AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gustave de La Ruwière (Traducteur)
EAN : 9782702497623
656 pages
Le Masque (09/06/2004)
3.83/5   12 notes
Résumé :
La vie, au château d'East Lynne, a l'apparence paisible et rassurante des arbres centenaires et des pelouses verdoyantes de la propriété du Juge Carlyle. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, car, depuis le mariage du hobereau avec la belle Lady Isabel Vane, les démons du passé resurgissent... Il semblerait que le marié n'ait jamais renoncé à son premier amour pour Barbara Hare dont le frère Richard est recherché pour meurtre.

Il se pourrait aus... >Voir plus
Que lire après Les Mystères d'East LynneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Corrigeons d'abord les deux erreurs de la quatrième de couverture : Barbara Hare n'est pas le premier amour de Carlyle (qui est avoué, pas juge) et, d'autre part, son épouse ne reçoit absolument pas son amant en secret au château. L'histoire est bien plus complexe que cela.

Les Mystères d'East Lynne, paru en 1861, est le tout premier roman que l'on a qualifié de « roman à sensation » (« sensation novel »), un genre littéraire qui donnera bientôt naissance à la « detective fiction » (Sherlock Holmes, Hercule Poirot, etc.) puis, plus tard, au roman policier (« whodunit ») et au roman à suspense (« thriller »).
Les trois principaux auteurs de romans à sensation sont Wilkie Collins, Mary Elizabeth Braddon et Mrs Henry Wood (née Ellen Price). Mais, puisqu'il s'est essayé au genre avec le Mystère d'Edwin Drood (probablement afin de concurrencer Wilkie Collins), il convient d'ajouter également Charles Dickens à la liste.

N'ayant pas encore lu Wilkie Collins, le représentant le plus connu du genre, je ne suis pas en mesure d'établir une comparaison entre Mrs Henry Wood et lui. En revanche, il ne fait aucun doute dans mon esprit que le présent roman est bien supérieur au roman le plus célèbre de Mary Elizabeth Braddon (Le secret de Lady Audley) et, bien que Mrs Wood n'ait pas tout à fait le talent de Dickens pour camper des personnages, au Mystère d'Edwin Drood.
Dans Les Mystères d'East Lynne, Mrs Wood a tout simplement réussi ce que les deux auteurs susmentionnés n'ont, à mon avis, pas réussi : tenir ses lecteurs en haleine de la première à la dernière page. Pour ce faire, elle a d'abord su créer des personnages qui, non contents d'être bien plus attachants que ceux de Braddon ou de Dickens (dans le Mystère d'Edwin Drood, seuls certains personnages secondaires sont marquants), ont également une véritable dimension psychologique (notamment Lady Isabel Vane). Ensuite, là où Braddon et Dickens s'en tiennent à une seule intrigue (trop cousue de fil banc pour maintenir le suspens au-delà de quelques chapitres), Mrs Wood mène de front deux intrigues distinctes (un drame familial et une intrigue plus policière) qui, en se conjuguant, finissent par former une remarquable fresque de la société rurale victorienne. Enfin, une grande partie de l'action tournant autour de Lady Isabel, personnage déchiré qu'un conflit intérieur conduit inexorablement à un destin funeste, l'auteur réussit un roman qui flirte avec la tragédie classique.

Si Les Mystères d'East Lynne n'est certainement pas un chef d'oeuvre pouvant faire jeu égal avec les grands romans des auteurs classiques de la même époque, il n'en reste pas moins une véritable perle de la littérature victorienne (qui m'a scotché trois jours à mon fauteuil de lecture !)
Commenter  J’apprécie          10
Avant de lire Les Mystères d'East Lynne, je ne connaissais pas du tout Mrs Henry Wood. Pour tout avouer, elle était pour moi, une illustre inconnue.

Une demeure au fin fond de la campagne anglaise, une atmosphère mystérieuse, oppressante, des personnages attachants bien qu'ils se comportent d'une manière horripilante par moment font que l'on dévore ce polar victorien d'une seule traite.

Même si la traduction a été revue afin d'y être mis au goût du jour (sans les grossièretés bien sûr), il reste un soupçon du style désuet, et, surtout il y a cette ambiance surannée, intemporelle qui fait tout le raffinement de cette fin du XIXe siècle anglais.

Mrs Henry Wood est une romancière qui mérite d'être connue. En ce qui me concerne, je n'ai lu que ce titre de cet écrivain, mais, il est aussi excellent que ceux écrits par Wilkie Collins et/ou Elizabeth Braddon.
Commenter  J’apprécie          60
Six cent soixante-sept pages que j'ai lues sans relâche, mais en en distillant mon plaisir ! Je me suis plongé dans cette histoire comme au coeur d'un cocon. C'est un véritable roman d'évasion, qui mêle une atmosphère à la Jane Austen (jeunes héroïnes, tourments amoureux, parc et château…) et tout ce qui faisait le sel du roman à mystère victorien : trahisons, personnages se dissimulant, réapparaissant, ascension et déchéance… dignité et valeurs morales éprouvées par le mal. En un mot, ce que jalousie, orgueil et injustice peuvent engendrer de drames. Un page-turner qui évoque beaucoup les romans de Wilkie Collins et de Mary Elizabeth Braddon. Mais avec des personnages plus attachants (notamment celui, central, de lady Isabel) que chez cette dernière et beaucoup de finesse et de profondeur. Et au milieu des drames, un humour constant tant dans l'attitude de certains personnages que dans leurs réflexions. Malgré quelques coquilles (comme ce « peine capitaine » au lieu de « peine capitale » en fin de roman), j'en conseille vivement la lecture, tout en regrettant que si peu d'oeuvres de Mrs Henry Wood (Ellen Price) aient été traduites.
Commenter  J’apprécie          20
Peut-on aimer un livre dont on n'a pas aimé les personnages principaux ? Dès les premières pages, la description d'Isabel autour de laquelle tourne toute l'histoire m'a hérissé le poil ! Naïve, niaise, transparente, j'avais envie de la secouer. Une caricature ! Sa "concurrente", elle, si elle a davantage de personnalité, est affublée d'un père colérique et d'une mère faible et éteinte.
Malgré ces défauts, le roman a des qualités et l'on tourne les nombreuses pages avec plaisir. Même si le "mystère " n'en n'est pas vraiment un, l'atmosphère du livre nous fait penser aux écrits de Wilkie Collins et autres écrivains victoriens comme Anthony Trollope pour l'analyse très fine de ses personnages féminins.
Le style, lui, n'a rien d'exceptionnel mais l'auteur a su décrire avec justesse la vie d'une petite ville anglaise et de ses habitants. Malgré tout, le livre souffre de quelques longueurs ce qui le prive de rythme et le rend un peu "languissant ", tout comme son héroïne.
Commenter  J’apprécie          10
Un beau roman anglais, comme on les aimait tant à l'époque victorienne (paru en 1860) qui mène deux récits en parallèle: une histoire policière et une histoire familiale. Un crime a été commis dans la petite ville de West Lynne où Mr Carlyle est un avocat très honorablement connu; on soupçonne Richard Hare, fils d'un juge du comté d'avoir assassiné Mr Hallijohn, père de la belle Afy dont Richard est amoureux. D'autre part, Mr Carlyle s'est marié avec Lady Isabel, de haut rang mais dont le père s'est ruiné dans une vie de débauche. Celle-ci avait été courtisée auparavant par un homme très séduisant mais tout aussi dangereux car dénué de scrupules; et Archibald Carlyle est aimé secrètement par une amie d'enfance. Tous les ingrédients sont réunis pour que le drame familial éclate; et Richard qui se dit innocent va devoir aider à trouver le véritable assassin sinon il sera pendu. C'est principalement le bel Archibald qui mène l'enquête dans ce roman à suspense à l'atmosphère très british; c'est lui aussi l'homme au grand coeur et aux moeurs irréprochables, le héros de la mystèrieuse histoire familiale ... Toute une galerie de personnages secondaires hauts en couleur renforce cette fresque dramatique; et on lit avec passion jusqu'à la dernière page ce roman bouleversant et tragique.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Qui vous a demandé de l’aimer en tant qu’époux avant qu’il ne le soit devenu ? Avez-vous jamais entendu dire qu’il était nécessaire pour une jeune femme d’aimer un prétendant comme son mari ?
Commenter  J’apprécie          00
Barbara, ma chérie, n’oubliez jamais que le seul moyen d’obtenir la paix de l’âme est de s’oublier soi-même et de ne vouloir que le bonheur des êtres qui nous sont chers, avec l’aide de Dieu.
Commenter  J’apprécie          00
Il est étrange de constater combien les événements les plus futiles peuvent conduire aux grandes heures d’une existence, apporter le bonheur comme la douleur, la joie comme la honte.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Ellen Price Wood (1) Voir plus

Lecteurs (50) Voir plus



Quiz Voir plus

1 classique = 1 auteur (XIX° siècle)

La Chartreuse de Parme

Stendhal
Alfred de Vigny
Honoré de Balzac

21 questions
566 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique , classique 19ème siècle , 19ème siècleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..