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Pierre Furlan (Traducteur)
EAN : 9782742764952
328 pages
Actes Sud (23/10/2006)
3.96/5   26 notes
Résumé :
Après le suicide de sa fille, dont il fut tenu pour responsable, Jake Heke n'est plus tout à fait comme ses frères maoris de la banlieue d'Auckland.

Pour lui, l'ordre des choses semble avoir changé. Cet homme au passé violent, au caractère jusqu'alors méprisable, prétentieux et vulgaire, va tenter de donner un tout autre sens à sa vie en la fondant sur le respect de soi et la rédemption.

Mais dans cette métropole de Nouvelle-Zélande d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Six ans après le drame qui a conduit à la mort de la jeune Grace, son père Jake tente de reprendre les rênes de sa vie. Beth, la mère de Grace a quitté la maison du quartier des Pins pour emménager avec Charlie, directeur d'un centre social. Mais le drame n'a pas fait qu'éclater le couple, il a profondément marqué la fratrie, Polly se ferme et tente de vivre et comprendre les raisons du geste de sa soeur Grace, et Huata intègre le gang rival responsable de la mort de Nig, l'aîné de la fratrie.

Un deuxième opus qui reprend les personnages de l'âme des guerriers, six ans après la mort de Grace, la jeune adolescente. Ses frères et soeurs ont grandi et cherchent à comprendre ce geste qui les hante. D'autres destins sont évoqués, celui de Gordon Trambert, le riche propriétaire qui doit vendre les terres sur lesquelles se construisent des logements sociaux, pour faire face à des dettes énormes et sa femme superficielle, qui ouvre peu à peu les yeux sur sa vie, Mulla, un des membres du gang des Brown fists, tout juste sorti de prison, lutte pour ne pas retomber dans le crime, les frères Douglas qui donnent une chance de rédemption à Jake, en l'accueillant dans l'équipe de rugby.
Beaucoup de nouveaux personnages apparaissent, peut-être un peu trop, des situations quelquefois confuses, et toujours dans la violence, une violence verbale mais également une violence dans les rapports entre les différents personnages. Cette violence que je trouvais légitime dans l'âme des guerriers m'a lassée car Alan Duff y recoure avec abondance et systématiquement. A cela s'ajoute de nombreux apartés entre parenthèses qui alourdissent le style.
Une figure de style que j'avais appréciée et qui, devenue trop fréquente et systématique a plombée ma lecture, que j'ai terminée en diagonale.
Une suite dispensable.
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Si un jour vous avez envie de découvrir 'Les âmes brisées', il vaut mieux savoir qu'il s'agit de la suite du roman 'L'âme des guerriers' et faire les choses dans l'ordre, sachant que le style d'Alan Duff peut dérouter n'importe quel lecteur durant les premiers chapitres.
C'est ce qui c'est passé avec moi, mais je n'ai pas de regrets, même si j'aurais aimé connaître Grâce, une fillette décédée probablement à la fin du premier livre.
Les premiers pages du roman 'Les âmes brisées' s'ouvrent avec la description des conditions de vie de Jake Heke, le père de Grâce. C'est un homme au passé violent qui est séparé de sa femme et de toute la famille. Tenu pour responsable du suicide de sa fille, il tentera au fil des pages de donner un sens à sa vie.
Il y a aussi Mulla, un taulard qui a finalement décidé de ne plus revoir le chemin de la prison.
Mais comment agir correctement si les mauvaises fréquentations sont toujours au rendez-vous ?
Il y a beaucoup de violence dans ce roman, beaucoup de pauvreté et de tristesse. Il faut dire qu'Alan Duff n'embellit pas la réalité, les miracles n'existent pas, mais heureusement une lueur d'espoir se trouve quelque part.
Un roman puissant et bouleversant que j'ai fermé les larmes aux yeux.

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Encore une belle découverte que ce livre, grâce à Patima !
Comme Russell Banks, Alan Duff nous emmène chez les minorités (qui est pourtant une majorité à travers le monde).
Auckland en Nouvelle-Zélande, cité des Pins. Un gros propriétaire, mauvais gestionnaire, vend peu à peu ses terres qui verront pousser des cages à deux étages de logement sociaux occupées par des maoris, ces sans avenir, dont le quotidien est peuplé de violence, débrouille, rejet, alcool, chômage, violence conjugale, gang, tandis que les blancs sont cachés dans leur propriété... Jusqu'au jour où pendra dans un de leurs arbres, le corps de la jeune Grace. Son père, sera tenu pour responsable du suicide de sa fille.On suivra le parcours de cet homme au passé violent qui n'aura de cesse de tout faire pour retrouver une dignité. le début est un peu difficile avec beaucoup de personnages. Mais après l'effort…
Une histoire puissante qui secoue, qui va au fond des choses, de l'humain et de son intimité. Constat juste d'une société contemporaine qui n'est pas jolie du tout. La profondeur vient certainement du fait que l'auteur a vécu lui-même une enfance agitée et une adolescence de rébellion, puis de délits qui lui ont valu 21 mois de prison. Aujourd'hui son combat est la lutte de la violence.
Livre qui restera en mémoire, ainsi que certaines scènes comme celle de cette jeune Maorie qui se fait tabasser par d'autres filles, parce qu'elle travaille à l'école. Je cite : … mais une Maorie maltraitée par d'autres Maoris pour qui les notions de réussite, de but dans la vie et d'ambition résonnaient comme des menaces contre leur collectivité. Elles m'ont tabassées parce que je souhaite une vie meilleure ?
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J’ai aussi eu terriblement honte de ma façon de vivre quand j’ai remarqué à quel point les vêtements de cette fille étaient en mauvais état et démodés. Je savais, bien avant que la police me le confirme, qu’elle venait de ces maisons construites par l’État d’où nous parvenait souvent le bruit des chansons, de ce que nous prenions pour des fêtes pleines de gaieté. J’ai appris, en jouant au golf avec des infirmières, et aussi par des enseignants, que ces fêtes ne reflètent generalement rien d’heureux. Car ce sont les infirmières qui voient les victimes de la violence, les corps broyés dans les accidents de voiture dus à l’alcool, les personnes poignardées, les conséquences (à mon grand étonnement, je n’y avais jamais pensé) des rixes dans les bars, des bagarres dans les fêtes, des sévices sexuels - enfin toute cette horreur.
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Mais lorsque le boulet de démolition eut fait son trou dans le bâtiment et l’eut éventré comme s’il mettait à nu le mécanisme interne d’un homme vaincu, avec les tripes et les viscères exposés - Jake pouvait même s’imaginer les reins et le foie (...)-, avec le coeur du bar qui avait cessé de battre et n’était qu’une cible de plus pour l’opérateur du boulet qui sans doute prenait un putain de plaisir à démolir cet endroit, Jake Heke, dit le musclé, commença à penser que c’étaient ses souvenirs qu’on détruisait ici.
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... ces hommes, quels cons, sauf qu’elle avait besoin d’un homme et que ceux qui lui plaisaient s’avéraient tous nuls. Sais pas pourquoi. Ils semblent tellement être l’idéal, le rêve en personne, quand elle les voit pour la première fois.
Onze ans plus tard, et elle ne pouvait même pas fournir un p’tit-déj’ à ses gamins. Pas si elle fumait en plus. C’était pourtant elle (moi) qui devait se coltiner la journée dans toute son interminable longueur, et demain serait pareil ; elle avait bien le droit à un petit quelque chose pour elle. Elle avait faim, elle aussi, et pourtant elle n’allait pas manger pendant que les enfants jeûneraient. Plutôt crever, que faire ça. Elle n’était pas, disons, la pire des mères, ici, dans la cité des Pins. ( mais pas la meilleure non plus, Gloria), elle l’admettait au fond d’elle-même.
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Trois fois, son pas l’avait aussi mené vers la liberté, et chaque fois c’était un alléluia, un sentiment si bon que ça valait le coup d’avoir été condamné rien que pour connaître cette expérience, cette sensation de goûter complètement la liberté. Mais à peine dehors, son pas le ramenait à l’intérieur, et quand il franchissait la grande porte dans le fourgon cellulaire, sa condamnation résonnait encore dans ses oreilles. Non, elle ne résonnait pas : la voix éduquée du Blanc, du juge, la lui avait psalmodiée. Non content de foutre un mec à l’ombre, il fallait qu’il lui fasse aussi un putain de sermon – et Mulla allait ensuite de son pas jusqu’au hall d’entrée où il retrouvait le même vieux maton (…) avec un sourire sur sa grosse tranche : Mais ce ne serait pas notre vieil habitué, Mulla ? Ca lui faisait plaisir d’être accueilli comme un vieil ami, même si c’était par un maton, même si c’était pour purger une nouvelle peine.
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Elle détestait les gangs : leur aspect, leurs actes, leur être même l’écoeuraient. Sans parler des horribles tatouages qu’ils portaient sur tout le corps et sur la figure : de grands grosses qui voulaient se faire passer pour des guerriers maoris d’autrefois et qui croyaient que tout le monde était dupe.
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Video de Alan Duff (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alan Duff
"L'Âme des guerriers" de Lee Tamahori, adapté du best-seller du même titre de l'écrivain maori Alan Duff, est sorti il y a déjà 25 ans, mais n'a pas pris une ride ni perdu de sa puissance. Il dépeint l'histoire d'un couple, Beth et Jake Heke, et du quotidien de leur famille dans un quartier défavorisé d'Auckland en Nouvelle-Zélande. C'est le film que Philippe Guedj, journaliste au Point, a choisi de parler ce mois-ci pour l'Instant Point Pop à la Fnac. Un film poignant, tragique et éreintant, brillamment réalisé.
La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Point-Pop-a-la-Fnac-L-Ame-des-guerriers-un-hommage-vibrant-a-la-culture-maorie/cp50088/w-4
Tous les épisodes de L'instant Point Pop : https://www.youtube.com/watch?v=wom6JhTf84I&list=¤££¤7L-Instant-Point-Pop-a-la-Fnac-L-Ame-des-guerriers-un-hommage-vibrant-a-la-culture-maorie10¤££¤2A4WAk39Ae
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#linstantpointpop #linstantfnac #lamedesguerriers #oncewerewarrior #LeeTamahori #AlanDuff
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