Les Princes de sang, tome 2 : Le maître de minuit

Lorsque j'ai sélectionné ce livre parmi les choix proposés par Masse critique, je n'avais pas fait attention à l'édition. Mal m'en a pris, car sinon j'aurais tout de suite réalisé qu'il s'agissait d'un Harlequin.
Attention, je ne critique pas les lecteurs/lectrices de cette fameuse collection. Il m'est arrivée, par curiosité, d'en feuilleter quelques-uns. Ce n'est pas vraiment mon genre, mais je reconnais que certains auteurs, comme Johanna Lindsey, savent nous emporter dans les tourments sentimentaux de Brenda, Jessica, Kelly...bon j'extrapole un peu sur les prénoms, mais vous avez compris l'idée.

Ce n'est pas le cas ici. Mais alors, vraiment pas. le maître de minuit est fade, sans saveur, sans élan...Le héros se veut ténébreux, torturé (dans le genre "oh je suis un vampire qui a fait de vilaines choses, mais j'ai un bon fond) mais il n'est qu'une pâle copie d'Angel dans le genre (les nostalgiques de Buffy me comprendront). La jeune fille en détresse se la joue femme forte qui n'a besoin de personne ce qui a plus tendance à la rendre capricieuse, hésitante mais en aucun cas charismatique. Quant à la galerie de personnages secondaires...ils sont d'un cliché! Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils, le bad boy de service paraît méchant mais en fait l'amour l'a transformé.

Quant à l'histoire, elle n'a ni queue ni tête. Je vous donne un exemple : A et B se trouvent quelque part, disons une maison délabrée. Il va se passer un événement dramatique, la tension monte...et paf (non ça ne fait pas des Chocapic, mais j'aurais préféré), le paragraphe suivant nous transpose dans un autre lieu, sans même nous expliquer le pourquoi du comment.

En résumé, des personnages dont on souhaite presque de mourir dans d'atroces souffrances tant ils sont exaspérants, une histoire d'amour à provoquer des bâillements tellement elle est insipide. Un roman vite lu, vite oublié!

Merci tout d'abord aux éditions Harlequin et Babelio pour la découverte de ce livre. C'est tout à fait le genre que j'adore avec des vampires, des histoires d'amours plus ou moins compliquées et des personnages aux caractères bien trempés.

En ce qui concerne la couverture, je la trouve assez attirante. Les personnages sont charismatiques dessus bien que j'aurais vu le visage de Dimitri un peu plus sombre et renfermé et celui de Maïa un peu plus farouche, mais bon ça c'est comme chacun voit les personnages et je pense que dans l'ensemble ça va tout à fait au livre.

Pour ce qui est du contenu, l'histoire est crédible et ramenée à une époque que j'apprécie assez dans les livres (le 19ème siècle si je ne dis pas de bêtise) avec les jeunes filles fragiles qui découvrent la société dans les balles mondains.
Ce que j'apprécie le plus, c'est le caractère assez atypique de Maïa qui est la parfaite femme de bonne famille de l'époque mais qui tente tout de même d'améliorer sa condition de femme. Elle ne se laisse pas faire par les hommes et sait se débrouiller toute seule. Ce n'est justement pas la jeune fille nunuche qui ne sait rien faire sans un homme.

Ses rencontres avec le Lord au début du récit son drôle, intense et je trouve que ces deux personnages ont un charisme assez forts, ils portent à eux-deux le livre sans trop tomber dans le roman sentimental à l'eau de rose.

C'est un livre assez fluide à lire, pas de prise de tête et comme je l'ai dit précédemment, le thème du vampire est crédible et montrait d'une façon tout à fait plausible. On ne tombe pas non plus dans des massacres à outrance à la Buffy contre les vampires. Il y en a oui, mais l'auteur nous montre plus leur côté humain que vraiment le monstre aux dents longues qui ne pense qu'à boire du sang.

Je conseille ce livre quand on aime bien les histoires d'amour "impossibles" (parce que oui, c'est quand même pas simple tout ça), l'aventure (oui, il s'en passe des choses) et les femmes rebelles qui ne se laissent pas faire (ouais !). Vous passerez un moment plaisant en compagnie de Maïa et surtout Dimitri (oui les filles il est beau comme un Dieu ! mmm, bon stop j'arrête). Deux personnages, deux caractères à découvrir pour votre plus grand plaisir.

Les éditions Harlequin étant pour moi, à la base, des livres pour midinette; j'avoue que j'appréhendais un peu de lire le maître de minuit (même si le résumé m'a intrigué et que je l'ai choisi). Au final je me suis retrouvé avec une histoire prenante, un récit mêlant habilement fantastique, intrigue et romance sans tomber dans le cliché. La petite note érotique donne un côté plus adulte et moins passe partout. Au final ce fut une lecture bien agréable, sans prise de tête entre deux bouquins dont le sujet était moins léger.