Cette oeuvre de Pythagore de Samos est un recueil de soixante et onze méditations versifiées dans lequel l'auteur s'attache à instruire son lecteur en lui prodiguant des conseils de bonne conduite de vie. Ainsi, chacun de ces fragments demeure assimilable à une règle de pensée susceptible de permettre aux adeptes de vivre en harmonie avec soi-même et avec son prochain.
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Tu sauras encore que les hommes choisissent eux-mêmes et librement leurs maux,
misérables qu'il sont ; ils ne savent ni voir ni entendre les biens qui sont près d'eux.
Peu nombreux sont ceux qui ont appris à libérer de leurs maux.
Tel est le sort qui trouble les esprits des mortels. Comme des cylindres,
ils roulent çà et là, accablés de maux infinis.
Ne commets jamais aucune action dont tu puisses avoir honte, ni avec un autre,
ni en ton particulier. Et plus que tout, respecte-toi toi-même.
Pratique ensuite la justice en actes et en paroles.
Ne t'accoutume point à te comporter dans la moindre des choses sans réfléchir.
Mais souviens-toi que tous les hommes sont destinés à mourir.
Hiéroclès :
Une telle âme a donc besoin de deux sortes de vertu : de la vertu pratique pour régir et régler l'instinct qui nous porte vers les choses d'en bas, de la vertu contemplative pour la guider vers les choses d'en haut.
Ne permets pas que le doux sommeil se glisse sous tes yeux,
avant d'avoir examiné chacune des actions de ta journée.
En quoi ai-je fauté? Qu'ai-je fait? Qu'ai-je omis de ce qu'il me fallait faire?
Hiéraclès :
Voilà comment la Prudence se trouve être le principe des vertus ; la Justice, leur fin, et le Courage et la Tempérance, le milieu.