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Michelle Herpe-Voslinsky (Traducteur)
EAN : 9782757821794
352 pages
Points (17/02/2011)
3.8/5   23 notes
Résumé :
« Ching Chong le Chinois. Né dans un bocal, baptisé dans une théière… » Tel est le méchant refrain que chantent les gamins de Wellington lorsqu’ils croisent Yung, le marchand de primeurs. Comme beaucoup de ses concitoyens, Yung a quitté pays et famille pour la Nouvelle Montagne d’Or – le nom plein de promesses que les immigrants donnent à la Nouvelle-Zélande en ce début de XXe siècle. C’est l’amour de Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, qui l’aidera à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Alison Wong est une autrice Néo-Zelandaise, née en 1960. Ce livre est son seul roman. Elle a également publié Cup, un recueil de poésie. 

Début du XXème siècle. Nouvelle - Zélande qui reste Britannique. Dans la ville de Wellinghton.
A cette époque dans le livre, la première guerre mondiale commence. L'immigration chinoise est massive en NZ car la révolution en Chine bat son plein. Les Chinois rêvent de la fin de la dynastie, d'une Chine nouvelle, puissante et libérée.

Katherine, une jeune veuve, mère de deux enfants, s'éprend de Yung WONG, un marchand de primeurs, un émigré Chinois.
On assiste à la naissance de leur amour, ils sont touchants au début.
Seulement, une femme, veuve qui plus est, tombe amoureuse d'un chinois est très mal vu au 20e siècle en NZ.
Si Katherine se mariait avec lui, elle perdrait sa nationalité britannique, perdrait le droit de vote, n'aurait ni pension, ni retraite, elle perdrait tout.
Yung qui a le mal du pays, subit le racisme de la population et se fait régulièrement insulter par une bande d'enfants du quartier et les adultes le traitent comme un chien.
Un personnage est très intéressant, c'est Mrs Newman, une féministe militante qui va prendre sous son aile Edie, la fille de Katherine, afin de lui assurer une pension en complément de sa bourse universitaire.

Cette histoire ne m'a pas happée, je me suis ennuyée. J'ai trouvé qu'elle était très lente et que les chapitres étaient brouillons, mous. Les idées intéressantes ne sont pas exploitées. Une histoire d'amour incohérente avec la façon dont elle avait débutée alors que je m'attendais à une expression plus subtile de leurs sentiments. C'était pénible. 
Ce récit manque d'ardeur, alors que les sujets sont bouillants.
Une lecture mitigée sauvée par l'époque et les thèmes abordés : le racisme et l'émancipation féminine et comment les gens tentent d'évoluer dans ce bazar.
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c'est l'histoire sensible,émouvante de chinois dont Yung,marchand de primeurs,arrivé en Nouvelle-Zélande( la montagne d'or),en butte aux moqueries
des autochtones,l'un sera même tué par Lionel Terry,un sujet britannique.
Nous sommes au début du 20° siècle.
L'auteur:Alisson Wong retranscrit à sa manière,la vérité historique et culturelle sur la ville de Wellington.
C'est plus une oeuvre de fiction qu'un travail d'historien.
Wellington était la ville où résidaient le plus de chinois.
Le racisme et la violence endurés par les Néo ZélandaisChinois au début du 20°
siécle sont bien réels.
L'arrière grand- père paternel de l'auteur:Wong Wei Jung fut sauvagement assassiné en 1914,le crime ne fut jamais élucidé.

Une veuve,Katherine mère de deux enfants,Edie et Robie,(son mari,Donald,journaliste,ivre,tombe dans la rivière,perd la vie..),devient la secrétaire d'une dame aisée:Margaret Newman.
La sociétè de cette époque est engluée dans des principes figés,comme
un corset.
Me Newman va essayer par ses écrits de faire avancer les choses pour hâter l'égalité homme,femme,en pure perte.
Lors de la 2° partie,c'est l'histoire de l'épouse Chung- Yung,à Canton,cultivée et
éclairée.
Son époux,parti en N, Zélande, achéte une concubine.
On découvre de l'intérieur les coutumes désuètes des concubines,des mariages faits,des souffrances des jeunes chinoises mariées contre leur gré,souvent
esclaves de leurs époux,surtout si elles n'ont pas de fils...les coutumes culinaires,
et surtout Katherine ,la jeune veuve,qui s'éprend d'un Chinois...Je ne peux en dire plus.
Cette histoire bouleversante est très bien écrite,à petites touches sensibles.
Les descriptions sont léchées,les détails de la vie quotidienne ,bien rendus,les
chapitres sont courts.
Mon seul souci,comme dans les romans russes est la complexité des noms chinois,en trois parties,:exemple:Wong Chung Yong,.
Parfois ,nous sommes obligés de vérifier qui est qui......

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Lecture:

katherine vit en Nouvelle-Zélande en ce début de XX ième siècle. L'époque est celle de l'apparition de l'automobile et de la lutte des femmes pour leurs droits fondamentaux. L'époque est aussi celle de l'immigration chinoise dans ce pays austral qui reste foncièrement britannique mais devient une terre d'opportunités en cours d'émancipation.

Je n'en parlerai pas plus, je trouve que le quatrième de couverture dévoile déjà une trop large part de l'histoire.

Avis:

Mais ce n'est pas l'histoire qui est réellement primordiale dans ce livre, c'est cette femme et ce qu'elle vit.

Les faits ne sont là que pour borner le contexte historique et personnel, poser un monde essentiellement masculin et même machiste. La société semble tendue, en attente d'un événement qui viendrait remettre les choses en place ou au contraire éclater les vieilles barrières. Une tension palpable s'inscrit dans le roman même s'il ne s'agit surtout pas d'un thriller.

Femme soumise à un mari réactionnaire, veuve perdue à défaut d'éperdue, mère seule assumée et assurée, amante incrédule de son bonheur mais toujours dans sa gangue sociale, Katherine est une femme d'une intelligence et d'une sensibilité supérieures. Dans son monde, l'intelligence est presqu'une malédiction pour une femme de sa condition. Si elle demeurait aveugle, elle ne verrait rien. Heureusement, l'avenir peut s'avérer plus radieux, comme sa fille, comme Mrs Newman, "scandaleuse" femme médecin, ou rétrograde, comme son fils, comme Lionel Terry, "Gentleman" raciste et assassin.
L'auteur a un don particulier pour nous exposer cette femme. Que ce soient son impuissance, son fatalisme, ses espoirs sa surprise devant le bonheur, ou son malheur, on y adhère parfaitement.
Le personnage de M Wong est également particulièrement bien dépeint. Homme déraciné, pétri de devoirs et de traditions, mais en même temps révolutionnaire n'hésitant pas à tout braver pour suivre son coeur. Les déplacements de l'histoire en Chine permettent de percevoir les habitudes et motivations qui l'habitent, le choc de la confrontation avec cette société néo-zélandaise qu'il ne comprend pas, qu'il ne décode souvent même pas.
L'auteur de par ses origines métissées arrive parfaitement à nous faire basculer d'une vision du monde à l'autre.

Le roman alterne les longueurs différentes de chapitres. Les chapitres plus longs content les événements importants et distillent l'atmosphère générale du roman; ceux plus courts mettent en lumière des instants caractéristiques de l'humeur des personnages. Petits textes sans réel rapport direct entre eux, anecdotes ou considérations personnelles, ils dessinent doucement la carte du coeur des protagonistes.
Le style de l'auteur est assez protéiforme selon le sujet auquel se rattache le passage: Katherine intelligente mais peu cultivée, M Wong lettré et poète, la ville tendue et impatiente, ou les enfants curieux, vifs, tristes, inquiets. Ce style reste toujours fluide et opportun.

Il faut accorder à ce roman l'attention qu'il mérite. Commencé un peu à la va-vite par petites tranches que semblaient demander les courts chapitres, je me suis vite rendu compte de ce que cela avait d'insatisfaisant et que je passais à côté. Je me suis quelque peu emmêlé à reconnaître les Terry, Billy, Eddie, Wally et autres qui n'ont en fait que peu d'importance.
Posé, au calme, avec quelques heures de lecture sereine devant moi, je me suis enfin laissé lier par sa poésie et sa tendresse. Il m'a beaucoup touché, petites larmes y comprises. Les images disparates ont formé un vrai paysage, un superbe tableau, un portrait.

Conclusion:

Un vrai plaisir de lecture, un roman tendre et humain pour peu qu'on lui laisse la place de s'épanouir.

Ma note : 16/20
Lien : http://www.atelierdantec.com..
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Leçon d'histoire ... Leçon de courage ....
À travers la lecture de ce roman, nous découvrons ou redécouvrons l'histoire du début du XXe siècle à l'autre bout de la terre, histoire d'une des révolutions chinoises, histoire de l'immigration vue de l'intérieur et de l'extérieur, histoire des combats féministes, histoire de la première guerre mondiale vue au delà des océans dans l'empire britannique !
Ce n'est absolument pas ennuyeux, nous nous immisçons dans cet autre monde, nous côtoyons ces êtres venus de contrées lointaines, essayant de survivre au milieu de préjugés, de valeur morale inique, de violences innommables. Nous partageons les émotions des uns et des autres, nous éprouvons les incompréhensions, les malaises dus aux différences de culture, nous ressentons ce climat incertain où toutes les dérives sont très vite possible.
Comment un pays peut il avoir été le théâtre de cette ségrégation digne de l'apartheid, entre des peuples de couleur de peau différente, entre de simple homme et de simple femme, et avoir été le premier au monde à donner le droit de vote aux femmes, aux étrangers et aux colonisés ?
C'est peut être le signe, qu'il ne faut pas désespérer de l'avenir, le pire des hommes peut donner naissance au meilleur ?
Si seulement il suffisait d'y croire, nos lendemains chanteraient haut et fort notre
"Liberté, Égalité, Fraternité"
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Le livre est un vrai roman qui évite les clichés que certains de ses thèmes auraient pu générer. Ce n'est pas un roman familial ou historique et la sûreté de l'information historique n'est jamais pesante. le roman est écrit à la fois du point de vue européen et avec un regard chinois en ne dissimulant pas que les Chinois aussi peuvent être racistes !

Bref pas de schématisme, mais parfois une construction un peu trop habile : des chapitres très courts et l'introduction de personnages historiques qui parfois donnent un peu de raideur au récit. Un ton assez neutre, qui évite schématisme et émotion facile, mais parfois on aimerait plus de souffle, plus de vie. Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est une vraie réussite.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
lorsqu'elle prit les carottes,les fanes duveteuses qui débordaient du journal lui parurent des fleurs printanières.
Pourquoi se sentait- elle si légère???
C'était un chinois.
Un étranger aux yeux bridés,au teint jaunâtre.
La Lie de la Société.
Il n'avait même pas de place dans la socièté,grands dieux!
Et pourtant quand elle était avec lui elle oubliait qui elle était,il avait un nez prononcé,presque Européen après tout,il était grand.il n'avait pas vraiment l'air Chinois.

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Voyait-elle comme le monde se parait d'argent ?Les gens mouraient , lui dit-il, parce qu'ils avaient peur. Ils ne s'aventuraient pas la nuit sur les eaux dangereuses. Ils ne voyaient pas la terre, la nuit, se parer d'argent.
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« Vous épousez un Chinois et vous perdez le droit de voter, vous n’aurez plus de pension de retraite, vous perdez tout... ».
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