Quand je commence un
Belva Plain, je me dis que c'est un peu sirupeux, un peu à l'eau de rose.
Puis très très vite, je me prends d'amitié pour cette famille, ces personnages, et je n'ai plus envie de les quitter, je ne lâche plus le roman.
Et en avançant, je m'aperçois qu'au delà d'une histoire de famille, de couple, de problèmes intimes, elle nous présente aussi
L Histoire, et que sans façons et "en douceur" on découvre peu à peu la vie du pays et de l'époque.
Ici, nous suivons notamment la crise économique de 1929 en Amérique, vu de l'intérieur, par les personnes qui n'y croient pas, puis vont en souffrir ; ceux qui ont été prudents, ceux qui ne l'ont pas été, ceux qu s'enrichissent du malheur des autres.
La prohibition aussi, vue par ceux qui en pâtissaient, et la "Chasse aux sorcières".
Et plus encore, on va suivre la montée du nazisme, l'incrédulité, le ressenti des Américains, à la fois si loin et si près, les rares clairvoyants et les autres.
Puis, en ces jours de 2014 où nous regardons à la télé les vétérans revenir en Normandie pour les célébrations anniversaires du
D-Day, nous voyons les tout jeunes gens qu'ils étaient à l'époque venir en France, et leur famille en Amérique souffrir et s'inquiéter pour eux.
Une belle leçon d'histoire, et je n'avais jamais pensé que les discussions dans les familles américaines étaient aussi animées et difficiles qu'en Europe.
J'ai aussi aimé ce livre parce que j'ai lu l'an dernier plusieurs tomes de l'histoire d'Anna, et c'est intéressant de voir à présent la même histoire mais du côté de Paul et de sa famille.
J'aime beaucoup les livres qui se "répondent".
Et à présent que je l'ai terminé, la famille de Paul, les amis, me manquent. et ça, c'est toujours un signe.