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EAN : 9782330177591
272 pages
Actes Sud (05/04/2023)
4.09/5   105 notes
Résumé :
Patagonie, avril 2015.
Sandra et Benoît surveillent la mise en eau d’un barrage hydro électrique construit sur les contreforts de la Cordillère. L’opération est délicate et pourtant les deux Français sont livrés à eux-mêmes, coupés du monde dans une ville fantôme que les ouvriers et le mystérieux Ingénieur ont désertée. Les relevés se succèdent, l’orage menace et le barrage montre des signes inquiétants de faiblesse…

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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai aimé ce livre mais je ne suis pas surprise car il avait tout pour me plaire.

D'abord il se déroule en Patagonie, qui offre les grands espaces propices aux romans américains comme je les aime.
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Ensuite, un barrage hydroélectrique a été construit sur les terres où natifs et gauchos vivaient loin de tout, et j'adore les récits de ces villes fantômes, englouties par les eaux ou destinées à l'être. En l'occurrence, les vannes de vidange n'ont pas encore été ouvertes mais la question pourrait bien se poser au cours de l'histoire, car les deux ingénieurs chargés de surveiller les mouvements du barrage s'inquiètent de la pression qui monte dangereusement… Ils attendent la validation de leur chef, qui a inopinément disparu.
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Enfin, comme le barrage a exproprié tous les habitants alentour et pas seulement les villageois, partis en premier, le gaucho Danilo, éleveurs de chevaux, a été contraint de vendre ses chevaux et de se faire embaucher par l'acheteur : Il effectuera donc pour mon plus grand plaisir, une dernière transhumance à cheval dans les grands espaces afin d'amener ces chevaux à bon port.
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L'acheteur lui a envoyée l'une de ses employées, Alma, une native tehuelche, pour qu'ils soient deux à encadrer les chevaux. Avec les chiens, l'âne et les chevaux, il seront seuls à crapahuter dans cette nature une dernière fois. Avant de partir, Danilo a laissé sa radio à son fils, réfugié chez lui pour quelque jours seulement après une bagarre qui a mal tourné et pour laquelle il pourrait être recherché.
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Alors pour seul lien ténu avec le monde, nos deux cavaliers n'ont que la radio d'Alma. Or, pour une mystérieuse raison, celle-ci se montre pour le moins désagréable avec Danilo. Au cours de la chevauchée nous seront livrés leurs souvenirs respectifs, rappelés à eux au gré d'une parole ou d'un geste. Les failles de chacun nous seront révélées tout comme leurs intentions et leurs secrets. Ces flashes back, riches en émotions, nous amèneront lentement mais sûrement à comprendre pourquoi et comment ce qui aurait pu être une simple aventure humaine est en train de devenir un thriller… Et les mystérieuses annonces radiophoniques diffusées à l'heure des infos locales en font une véritable chasse au trésor où l'on guette les indices !
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Malgré ce suspense en filigrane qui fait frémir, c'est bien d'une aventure humaine qu'ils s'agit avant tout. le récit de peuples qui disparaissent mais aussi de gens pris individuellement qui luttent pour survivre avec leur incompréhension, leur rage et leur chagrin. Un roman simple, sans chichis ni grands tambours. Mais attachant.
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« Alma, ta langue, c'est la maison de ton âme. Si tu l'oublies, tu n'as plus de foyer, tes pieds ne touchent plus la terre et ton esprit se met à errer. Il se crée un vide en toi que remplira aussitôt la culture de quelqu'un d'autre. Tu te perdras. Et on fera de toi ce qu'on voudra : un être docile et sans espérance. »
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Patagonie, avril 2015. Deux jeunes ingénieurs français surveillent la mise en eau d'un immense barrage hydroélectrique construit sur les contreforts de la Cordillère des Andes. Seuls dans une ville fantôme abandonnée par ses habitants, ils tentent de comprendre les anomalies inquiétantes qu'indiquent les relevés effectués quotidiennement. L'ingénieur en chef qui supervise l'opération a mystérieusement disparu, tandis qu'un orage menace...

À quelques dizaines de kilomètres, Danilo, un éleveur de chevaux vient de soigner son fils Eliseo, salement touché lors d'une bagarre au couteau. Il ne peut hélas rester à ses côtés, car il doit effectuer une longue transhumance qui signe la fin de sa vie d'homme libre, habitué à vivre au coeur d'une nature sauvage. La vallée désertée depuis l'érection du barrage, il n'a d'autre choix que de vendre son étalon majestueux ainsi que ses autres chevaux à une exploitation agricole. Alma, une jeune native tehuelche accompagne le gaucho lors du long voyage qui doit mener le petit troupeau en aval du barrage.

L'attitude taciturne de la jeune femme à l'âme blessée par la souffrance qui la ronge depuis l'expropriation violente de sa famille laisse planer un doute sur ses intentions. Est-elle seulement là pour aider Danilo à conduire ses chevaux à destination ou dissimule-t-elle un funeste projet de vengeance ?

Ce nouveau roman d'Agathe Portail évoque un western contemporain, serti dans le cadre hostile et magnifique des montagnes escarpées d'une région du bout du monde : la Patagonie. Perdus dans l'immensité des grands espaces des Andes, les protagonistes vont affronter leurs tourments intérieurs ainsi que l'hostilité d'une nature indifférente aux projets conçus par les nouveaux maîtres de la région, dévorés par leur hubris.

« Quant au regard morne d'Alma, il plonge un harpon loin dans le calme profond de son monde intérieur, il accroche ce qui était bien enfoui et il remonte à la surface un gros morceau de douleurs compactes. Ça crée du remous, de la vague, du mouvement. Alors il approche sa main libre des flammes qui montent à l'abri du vent, pour éprouver au creux de la paume la brûlure qu'il voudrait apaiser au creux de son âme. »

Cette plongée dans la psyché de Danilo, héros discret qui compose avec la cruauté indicible du destin, dévoile l'objet du roman d'Agathe Portail. À travers la périlleuse transhumance qui conduit le troupeau mené par l'expérimenté gaucho et la jeune femme rebelle en aval du barrage qui a vidé la région de ses habitants, l'auteure nous propose une exploration de deux âmes blessées. L'âme d'Alma, rongée par la colère d'avoir tant perdu lors de l'expropriation de sa famille, et celle de Danilo, qui tente de contenir un feu jamais éteint depuis que la destinée a frappé ses proches.

Le devenir de ces deux âmes en transhumance au coeur des Andes apparaît comme l'enjeu majeur de l'ouvrage. Et pourtant. Aride, tendu, contemplatif, « Les âmes torrentielles » n'est pas seulement un très beau roman d'aventure situé à l'extrême sud de l'Amérique latine, là où les gauchos connaissent par coeur l'incontournable « Martin Fierro » d'Hernández. En revenant sur la disparition programmée de l'aonekko, le langage d'Alma et de la petite communauté des natifs tehuelche, il nous rappelle que lorsque la langue d'un peuple disparaît, c'est son âme tout entière qui s'envole à tout jamais, comme emportée par une pluie torrentielle.

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Un joli roman d'aventures qui nous montre encore une fois, que les puissants sont toujours les plus forts. Surtout dans les pays où règne la pauvreté, comme en Patagonie.

En avril 2015, Danilo, seul et heureux de l'être, passe six à sept mois au "puesto", une cabane d'estive, sur le versant nord du mont Pewen.
"Dans son dos, les pics de la cordillère pointent comme un collier de dents et font sembler minuscule le mont Pewen qui culmine pourtant à mille trois cent cinquante mètres. le vent fait onduler l'herbe haute et l'ombre des nuages court d'un bout à l'autre de l'immense plateau d'altitude dont il connait chaque trou, chaque pierre et chaque buisson piquant de "calafate"."

Le gaucho, attend quelqu'un qui l'aidera à acheminer, les seules bêtes qu'il a encore et dont il a été obligé de se séparer.
"Il lui reste son étalon, sa richesse, et six juments, trois hongres, une mule de bât et cinq poulains qu'il vient de vendre à l'estancia Hued Hued."

Très triste, il parcourt du regard son univers qu'il aime tant, il profite encore un peu de sa liberté.
"A quoi sert de s'insurger ? Depuis longtemps il sait que rien ne le protégera contre le rouleau compresseur des droits de propriété officiels. Les terres de l'état qu'il occupe après son père pour y faire naître et grossir moutons et chevaux lui ont appartenu de droit. Et ce droit lui a été ravi lorsqu'il a fallu établir quelque part ce projet pharaonique : un barrage dont les capacités de production doivent alimenter en électricité Esquel, San Carlos de Bariloche, San Martin de Los Andes et même Neuquén. Que pèse un gaucho face au besoin de confort, de lumière, de chaleur, de loisirs de trois cent cinquante mille Argentins ? Il faut bien que les électeurs en aient pour leur bulletin.
Il a eu presque vingt-deux ans pour s'habituer à l'idée."

A son grand étonnement, c'est Alma, une jeune et taciturne native tehuelche, qui l'aidera dans cette dernière transhumance.
Ce déplacement durera cinq jours, il fera tout pour créer un lien, mais cette jeune fille, est renfermée, ne veut pas se lier, elle se méfie de tout et de tous, une grande souffrance couve en elle , la ronge, depuis l'expropriation de sa communauté.

Ils chevaucheront à travers des paysages époustouflants, mais leur histoire personnelle, ne cesse de les rattraper.
Alma veut se venger à tout prix et elle a un autre plan en tête.

Ils vont devoir traverser, les gorges du Rio, le barrage, dont la mise en eau est surveillée par Sandra et Benoît, se confronter à des obstacles, la route est très étroite et dangereuse.

Le barrage hydro électrique construit sur les contreforts de la Cordillère est un ouvrage très imposant, il a besoin de relevés et d'une surveillance constante, assurée seulement par les deux français. Ils vivent dans un hameau fantôme, déserté, par les ouvriers et aucune nouvelle de l'ingénieur.
Un gros orage se prépare et les mesures montrent des signes inquiétants....

Les âmes torrentielles de Agathe Portail, est un mélange de western, d'aventures, dans les grands espaces accidentés des Andes. Deux histoires, des chapitres courts. Un récit, tendu, nerveux. Un très bon moment d'évasion.
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Caramba, voici un excellent thriller dans la pampa de Patagonie !
Danilo est un véritable gaucho, mais non pas ceux qui militent pour plus de droits sociaux, vous savez les cow-boys sud-américains. A la différence de leurs compères Nords américains, ils délaissent le stetson pour un sombrero, le whiskey pour un matcha, le colt pour un facon, couteau bien utile pour quand ça commence à virer chocolat à la Pulperia. La Pulperia ce sont ces petits cafés-épiceries ou l'on vient se ravitailler en tabac, en épices et en maïs, c'est aussi l'occasion de prendre des nouvelles et de socialiser un coup pour ces grands gaillards solitaires.

Si le récit se tient à l'ère moderne et que les gauchos comme les langues indigènes se font de plus en plus rares avec l'arrivée galopante de la mondialisation, les téléphones portables ne sont pas légions dans ces régions reculées ou le réseau est quasi inexistant, alors on se laisse des messages qui sont colportés par la radio, pendant l'émission de 21h, où l'oreille attentive peut en découvrir un rayon sur les compères d'à côté à l'usage.

J'parlais de gauchos et de savoirs et dialectes ancestraux qui disparaissent avec le lot de confort et d'uniformisation qu'amène la modernité, ici c'est encore une innovation pour assouvir les besoins électriques de l'Homme qui va accélérer le processus. La production hydroélectrique (la moins polluante qui soit) demande tout de même des centaines de milliers de mètres-cubes de béton, déroute et exproprie des propriétaires terriens pour le bien commun.

C'est dans ce contexte délicat que l'on va faire la connaissance de notre sacrée paire de héros. Un Homme : Danilo, le gaucho avide de liberté et de grands espaces. Apaisé, d'une grande sagesse il connait son affaire et sa terre mieux que quiconque. Alma la femme autochtone, cabossée et malmenée par une vie en manque de repères elle va à la rencontre de Danilo pour un arreo, boulot de transhumance d'un cheptel.

Sacré beau duo de personnage, ils me resteront un moment vissé dans le crâne, ces deux-là. Tout comme l'écriture de ce superbe bouquin, qui rend à merveille ces grands espaces et fait toucher du bout du doigt ce que peut être une rando rustique à cheval dans ces immenses contrées lointaines. L'inclusion habile et raisonnée de termes espagnols et de leurs traductions bienvenues, en bas de page nous immerge un peu plus dans le folklore sud-américain.

Une construction simple, sans être simpliste, à l'efficacité rigoureuse qui maintient une tension permanente tout en laissant le soin à l'autrice de taffer des personnages poignants.

J'en ai pris plein la figure de la sueur, du mouton rôti au feu de bois, du matcha bien corsé, de l'odeur d'un cheval fourbu, de l'humanité folle, de la résilience, de la résistance et de la fébrilité. C'est une lecture très sensorielle qui mêle à la perfection le nature-writing le thriller et le roman d'aventures.

Un très bon bouquin que je vais m'empresser d'offrir.




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Un vieux rêve vient de se réaliser : me voici convoyeuse de chevaux, en Patagonie. Je serre les fesses, parce que l'on ne chevauchera pas sur des beaux chemins comme dans nos régions…

Patagonie, avril 2015. On fait la connaissance du gaucho Danilo, un des derniers habitants d'une vallée qui sera entièrement submergée de flotte, pour le barrage que l'on vient de construire.

Danilo partira le dernier, avec les quelques chevaux qui lui restent et qu'il vient de vendre à une estancia (exploitation agricole). Il n'a pas résisté face à la toute puissance des sociétés qui construisent des barrages. David ne peut pas gagner contre Goliath.

Alma, une jeune femme taciturne, d'origine tehuelche (une native), va l'aider dans cette transhumance. Elle est secrète et les chapitres s'alterneront avec son passé, le présent de la transhumance et la vie de ceux qui sont au barrage pour contrôler son remplissage.

Dans ce roman, j'ai ressenti les bienfaits des feux de camp, les douleurs des chevauchées, le plaisir de descendre de sa selle, au soir. Ne manquait plus que les odeurs, mais je n'ai pas dû faire beaucoup d'efforts pour me souvenir de celle d'un feu et de celles des corps, après une longue chevauchée (oui, on pue, mais comme toute la troupe pue, tout le monde s'en moque).

Ce récit, ce n'est pas qu'une transhumance, c'est aussi toute la souffrance humaine. Celle des natifs, Mapuches ou Tehuelches, qui ont vu leur culture, leur langue, se faire bouffer toute crue par les chrétiens débarqués sur le continent.

C'est aussi celle des propriétaires, qui, après plusieurs générations passées sur leurs terres, se voient relégués, destitués de leurs propriétés, eux qui se croyaient plus à l'abri, parce qu'ils vivaient loin de la civilisation, dans la raie du trou du cul de l'Argentine. "Circulez, la loi du plus fort prévôt, la civilisation arrive, avec ses routes et tout le tralala. Allez voir ailleurs si nous y sommes"… On connaît le message.

Dans ce roman, il y a des véritables morceaux de souffrance, sans que l'autrice soit obligée d'en faire des tonnes, sans pathos, pas pour faire pleurer dans les masures, juste pour expliquer, montrer comment le monde tourne, partout, tout le temps : le plus fort dévore le plus petit, les plus faibles, les moins riches, les moins pistonnés…

Ce roman de 200 pages, qui est ramassé sur cinq jours, est copieux, sans jamais virer à l'indigestion. L'amertume est bien présente, l'acidité aussi, mais il y a aussi un peu de sucrosité, en fin de bouche, sans que l'équilibre ne soit pas rompu. Oui, j'ai un peu trop regardé Top Chef…

Des portraits réalistes, des personnages auxquels on s'attache, possédant de la noirceur humaine, de la haine, de la rage, l'envie d'en découdre, ou tout simplement une lassitude de la vie, des interrogations, des regrets, de la peine… Oui, on s'attache vite à la jeune Alma et à Danilo le gaucho…

Un beau roman, assurément !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
12 juin 2023
Une périlleuse transhumance de chevaux, un barrage hydroélectrique sous tension… Agathe Portail livre un roman acéré, à la fois fiévreux et poétique.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les ouvriers agricoles gris de poussière s'écartèrent et laissèrent passer une fille en débardeur et jean effrangé à mi-mollet, qui poussait dans une brouette trois bidons d'eau tirés de la rivière. L'eau était si fraiche que le plastique était couvert de gouttelettes de condensation. Quand elle lâcha les montants de la brouette, essuya la sueur qui lui coulait le long des tempes, leva les yeux sur les hommes et arrêta son regard sur Danilo, il comprit que sa vie allait infiniment se compliquer.
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Elle a beau avoir tanné son cuir en travaillant à l’estancia, les trois heures ininterrompues de chevauchée lui chauffent sérieusement le derrière. Sous la bombacha, son legging fait des plis qui lui brûlent la peau derrière les genoux. Elle a besoin de s’arrêter, de se rincer la bouche, de se décroûter le visage.
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Le bel idéal du récit national, celui qui affirmait qu’il n’y avait plus ni natifs ni Européens, n’était qu’une vaste hypocrisie qui avait abouti à ce désastreux constat : ceux dont on avait nié l’existence avaient fini par se nier eux-mêmes et par cesser d’entretenir leur fierté, leur culture et leur langue. Mais que le discours officiel le veuille ou non, Alma, elle, existait, et elle savait qui elle était.
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Lorsque les bâtiments du refuge de pêche surgirent enfin au bout du sentier, elle avait les paumes glissantes et ses cuisses firent un bruit de succion quand elle quitta le siège.
Sans se l’avouer, elle vouait une certaine admiration au bâtiment d’origine qui rappelait l’esprit besogneux du pionnier qui l’avait édifié : quatre murs trapus d’un gris volcanique dont chaque pierre pesait l’équivalent d’une ancre en acier galvanisé. Elle y servait depuis deux semaines des bières et du vin de Mendoza aux touristes venus assouvir l’inexplicable désir de ficher un hameçon dans la joue d’une truite pour lui enfoncer ensuite un dégorgeoir jusque dans les branchies et la relâcher enfin à la rivière. Le “catch and release” lui semblait le comble de la violence gratuite.
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Il a flairé chez la jeune femme une angoisse qui n'a rien à voir avec le combat d'ego sur lequel elle a tenté de l'entraîner. Or, s'il considère l'orgueil comme une faute grave, il respecte l'angoisse. L'orgueil est un piège mortel pour un gaucho qui ne doit jamais présumer de ses forces (...)
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Vidéo de Agathe Portail
Agathe Portail vous présente son ouvrage "Les âmes torrentielles" aux éditions Actes Sud.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2730651/agathe-portail-les-ames-torrentielles
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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