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Commissaire Sigfried Sauer tome 2 sur 2
EAN : 9782253249450
512 pages
Le Livre de Poche (28/02/2024)
  Existe en édition audio
3.74/5   156 notes
Résumé :
Traduit par Laura Brignon

Après L'Ange de Munich, Fabiano Massimi orchestre un thriller haletant autour d'une tragédie qui a changé le cours de l'histoire: l'incendie du Reichstag.

Sigfried Sauer, ancien commissaire de la police de Munich, est appelé d'urgence à Berlin : Rosa, la femme qu'il aime, a disparu après avoir rejoint la Résistance. Dans une ville en proie à un climat politique d'une violence extrême depuis qu'Adolf Hitler a ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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Comme les derniers romans d'Harald Gilbers, ce deuxième roman de Fabiano Massimi s'inscrit dans la tradition de "La trilogie berlinoise" du regretté Philip Kerr, décédé il y a malheureusement bientôt déjà 5 ans.
Son premier roman, "L'Ange de Munich", était situé dans la capitale bavaroise, théâtre d'une première tentative de putsch par le petit caporal autrichien.

En soi, rien d'étonnant que la période historique marquée par la montée du nazisme et la prélude au second conflit mondial, n'attire des auteurs de romans policiers et thrillers, car la situation a été en effet dramatiquement confuse à Berlin, la capitale mondiale du vice, vers la fin des années 1920 et le début des années 1930.

Puis, il y a eu cet inoubliable personnage de Bernie Gunther, le fidèle (anti-)héros de Kerr. À ce point que Fabiano Massimi nous présente dans son roman un Bernie Gross.

La grande différence c'est que Massimi n'hésite pas à faire défiler dans son intrigue des démons de Berlin quelques figures de "l'élite" nazie, à commencer par l'horrible Reinhard Heydrich, liquidé par la résistance à Prague en juin 1942, Hermann Goering, Rudolf Diels et l'énigmatique Ernst Hanfstaengl (1887-1975), surnommé "Putzi" malgré son 1,93 mètre, le financier d'Hitler à ses débuts.

Un personnage haut en couleur, "Le joueur de piano d'Hitler" pour reprendre le titre d'une biographie par Peter Conradi de Hanfstaengl, un confident d'Adolf qui est devenu ensuite un allié de Roosevelt.

Nous rencontrons Putzi dans l'enquête que mène l'ancien commissaire de Munich, Sigfried Sauer, après la disparition à Berlin de son ex-compagne et ex-amour, Rosa Weiss, une résistante aux nazis de la première heure.

Commence alors une chasse à la femme, qui se complique considérablement par la découverte des corps de plusieurs jeunes femmes, droguées, tuées, méconnaissablement abîmées au visage, mais blondes, élancées et qui ressemblent plus ou moins à la volatilisée Rosa et qui ont manifestement été jetées comme du détritus dans le Landwehrkanal, un canal qui traverse Berlin comme la Seine Paris et la Tamise Londres.

L'auteur c'est sans doute inspiré du triste sort de Rosa Luxemburg, la théoricienne communiste, et de Karl Liebknecht, le député socialiste, tous deux assassinés et retrouvés dans le même canal en janvier 1919. Ils avaient tous les deux 47 ans.

Pour Siggi Sauer et l'équipe d'investigation, sous les ordres du commissaire Mutti Forster, et constituée de l'inspecteur Karl Julian, le sergent Walther Mann et la perspicace jeune et belle inspectrice Johanna Tegel, l'affaire risque de se gâter complètement lorsqu'une défection se fait jour parmi l'équipe d'enquête même...

Et pendant ce temps, le lundi 27 février 1933, le Reichstag (parlement) brûle, ce qui a permis à Adolf Hitler de liquider définitivement la gauche en Allemagne et d'imposer son Parti nazi à l'intérieur du pays et sa politique belliqueuse à l'extérieur !

Le récit compte tout juste 460 pages, subdivisé en 84 brefs chapitres qui facilitent la lecture, et est suivi d'une note historique de 2 pages ainsi qu'une note de l'auteur de 4 pages, une courte biographie des personnages et une brève bibliographie.

L'intrigue conçue par Fabiano Massimi est originale, les personnages, surtout Sigfried Sauer et Johanna Tegel, sont attachants et le contexte géographique et historique respectueusement reconstitué.
L'auteur a par ailleurs des dons de raconteur captivant, mais le roman manque, à mon avis, ce quelque plus de génial d'un Philip Kerr.
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Fabiano Massimo a un vrai don pour faire haleter son lecteur dans ce nouveau roman : Les démons de Berlin.
Il sait allier avec brio les faits historiques et la fiction romanesque. Les démons de Berlin est une suite à l'ange de Munich, néanmoins ils peuvent se lire de façon indépendante à mon sens.
Le fil rouge de ces deux polars historiques est incarné par le commissaire de police : Siegfried Sauer.
Un homme haut en couleurs qui peut tout à la fois combattre le mal et le nourrir d'une certaine façon.
Au début du roman, un homme vient le chercher à Vienne où il s'est réfugié après avoir fui Munich.
C'est un homme au coeur brisé, la femme qu'il aimait : Rosa a disparue à Berlin.
Arrivé à Berlin, une multitude d'événements vont diriger Sauer dans un véritable labyrinthe pour le conduire à retrouver Rosa.
Ce qui est fascinant dans ce roman, c'est aussi la part historique, nous sommes en 1933, Hitler est devenu chancelier depuis un mois et les chemises brunes flottent sur Berlin. Mais son pouvoir n'est pas encore à son apogée, c'est l'incendie et l'attentat du Reichstag qui lui donneront les pleins pouvoirs.
Fabiano Massimo nous entraîne dans cette quête historique au milieu des démons nazis qui s'évincent mutuellement pour gagner une part du pouvoir auprès d'Hitler.
On rentre ainsi dans les arcanes de ce pouvoir diabolique incarné par le nazisme.
L'auteur a dédié son roman de manière très émouvante à un homme : Marinus van der Lube, seule véritable victime de l'incendie, injustement tué puis oublié.
" le Reichstag brûla en un soir, mais il fallut douze ans et soixante millions de morts pour éteindre l'incendie"
A bon entendeur, salut
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Les démons de Berlin constitue la suite de l'Ange de Munich, un peu plus d'un an plus tard, avec les mêmes personnages. L'action se déroule cette fois à Berlin. Fin janvier 1933, Hindenburg vient de nommer Hitler chancelier. Même si les nazis ont désormais les leviers du pouvoir, avec Göring président de l'Assemblée (le Reichtag), et Rudolf Diels, chef de la police politique, des élections se profilent en mars, et le parti n'est pas encore sûr de confirmer sa domination électorale. Alors tout est mis en oeuvre pour mettre hors-jeu les adversaires politiques : les SA perturbent les rassemblements communistes et passent à tabac les opposants, pendant que les SS paradent et que leurs chefs Himmler et Heydrich complotent. Les juifs plus lucides comprennent qu'un avenir sombre les attend.

L'ex-commissaire Sigfried Sauer, qui avait fui à Vienne après l'enquête sur la mort de Geli Raubal, reçoit un message de Rosa, son ex-compagne, l'avertissant qu'elle est en grand danger. Elle semble être impliquée dans une tentative d'attentat communiste. Même s'il s'est convaincu que leur histoire commune est désormais terminée, Sauer prend le premier train pour Berlin et réactive d'anciens camarades pour localiser Rosa, avant qu'Heydrich et ses sbires ne le fasse. Mais dans cette période de profonds changements dans la société allemande, à qui peut vraiment se fier Sauer ?

Je ne cesse de faire le même constat lors de mes dernières lectures. le sel d'une intrigue policière arrivant généralement tard dans l'intrigue, il est préférable de ne pas savoir vers quoi l'auteur veut aller. Et là, comme trop souvent, il suffit de retourner le livre et de consulter la quatrième de couverture. Bon, vous me direz aussi que toute personne un peu au fait de l'époque doit aisément imaginer ce qui a bien pu se passer en février 1933 à Berlin… Ceci étant, au cas présent, il est vraiment dommage de citer l'événement en question, vu que Massimi prend soin de d'abord perdre son lecteur dans une série de meurtres similaires, ayant tous pour victime de jeunes femmes blondes ayant participé à une soirée mondaine.

L'Ange de Munich était une excellente surprise : l'exploitation dans un roman policier historique d'une partie méconnue de la vie d'Aldolf Hitler avant qu'il n'arrive au pouvoir. Et le final était totalement inattendu, bouleversant les certitudes du lecteur.
Les Démons de Berlin s'avère bien moins passionnant. Car, d'une part, le final se devine (même sans avoir lu la quatrième de couverture), et car, d'autre part, le comportement de Sauer a été sérieusement altéré par son aventure précédente, désormais il a fait sienne la paranoïa de son collègue « Mutti » Forster. Et il n'a pas tort. Une grande partie du livre suit des retournements successifs de personnages positifs qui sont en fait des traîtres et de nazis apparents qui en fait trahissent. A moins que tous ne jouent triple-jeu. Bref, rien n'est vraiment clair et on nage en plein jeu de miroirs. A la longue le procédé est pesant. Dommage...
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« Les démons de Berlin » reprend le même enquêteur déjà rencontré dans « L'ange de Munich », Sigfried Sauer. Nous l'avions laissé dans un grand désarroi, à la recherche de la femme de sa vie après avoir résolu l'enquête de la mort d'Angela Raubal, la nièce d'Hitler en 1931. Dans les « Les démons de Berlin », nous sommes en 1933. le climat politique est très tendu à Berlin depuis que Hitler a été nommé chancelier (30 janvier 1933). Sauer, qui ne fait plus partie de la police, se rend à Berlin pour tenter d'élucider des meurtres de jeunes femmes, toutes retrouvées défigurées et assassinées.

Fabiano Massimi s'est créé une place dans le roman historique de fiction. Il prend pour base un fait historique réel, puis construit une histoire autour de celui-ci. Ici, l'événement historique clé concerne l'incendie du Reichstag (l'Assemblée législative allemande). Dans un climat politique déjà extrêmement tendu « Cet homme est passé de 3 à 33% en huit ans presque sans se faire remarquer. C'est incroyable », cet incident va mettre le feu aux poudres et permettre au régime nazi d'annihiler les libertés civiles et de renforcer le pouvoir. Des doutes planent sur l'origine de cet incendie, mais je vous laisse découvrir pourquoi. Toujours est-il que cet évènement va permettre à Hitler de prendre davantage de pouvoir et entraîner, à terme, le pays dans la Seconde Guerre mondiale. Vous trouverez d'ailleurs en fin de roman les notes historiques, les notes de l'auteur, et une impressionnante bibliographie qui montre à quel point les recherches sur le sujet ont été vastes.

Comme je vous le disais en préambule, nous retrouvons Sigfried Sauer dont la perspicacité et le courage m'avaient agréablement surprise dans « L'ange de Munich ». le bonhomme ne lâchait rien, malgré le climat, les personnalités influentes qu'il a dû côtoyer pour boucler son enquête, mais aussi la lumière faite sur les « erreurs de jeunesse » qui lui ont porté préjudice. Dans « Les démons de Berlin », il est un peu plus affaibli moralement. Il n'est plus policier. Il est inquiet, sur ses gardes, méfiant, même envers des hommes qu'il connaît pourtant bien. L'affaire Raubal et la situation préoccupante de l'Allemagne ont laissé des séquelles. Mais l'homme est tenace et lorsqu'il reçoit une carte postale où est écrit « Creuse une fosse et assieds-toi dedans », il reprend rapidement du service. Ses motivations sont claires, ses actions crédibles, ses peurs justifiées. Par son intermédiaire, le lecteur est totalement immergé en 1933 et prend conscience des problématiques qui se jouent : « Vous ne comprenez pas ce qui se passe. Si le Reichstag brûle, l'Allemagne brûlera aussi. Si on ne l'empêche pas, les communistes seront accusés, et Hitler n'attend que ça. » L'enquête qui lui est confiée rajoute un suspense non négligeable au climat ambiant. Tout cela ressemble à une cocotte minute qui peut exploser à tout moment. La petite histoire dans la grande Histoire tient le lecteur en haleine durant les 460 pages que compose le roman. Et pourtant, le récit ne commence que 4 jours avant le jeudi 23 février 1933, pour se terminer le lundi 27 février 1933.

Avec Fabiano Massimi, le lecteur flâne dans les grandes villes allemandes. Après Munich, Berlin, ses monuments, ses rues célèbres, mais aussi une ambiance différente de celle rencontrée à Munich où le pouvoir n'était pas installé physiquement dans un endroit symbolique. L'auteur retranscrit parfaitement bien l'atmosphère de l'époque, les émotions des personnages, et également les coutumes de cette période. J'aime énormément les romans qui se déroulent lors de la Seconde Guerre et je connaissais très peu l'histoire des années qui l'ont précédée. Avec ces deux romans, j'ai pu m'en faire une bonne idée et j'ai trouvé cela passionnant.

Enfin, j'aime beaucoup les petites touches très personnelles de l'auteur, qui sans y toucher fait dire à ses personnages des choses très justes avec lesquelles je suis totalement en accord comme : « La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l'adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l'histoire qu'on se raconte à soi-même. Mais ceux qui imaginent que la vérité disparaît font erreur. Nous possédons d'autres sens, plus profonds, qui se souviennent de tout. Rien n'est jamais effacé, et il suffit d'un instant – ou d'un parfum – pour que tout refasse surface. » « Les démons de Berlin » est un roman captivant, qui se dévore et qui sous le prétexte du divertissement interroge et me fait me souvenir des paroles d'un texte de Goldman que j'aime beaucoup :

« Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens

Si j'avais été allemand ?

Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps

D'avoir à choisir un camp »

Ce qui fait dire à Fabiano Massimi :

« Alors, gardons les yeux bien ouverts.

Ne baissons pas la garde. »
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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27 février 1933. le prologue décrit les flammes qui détruisent le Reischtag. Caché derrière un rideau, un observateur aperçoit six hommes, des nazis. L'un déclare que c'est un complot communiste. Un autre clame qu' « une nouvelle ère de l'histoire allemande s'ouvre. […] Cet incendie n'est le début ». (p. 11). Après avoir prononcé ces sinistres paroles, Hitler est évacué du lieu du sinistre.


Le récit reprend le 23 février 1933. le roman couvre les quatre jours précédant cet événement qui a mené Hitler au pouvoir. Les démons de Berlin est la suite du livre L'ange de Munich.


Sigfried Sauer s'est installé à Vienne, sous une fausse identité. Un homme l'attend chez lui ; il a été retrouvé. Cette figure du passé est venue le chercher : Rosa, la femme qu'il aime, a besoin de lui. Elle l'a quitté pour s'engager dans la Résistance. Elle préparait une opération dangereuse et n'est pas venue au dernier rendez-vous de son groupe, fixé quelques jours plus tôt. Personne ne l'a vue depuis un mois. Elle est peut-être encore vivante, car cinq jours plus tôt, elle a envoyé une carte postale avec un message sibyllin. Sauer accepte alors de partir à Berlin avec son visiteur.


Dans la capitale, il découvre que des jeunes femmes sont assassinées, après avoir été défigurées. Il est impossible de reconnaître leur visage, mais elles ont toutes une peau laiteuse et des taches de rousseur. Comme Rosa… Avec l'espoir de la sauver avant qu'il ne soit trop tard, Sauer participe à l'enquête. Il réactive des anciens contacts, se lie avec des nouveaux, mais il sait, pertinemment, qu'il ne peut faire confiance à personne. le contexte politique tumultueux et effrayant de la ville, ainsi que ses expériences passées, alimentent sa méfiance justifiée. de plus, ses investigations révèlent que le danger ne concerne pas seulement ses proches, mais le monde entier. Hélas, l'Histoire nous apprend qu'il n'a pas pu empêcher l'effroyable.


Sur près de 500 pages, Fabiano Massimi retrace quatre jours de l'Histoire allemande et propose sa perception et son interprétation des faits. Comme dans le précédent opus, Sauer est confronté aux démons de la guerre, tels Himmler, Goering, etc. Il est forcé de s'allier à des personnes qui jouent double-jeu, il risque continuellement sa vie et celle de ses proches. Complots, attentats, crimes en série, il mène une course contre la montre, dont il sait qu'il ne peut pas sortir victorieux. Il tente de sauver ce qui peut l'être et le plus de personnes possibles. Cependant, il a compris que la marche funeste du monde est commencée et qu'il ne peut pas l'arrêter. le temps est compté, aussi le rythme de l'intrigue est haletant. L'écriture très dynamique de l'auteur renforce cette sensation d'urgence et rend le récit très addictif. L'histoire est captivante et glaçante, car nous aimerions tant qu'elle ne soit pas réelle. J'ai eu un coup de coeur pour ce roman redoutable par sa véracité et fascinant, en raison de l'abnégation du héros.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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critiques presse (1)
LeFigaro
09 février 2023
Sur les traces du maître du roman policier historique Philip Kerr et de ses successeurs, l’écrivain italien a construit, à partir de faits avérés, une intrigue diabolique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l'adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l'histoire qu'on se raconte à soi-même.
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La beauté de Berlin n'était pas aussi évidente que celle de Munich ou de Vienne, il fallait de la patience pour la comprendre. Berlin avait plus le charme d'une dame élégante que d'une jeune fille effrontée, comme quelqu'un avait dit.
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Il existait depuis longtemps des méthodes pour reproduire et diffuser les œuvres d’art à l’infini, mais l’émotion de contempler la véritable œuvre restait unique.
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" Quoi ? Tu n'as jamais vu une femme conduire ?" Sauer se sentit pris en défaut. Il aurait peut-être dû s'excuser et regarder ailleurs. Mais il ne détourna pas les yeux et répondit :«Non, c'est vrai.
- Alors accroche-toi, rétorqua-t-elle d'un ton de défi, puis elle braqua brusquement et fonça, secouant les passagers.
- Johanna ! grommela Mann.
- Je croyais que tu étais pressé, répliqua-t-elle en s'engageant sur le Ku'damm en dépit des priorités.
- Certes, mais quand je t'ai demandé de nous emmener à la morgue, ce n'était pas pour y déposer nos cadavres.
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« La mémoire des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le passé, l’adaptant au présent, le faisant ployer en fonction du désir du moment. Les faits trop douloureux , trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu’à ce qu’ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l’histoire qu’on se raconte à soi-même. Mais ceux qui imaginent que la vérité disparaît font erreur. Nous possédons d’autres sens, plus profonds, qui se souviennent de tout. Rien n’est jamais effacé, et il suffit d’un instant - ou d’un parfum - pour que tout refasse surface. »
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Vidéo de Fabiano Massimi
Extrait du livre audio « Les Démons de Berlin » de Fabiano Massimi, traduit par Laura Brignon, lu par Nicolas Matthys. Parution CD et numérique le 15 mars 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/les-demons-de-berlin-9791035412449/
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