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Martine Desbureaux (Traducteur)
EAN : 9782268063249
395 pages
Le Serpent à plumes (04/10/2007)
3.57/5   15 notes
Résumé :
Novembre 1936. Sigfrid vient de succomber à une crise cardiaque. C'est le choc pour Signe. Hilma, veuve à 35 ans, va devoir élever seule sa fillette, mais c'est aussi pour elle la fin du calvaire conjugal. Aux yeux d'Hilma, avec l'éveil sexuel de sa fille se profile la menace de l'atavisme paternel. En écho à l'inquiétude de sa mère, Signe, enfant trop solitaire, vit la métamorphose de son propre corps comme une angoisse de plus. Et en contrepoint de ces années d'om... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Décidément, bonne pioches dans cette solderie !
Voilà un bon roman suédois. Quelques répétitions, mais l'histoire est prenante.
C'est le deuxième titre d'une trilogie, mais ça ne gêne en rien la lecture. Je vais tenter de me procurer les deux autres pour savoir ce qui précède et ce qui suit.
Là, Hilma vient de perdre son mari, professeur reconnu, mais qui avait une maladie mentale cachée à tout le monde. Elle se retrouve seule avec Signe, sa fille de onze ans. On est en 1936 en Suède, et l'action se déroule sur une dizaine d'années.
Hilma est plutôt rigide et coincée. le spectre de l'atavisme la hante. Signe, en effet est hyperémotive et fragile.
Si la mère est agaçante, je lui ai trouvé bien des circonstances atténuantes (à confirmer dans le premier livre)
La fille, elle, est attachante et j'aimerais vraiment savoir ce qu'elle devient (dans le troisième).
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Kerstin Thorvall est une écrivaine suédoise très prolifique (elle a publié plus d'une soixantaine d'ouvrages) mais méconnue. En effet, certains de ses romans lui ont valu dans son pays natal d'être démolie par la critique, qui est allée jusqu'à lui coller une réputation de nymphomane ! le public français ne l'a découverte que récemment, grâce à la traduction de sa « Trilogie de Signe », romans autobiographiques qu'elle rédigea au début des années 90. Je n'ai lu pour le moment que les 2 premiers tomes de cette trilogie (j'attends que le 3ème soit disponible à la médiathèque…).

« Les années d'ombre » (1931-1946)
Après le décès de son époux, Hilma se retrouve seule à élever Signe qui, le lecteur l'aura compris, n'est autre que l'auteure. La jeune mère fait preuve d'une volonté et d'un courage inébranlables en dépit de l'appréhension qu'elle éprouve à voir sa fille devenir femme et revendiquer une vocation de dessinatrice de mode.

En même temps que le destin d'Hilma, le lecteur découvre les moeurs et les événements qui bouleversent la vie des citoyens suédois à cette époque. C'est l'émergence du courant social démocrate, motivée par les conditions de travail précaires que connaissent les ouvriers, et inspirée du mouvement révolutionnaire déclenchée en Russie. En Allemagne, pays ami, un certain Adolf Hitler monte petit à petit les échelons du pouvoir, au grand dam des sociaux démocrates, mais l'ensemble de la nation, sous prétexte de neutralité, ne prend pas position face au danger que représente le chancelier, et conservera durant le conflit mondial qui suivra ladite neutralité.

J'ai été réellement frappée de découvrir, dans ce pays qui a accordé le droit de vote aux femmes dès 1919 (pour rappel, les françaises ont du attendre 1944), et qui passe aujourd'hui pour un modèle en matière d'égalité hommes/femmes, l'état de la condition féminine d'il y a moins d'un siècle. Celles qui travaillent sont quasiment condamnées à rester célibataires, les divorcées sont considérées comme d'immorales dévergondées… Hilma en est le parfait exemple, qui ne conçoit pas de continuer à exercer son métier d'institutrice en étant mariée. Est-ce dû à ses origines modestes, aux principes religieux rigides et puritains qui lui ont été inculqués ? Toujours est-il que l'auteure traite ce puritanisme et cet « obscurantisme » religieux de façon très sarcastique et avec aussi un certain détachement : autant elle utilise volontiers le « nous » pour s'impliquer lorsqu'elle évoque les événements historiques contemporains à son récit, autant à aucun moment elle n'use du même pronom lorsqu'il s'agit de décrire le quotidien de la famille Thornvall. Peut-être est-ce un moyen pour elle de prendre ses distances avec une mère qui, si on ne peut nier l'amour qu'elle éprouve pour son enfant, se montre obsessionnellement protectrice et par conséquent… j'ai presque envie de dire « castratrice », ne trouvant pas de terme équivalent pour les filles !

J'avais beaucoup aimé le 1er volume de la trilogie : les personnages y sont attachants, le récit prenant. J'ai moins accroché au 2ème tome, qui m'a paru plus long, parfois répétitif, mais qui ne m'a tout de même pas déplu au point de m'ôter l'envie de lire le 3ème…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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