Guerres Ophidiennes, vu le titre, on ne s'étonnera pas de trouver une bataille maousse entre les troupes de Whismerhill et les serpents autochtones de Terra Secunda.
Le pluriel me paraît excessif. La première moitié de l'album, maladroite, se perd entre les questions ophidiennes, l'agitation de Belzébuth, la gestion de l'Empire, les mondanités de Whismerhill... Les “guerres” se limitent à une paire d'escarmouches.
Quant à la seconde moitié de la BD, elle est consacrée à la bataille rangée contre les Ophidiens. On y est habitué depuis la saison 1 : la seule stratégie connue est de rechercher l'affrontement décisif. Ce qui pour le coup est débile, puisque Whismerhill ignore tout de ses adversaires, aussi bien leur nombre que leur armement ou leurs tactiques de combat. Il n'y a pour ainsi dire que des guerriers dans son entourage et aucun ne semble avoir entendu parler de renseignement, de guérilla, de défense en profondeur ou de quoi que ce soit de plus élaboré que “on se met tous en ligne et on fonce dans le tas”. Non, faut tout régler en une seule et unique bataille, en plus sur un coup de dé. Les fins stratèges à l'oeuvre...
Whismerhill a atteint un tel niveau de puissance que la moindre tension dramatique est tuée dans l'oeuf. On regarde de loin le surhomme s'agiter, sans craindre qu'il lui arrive de bricole. À se demander pourquoi il entretient une armée qui lui coûte la peau des rouleaux, puisqu'il peut tout régler en solo.
Au final, ce tome est grosso modo un remake raté du numéro 5 La danse écarlate, croisé avec un film de Michael Bay. Spectaculaire, certes, mais consternant par la vacuité de son scénario.
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