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Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)Emmanuel Carrère (Préfacier, etc.)
EAN : 9782207260852
800 pages
Denoël (01/10/2009)
4.35/5   13 notes
Résumé :
Salué dès sa parution comme un chef-d'oeuvre alliant rigueur savante et souffle littéraire, Les Chuchoteurs nous invite à pénétrer, en suivant une mosaïque d'histoires personnelles, dans la vie et l'esprit des Soviétiques sous le stalinisme.

Dès la fin de la guerre civile, les bolcheviks victorieux s'attellent à la réalisation de leur utopie : l'avènement du communisme par l'abolition de la propriété privée et la construction d'un homme nouveau.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans le prolongement de son ouvrage sur la Révolution russe (La Révolution Russe - 1891-1924 : La Tragédie D'un Peuple ), une étude fouillée de la vie quotidienne sous Staline (à vrai dire cela ressemble un peu à un oxymore mais bon...). On retrouve à la fois la même maquette (chez Denoël) et les mêmes qualités que dans son précédent livre, à savoir un sens réel du récit, une impressionnante maîtrise du sujet et la volonté d'utiliser des sources variées et en particulier des témoignages abondamment cités.
le livre se lit très bine, cela fait toujours aussi froid dans le dos de se plonger dans l'URSS de Staline. Toutefois j'ai trouvé le livre un peu moins brillant que celui sur 1917 et ses suites. Par ailleurs d'autres livres sur le même thème m'ont paru aussi passionnants comme celui de Sheila lFitzpatrcik sur le Stalinisme au quotidien.
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Livre d'histoire dont le sous-titre : Vivre et survivre sous Staline décrit bien le contenu des différents chapitres.
Cartes géographiques et tableaux synoptiques (arbres généalogiques des principales familles) permettent de bien naviguer dans ce livre complexe.


Enfants de 1917, La grande rupture (1928-1932), La poursuite du bonheur, La grande peur, Reste de terreur, Attends-moi, Saliniens ordinaires, Retour, Mémoire.
L'importance pour les jeunes d'adhérer au Komsomol correspond à l'équivalent des jeunesses hitlériennes en Allemagne.
Les grands projets du plan quinquennal de Staline et leur utilisation dans la propagande afin de montrer que les grands sacrifices (manque de nourriture, manque d'habitation, manque de vêtements, collectivation des fermes,…) ne sont que des phénomènes transitoires et essentiels pour atteindre les grands objectifs de la révolution et, par conséquent, l'égalité pour tous.
Un individu propose au Parti l'utilisation des prisonniers pour les grands projets du plan quinquennal (Canal de la Mer Blanche). le manque de prisonnier, afin de combler les besoins de ces projets, permet d'expliquer, en parties, les rafles et l'envoie de millions de personnes dans les camps du Goulag (propagande : rééducation par le travail comme en Chine). Par exemple, les prisonniers du camp de Dalstroï (région de Kolyma) étaient impliqués dans l'exploitation de la mine d'or de cette région (gisement important).
Le peuple n'est pas dupe et les gens se questionnent et « chuchotent » car ils ne peuvent pas critiquer ouvertement la politique stalinienne sans être accusé d'ennemis du peuple. Une phrase clef (chuchotée par le peuple russe) pour expliquer les différents comportements de l'État dans son cheminement : « On ne fait pas une omelette sans casser des oeufs. » La propagande fonctionnait donc parfaitement afin de maintenir l'utopie .
Le rôle du NKVD (Enfant 44 et Kolyma) et sa façon de recruter ses informateurs dans les immeubles surpeuplés. Une personne pouvait être considéré comme « ennemi du peuple » par « manque de vigilance » si une connaissance était arrêtée et qu'on n'avait pas participé à la dénonciation (père, mère, frère, soeur, un parent ou un ami); le manque de vigilance fut à l'origine de milliers d'arrestations. Tout ennemi du peuple devait être dénoncé et cette façon de voir était inculquée aux jeunes par le Komsomol.
Beaucoup de Soviétiques croyant la propagande sur les « ennemis » et les « espions » écrivirent des dénonciations dans la conviction sincère d'accomplir leur devoir patriotique de citoyen.
Le culte de Staline (Petit Père du peuple) : Plusieurs personnes pensaient que Staline n'était pas au courant de ces atrocités et que cette façon de penser « rendait la vie plus supportable, de croire en la justice de Staline, Cela nous soulageait de la peur. »
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Une plongée dans l'univers du totalitarisme, écrite avec talent, très bien documentée, un monument qui confirme les écrits de Chalamov, Soljenitsine et de tant d'autres. N.B. Comme il est dommage qu'on ne réédite pas Evgenia Guinzburg (Sous le Ciel de la Kolyma). Dommage que tant d'inutilités soient éditées au détriment d'une littérature porteuse d'un message réel et avertissant, alertant par rapport aux dangers !
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Un monument intellectuel, rien de moins.
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