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EAN : 9782072872051
176 pages
Gallimard (07/11/2019)
3.75/5   10 notes
Résumé :
En allant sur les traces sublimes des paysages de Nietzsche à Sils-Maria, Michel Onfray propose une généalogie géologique de sa pensée : les montagnes et les lacs sont, entre les avalanches, les lieux où naît le surhomme qui n'est pas une figure politique mais une figure éthique. Chacun, et chacune, peut être surhomme, il suffit pour ce faire de savoir ce qu'est le réel, de le vouloir et de l'aimer, ce qui conduit à une joie à la portée de tous. Contre les usages fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sils-Maria, Suisse, est un pèlerinage de Michel Onfray en hommage à Nietzsche pour sentir, s'imprégner, voir, l'endroit qui a inspiré, qui a fasciné, qui a façonné sa pensée, ...au même titre que Saint Jacques de Compostelle ou Jérusalem pour les chrétiens.
Michel Onfray qui a lu Nietzsche de A à Z, qui, docteur en philosophie, a fait une thèse sur lui, a enfin découvert l'endroit où il a passé les 6 derniers étés de sa vie consciente, et surtout, c'est le lieu où..
"Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit ...
Zarathoustra !
C'est là, à côté de ce gros rocher, près de ce lac proche de Sils-Maria, en 1881, que Nietzsche a eu l'idée de Zarathoustra !
Il venait de déclamer, dans "Le Gai Savoir", que Dieu était mort...Il l'a remplacé par Zarathoustra !
.
La maison avec sa petite chambre, le lac, les forêts décimées par les avalanches, les sentiers...Onfray marche dans les traces de son philosophe.
Puis, comme Zweig, il s'imagine son corps physique, perclus de déceptions et de maladies, son corps souffrant malgré sa pensée géniale...Car Nietzsche est peut-être le Einstein de la philo, incompréhensible avec des fulgurances.
.
Intrigué par le bonhomme, à mon petit niveau, j'ai ressenti ça aussi de Nietzsche, ayant lu quelques livres de lui...
Onfray s'attaque aux idées du philosophe, avec lesquelles il semble d'accord :
Dieu est mort ;
le libre arbitre n'existe pas ;
le monisme est la loi ;
l'éternel retour est ;
et enfin, le surhomme...
J'ai encore une fois, dessiné un "modèle" pour clarifier tout ça.
.
Bien que David s'attaquant à Goliath, il y a des idées avec lesquelles je ne suis pas d'accord.
1 ) On ne peut pas tuer Dieu, mais la religion ;
2 ) le libre arbitre existe, chacun fait ses choix de vie, son chemin ;
3 ) comme Descartes, je crois au dualisme corps-esprit, et je dis même que l'humain est un tripode : tripes, pensées, coeur. le coeur est difficile à trouver ; certains, comme Jekyll et beaucoup d'autres, ont les tripes la nuit et l'esprit la journée, et ne trouvent pas le coeur !
4 ) l'éternel retour ne peut pas être rigoureusement identique comme le décrit Nietzsche. Personnellement, je crois à la métempsychose...
5 ) Sur 5 points de la philosophie de Nietzsche qu'Onfray a bien cadrés, je ne retiens que le dernier, le surhomme, dans sa définition nitzschéenne ( celui qui sait ), et non pas avec le contre-sens horrible qu'a fait sa soeur et d'autres pour développer la race aryenne. Ce point est très bien argumenté et contre-argumenté par Onfray.
Oui, comme le surhomme, je pense qu'il faut aller "Par delà le bien et le mal" ... catholique...
Oui, je pense que l'homme est "Humain, trop humain"...
J'ai développé ces deux réflexions dans mes critiques de ces deux livres superbement nébuleux, mais superbes malgré tout !
.
Voilà, j'ai adoré ce petit bouquin clair et dense.
Il y a encore des trucs à dire, mais je m'arrête en pensant que Nietzsche aimait profondément la Nature et les animaux, comme le petit chien qu'il a pansé, comme le cheval qu'il a calmé.
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j'ai plusieurs fois tenté de lire M. Onfray et malgré l'intérêt et le désir de lecture.. je n'y arrivais pas. Alors que j'écoute ses interventions avec plaisir. Et là, déclenchement (pas d'avalanche) peut-être dû à Sils Maria.. je me suis accrochée et la fin du livre m'a ravie.
C'est mon premier livre traitant de Nietzsche 🎁. A coups de notes, de dictionnaires et de recherches des références, au fur et à mesure que j'avançais dans le livre, je me sentais mieux. La joie ou simplicité de la fin est un peu le graal. Comme il est dit dans le livre: à relire en le relisant et à reprendre ... en relisant à Sils Maria. Pour le ruminement on posera la question à une vache.
😃
J'ai l'impression d'avoir changé la fatalité, un peu.
Bravo M. Onfray.
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Ce n'est pas le plus mauvais livre du graphomane Michel Onfray.
Il évoque Nietzsche qui fut longtemps son chouchou avant d'être remplacé par Laurent Gerra.
Il t'explique l'éternel retour auquel Deleuze et pas mal d'autres n'ont rien compris.
Heureusement que notre "philosophe" normand est là !
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Je le recommande car il synthétise une vie de compagnonnage de l'auteur avec ce grand philosophe. Mes idées sont plus claires. Mais, je dois encore continuer à ruminer Nietzsche.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est ce que le "surhomme" ?
Pour Rozenberg, c'est la figure de la revanche du peuple humilié ;
Pour Lukacs, c'est le prototype de la race des seigneurs appelé à conduire le peuple par des moyens violents !
.
L'erreur consiste, en lisant Nietzsche, à quitter le terrain de l'ontologie pour s'installer sur celui de la politique.
.
[Car pour Nietzsche, rien de tout ça ! ]
Le surhomme, c'est celui qui sait que Dieu n'existe pas, que tout est monisme, que le libre-arbitre n'existe pas, et que l'éternel retour est la loi.
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Nietzsche fréquente un café à Turin. Un jour, un client pressé referme la porte de l'établissement sur la patte d'un chien qui le suivait ; le petit animal gémit, le maître s'en moque. Nietzsche s'approche. Il demande au garçon de lui apporter un peu d'eau, tire son mouchoir, et fait au petit chien un pansement dans toutes les règles, car il avait été infirmier en 1870.
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Le 3 novembre 1933, Hitler a visité les archives de Nietzsche à Weimar avec la sœur du défunt, Elisabeth ; cette virago hystérique mène grand train, elle est vénale et antisémite, elle courtise le nouveau chancelier ; elle lui offre la canne de Friedrich. Il s'en serait probablement servi pour en mettre un coup sur le museau d'Hitler.
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Nietzsche et Lou Salomé sont sur un bateau, sur le lac d'Orta, le philosophe dit avoir embrassé la jeune femme sur une barque, loin de tout témoin, pendant que Paul Rée tenait la chandelle sur la berge.
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Des lecteurs à l'esprit embrouillé par les fictions freudiennes feront plus tard de cet aphorisme sur la mort de Dieu un texte prémonitoire : parce qu'il aurait annoncé la mort de Dieu, Nietzsche serait devenu fou.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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