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Les 76 jours de Marie-Antoinette... tome 1 sur 2
EAN : 9782742767793
751 pages
Actes Sud (03/05/2007)
4.02/5   27 notes
Résumé :
Paul Belaiche-Daninos jette sur cet épouvantable épisode de la Terreur une lumière nouvelle, par une recherche de plusieurs années dans les archives (le la Révolution. Il nous fait ainsi connaître, jour après jour, les inqualifiables traitements et l'inéquitable procès infligés à une prisonnière avant le guillotinage et l'abandon du corps, tête entre les cuisses, dans une fosse commune. Cet ouvrage apparaît donc à la fois comme un réquisitoire contre la peine de mor... >Voir plus
Que lire après Les 76 jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie, tome 1 : La conjuration de l'oeilletVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce premier tome, qui est consacré au premier mois de l'incarcération de la Reine à la conciergerie, nous relate au jour le jour non seulement les conditions dégradantes et inacceptables de la détention de Marie-Antoinette mais également le déroulement de la conjuration des oeillets que les révolutionnaires vont réduire au rang d'intrigue de prison par peur du ridicule.
L'auteur se montre incisif envers les révolutionnaires, pointant sans relâche non seulement leur avidité de pouvoir mais aussi leur soif de sang et leur haine.
L'auteur, qui s'est documenté pendant plus de quatre ans, qui dans son récit qu'il nous livre sous forme de roman nous livre les paroles réellement prononcées par les protagonistes dès lors qu'il en a trouvé une trace, nous livre des statistiques qui montrent bien l'hypocrisie des révolutionnaires.
En effet, la majorité des victimes de la révolution, la majorité des 40 000 personnes envoyées à la guillotine sous le moindre prétexte, était des gens du peuple (84% des guillotinés sont issus du peuple, 14% sont issus de la noblesse et seulement 2% des privilégiés).
La lâcheté de l'empereur d'Autrice, neveu de la Reine, ainsi que le manque de réaction de ceux qui avaient juré de la protéger lorsqu'elle est devenue dauphine de France, comme le comte de Mercy Argenteau, qui se désintéresse du sort de Marie-Antoinette au seul prétexte qu'elle ne peut rien lui apporter, est une honte. L'impératrice Marie-Thérèse n'aurait jamais toléré une telle attitude.
L'auteur ne se montre guère tendre avec Axel de Fersen qu'il dépeint comme une royaliste refusant la moindre concession et dont les mauvais conseils aurait fait du tort à la Reine en faisant échouer la monarchie constitutionnelle.
Finalement, ce sont le baron Jean de Batz et surtout le peuple (notamment les perruquiers qui se retrouvent sans travail, mais aussi les simple commerçants, pris à la gorge par la loi du maximum qui les empêche d'avoir une vie décente).
On ne peut qu'être choqué par certaines pratiques comme le fait de condamner une personne à la place d'une autre à cause de noms similaires mais de refuser de réparer son erreur, de pré-remplir les actes d'accusation avec le même motif de comparution pour tous, ou encore de déférer devant le tribunal des jurés qui n'auraient pas voté la peine de mort d'un accusé.
A la lecture de ce tome, sentiment qui ne va sûrement pas s'arranger avec le second tome, comment garder ne serait-ce qu'une once de sympathie pour toute une clique qui a utilisé les souffrances du peuple pour s'emparer du pouvoir (sans pour autant améliorer les conditions de vie de ceux qu'ils prétendaient vouloir sauver). Cela me fait penser au peuple iranien qui a destitué le Shah d'Iran pour mettre au pouvoir l'ayatollah Khomeiny qui, très vite, s'est révélé bien pire que celui qu'il a remplacé.
Ici, on peut se poser la même question, les rois, quelques aient été leurs fautes, ont-ils réellement été pire que les hommes assoiffés de sang qui leur ont succédés ?
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Premier tome dédié aux 76 jours de la captivité de Marie-Antoinette à la conciergerie (jeudi 1er août 1793 au vendredi 6 septembre 1793). Cette première partie décrit la conjuration de l'oeillet que les révolutionnaires ont qualifié de « simple intrigue de Prison ».
Au fils des pages, nous découvrons les conditions épouvantables de détention de la Reine ou veuve Capet ; de cette prison, dernière étape avant la comparution devant le tribunal révolutionnaire et donc de la guillotine ; et aussi des personnages attachants comme les « perruquiers », Alexandre de Rougeville (chevalier du poignard) et le baron Jean de Batz dont son seul but est de sauver la Reine.
Paul Belaiche-Daninos a pris le partie d'en faire un roman ce qui rend l'histoire passionnante, à la fois roman historique puisqu'il a effectué des recherches dans les archives de la Révolution durant plusieurs années et d'aventures.
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Jetant sur l'épouvantable épisode de la Terreur un éclairage original nourri de plusieurs années de recherches dans les archives de la Révolution, Paul Belaiche-Daninos révèle la lutte acharnée du baron Jean de Batz pour libérer Marie-Antoinette de la prison de la Conciergerie. Aidé dans son combat par le chevalier Alexandre de Rougeville, le baron de Batz monte un vaste complot contre-révolutionnaire en achetant à prix d'or tous les responsables de la détention de la Reine. C'est cette intrigue qui restera dans L Histoire sous le nom de "conjuration de l'Oeillet".Réquisitoire contre la peine de mort, dénonciation de la folie sanguinaire des artisans de la Terreur et récit palpitant de ces soixante-seize jours de détention, cet ouvrage publié par Actes Sud a séduit un grand nombre de lecteurs avant d'être couronné par le prix Jacques de Fouchier de l'Académie française (2006).
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Les dessous de l'histoire racontée avec beaucoup de verve par Paul Benaiche-Daninos. Les deux tomes racontant les 76 jours de Marie Antoinette se lisent comme un roman. Roman historique d'aventure, d'espionnage, véritable thriller dont on connait malheureusement la fin.
Je conseille vivement la lecture de ce livre à tous les amoureux de l'Histoire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A Paris, jusqu'au 9 thermidor qui vit la chute de Robespierre, et l'arrêt de la guillotine, le nombre des décapités fut d'environ 2 800. Dans les départements, la Grande Terreur en tua 14 807, sans compter les fusillés et les noyés de Vendée, de Nantes, d'Arras, de Strasbourg, de Lyon et d'Orange, dont le nombre fut environ de 20 000, soit au total 40 000 victimes immolées au nom de "la fraternité" !
C'est le peuple qui fut la plus grand victime de la Terreur. Une étude statistique faite par Pariset (1867-1927) montre qu'elle a frappé plus de roturiers que de privilégiés : "sur un échantillon donnée on retrouve, 6 nobles, 7 militaires, 29 ouvriers et domestiques et 38 paysans et laboureurs." On peut résumer qu'il n'y a eu que 14% de nobles guillotinés et seulement 2% de privilégiés ; le reste, soit 84%, furent des hommes du peuple, bien entendu innocents pour la plupart.
A titre d'exemple, dans les deux fosses communes des jardins de Picpus, on compte 1 109 guillotinés dont seulement 108 nobles de sexe masculins et 51 de sexe féminin ; tous les autres sont des gens du peuple et des petits bourgeois.
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En pleine nuit, à trois heures du matin, la Reine Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie, la plus cruelle prison du régime.
Elle est enregistrée sous le numéro d'écrou 280, comme c'est l'usage pour les voleurs et les prostituées.
Après l'avoir séparée de son fils, elle a été arrachée de la prison du Temple, où elle vivait avec sa fille Marie-Thérèse Charlotte et sa belle-soeur Elisabeth, pour être jetée dans un cachot fétide.
On a guillotiné son époux, le Roi Louis XVI, on lui a enlevé un fils de huit ans, le petit Louis XVII, et on l'a séparée de sa fille. Pourtant, elle endurera des conditions inhumaines avec un courage, un silence et une dignité qui suscitent depuis deux siècles la compassion des historiens.
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-D'abord, elle est née un 2 novembre.
-Et alors, dit La Marck dans une quinte de toux, elle n'est pas la seule.
-Le 2, c'est le saint jour des morts, Auguste !
-Et après ?
-Ce n'était pas n'importe quel 2 novembre ! Elle est née le 2 novembre 1755.
-Et alors ?
-Mais la veille, c'était le 1er novembre 1755 !
-La Palisse l'aurait dit avant toi, mon ami !
-Sois sérieux, Auguste, cela ne te dit rien .
-Franchement, non. C'était quoi ?
-Enfin, Auguste, tu ne peux pas ignorer le terrible tremblement de terre de Lisbonne !
-Quel rapport avec la Reine ?
-Soixante mille morts la veille de sa naissance, n'est-ce pas un signe ? Sais-tu quels étaient ses parrains, comme par hasard ?
-Non.
-Le roi et la reine du Portugal. Ils ont failli recevoir leur château sur la tête !
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Mais c'est une force occulte, celle d'un autre acteur, est là, qui veille à contrer tous ces projets. Un homme mystérieux, royaliste convaincu, sera responsable de tous les échecs en semant la zizanie et la haine parmi les révolutionnaires.
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