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EAN : 9782072768101
128 pages
Gallimard (08/02/2018)
3.42/5   24 notes
Résumé :
Un jour, Louis, trentenaire à la vie monotone, achète un vieux téléphone dans une brocante. Une fois chez lui, alors qu'il s'amuse à le tester, Louis découvre que son nouvel appareil est en réalité une machine à téléphoner dans le passé. Grâce à celle-ci, il parvient à joindre son père, pourtant défunt depuis des années. Le téléphone pourra-t-il empêcher la disparition de ce dernier ? Un soir, Orphée décide de partir à la recherche d'Eurydice. Malheureusement, il ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Louis a trouvé dans une brocante un vieux téléphone. Un de ceux à cadran rond. Un téléphone pour remonter le temps ? Surprenant mais via ce vieil objet il communique avec son père mort il y a une vingtaine d'années.

"Louis n'avait jamais cru à ces histoires. Pas de Paradis, pas d'Enfer, juste le rien une fois la vie terminée. Comment était-ce possible alors ? Trois fois ! Trois fois il avait réussi à lui parler, quelques secondes à peine soit, mais tout de même ! le téléphone possédait-il des propriétés magiques, à l'image de ce que l'on pouvait voir dans les films fantastiques ?"

Orphée est à la recherche de son Eurydice. La parfaite. Celle qu'il imagine dans sa vie rêvée. Une chimère ? Peu importe, chaque nuit, il sillonne la ville pour la trouver. Alcools, délires, rien n'est jamais assez pour toucher le but.

"Si Orphée aime, c'est un conditionnel (attention, lu à voix haute, c'est trompeur). Il a aimé parce qu'on l'aimait, et ça Orphée n'en veut plus, c'est décidé. Il choisira. Ce sera son Eurydice. Celle avec qui il pourra tout. Être l'enfant, l'adulte, le vieillard. Partir à travers les mers voyager des années, construire des cabanes, cambrioler des bijouteries, sauter sur des lits, escalader des grilles de parc la nuit, et tout un tas de trucs qu'il doit encore bricoler."

Une chose est sûre, Louis et Orphée n'ont chacun qu'une seule idée en tête. Leurs quotidiens tournent autour de celles-ci. Jusqu'à l'obsession. Jusqu'à la folie. Jusqu'à la déconnexion. Dénouer le vrai du faux. le rêve de la réalité. Qui rêve ? le lecteur ou les personnages ?

"Il aurait mieux fait de lui expliquer qu'il crache au visage des autres ce qu'il a envie qu'on lui dise, mais Orphée est un personnage. Et un personnage, ça joue son rôle ou ça crève. Et pour l'instant, Orphée est vivant."

Avec les Orphée, Eric Metzger nous entraîne dans un drôle de récit. Pour peu que l'on adhère à l'originalité de l'histoire et du style, on est complètement immergé dans les mondes de Louis et d'Orphée. Ils sont des originaux. Assez asociaux dans leurs genres. Mais ils ont de la suite dans leurs idées.

"Orphée éclate de rire. Ce n'est pas Béatrice qu'il veut. On confond tout ici."

Louis ne baisse pas les bras dans son idée de sauver son père de sa crise cardiaque. Orphée observe les gens de la nuit. Et envoie promener ceux qui ne le comprennent pas. Ses amis n'en sont pas vraiment. Ils sont des pions sur son chemin. Dans sa quête d'Eurydice. Dialogues de sourds. Tous les deux ne comprennent pas les autres et personne ne les comprend. Ils sont déconnectés de leur entourage et de la société. Personne n'arrive à les suivre, mais eux continuent d'avancer.

J'ai tourné les pages, fascinée et envoûtée par l'écriture et par l'imagination d'Eric Metzger. Tout semble tellement irréel et pourtant si vrai à la fois. C'est fantastique. C'est fou. C'est drôle aussi. J'ai cru avoir absorbé de la drogue à mon insu tant j'avais l'impression de voler au-dessus des pages. Tour d'illusion réussi, je me suis laissée prendre au jeu. Même si j'avais deviné le dénouement.

En bref, Les Orphée est un court roman particulièrement original, une sorte d'ovni littéraire. Comme un voyage délirant dans deux mondes parallèles. A lire si vous n'avez pas peur de vous perdre dans les mots d'Eric Metzger. Ou si vous voulez atteindre un état de délire sans absorber de substances illicites.
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C'est le deuxième roman d'Éric Metzger étoffant ma bibliothèque, j'avais beaucoup aimé le premier Adolphe a disparu, une histoire simple, d'une écriture fluide et des personnages attachants, ce fut un moment agréable. le quatrième de couverture enchanta mon choix pour revenir découvrir cet auteur novice, Les Orphée est un titre accrocheur et aussi énigmatique à la fois, comme une intrique en lui-même, salivant mon appétit de lecture et de découverte.
Comme si entre les mains je me retrouvais dans le passé, la lecture me transporte vers le monde fou d'un roman de Frédéric Beigbeder avec Mémoires d'un jeune homme dérangé ou Nouvelles sous ecstasy, le temps se fige et la lecture s'évapore vers cet auteur petit bourgeois, décadent , s'infusant de ces soirées parisiennes, comme Les Orphée, une sorte d'autopsie de la vie festive des autochtones de la capitale, un roman élitisme, une intrigue narcissisme, une écriture sans saveur, des personnages stéréotypés, un roman décevant.
L'intrigue entremêle deux personnages, l'un saltimbanque de la nuit, perdu dans l'ébène de sa folie, s'autoproclamant Orphée à la quête de son Eurydice, l'autre d'une vie sociale tranquille, travaillant, des amis et flirtant de temps à autre. Puis celui à la vie tranquille bascule dans une sorte de schizophrénie avec l'achat d'un vieux téléphone lui permettant de parler à son père, mort 20 ans plus tôt d'un arrêt cardiaque, cet homme plonge petit à petit dans cette névrose de sauver son père, déjà mort, pour basculer lentement dans un repliement sur soi-même, rompre sa vie actuelle, pour vivre dans cette caverne d'illusion, celle de faire survivre son père.
Orphée est un héros de la mythologie grecque, descendu dans les enfers pour sauver sa bien-aimée Eurydice, morte par la morsure d'un serpent, déjouant les pièges avec sa musique enivrante, pour sortir avec sa femme mais le silence de mort du lieu, n'entend plus les pas de sa femme, se retourne en dépit de la malédiction, voit son amour disparaitre à jamais. de ce mythe Éric Metzger imagine une version moderne et dépoussière à sa manière cette légende et réinterprète avec beaucoup d'humour et de dérision l'échec d'Orphée. La descente dans le cercle des enfers de notre Orphée moderne est sa quête de la fête nocturne Parisienne, dans les profondeurs de la nuit et de sa débauche, cet homme dans sa mégalo bouscule les codes et devient misanthrope, il est l'absurdité absolu, cette quête nihilisme, car Eurydice est une virtualité à son mal être, il trouvera cet échappatoire dans l'absurdité Camusienne, la facilité heureuse et tragique.
Ce roman comme celui-ci de Lolita Pille avec Hell narre avec une certaine désinvolture la déchéance humaine des nuits Parisiennes et l'âme humaine esclave de sa propre décadence, je suis très déçu de ce piètre roman sans saveur, fade, fardé de références culturelles trop scolaire.
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Je vous ai déjà parlé d'Eric Metzger, il y a quelques semaines, enfin surtout de son précédant roman Adolphe a disparu. Je récidive aujourd'hui pour vous parler du petit dernier, qui a bientôt un an - que le temps passe vite - j'ai nommé Les Orphée.

Drôle de titre s'il en est. Je l'ai immédiatement associé au dernier des douze travaux d'Hercule, qu'est la descente aux enfers. Je vous l'accorde le lien est ténu mais mes cours sur la mythologie grecque et romaine datant du collège, je suis toute excusée.

Mais Orphée dans tout cela le direz vous. Il est bien descendu aux Enfers , et après avoir endormi Cerbère, a pu rencontrer Hades et Persephone pour sauver son Eurydice. Pour ce faire, il ne devait pas se retourner avant d'être sur la terre ferme. Chose qu'il fit pourtant et il perdit Eurydice à jamais. Noir destin que celui d'Orphee de perdre par deux fois son aimée.

Le titre du roman ne fait pas état d'un, mais de plusieurs Orphée. le quatrième de couverture nous aiguille un peu plus : "Un jour, Louis, trentenaire à la vie monotone, achète un vieux téléphone dans une brocante. Une fois chez lui, alors qu'il s'amuse à le tester, Louis découvre que son nouvel appareil est en réalité une machine à téléphoner dans le passé. Grâce à celle-ci, il parvient à joindre son père, pourtant défunt depuis des années. le téléphone pourra-t-il empêcher la disparition de ce dernier ? Un soir, Orphée décide de partir à la recherche d'Eurydice. Malheureusement, il ne connaît rien d'elle, ne sait pas du tout à quoi elle ressemble : elle est un fantasme impossible, une lumière au bout d'un couloir sans fin. Tout ce qu'il espère finalement, c'est qu'une fois dans ses bras, il trouvera enfin la paix. L'enfer d'Orphée, c'est la nuit, les soirées, l'alcool, les souvenirs. Il l'arpente, guidé par le fidèle Virgile, et dévore les cercles nocturnes les uns après les autres, remplis de nymphes et de démons : Eurydice où es-tu ? Louis et Orphée, le jour et la nuit, chacun poursuivant une chimère. Jusqu'où la folie peut-elle les conduire ?"

Les chapitres alternent la vie de jour de Louis, trentenaire parisien qui perd peu à peu pied avec la réalité, suite à l'achat d'un téléphone. Ce dernier pense pouvoir sauver feu son père. Ou est-ce son deuil qu'il devrait entamer ? Au fil des pages diurnes il s'isole de tous, de son travail, de ses amis de sa compagne. Et la nuit, avec Orphée qui cherche son Eurydice dans les cercles de l'Enfer. Il descend au fil de ses péripéties nocturnes un peu plus profondément, et ne rencontre que la fange des bas fonds. J'aime bien cette métaphore filée faite sur les soirées parisiennes, elle est si vraie. On perd son maquillage, et sa dignité, au fil des heures passées. Cela pourrait être pire, on pourrait y perdre notre humanité comme Orphée.

On se perd dans les meandres de l'esprit et de la nuit. La porosité entre le réel et l'imaginaire se fait de plus en plus forte au fil des pages, des jours, des nuits. Jusqu'au climax. Louis et Orphée, Orphée et Louis.

Avec Les Orphée, Éric Metzger nous offre un troisième roman bien écrit et plein de jolis références. Nous continuons à chercher l'âme et le sens de vie de ces trentenaire damnés. Et je dois avouer que cela me plait, de par certains aspects, me retrouver en eux.

Belle lecture à vous ! 🎈
Lien : http://lesjolismotsdeclem.co..
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Orphée dans le livre d'Éric Metzger, n'est pas la personne que vous croyez. C'est un type plutôt normal qui vit une vie banale de type lambda. Pourtant il a chez lui le jour un téléphone étrange qui lui permet d'appeler des numéros de téléphone du passé. Et là nuit il est autre. La nuit il est Orphée et il descend dans les Enfers des boîtes de nuit et des discothèques pour draguer de la nana. Il cherche son "Eurydice". Elle pourrait bien être cette femme- là ce soir-là, être une autre un autre soir encore.

Finalement, le roman est très court. En de rapides chapitres, l'auteur alterne entre la Vie nocturne d'un Orphée noctambule qui rencontre à la fois des Cerbère, des Charon (pas des chatons) et des dieux grecs divers et variés. Ils sont vigiles, chauffeurs de taxi ou amis simplement, et il alterne avec la vie normale d'un homme qui doit faire la paix avec son passé. Avec lui-même. Et donc, avec son père. Car au bout du fil, il appelle son papa. Décédé depuis un moment. À cause d'un problème cardiaque.

Cet homme, en fait, ne serait-ce pas lui véritablement son amour à "l'Eurydice" ? N'aurait-il pas voulu descendre en enfer pour le retrouver, lui dire de revenir sur Terre et de faire attention à sa santé, de ne pas divorcer et de rester un père comme les autres ? J'ai été extrêmement touchée par les parties de ce roman, pendues au téléphone. Les dialogues étaient justes et émouvants.

Le registre orphéique du roman est ensuite à l'appréciation du lecteur : soit il prend cet homme pour un désespéré moderne, pressé par la société de trouver celle qui fera qu'il ne connaîtra plus la solitude, soit il prend cet homme pour un double, quelqu'un de névrosé, plutôt inadapté à la vie sociale moderne... ou bien est-il les deux, justement ?

On connaît tous un Orphée ou deux. Et chacun descend dans ses propres enfers pour y trouver une réponse à la fin. Que ce téléphone en soit une. Oui. Et que l'amour délivre et résolve une issue, c'est toujours le moteur de l'être humain.

J'ai bien aimé l'écriture de l'auteur. Ses jeux de mots, très agréables et parfois très drôles, pourraient parfois, je pense, prendre plus de place dans un roman tel que celui-ci, qui a l'avantage d'être une sorte d'OVNI littéraire, entre genre fantastique et chronique de la vie contemporaine. Sans entrer, évidemment, dans l'humour exagéré et la parodie qu'il a l'habitude d'instaurer à la télévision.

C'est donc un Eric Metzger en mode chaton gentil, plein de jolies émotions et surtout de belles références littéraires, sans tomber dans l'érudition maladroite, que j'ai découvert dans ce livre. J'ai hâte d'en lire d'autres.

Un roman sur le mal du siècle.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Eric Metzger revient avec un nouveau roman et c'est toujours une bonne nouvelle. L'auteur est attachant, si fragile et si drôle, mais souvent inquiet et finalement vulnérable malgré sa volonté de n'en rien montrer. Il écrit de mieux en mieux, il faut bien l'avouer. Mais, il est toujours et encore à la recherche de l'amour, de sa moitié qui saura le rendre heureux. C'est à la fois courageux et nostalgique, d'autant que la nuit ne lui rend pas ce qu'il attend et aurait plutôt tendance à l'égarer. Mais, qui est Eurydice, cette jeune femme qu'Orphée recherche obstinément ? Qui est ce père à qui Louis n'a pu dire les mots essentiels ? Tout au long du roman, on sent bien cette quête absolue d'amour sous toutes ses formes et on retiendra le message d'espoir dans le regard de l'auteur.
Cherchons encore, ce n'est pas loin de nous, peut-être à portée de main ...
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Elle lui plaisait, il lui plaisait, Orphée le sait. Alors pourquoi avoir tout gâché ? La malédiction des Orphée. Longtemps le secret a été bien gardé; il a fallu de riches mensonges pour le protéger, des mythes, des poèmes, des opéras, des films, et même un peu de foudre. Mais voici la pauvre vérité ; ce jour-là, il y a des milliers d’années, plongé dans l’obscurité, suivi de la femme aimée, Orphée a fait exprès de se retourner.
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En réalité, Orphée ne s’appelle pas Orphée. C’est un prénom de nuit qu’il s’est choisi par goût du drame et de l’Enfer. Pourtant notre Orphée n’a aucun lien de filiation avec un roi ou une muse ; il ne joue pas non plus de la lyre, trop compliqué de trouver un professeur particulier à notre époque ; cet Orphée se révèle aussi parfaitement incapable de charmer les animaux sauvages ou d’émouvoir un quelconque être inanimé. Il ne possède pas la bravoure d’un Argonaute, ne connaît pas de Jason, ne chante pas assis au bord du ciel splendide, et n’a jamais été confronté à aucune sirène, ce qu’il regrette.
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C’était un gentil animal, n’est-ce pas ? Je n’ai jamais compris pourquoi on s’en était pris à lui, comment des inconnus avaient pu décharger leur haine idiote sur ce petit corps de fourrure. Je l’adorais. Je le trouvais un peu bête, mais c’est aussi ça qui me plaisait chez lui. Son strabisme léger. Cette manière de flâner entre nos jambes, maladroite, gauche et simple. Rappelle-toi, tu te moquais affectueusement de lui. Au fond, tu l’aimais plus que tu ne voulais bien l’avouer. Les animaux t’ont toujours séduite, tu crois voir chez eux ce que tu refuses de voir en toi.
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Tandis que Platon sait qu’il ne sait pas, Orphée à l’inverse ne sait pas qu’il sait. Alors il creuse avec la certitude de l’échec. Mais Orphée aime échouer. De temps en temps, il pense à la mort et s’amuse à tremper sa langue dans la flaque coagulante du suicide. Quelle belle idée ! Si simple lorsqu’elle est alcoolisée ! On se suicide la nuit, pendant que tous les chats sont gris. Pourquoi se débattre ? Orphée n’a pas peur. Mais il est curieux. Il veut assister à la suite. Voir comment tout ça va se finir pour lui, comme s’il fallait attendre la fin du film.
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« Un écrivain s’expédie à lui-même dans le passé, en utilisant une machine à remonter le temps, un exemplaire imprimé du livre qui l’a rendu célèbre. Dans le passé, il écrit son manuscrit en recopiant simplement l’exemplaire reçu. Le livre n’a donc jamais été écrit, juste recopié. Il apparaît ex nihilo. C’est un paradoxe. Le paradoxe de l’écrivain met à mal le principe de causalité : un phénomène devient en effet sa propre cause. On appelle aussi cette situation « boucle de causalité ». »
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