dieu), et se retrouve au bon soin de la Margravine Rhalina dirigeante d'un mélange entre la cité d'Ys et du Mont Saint Michel qui lui prouve que les humains ne sont pas tous des barbares sanguinaires, et après avoir appris la haine et l'envie de tuer c'est l'amour et l'envie de protéger qu'il apprend (la belle veuve est douce mais pas faible, d'ailleurs c'est elle qui met le héros dans sa couche et non l'inverse !). A une époque où les unions mixtes sont encore aux yeux de ses saloperies d'élites autoproclamées un crime contre les bonnes moeurs, l'auteur fait preuve d'un iconoclasme complètement assumé. En son temps cela a beaucoup choqué, mais je ne vais pas verser une larme sur les états d'âmes de l'autoproclamée « bonne société »… Toujours est-il que Corum retrouve sa Némésis et que pour lui sauver la vie Rhalina fait appelle à la plus noire des sorcellerie !

Si la 1ère partie du récit mélangeait "Le Morte d'Arthur" et "La Planète des singes", dans la 2e partie l'auteur renoue avec ses premières amours à savoir les pulps à la "John Carter" (comme le prouve le jardin carnivore qui était dans une des plus pulpienne nouvelle de R.E Howard). Corum apprend de la bouche du sorcier Shool que Gladnyth A-Krae et les Mabdens ne sont que les pions d'Arioch, le Chevalier des Épées dieu du chaos. Il lui promet la vengeance en échange de ses services, et c'est ainsi que Corum se retrouve avec l'oeil d'un dieu mort qui lui permet de voir les enfers et la main d'un autre dieu mort qui lui permet de commander aux derniers arrivés de ses habitants, avant de partir dans une odyssée pour parvenir au Palais d'Arioch… La suite du récit est donc très pulpienne mais associées aux souvenirs des aventures de Jason et d'Ulysse (mais ces récits n'étaient-ils pas des pulps antiques ?), Corum rencontrant divers serviteurs du dieu dont ils sont les victimes : Corum veut les épargner, mais est obliger de les tuer pour pouvoir avancer (la main du dieu mort étant à peine moins traîtresse qu'une certaine épée noire buveuse d'âme qui ne faut pas nommer, car la nommer c'est l'appeler et hâter le fin de son monde). C'est ainsi qu'il fait la rencontre d'Hanafax, soldat, prêtre et explorateur, mais aussi Dédale, Da Vinci et Magellan qui va l'accompagner un temps. A la Porte du Lion, l'auteur renoue avec ses autres premières amours à savoir les tragédies shakespeariennes, puisque pour avancer il est obligé de tuer un ami et le peuple qu'il pensait avoir perdu et qu'il espérait avoir retrouve »… La fin du récit est quasiment psychédélique avec le Palais d'Arioch et le Duc Arioch lui-même qui peuvent changer d'apparence à volonté. Nous sommes au royaumes des chimères, et Corum doit voir à travers les illusions et les mensonges : il rejoint les autres champions envoyés pour voler le coeur du dieu du chaos, et ils font cause commune pour faire triompher la justice. Nous sommes dans les codes des contes de fées, mais comme tous les héros moorcockiens Corum doit agir en « problem solver » pour qu'elle triomphe : va-t-il opter pour la haine ou pour l'amour ?


Coincé entre le texte de Michael Moorcock et les dessins d'un Mike Mignola en début de carrière mais déjà très mature et qui a tout compris en mélangeant science et magie, le scénariste Mike Baron livre une adaptation très fidèle mais très efficace. Évidemment j'attends la suite avec impatience (chat ailé, guerriers zombifiés, elfes avec rayons lasers et vaisseaux spatiaux : que du bonheur !). Et évidemment je ne résiste pas à la tentation d'écrire que Gillossen d'Elbakin.net raconte une fois de plus des bullshits en comparant tout cela au blockbuster de Glénat : tu ne peux pas comparer frontalement un comic des années 1980 et une BD des années 2010, un artiste en début de carrière et des artistes au sommet de son art… C'est encore une fois du grand n'importe quoi !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Bien, il serait peut-être temps de découvrir l'oeuvre de Mike Mignola n'est ce pas ? Pour ma part, je commence par le début, c'est à dire avec ces premiers pèlerinages dans le domaine du comics fantasy, adapté des plus grands.
En effet, bien avant Hellboy, Mike Mignola a signé l'adaptation de deux grands pontes de l'héroic-fantasy : Fritz Leiber pour le cycle des épées et la bd que voici, Les chroniques de Corum issue de l'imagination "multiverselle " du génial Michael Moorcock, créateur de l'emblématique Elric de Menilboné.
Les chroniques de Corum sont apparus dans la bd durant les années 80, peu avant les chroniques de l'épée et de l'infernal Hellboy. Nous sommes donc dans du "proto-Mignola" comme le souligne Ron Martz dans l'introduction de ce comics réédité chez delcourt ( en deux tomes).
Je ne connais pas du tout l'oeuvre de Mignola si ce n'est de réputation. Il fait partie de ces grands pontes de la bd américaine dont le nom seul nous semble familier.
J'avais entendu parler de ses inspirations lovecraftiennes, de son bestiaire cauchemardesque, de son style gothique emblématique...Tout cela, nous pouvons déjà le trouver dans ces remarquables chroniques de Corum...
Corum est d'abord un voyage dans les confins obscurs d'un monde où nous suivons le dernier représentant d'une race sur le point de s'éteindre face à la prédominance de barbares primitivement humains.
Ainsi Corum est le prince héritier et maudit des Vadagh dont la quête se mure entre vengeance et romantisme.
De suite, nous pouvons penser à l'inévitable destin d'Elric de Melniboné dont la race est également sur le déclin. Il semble que la décadence soit un thème récurrent chez Moorcock , décadence qui vient hanter des héros tourmentés.
Dans Corum, notre héros demeure moins "fragile" qu'Elric, de plus, l'univers est un peu moins cruel. Les notions de bien et de mal sont moins floutés que dans le cycle d'Elric. Au final, cette intrigue de fantasy possède un ton un peu plus "classique" , un peu plus héroique... mais ne nous leurrons pas davantage, la fantasy de Moorcock garde toute son étoffe baroque.
Cette bd va nous entraîner vers des envolées à la fois épiques et étranges doté d'une galerie remarquable de créatures et autres merveilles délicieusement ...perchés ! Je pense notamment au petit peuple des Rhaga-da-khetas et à leurs immenses yeux jaunes, aux rictus cauchemardesques de ces faucheurs de l'ombre ou encore au trajet presque confus dans l'antre du duc Arioch....
C'est un véritable régal que ce voyage et le dessin de Mignola s'y prête allègrement ! le design de ce bestiaire est très agréable à contempler, sans effets tape-à-l'oeil, le trait est précis, les expressions, les rictus, sont mis en valeur avec un bel effet de clair-obscur. Il y a un style réaliste qui côtoie plutôt bien cet univers de fantasy tourmenté propre à Moorcock.
Je glisse une petite réserve quand aux couleurs, parfois un peu fade, parfois un peu criardes, notamment pour certains couleurs de fond qui donnent un rendu un peu trop psyché à l'aventure...

Au final, j'ai plutôt été séduit par cette adaptation des chroniques de Corum, tout n'est pas parfait, le rendu est un rétro, il faut aimez les dialogues grandiloquents et une colorisation pas toujours au top... mais le voyage en vaut la peine, notamment pour celles et ceux qui veulent découvrir plus précisément le travail de Mike Mignola. Quant aux amateurs de Moorcock, je vous recommande avant tout les romans qu'il faut découvrir absolument !
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Désolé mais c'est non. J'ai eu beaucoup de mal avec ce graphisme très fade qui ne souligne aucun souci du détail. On a l'impression de lire une bd des années 50. Il faut dire que c'est du rechauffé puisque la première édition date de 1987 aux USA. La colorisation est vraiment hideuse. Cette bd n'a tout simplement pas supporté le poids des années et c'est vraiment manifeste.

Sur le récit, il faut vraiment entrer dans cet univers un peu particulier. J'avoue avoir lu beaucoup mieux dans le genre. Les situations décrites ne sont absolument pas crédibles et cela plombe l'ambiance dès le début avec ce prince va t'en guerre qui semble être sûr de lui pour combattre les forces du mal ayant rompu l'équilibre de paix et d'harmonie.

Il y a tout un lyrisme assez pompeux qui a eu raison de cette lecture vintage qui fut pénible. L'ensemble est d'une laideur confondante et d'un cynisme à peine supportable.
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Les lecteurs francophones auront dû patienter plus de trente ans avant que de pouvoir lire ces aventures de Corum Jhaelen Irsei, Prince à la Robe Ecarlate, scénarisé par Mike Baron et mis en image par un jeune dessinateur promis à un bel avenir : Mike Mignola… L'occasion de découvrir un artiste en devenir qui, s'il n'avait pas encore développé son style si caractéristique et les univers gothiques qui firent sa renommée, possédait déjà talent certain pour la composition de ses planches, la mise en scène et la mise en place d'ambiances singulières.

Né sous la plume de Michael Moorcock à l'aube des années 1970, Corum est l'une des incarnations du Champion Eternel, gardien de la Balance Cosmique et de dernier représentant d'une race ancienne… Inspirées de la mythologie celtique-, ces chroniques raviront les amateurs de récits légendaires qui suivront avec plaisir les aventures tragiques de ce Prince mutilé…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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critiques presse (4)
Bedeo
02 mai 2019
Plein de charmes graphiques et de soubresauts scénaristiques, les Chroniques de Corum présentent un solide alliage qui devrait en faire une référence du comic de fantasy, pour tous les amateurs d’Elfes, Eldars, Piurivars et bien d’autres encore...
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
25 février 2019
Delcourt enrichit son catalogue avec la publication d’un superbe petit album cartonné couleur, magnifiant une saga de l’un des auteurs de Fantasy les plus adulés du siècle passé. Plongée au cœur des dimensions adjacentes et des années quatre-vingt.
Lire la critique sur le site : BDZoom
ActuaBD
13 février 2019
Aux commandes de Corum : Mike Mignola, incontournable dessinateur de l’univers des comics dont le graphisme offre un écho américain à celui de Tardi sans doute à cause d’un goût commun pour les illustrateurs français du XIXe siècle. À ses côtés, Mike Baron qui l’accompagne au scénario, parfois un peu ampoulé. Mais en dépit de ce bémol, Les Chroniques de Corum restent un comics incontournable.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Elbakin.net
06 février 2019
Certes, Moorcock et Mignola sont deux grands noms, mais ce récit n’a pas le lustre de l’adaptation d’Elric chez Glénat par exemple et Corum n’est pas le personnage le plus populaire de l’auteur de Mother London. Les lecteurs seront-ils au rendez-vous ?
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Corum] N’as-tu pas peur de ce que je représente ?
[Arioch] Quoi donc ?
[Corum] La justice.
[Arioch] Oh ! Comme tu es étroit d’esprit ! Une telle chose n’existe pas !
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- C’est précisément ta capacité à aimer qui te rend si fort, Prince Corum.
- Et ma capacité à haïr ?
- Elle dirige ta force.
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- Je ne sais pas comment on fait pour tuer.
- Alors il va te falloir apprendre !
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L'anti-héros, héros malgré lui.
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