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EAN : 9782754831826
152 pages
Futuropolis (05/04/2023)
3.73/5   53 notes
Résumé :
Février 2020. Julien et sa fille Joanne sont invités en Indonésie par le Professeur Michaux, un éminent biologiste de l'Université de Liège.
Des éléphants de Sumatra aux dragons de Komodo, la nouvelle mission du chercheur est l'occasion de découvrir l'extraordinaire biodiversité de l'archipel. Mais celle-ci est menacée. Déforestation, production d'huile de palme, braconnage...Les dangers sont nombreux et prennent une dimension particulière lorsque la pandémi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Cette BD est signée par deux auteurs que j'apprécie pour avoir lu pas mal d'oeuvres séparément. Nadar pour son « Papier froissé » et « Salud » ! Julien Frey pour le remarquable « Un jour, il viendra frapper à ta porte ».

Cette fois-ci, Julien Frey se met en scène pour nous raconter que juste avant le confinement lié à l'épidémie de COVID, il est parti réaliser le rêve de sa fille 10 ans d'aller voir des éléphants en Indonésie sur l'île de Sumatra.

Il est surtout question d'écologie à travers la préservation de la nature et des espèces animales en voie de disparition liée à la déforestation. L'huile de palme est dans le viseur ainsi que l'hévéa nécessaire à la fabrication de pneu en caoutchouc.

Certes, la famille de l'auteur a fait une croix sur le nutella. On remarquera qu'ils ont pris l'avion pour se rendre en Indonésie ce qui ne paraît pas très écologique non plus. Bref, je n'entrerais pas dans le débat de nos gestes écologiques pour sauver la planète... Chacun fait des erreurs ou ce qu'il peut sachant que les plus gros pollueurs sont les états, les industriels et les riches.

C'est une lecture qui s'est révélée très intéressante à travers ce périple pour nous faire découvrir l'Indonésie mais également les ravages de l'industrialisation et de la modernisation de ce pays en proie au réchauffement climatique.

Sa capitale Jakarta où vivent 30 millions de personnes est en proie à un affaissement dans la mer. Il est question de transférer les habitants dans une nouvelle capitale construite dans la forêt tropicale de Bornéo. Encore des destructions de la nature et des espèces qui vont disparaître.

Un mot sur le dessin de l'espagnol Nadar pour dire qu'il est toujours aussi bon et qu'il favorise le dynamisme de ce récit.

J'ai bien aimé cette BD par ailleurs très instructive construite à la manière d'un documentaire animalier mais avec un souffle de modernité tout à fait appréciable. Evidemment, je recommande cette lecture dans l'air du temps de par sa thématique.
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Joanne, dix ans, se passionne pour la faune sauvage et plus particulièrement pour les éléphants sauvages. Julien Frey, scénariste de BD et papa de Joanne, décide de réaliser son rêve en l'emmenant voir les animaux sauvages en Indonésie, dans l'île de Sumatra. Père et fille sont guidés par le professeur Johan, biologiste à l'université de Liège, et son étudiante Chloé.
Ce récit, raconté avec humour et sensibilité par Julien Frey, est l'occasion d'aller à la rencontre de tout un tas d'animaux sauvages, à la fois dans la forêt et sous les mers. Joanne va nager avec des raies Manta et des requins, elle va observer des orang-outang et des gibbons siamang dans la forêt. Elle découvrira aussi le dragon de Komodo. Toutes ces espèces sont menacées et Joanne prend conscience, des dégâts commis par l'homme qui détruit la forêt, multiplie les mono cultures comme le palmier à huile et continue de braconner les espèces menacées comme l'éléphant de Sumatra en voie d'extinction et qu'il est difficile d'observer à l'état sauvage.
En plus de l'aspect écologique et de la sensibilisation à la disparition de nombreuses espèces sauvages, ce récit nous raconte avec une tendresse teintée d'humour les inquiétudes d'un papa pour sa fille qui grandit et demande plus d'autonomie.
En fond d'histoire, il y a l'épidémie de coronavirus qui débute et toutes les questions qu'elle soulève au sujet de la déforestation qui « réduit l'habitat des espèces et favorise les contacts avec les humains. »

Ce roman graphique, qui se veut documentaire scientifique, est très accessible et de lecture facile. Un bon moyen de vulgarisation auprès des jeunes.
Pour aller plus loin lire la postface du professeur Johan Michaux qui complète les explications scientifiques, chiffres à l'appui, et ça fait froid dans le dos !

« Parviendrons-nous ainsi à mériter notre nom d'Homo Sapiens, c'est-à-dire d'Homme sage ? le temps presse… »
Johan Michaux professeur à l'université de Liège.
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Avec la pluie, leurs bouses arrivent jusqu'ici et contaminent les éléphants.
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Julien Frey pour le récit, Nadar pour le dessin et la couleur, et les exposés ont été réalisés par Joanne Frey. Il s'achève avec une postface rédigée par Johan Michaux, professeur à l'Université de Liège, directeur de recherche au FNRS (Fonds national de la recherche scientifique, équivalent belge du CNRS), conseiller scientifique et chroniqueur à la RTBF pour les émissions le jardin extraordinaire, et C'est pas fini. Il y aborde le nombre de morts causées par la pandémie de Covid-19, les hypothèses sur l'origine du virus, la destruction des forêts particulièrement en régions tropicales, le commerce d'animaux sauvages à des fins médicinales, le risque d'apparition de nouvelles maladies transmises à l'humain par les animaux, le taux d'extinction des espèces, les solutions comme la lutte contre le réchauffement climatique, contre la déforestation, contre les pollutions chimiques, la régulation des populations humaines, la gestion des espèces domestiques, l'impulsion de changements venant de la population, selon une stratégie partant du grand public vers les décideurs.

Juin 2019, cela fait un an que la famille Frey a quitté Montpellier pour vivre à Sarlat dans une belle maison, avec un grand terrain. le paradis pour les deux enfants Joanne et Benjamin, qui profitent de la balançoire pendant que Aude la mère se détend dans un transat. L'enfer pour Julien, le père, qui tond la pelouse : 3.123 mètres carrés de jardin, deux heures pour tondre le terrain. Cette année, ils récoltent trente kilos de cerises, quarante kilos de prunes, dix kilos de figues. Aude a l'impression que faire des confitures ne s'arrêtera jamais. Julien en rajoute : ça s'arrêtera en octobre avec les noix. Joanne souhaite savoir ce qu'il y a à manger le midi, son père lui demande de mettre un teeshirt, et elle trouve que ce n'est pas juste car son petit frère n'en a pas, c'est juste parce que c'est une fille.

Joanne a dix ans. Elle lit, parfois elle parle à son père comme une adolescente, parfois elle lui demande un câlin encore comme une enfant. Ils se sont installés à Sarlat pour le travail de Aude : elle dirige un centre de formation pour adultes. Deux mois après son arrivée, le siège a réorganisé l'activité et a doublé son secteur. le monde doit tourner de plus en plus vite, alors Aude, roule, roule, roule. Lui n'a pas d'atelier pour travailler à Sarlat, mais il y a pire pour écrire. Il s'installe à la terrasse d'un café pour écrire, et regarde les gens passer. Puis il va s'installer dans une pièce de leur maison mais le chien aboie et le distrait de trop. Joanne parle souvent des animaux sauvages comme les éléphants ou les orangs outans et elle s'inquiète de leur disparition. Julien décide que plutôt que laisser passer le rêve de sa fille, il pourrait en faire quelque chose : scénariste de BD et sa fille de dix ans qui aime les animaux, cherchent mission scientifique pour voir animaux en voie de disparition et faire une bande dessinée. Johan Michaux, biologiste et chercheur de l'Université de Liège leur répond.

Ainsi, en février 2020 Julien et sa fille Joanne partent avec le professeur Michaux et une étudiante en mission en Indonésie. Cette bande dessinée réalisée par Julien (et illustrée par Nadar) raconte le séjour du père et de la fille à partir de Bandar Lampung, vers le parc de Way Kambas, avec un bref séjour sur l'île de Rinca. Ils commencent par voir des éléphants, mais des éléphants captifs, puis ils auront l'occasion de voir plusieurs animaux de l'île : héron pourpré (page 52), ibis (p.52), faisan (p.56), serpent liane (Ahaetulla prasina, p.57), grenouille (p.59), rhinocéros (p.61), gecko (p.66), barbu bigarré (p.67), pygargue (p.72), gibbon siamang (p.79), périophtalme (p.88), ours malais (p.97), orang-outan (p.98), raie manta (p.109), dragon de Komodo (p.114). En fonction du lieu et de la faune, Joanne peut réaliser un exposé sur le vif, pendant une page, le plus souvent interrompue par une remarque, plus moins saugrenue, de son père. Ce dernier se rend compte qu'il est beaucoup plus ignorant que sa fille sur lesdits animaux, et sur leur milieu naturel. Au fur et à mesure des environnements qu'ils découvrent, ils bénéficient des explications soit du directeur de recherche, soit de son étudiante Chloé, soit de Wishu, le collègue indonésien du professeur. Ces explications sont courtes et précises, reprises pour partie et développées pour une autre dans la postface.

De prime abord, le lecteur se trouve attiré par la couverture : une jolie teinte de vert rendant bien la fraîcheur de l'ombre produite par un feuillage dense, le sympathique gecko au premier plan, et le rappel de la forêt en aquarelle dans l'arrière-plan. de fait l'artiste dose élégamment les éléments descriptifs délimités par des traits encrés, et ceux évoqués par la peinture, comme en couleur directe. le lecteur relève les détails concrets donnant de la consistance et une impression de réel : l'abri pour mettre la voiture à l'ombre, le grand fait-tout pour les confitures, les crans sur les montants du transat pour régler son inclinaison, un recueil de Love and the Rockets, des frères Gilbert & Jaime Hernandez lu par Julien, le bazar sur le bureau d'écolière de Joanne, le portique décoré à l'entrée du parc national Way Kambas, les chaises en plastique sur la terrasse du site d'étude, le grand canot à moteur pour naviguer sur le fleuve, les serres abritant les pousses de palétuvier, le parc aquatique surdimensionné, le centre d'affaires de Jakarta, les rues plus traditionnelles alentour, etc. Par comparaison, l'évocation des milieux naturels terrestres semblent plus reposer sur la couleur directe : pour rendre compte de la verdure, des zones humides. Pour autant, ces environnements ne finissent pas tous par se ressembler, car l'artiste leur donne à chaque fois une disposition, une profondeur différente, rien à voir entre l'immense enclos pour les éléphants en captivité ou la mangrove.

Le lecteur observe les personnages, et se rend compte qu'ils sont à la fois très normaux, banals mêmes, et qu'il s'y attache très rapidement. Joanne apparaît comme une jeune demoiselle bien élevée, d'une humeur quasi égale du début à la fin, sans comédie, ou simagrées, souriant la plupart du temps. Julien se montre calme, souvent réservé, régulièrement surpris par la faune, par des informations qui le désarçonnent. Les autres personnages se comportent avec naturel, bienveillants et pédagogiques. de temps à autre, un des personnages manifeste plus de curiosité, un peu de déception quand l'accès au parc naturel leur est refusé, une pointe d'agacement pour Wishnu devant les réactions des Européens. L'artiste met en oeuvre une direction d'acteur des plus naturalistes, sans éclat spectaculaire, avec un respect palpable et une réelle gentillesse. Les séquences de découverte d'animaux sont mises en scène avec le même naturel et la même évidence, dans sensationnalisme, sans même l'émerveillement touristique… Jusqu'à la page cent-sept où le petit groupe effectue du snorkeling. Là, le miroitement de l'eau de la surface vue d'en-dessous, la variété des poissons exotiques, et la grâce des raies mantas suscitent tout naturellement l'émerveillement du lecteur, qu'il ait déjà pratiqué cette activité dans de tels eaux, ou non.

Tout naturellement, Joanne et son père se posent des questions sur ce qu'ils vont découvrir, puis sur ce qui les entoure. Cela commence dès le voyage en avion au cours duquel le professeur Michaux et son étudiante expliquent les méthodes du laboratoire Géolab, un des premiers laboratoires européens à étudier les animaux en utilisant des techniques non invasives, c'est-à-dire qui ne perturbent pas l'animal. Il est possible d'étudier les animaux sans les voir, sans les déranger : en récupérant quelques gouttes de salive, quelques poils ou un échantillon de crotte. Au fil du séjour, le petit groupe parle de plusieurs sujets, Julien jouant souvent le rôle de béotien. Certains échanges portent sur des sujets connexes comme le sujet du mémoire de Chloé (L'impact des bruits urbains sur le chant des fauvettes à tête noire), la tâche de stimuler la prostate d'un éléphant pour recueillir son sperme, la diffusion progressive du Covid-19 en Europe, etc. La majeure partie des discussions porte sur la faune d'Indonésie et son territoire qui diminue d'année en année. Les personnages évoquent ainsi la population d'éléphants à Sumatra (entre 1.000 et 2.000), de rhinocéros à Sumatra et Bornéo (entre trente et quatre-vingts) ou de dragons de Komodo (entre 3.000 et 5.000), le besoin en nourriture d'un éléphant sauvage (150 kilos d'herbe et de fourrage par jour), la culture de l'huile de palme et l'enjeu économique, la récolte de l'hévéa et son enjeu économique, le risque de l'exploitation minière, la croissance de la population indonésienne et son besoin de logements, la possibilité du déplacement de la capitale de l'Indonésie, etc. En milieu d'ouvrage, une déclaration à l'emporte-pièce du quarante-cinquième président des États-Unis sur l'absence de Coronavirus sur le sol américain établit un contraste saisissant avec la réalité de ce que vivent les voyageurs.

Emmené par une narration visuelle élégamment composée entre éléments détourés et évocations en couleur directe, le lecteur accompagne le scénariste et sa fille dans un voyage en Indonésie, pour aller voir des animaux exotiques dans leur habitat naturel, des sauvages. Il bénéficie des remarques éclairantes d'un professeur d'Université et d'une étudiante, sans pédanterie ni exposé magistral, en faisant l'expérience par lui-même de l'observation de la faune, et de la mise en perspective de l'évolution de leur environnement. Cette nature si riche et si fragile.
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Club N°53 : BD non sélectionnée
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Chouette récit d'un papa qui fait un voyage en Indonésie avec sa fille pour découvrir la biodiversité de cette île mais pas que… les ravages que provoque l'activité humaine est un peu désarmante :/

Belle mise en couleur.

À conseiller !

David
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Un père (l'auteur) emmène sa fille pré-ado en Indonésie pour y voir des espèces animales en voie de disparition.

Je n'y ai vu que la succession de présentations d'animaux.

Il m'a manqué de la profondeur : soit sur les animaux observés, soit sur la relation de l'auteur avec sa fille.

Morgane N.
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Récit d'un voyage en Indonésie : un père veut réaliser le rêve de sa fille, en allant à la rencontre d'animaux sauvages menacés.

J'ai trouvé la narration répétitive.

Certes, on apprend des choses sur ces animaux.

Mais cela reste très froid et distant.
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Juin 2019. Les contraintes de la récolte des fruits d'été : les cerises, les prunes, les figues. C'est le quotidien de la famille de Julien qui est un scénariste de BD qui a choisi de s'éloigner des grandes villes pour créer à la campagne au calme. Il a choisi la région de Sarlat. La fille de Johanne est passionnée par les problématiques liées à la nature, à la préservation de certaines espèces.

Julien va être en contact avec un scientifique belge qu part en Indonésie pour accompagner une de ses doctorantes qui prépare une thèse sur les éléphants. Ce chercheur est d'accord pour que Julien et Johanne les accompagne. L'enseignant de celle-ci accepte qu'elle manque l'école à condition de produire un exposé à son retour.

Nous allons suivre ce voyage sur fond de coronavirus et de période de confinement qui se profile.

Johanne va découvrir le monde de al recherche mais aussi les difficultés à les effectuer dans d'autres pays. Elle veut voir des éléphants en liberté dans leur pays d'origine mais les autorités locales n'autorise que les visites à des animaux captifs.

La discussion sur les animaux sauvages ou captifs va amener une réflexion plus large sur la déforestation et le braconnage qui oint des conséquences sur la faune et la flore locales mais aussi sur les conditions de vie des habitants des pays concernés.

Les auteurs nous proposent une approche géopolitique et essaient de nous faire appréhender pourquoi certains états ravagent leur patrimoine naturel. Ils expliquent la transformation de la forêt primitive en une vaste exploitation des palmiers pour la production d'huile de palme, qui sert dans les carburants des véhicules des pays occidentaux entre autres.

Le voyage est l'occasion pour les auteurs d'évoquer d'autres espèces en voie de disparition, le rapport de l'homme à la nature et le conflit d'intérêt qui existe parfois entre le monde économique et le monde scientifique.

Ce sera aussi l'évocation de la pandémie du coronavirus et d'explications sur son origine, surtout de l'implication de l'action humaine dans les transformations du monde et de notre environnement. La capitale de l'Indonésie, Jakarta s'affaisse est risque d'être submergée. Il va donc falloir déplacer ses trente millions d'habitants et pour cela poursuivre la déforestation avec toutes ses conséquences.

Les auteurs évoquent aussi le réchauffement climatique qui ne concerne pas que des pays éloignés, qui se rapproche de la vieille Europe. C'est l'occasion de nous amener à réfléchir à l'incidence de nos actions et de nos comportements sur l'évolution de notre environnement.

C'est un ouvrage qui développe des thématiques tout à fait d'actualité. Les choses et les thèses sont présentées simplement et peuvent être abordées avec un jeune public dans le cadre de l'éducation à l'environnement et au développement durable. L'ouvrage est ludique, le graphisme agréable et l'un des personnages principaux est une fillette de 10 ans qui aide à la réflexion.

J'ai découvert avec plaisir le travail de graphisme de Nadar et de scénariste de Julien Frey. J'aurai plaisir à retrouver leurs productions.
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critiques presse (3)
LeDevoir
07 août 2023
À la fois récit initiatique bouleversé par la pandémie et ballade intimiste entre un père et sa fille, le livre fait comprendre l’urgence écologique […].
Lire la critique sur le site : LeDevoir
BoDoi
27 juin 2023
Récit autobiographique riche en informations sur la faune et la flore locale, sur l’impact des décisions politiques, économiques à l’échelle locale ou mondiale, Les Sauvages est instructif sans être barbant, intéressant sans être trop pointu.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
11 avril 2023
Protection de la nature, alerte et leçon de choses, pour avec sa fille garder un souvenir impérissable de son enfance qui va bientôt se transformer en adolescence. Balade indonésienne pour voir des éléphants sur fond d’arrivée galopante du Covid, Les Sauvages est un moment de bonheur où le documentaire animalier s’aligne en souriant avec celui des relations toujours assez fusionnelles père-fille.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il est là le problème des animaux. On rase tout leur habitat pour produire de l’huile de palme. Les forêts primaires sont peu à peu transformées en immenses forêts de palmiers à huile. Et un éléphant a besoin d’un grand territoire pour trouver sa nourriture. Cette destruction de la forêt est très difficile à endiguer. Les enjeux économiques sont énormes et la corruption politique est importante. L’huile de palme représente 25% de la production d’huile mondiale. Le problème, c’est que c’est la moins chère à produire. L’huile est extraite des fruits de l’arbre. Et le rendement des palmiers est très bon. Cela représente des milliards de dollars de rentrées d’argent pour ces pays. D’autant qu’il y en a partout, même dans l’essence. En Europe, 53% de l’huile de palme importé est utilisée dans les biocarburants. Et en France, ce chiffre monte à 76%. Quand il était ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot a autorisé les groupes pétroliers à mettre de l’huile de palme dans les biocarburants. Le E10 par exemple. En 2018, Emmanuel Macron a poussé Nicolas Hulot à accepter l’importation de 300.000 tonnes d’huile de palme par an. La France vend des armes et des avions à l’Indonésie et à la Malaisie. Et ces pays cesseraient d’en acheter si le marché de l’huile de palme était menacé. Ce n’est pas un problème spécifiquement français. L’Union européenne est le deuxième importateur mondial d’Huile de Palme. Après l’Inde, et avant la Chine. À eux trois, cela fait déjà près de 50% de la production mondiale.
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Plutôt que laisser passer le rêve de Joanne, j’ai pensé qu’on pourrait en faire quelque chose. J’ai envoyé à quelques amis. Comme une bouteille à la mer. Scénariste BD et sa fille de dix ans qui aime les animaux cherchent mission scientifique pour voir animaux en voie de disparition et faire une bande dessinée. Johan Michaux est biologiste, chercheur de l’Université de Liège. Spécialisé dans les espèces en danger, il a fondé Géolab, un laboratoire de recherches sur la biodiversité qui utilise des outils génétiques. Il est aussi directeur de recherches au FNRS (Fonds de la Recherche scientifique), équivalent belge du CNRS. Et conseiller scientifique pour la RTBF.
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Géolab a été l’un des premiers laboratoires européens à étudier les animaux en utilisant des techniques non invasives. Qui ne perturbent pas l’animal. On peut étudier les animaux sans les voir, sans les déranger. En récupérant quelques gouttes de salive, quelques poils ou un échantillon de crotte. Pour étudier le vison d’Europe u le putois par exemple, on va utiliser une compresse imbibée de viande. L’animal va la mordre et y laisser de la salive. Pour les poils ? Poudre de valériane. L’odeur de la valériane rappelle au chat une hormone sexuelle. L’animal va s’y frotter. Avec les poils comme avec la salive ou la crotte, tu peux extraire de l’ADN. C’est une énorme molécule qui contient toutes les informations nécessaires au bon fonctionnement d’un organisme. L’ADN est constitué de gènes eux-mêmes constitués de quatre bases azotées : l’adénine, la guanine, la thymine et la cytosine. C’est la séquence de ces perles qui est différente d’un individu à l’autre. Et qui donne une carte d’identité génétique.
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La forêt a un autre ennemi : l’exploitation minière. En principe, les grands groupes miniers n’ont pas le droit de s’installer n’importe où. Mais les palmiers à huile épuisent le sol. Après vingt ans d’exploitation, plus rien ne pousse ici. Alors, le gouvernement autorise les groupes miniers à récupérer les terres à bas prix. Autant dire que ces groupes s’entendent très bien avec les producteurs d’huile de palme.
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Un éléphant mange environ 150 kilos d’herbe et de feuillage par jour. Et il mange 18 heures par jour. S’il reste attaché au même endroit, il n’a vite plus rien à manger.
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