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EAN : 9782742772261
438 pages
Actes Sud (30/11/-1)
3.49/5   533 notes
Résumé :
Caractère : n. m. Manière habituelle de réagir, propre à chaque personne.
Et juste en dessous : Personnes susceptibles s'abstenir. Voilà ce qui était écrit en gros sur le couvercle. Ce jeu a reçu une récompense au Festival international des nouveaux jeux de société. Je ne m'arrête pas à ce détail positif, j'imagine le chambardement qu'il peut susciter dans notre groupe. Un jeu de miroir tient nos relations dans le monde des ombres et des reflets. Personnages... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 533 notes
Niels pour l'anniversaire de son frère Théo, lui offre un jeu de psychologie à partager avec des gens de connaissance de préférence, ou il est question de cerner les caractères des uns et des autres. Autour de la table, Moussia la mère mais aussi plusieurs amis Claude, Marina, Fleur et Estelle. le jeu va très vite engendrer des tensions tandis qu'un drame se noue au premier étage.
Alice Ferney dont je voulais depuis longtemps découvrir l'univers me laisse sur un sentiment mitigé. En choisissant de découper son histoire en trois parties pour cerner toute la psychologie des personnages, on se réjouit de l'idée car les deux premières parties sont plutôt assez intéressantes pour nous attacher ou nous faire détester les personnages, (quoique entre nous, je me demande comment les protagonistes peuvent rester à table avec de tels règlements de compte), mais j'ai lâché prise dans la dernière partie qui m'a ennuyé au plus haut point, la reprise de la soirée par un regard extérieur étant franchement soporifique et d'une longueur à n'en plus finir, fichant par terre mon plaisir initial . de plus certains faits révélés me paraissent tout de même assez surprenants et accepter sans véritablement provoquer le séisme auquel on était en droit d'imaginer. Ferney appuie un peu trop les traits, et si ces personnages continuent à se fréquenter, ça tient du miracle. Déçu plus que convaincu.

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D'Alice Ferney j'en avais déjà lu six, que j'avais super bien aimé, mes notes oscillants entre quatre et cinq.
Alors lorsque j'ai croisé le titre de celui-ci sur le portant de la bibliothèque, mon cervelet n'a fait qu'un tour que l'on pourrait traduire en langage simple par : ouaaahhhh grosse gaspation ! Ma main s'en est emparée oubliant ce pour quoi j'étais venu, à savoir récupérer le tome trois de la Fraternité du Panca de Pierre Bordage. Flûte, flûte et rotoflûte !
Je me délectais déjà de son langage poétique chargé de tout plein d'émotions qui, pour ma part, me secoue l'intérieur à chaque fois.
Lors d'un anniversaire Théo reçoit un jeu, un jeu pas comme les autres, basé sur la psychologie et à jouer de préférences avec des personnes de connaissance.
L'histoire se décompose en trois parties :
Dans la première on suit les réflexions et les jugements des divers protagonistes.
La deuxième est sur le ton de la conversation.
Je ne parlerai pas de la troisième ne l'ayant pas lu, contrairement aux critiques littéraires qui lisent les deux premières et écrivent sur la troisième.
Mais revenons à nos moutons.
Au collège je m'étais pris des remarques désobligeantes de la part de mon professeur, un jour de compo, pour avoir employé à plusieurs reprises lors d'un dialogue : dit untel. Là Alice Ferney, lors de cette deuxième partie, en use et en abuse tellement que ça ma saoulé grave. Je ne faisais même plus attention au texte tellement celui-ci en est émaillé : Dit Estelle, dit Bernard, dit Maurice, dit Gontrande, bon je vous les fais pas tous, il y en a au moins vingt par page, et des pages comme ça y en a.
Bon j'ai arrêté vers la page 300 et franchement je suis déçu car j'ai vraiment l'impression d'être passé à côté de quelque chose.
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Les jeux de société, révélateurs de personnalité, c'était un programme alléchant, et c'est vrai que la façon de jouer révèle beaucoup d'un être humain. Il n'y a qu'à voir , par exemple, celui qui ne dépense aucun argent au Monopoly pour acheter des immeubles et celui qui au contraire prend des risques... Et je ne parle même pas des tricheurs et des mauvais perdants...

J'étais donc enthousiaste , au début de ma lecture. La première partie était assez intéressante:" Choses pensées" . Dans le huis clos d'une maison familiale, à l'occasion des vingt ans du fils , Théo, sont réunis des amis et des membres de la famille. C'est le frère aîné de Théo, le provocateur Niels, qui lance ce jeu-défi. On entend donc d'abord ce que chacun tourne dans sa tête .

La partie centrale est plus réjouissante "Choses dites" car on assiste vraiment en direct , à travers la conversation, et les cartes piochées, aux réactions, aux règlements de compte, aux révélations Mais j'ai commencé à me lasser de ces coups verbaux, de ces paroles cyniques ou répétitives. D'accord, les autres, pour reprendre le titre, ne nous connaissent pas vraiment , et la réciproque est vraie. Mais pourquoi le seriner sur tous les tons?

Même si l'auteure écrit bien, je me suis agacée, et encore plus dans la dernière partie, qui reprend le même déroulement de la soirée en adoptant un point de vue omniscient censé en révéler un peu plus sur chacun des joueurs. Là, je me suis carrément ennuyée.

L'idée était originale et pleine de promesses, mais je suis très mitigée quant au traitement qu' Alice Ferney en a fait. Dommage! Mais cet avis n'engage que moi, et j'ai toujours un souvenir ému d'un autre de ses livres" Grâce et dénuement"...
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Un terrifiant huis clos basé sur une sorte de jeu de la vérité. Tiens, et si on se disait tout, entre membres de la famille et amis de longue date sous le prétexte d'un jeu de société ? Fausse bonne idée ! Forcément, les aigreurs ressortent, les non-dits, et de plus gros secrets...
Une originalité de plus, l'auteure a choisi 3 axes d'écriture du même épisode : tout d'abord les choses pensées (on est dans la tête de chaque protagoniste), puis les choses dites (le vif du sujet, ça balance !), enfin les choses racontées (l'auteur relate le tout comme dans un roman classique).
Je me serais volontiers passée de la dernière partie, lourde et redondante je trouve, elle n'apporte pas grand chose au récit.
Bien écrit et assez fin psychologiquement, un texte qui fait finalement assez froid dans le dos !
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Ce roman, je l'ai lu il y a quelques années et j'en avais gardé un bon souvenir. Alors, étant en train de préparer un huis clos avec mon atelier théâtre pour notre représentation de mai, j'ai eu envie de relire celui-ci, basé sur une soirée "jeu de société" - sorte de jeu de la vérité - entre membres de la famille et amis de longue date.
Et j'ai vraiment bien fait de le relire, je l'ai encore plus aimé qu'à l'époque... La maturité sans doute, la relecture aussi, qui permet de s'attacher moins au contenu, que l'on connaît déjà, pour apprécier pleinement le style de l'auteur et la construction du récit. 

J'aime le style d'Alice Ferney. J'aime son sens de l'observation, sa claivroyance, son acuité, la façon dont elle creuse la psychologie de chacun de ses personnages en profondeur. J'aime la finesse de son écriture, la façon dont elle se sert des mots.
J'ai noté de nombreux passages, ses réflexions pleines de justesse sur la famille, la maternité, la féminité, la vieillesse et la mort, la fragilité des relations, mais surtout sur le regard que "les autres" portent sur nous, thème principal de ce roman. 
En nous invitant à nous identifier aux personnages, qu'elle a rendu très attachants, avec leurs failles et leurs faiblesses, elle nous propose de tenter de répondre à certaines questions que nous nous posons tous : Comment suis-je perçu par les autres ? Et suis-je vraiment ce que je parais être ? 

Mais j'ai surtout adoré la construction du récit, car Alice Ferney a choisi un procédé stylistique assez original, où la forme est véritablement au service du fond. 
Elle a en effet découpé le livre en trois parties : les "Choses pensées", les "Choses dites" et les "Choses rapportées". En présentant trois fois la même histoire, d'un point de vue différent - par les monologues intérieurs des personnages d'abord, par des dialogues sans didascalie ensuite, et par un récit en focalisation externe enfin - elle apporte des éclairages différents sur les évènements de cette soirée.
Je n'ai pas du tout trouvé cela répétitif, chaque partie ayant ses propres révélations à nous offrir, de nouveaux détails qui nous font appréhender différemment les personnes. Je trouve que ce procédé illustre parfaitement les différences de jugement entre ce que pensent les uns et ce que perçoivent les autres.

Vous l'aurez compris, j'ai trouvé "Les autres" très intéressant au niveau de la forme, mais aussi au niveau de la psychologie des personnages et des rapports humains. A cet égard, ce que j'ai surtout mis en évidence dans mes notes est que certaines paroles qui auront été prononcées ne pourront plus être rattrapées...

"Voilà, avait pensé Luc un peu plus tard : on se tue avec des phrases. On cesse d'exister sous les yeux de celui qui a prononcé les paroles irréparables. Puis on cesse de l'aimer parce qu'il vous a fait disparaître en vous parlant si mal. Tout cela sans un mot après trop de mots. (p.480)"
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Citations et extraits (175) Voir plus Ajouter une citation
Que pensait Fleur à cet instant ? Elle n'était pas heureuse. Il pouvait le lire sur la pente de sa bouche et ses mains dans ses poches. Elle avait été froissée par ce que l'on disait d'elle. Elle ne parvenait pas à l'oublier. Fleure n'effaçait jamais un mot, elle entrait dans le ressassement, elle avait déposé la parole des autres sur un piédestal en même temps qu'elle enfermait la sienne dans une cave. Elle croiyait que l'on n'oublie rien, que ce qui nous échappe n'a pas vraiment disparu, se trouve descendu au fond de nous, installé dans des régions inaccessibles. Elle croyait que les mots dits autant que les mots tus filent l'écheveau de notre élan.
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A la toute jeune fille, on offre cent cadeaux, tous ceux qui l'amènent peu à peu à sa vie de femme. Au veillard fatigué, on ne sait quoi offrir. On manque d'idées, tout devient interdit, il ne mange plus de confiserie, il ne supporte plus les parfums … Comme si pour mourir, il n'avait plus besoin de rien.
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On n'imagine jamais assez loin à quel point on est seul à vivre sa vie.
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Dans les tourbillons conviviaux où nous cherchons la chaleur humaine, ce n'est pas elle que nous trouvons mais au contraire notre isolement primordial: personne n'écoute personne, personne ne répond à personne. Et personne ne s'en formalise, comme s'il était clair au fond que chaque homme est une forteresse qui tient debout dans l'esseulement naturel du cœur et de la chair, s'ouvre et se referme comme dans le mouvement de l'onde un coquillage, risque à tout instant de se faire attaquer, se protège, se débat, peu à peu se délabre, et parfois ... émet une minuscule lumière.
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On se voit vieillir à petit feu. Comment fait-on pour supporter ça, jusqu'à la mort qui n'est pas non plus un arrangement satisfaisant ? (...) On ne comprend ses parents qu'au moment de vivre ce qu'ils ont eux-mêmes traversé.
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Videos de Alice Ferney (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alice Ferney
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/alice-ferney-deux-innocents-53711.html Depuis son premier roman en 1993, « le ventre des fées », Alice Ferney s'est discrètement mais résolument installé dans l'univers littéraire français. Depuis, chacun de ses titres est attendu par un lectorat fidèle qui apprécie à la fois les sujets qu'elle traite mais aussi la qualité de son écriture, classique, allant à l'essentiel, sans artifice et néanmoins sensible et pudique, chargée d'émotion.
La maternité, la place de la femme, la famille, l'engagement, le sentiment amoureux et ses déchirements font partie des thème de prédilection de l'auteur qui signe aussi quelques chroniques dans Le Figaro littéraire.
Avec ce 13ème titre, « Deux innocents », publié chez Actes Sud, maison à laquelle Alice Ferney est fidèle, l'auteure nous emmène en septembre 2018. C'est jour de rentrée des classes, à l'Embellie, un établissement scolaire spécialisé qui accueille des enfants en difficulté, notamment des jeunes atteint d'un handicap mental mais dont on sait aussi que le coeur est deux fois plus gros et la sensibilité est exacerbée.
Et voici Gabriel Noblet, il a 16 ans. Il est nouveau dans l'établissement. Il va intégrer la classe de Claire Bodin, qui donne des cours de bureautique à ses jeunes à qui il faut bien dessiner un avenir.
Claire Bodin est la bonté même. Mère et épouse accomplie, le sourire aux lèvres, elle cherche à faire le bien. C'est ce qu'on lui recommande chaque dimanche, à l'église où elle est assidue. Claire ne cherche pas la lumière mais si elle peut apporter du réconfort, elle est heureuse. Et face au jeune Gabriel, en manque d'attention et de repère dans cette nouvelle école, Claire va faire ce qu'elle croit être utile. Lui donner de l'affection, de la tendresse. Oui, elle va le prendre dans ses bras, oui elle va lui donner son numéro de téléphone et répondre à ses messages. Quel mal y a-t-il ? Ces enfants ont tellement besoin d'affection… Oui mais voilà, jusqu'où est-elle allée ? Et l'ensaignante qu'elle est n'a-t-elle pas été trop loin ? Bien vite, la mère du jeune Gabriel s'invente une histoire, l'histoire se transforme en rumeur, la rumeur en vague, la vague en procès. La fatalité, l'inconséquence, le malentendu deviennent un crime. Claire est alors face à la justice. Sa vie s'écroule, les failles s'entrouvrent.
Choisissant une écriture résolument clinique, froide, insistant sur les dates, les lieux, les moindres détails, Alice Ferney nous raconte cette histoire, inspiré d'un fait authentique, comme une enquête, sans pathos, de façon très factuelle. Ainsi, chaque lecteur vit l'intrigue avec son propre regard, analyse lui-même les personnages, se forge sa propre opinion, tel un juré d'assise. Et c'est glaçant.
Par les sujets qu'il traite, par la fragilité des protagonistes, embarqués dans une histoire qui les dépasse, ce roman touche au coeur, interpelle, émeut et nous redit une fois encore combien Alice Ferney est une grande romancière, combien elle sait manier les mots pour aller au coeur de son histoire.
Ce livre est un coup de coeur
« Les innocents » d'Alice Ferney est publié chez Actes Sud.
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